Dans un autre registre il y'a "sous-fifre"
Origine
Pour que le mot sous-fifre apparaisse, encore fallait-il qu'il y ait un 'fifre', comme quand on évoque un sous-lieutenant, une sous-préfecture, une sous-pierre ou un sous-bois, par exemple.
Or, au cours des quelques décennies passées, avez-vous déjà entendu quelqu'un se faire passer pour un fifre ou se faire appeler fifre ? C'est peu probable !
Et pourtant...
En remontant dans le temps, on commence à trouver le sous-fifre au tout début du XXe siècle, avec le sens de novice ou apprenti.
Notre signification actuelle en découle directement, car, quand on a besoin qu'un service soit correctement rendu ou qu'une décision soit prise, on ne va évidemment pas s'adresser à un sous-fifre.
C'est vers les années 1880 que le fifre désigne entre autres un homme maladroit, comme l'est le novice dans le métier qu'il apprend, ou bien une personne sans énergie. D'où le lien, encore avec notre sous-fifre, au sens assez méprisant.
Mais le fifre c'était aussi un liard, une monnaie de très faible valeur (le quart d'un sou) dont le nom était utilisé dans des expressions négatives comme "ne pas avoir un liard" pour "ne pas avoir d'argent".
On commençait à trouver ici un sens de petitesse qui nous vient en fait de 'fiferlin' ou 'fifrelin', dont dérive 'fifre', mot qui désignait une petite chose ou de la monnaie de très faible valeur.
C'est cette valeur ténue qui a dérivé vers la petitesse en compétence ou en pouvoir qu'on retrouve aujourd'hui dans notre sous-fifre.
Enfin, 'fifrelin' dériverait de l'allemand 'Pfifferling' qui veut dire 'girolle' (on se demande quel lien il peut y avoir avec un champignon), mais aussi 'fétu' ou "chose sans valeur" (là, l'image de la petite chose est nettement plus compréhensible), employé dans ce dernier sens dès le XVIe siècle dans la locution "das ist keinen Pfifferling wert" qui voulait dire "cela ne vaut rien".