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  1. Le problème de cette triste affaire est qu'elle s'auto-alimente en trois points: - Le contrôleur a fait appel à la police pour un contrôle d'identité à l'arrivée, cela s'est transformé en garde à vue de 19h. Malheureusement le placement en garde à vue est aujourd'hui de plus en plus fréquents. Les forces de police en abusent dans notre pays. Pourtant, le sentiment qu'un non-averti en garde est "s'ils se sont fait arrêter par la police il doit y avoir eu quelque chose de grave." - La procédure disciplinaire de radiation des cadres est extrêmement rare. Elle n'est employée que dans des cas extrême, pour des agents qui n'ont absolument plus leur place dans notre entreprise. Les collègues ne comprenant pas pourquoi la Direction sanctionne aussi durement, comble les vides par quelques choses de plus odieux qui se serait passé à bord du train. Les plus mauvais, ceux qui ne me portent ni moi, ni mon syndicat dans leur cœur lancent des rumeurs sur radio ballast, qui sur ce terreau fertile, prennent vite. - Notre silence au niveau syndical, au début de l'affaire s'inscrivait dans une démarche de ne pas faire de polémique, de répondre aux questions de la Direction dans le calme, sans jeter d'huile sur le feu. Ce fut une erreur. Laisser le champ libre à la communication de la Direction (qui elle ne s'est pas privée d'en rajouter) et aux rumeurs citées plus haut n'était pas une bonne chose. Au delà de cela, notre silence a été perçu par certains comme un silence coupable. Là encore cela nourrit le sentiment d'une inavouable faute. Pourtant, il n'y a dans tout les cas pas plus que ce qui nous est reproché, les griefs sont ceux contre lesquels nous avons argumentés. http://sudrailstrasbourg.fr/spip.php?article194 Nous avons expliqué point par point notre rôle. Nous avons identifié les torts de chacun et les avons regretté en fonction de ce que nous avions réellement fait. Si nous avions eu en face de nous des dirigeants de bonne foi, jamais ils ne seraient allé jusqu'à la radiation avec de telles explications. Si il y a un lièvre à soulever c'est là qu'il se cache. Le contrôleur, que j'ai recroisé pour la première fois il y a deux jours, m'a lui même dit qu'il ne comprenait pas cette sanction, qu'il ne l'avait jamais souhaité, que son rapport n'avait été rendu que parce que son DUO avait promis que ce n'était pas pour nous licencier. Il semblait en avoir gros sur la patate. Le fait d'avoir pu en parler avec moi l'a certainement soulagé. Je lui ai expliqué que je savais très bien que ce n'était pas son rapport, mais son utilisation malfaisante par notre Direction qui était.à l'origine de cette situation dramatique pour Christophe et moi. Moi aussi je me suis senti mieux après.
  2. Bonjour tout le monde, je suis Mathieu, le délégué "énervé" qui est engagé dans une procédure disciplinaire de radiation des cadres. Je suis tombé par hasard sur ce fil de discussion et je dois dire que je trouve vos réactions remarquablement intelligentes et construites sur le sujet. Je ne rentrerai pas sur le débat de fond (les faits à bord du train) qui appartient désormais à l'instruction de l'inspection du travail. Ni sur la forme du point de vue juridique qui sera traité devant les tribunaux. Mais j'aimerai reagir sur le reste. Au fil de vos argumentations vous en êtes venu sur l'aspect politique et repressif de cette procédure et du rôle des syndicats dans cette affaire. L'absence de communication et de mobilisation sur le sujet. L'incapacité des syndicats a travailler ensemble lorsqu'on touche ainsi un délégué, provocant de gros dégâts sur l'action syndicale. Le silence coupable dans lequel je me suis vu enfermé bien malgré moi. Voilà des sujets qui occupent mon esprit et mon temps depuis bien des mois. Syndicalement, je faisais partie de ceux, qui au sein de Sud-Rail, fort de notre intégrité, de l'intelligence de nos analyses de la vivacité de nos réactions, estimais que nous n'avions pas besoin des autres syndicats pour mener notre action. Au contraire, notre isolement nous garantissait notre liberté dans la lutte. C'était stupide et dévastateur. Aujourd'hui j'ai le plus grand mal à rassembler syndicalement. Les rancœurs ont la peau dure. Cela va au delà de l'absence d'aide... Heureusement j'ai trouvé du soutien auprès des citoyens qui luttent au quotidien et avec lesquelles je me suis lié d'amitié au cours du dernier mouvement. Dans ce contexte de répression syndicale nationale et interprofessionnelle j'arrive à me faire entendre (intervention lors se rassemblement, tract, petition, article de journaux). Mais c'est grace à eux, le collectif de soutien, que cela a été rendu possible, pas grâce aux syndicats. Pas même le mien, malgré le lien évident entre mon funeste destin et l'exercice de mon mandat en son sein. Je n'en veux pas à mes collègues syndiqués. Je le constate. Je le regrette. Et je pense qu'il est urgent, si nous voulons résister dans la casse, qui s'accélère, de nos metiers, de notre outil de travail (le chemin de fer), de notre entreprise, d'inverser la tendance et d'apprendre à nouveau, au moins sur les sujets d'importances capitales, à travailler ensemble. Et le sujet des 400 procédures disciplinaires ou pénales en cours suite au dernier mouvement, est important. Il conditionne directement la suite. Et j'oeuvrerai au delà de ma propre défense à faire connaitre ce "management par la peur"qui est en train de s'installer parmis nos dirigeants. J'espère voir rapidement le tract national ecrit dans ce sens être diffusé par ma fédération (mon syndicat regional appui en ce sens). Je vais être en contact avec la presse nationale grace aux liens que je tisse sur le terrain, lors des rassemblement. Enfin politiquement aussi, les rencontres me permettent d'atteindre ceux qui pourraient faire entendre un autre son de cloche que celui porté par la Direction au niveau national. Tout ceci n'est pas facile, car je dois aussi veiller à ma vie de famille, à me battre contre les attaques encore actuelle de la Direction (inaptitude contre l'avis medical, reclassement hors de mon etablissement etc.) et je ne refuserai aucune aide qui pourra m'être apportée.
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