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SNCF / DB hache de guerre enterrée ?


Invité necroshine

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Invité necroshine

http://marches.lefigaro.fr/news/societes.h..._NEWS=128957379

Trains : la concurrence mais pas à tout prix

Dans une interview au Figaro et au quotidien allemand Die Welt, Guillaume Pepy, président de la SNCF, et Rüdiger Grube, celui de la Deutsche Bahn, expliquent qu’ils privilégient la coopération.

Depuis dimanche, le trafic international de voyageurs est ouvert à la concurrence en Europe. Pour l’instant, seule la compagnie italienne Trenitalia prévoit d’exploiter cette opportunité : elle fera rouler des TGV entre l’Italie et la France au printemps.

LE FIGARO - À la faveur de la libéralisation du transport de passagers, on s’attendait à une bataille SNCF-Deutsche Bahn Il n’est rien. Pourquoi ?

Rüdiger GRUBE. - Nous ne sommes pas dans une situation de guerre. J’ai une relation tout à fait normale avec Guillaume Pepy, et nos entreprises sont dans un mélange de coopération et de compétition. La DB ne veut pas s’engager sur des dessertes qui ne sont pas économiquement viables. Pour se lancer, il faut commander du matériel polycourant capable de rouler sur les deux réseaux. Il est deux fois plus cher. Il faut aussi former du personnel. Il est clair aujourd’hui qu’ensemble nous serons plus forts, tandis que, seul, chacun risque de perdre de l’argent.

Guillaume PEPY. - Je peux vous assurer que Mauro Moretti, président de Trenitalia, est le bienvenu en France. La SNCF jouera le jeu pour que les règles de concurrence soient respectées. Avec la DB, ce qui nous réunit aujourd’hui, c’est la conviction que la grande vitesse est un levier pour faire l’Europe. Nous sommes déjà associés dans Thalys, dans Alleo qui exploite des trains entre Paris, Francfort et Stuttgart. Avec cinq autres partenaires, nous avons aussi créé Railteam, une alliance au service des passagers européens de la grande vitesse. L’objectif de Railteam est d’augmenter de 50% les relations ferroviaires européennes d’ici à 2020. Après avoir réussi la monnaie unique, nous devons être capables de réussir l’Europe des trains.

Avez-vous de nouveaux projets de coopération ?

R. G. - En matière de coopération, il ne faut pas penser uniquement aux nouvelles lignes. Notre ambition est d’effacer l’effet frontière, de travailler par exemple sur la billetterie afin qu’il y ait un billet unique. Nous pourrons également développer des coopérations régionales entre la France et l’Allemagne ainsi que sur l’axe allant de Francfort à Marseille en passant par la vallée du Rhône. Nous devons jouer ensemble pour ne pas perdre de l’argent. Je plaide pour le dialogue, car quand les portes sont fermées elles sont dures à rouvrir.

G. P. - Nous allons également travailler pour définir des spécifications techniques communes pour les achats de nouveaux trains. Nous voulons obtenir une baisse des coûts d’achat et de maintenance. Nous allons proposer des parcours croisés pour des jeunes cadres et des experts afin que nos entreprises se comprennent mieux. Nous allons aussi militer ensemble afin que les règles d’accès aux infrastructures et que les péages, en Europe, soient homogènes et ne soient plus pas un frein à la circulation.

La SNCF a quand même réservé des sillons de circulation en Allemagne pour 2015 : est-ce un plan de secours ?

G. P. - C’est une réservation de précaution, car les demandes de sillons en Allemagne se font très tôt. Notre principale ambition est de développer l’usage du train entre nos deux pays. Des exploitations communes seront la solution la plus efficace face à la route et à l’avion.

R. G. - De notre côté, nous avons regardé la liaison entre Cologne et Londres d’où se dégage une certaine pertinence. On prévoit environ un million de passagers par mois entre l’Allemagne et Londres dans les prochaines années. Pour le reste, nous n’avons pu prendre de mesures de précaution car la situation n’est pas la même en France et en Allemagne. La règle du jeu n’est pas harmonisée.

L’an dernier, la DB a demandé à Bruxelles d’harmoniser les règles. Qu’en est-il ?

R. G. - Je suis un fervent défenseur de la compétition, et l’Allemagne est aujourd’hui la preuve qu’elle rend meilleur. Du fait de l’ouverture de son marché, la DB a aujourd’hui plus de 300 concurrents sur le transport de voyageurs et le fret. La SNCF nous concurrence sur notre sol avec sa filiale Keolis, mais nous ne pouvons pas faire de même en France. La SNCF bénéficie d’une situation de monopole figée par la législation. Nous demandons aujourd’hui que les conditions soient les mêmes dans nos deux pays.

G. P. - Bien que les lois soient différentes entre nos deux pays, on peut observer qu’il n’y a pas eu beaucoup de réponses à l’appel d’offres pour le réseau de transport en commun de Berlin. Le transporteur historique qui est le meilleur… a gagné haut la main. Pour le reste, si l’on veut que le rail soit un atout pour l’Europe, il ne faut pas augmenter la législation mais faire converger les approches afin que les trains circulent librement.

Est-ce la crise économique qui vous dicte cette prudence ?

R. G. - La stratégie de la DB a bien franchi le test de la crise aussi bien pour le transport de passagers que pour le cargo. Nous devrions atteindre un milliard d’euros de bénéfices en 2009.

G. P. - Nous clôturons notre exercice en mars et ne faisons pas de commentaire sur le sujet avant le début d’année.

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Est-ce la crise économique qui vous dicte cette prudence ?

R. G. - La stratégie de la DB a bien franchi le test de la crise aussi bien pour le transport de passagers que pour le cargo. Nous devrions atteindre un milliard d’euros de bénéfices en 2009.

G. P. - Nous clôturons notre exercice en mars et ne faisons pas de commentaire sur le sujet avant le début d’année.

Ah ça on ne fait pas de commentaires quand on craint un milliard d'euros... de perte !!! :Smiley_33:

(sinon merci pour l'article, Necroshine)

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(...)

L'an dernier, la DB a demandé à Bruxelles d'harmoniser les règles. Qu'en est-il ?

R. G. - Je suis un fervent défenseur de la compétition, et l'Allemagne est aujourd'hui la preuve qu'elle rend meilleur. Du fait de l'ouverture de son marché, la DB a aujourd'hui plus de 300 concurrents sur le transport de voyageurs et le fret. La SNCF nous concurrence sur notre sol avec sa filiale Keolis, mais nous ne pouvons pas faire de même en France. La SNCF bénéficie d'une situation de monopole figée par la législation. Nous demandons aujourd'hui que les conditions soient les mêmes dans nos deux pays.

G. P. - Bien que les lois soient différentes entre nos deux pays, on peut observer qu'il n'y a pas eu beaucoup de réponses à l'appel d'offres pour le réseau de transport en commun de Berlin. Le transporteur historique qui est le meilleur… a gagné haut la main. Pour le reste, si l'on veut que le rail soit un atout pour l'Europe, il ne faut pas augmenter la législation mais faire converger les approches afin que les trains circulent librement.

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Ben non.... la hache de guerre n'est pas enterrée!!! Dans cet article, toutes les réponses sont orientées "Voyageur", pas "Fret"....

Ah ça on ne fait pas de commentaires quand on craint un milliard d'euros... de perte !!! :Smiley_33:

Je plussoie....

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