vorace53

Bonjour et merci ! Le grand problème ce sont les souvenirs administratifs effacés. Je campe sur des montagnes de papier (Chaix, fasicules horaires, titres de transport, règlements de la SNCF etc.). Je vérifié les roulements des trains auxiliaires aux archives du Mans. Tous les trains des travailleurs de la péninsule ibérique, de la Yougoslavie, de la Pologne, le trains pour les étudiants anglais, circulant entre la Manche et le midi pendant une seule journée - tout y est. Sauf ... Effectivement, j'ai gardé un "bon" souvenir de Gerstungen, la porte lourde du paradis des ouvriers et paysans allemands. Une gare d'ailleurs qui n'existe plus, remplacée par un parc solaire - quelle transformation ; la transformation de l'obscurantisme étatique en havre d'écologie... J'ai "traversé" les dossiers de la Stasi et ce n'était point gai. Certes, on y trouve des traces de ces trains mais le focus d'une police secrète vise l'attitude des voyageurs, leur comportement en RDA (y avait-il un signe d'adulation de la grande œuvre socialiste ?) et en France (!), les permissionnaire adultes triés sur le volet. Rapporteurs serviles mais aussi involontaires étaient les accompagnateurs allemands et, hélas ! - français. Les derniers, ressortissants d'un société plus libre et plus libéral, n'avaient certainement pas toujours compris que même la correspondance écrite privée s'est transformée en source d'information prenant le caractère d'intelligence avec l'ennemi involontaire. Mais, j'avoue, sur ces points là nous quittons le spectre noble des voie ferrées. Bon week et (car en voie de disparition - un petit mot à répéter : Merci!)

Bonjour, Les archives au Mans ne sont guère parlantes, les archives de l'Allemagne fédérale ne divulguent que très peu. On pourrait croire que les trains des colons entre Lille (aujourd'hui Lille Flandres, quais hors de la verrière) et les districts d'Erfurt, Gera et Halle/S ? - n'avaient jamais existé. Et pourtant, au début du mois de juillet, ils partaient le soir de Lille et arrivaient au matin à la frontière de la R.D.A. (Gerstungen). Composées des voitures OCEM en 1973 (exemple), ils transportaient environ 350 à 400 enfants de la région - autrefois Nord - Pas-de-Calais - sur les lieux respectifs de quatre semaines de vacances bon marché. Le retour se procédait en rames de la D.R., constituées des UIC Y/B 70 fabriquées à Bautzen. Quels étaient leurs parcours - Lille - Valenciennes - Charleville-Mézières - Thionville - Metz - Forbach... ? Quels étaient les numéros de ces trains ? Existe-t-il éventuellement encore un rescapé des horaires (télécopie) ? Pour Noël, il suffisait d'une seule DEV (1972), attelée au rapide Paris Est - Forbach - Sarrebruck - Francfort s Main - Erfurt - Leipzig - Dresde - Varsovie. Quel était son parcours ? Je sais que le règne de la comptabilité prime aujourd'hui le sens du métier et ses traditions ainsi que ses souvenirs. Mais l'espoir meurt en dernier, et peut-être y-a-t-il quelqu'un parmi vous qui conserve une bonne mémoire et / ou des vieux papiers ... En qualité d'archéologue (formation initiale), je sais très bien que rien n'est offert quand on fouille dans les sables de l'histoire. Néanmoins, le plus petit éclat trouvé peut signifier la bonne piste. Par conséquent, je serais reconnaissant de toute réponse. Didier

Bonsoir, Peut-être la majorité de nos compatriots a déjà oublié qu'il existait un pays nommé République démocratique allemande ou, plus brièvement, Allemagne de l'Est. C'est vrai, il y a maintenant plus de quarante ans que des jeunes français notamment du Nord-Pas-de-Calais partaient pour des destinations en R.D.A. afin de passer leurs vacances dans ce pays souvent inconnu et bien planqué derrière des barbelés et mirradors. Pourtant, c'était toujours mieux de chercher la communication avec les gens derrière la frontière avant fourbir les armes. Ces trains de l'amitié étaient instaurés à l'initiative des municipalités, des comités de jumelage et des syndicats. Qui sait si ces français n'ont pas semé une plante merveilleuse, celle de la liberté! Elle commençait à fleurir en 1989 quand les murs tombaient. Je travaille sur un texte scientifique qui recouvre ce sujet et je cherche des cheminots qui étaient impliqués dans la préparation et la réalisation de cette oeuvre d'une grande humanité. SCHEIBE Didier, Dunkerque (59)