Aller au contenu
Le Web des Cheminots

alternant infra

Membre
  • Compteur de contenus

    33
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par alternant infra

  1. La difficulté du dossier, c'est que lorsque celui-ci a été repris en main par la direction générale du travail (DGT), service central du ministère du Travail, qui a infirmé l'avis de l'inspection du travail, l'affaire a nécessairement pris une tournure plus politique ; d'autant plus après l'expiration du délai de 4 mois dont disposait le ministère pour se saisir de l'avis de l'inspection du travail. En comparaison d'autres affaires par le passé, pas toujours si lointaines, concernant des personnalités de 1er plan et aux enjeux financiers et moraux nettement plus conséquents et dont les conclusions se sont parfois judicieusement perdues dans les sables ; la réaction outragée d'une fraction de l'opinion ne semble guère surprenante. À voir la conclusion lorsqu’elle sortira ; mais d'un œil extérieur, il n'est pas certain que cette affaire et ses péripéties redonne confiance aux salariés (qui représentent tout de même 88% de la population active), dans un pays qui va retrouver un niveau de PIB/par habitant d'il y a 20 ans avec la récession en cours estimée à -8 à -13% du PIB et qui aurait davantage besoin d'unité. Une décision administrative du ministère du Travail avait aussi été prise en ce sens au sein de la Poste du 92 en 2018 : https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/03/26/le-ministere-du-travail-permet-le-licenciement-d-un-responsable-syndical-de-la-poste_5276767_3224.html La conclusion qu'on pourrait éventuellement en tirer pour le moment, c'est qu'il ne faut jamais sous-estimer la capacité de ceux qui dirigent et prennent des décisions à faire abstraction des circonstances et de la réalité qui les entoure, tout en jetant des allumettes sur des barils de poudre, à leur insu.
  2. Bonjour Zazzoug. En cherchant sur le forum, tu devrais trouver les informations que tu cherches. Dans tous les cas, tu dois être clair avec ton parcours. Tu peux travailler sur tes motivations en sachant les présenter aussi bien à l'écrit qu'à l'oral. Tu peux également travailler sur l'histoire de l'entreprise : ses missions, ses chiffres clefs, les réformes en cours ; ainsi que sur le métier : tâches, contraintes horaires et organisationnelles... Si tu accèdes à des entretiens, tu devras aussi être en mesure d'expliciter ton projet professionnel et te projeter dans ton futur métier et les évolutions possibles, ainsi que sur ta mobilité. Un conseil plus personnel : être motivé, bienveillant et être persévérant ; toujours.
  3. Bonjour. Il me semble que les agents SNCF du cadre permanent sont considérés comme des salariés de droit privé dans une entreprise publique. Sur le site du Ministère de l’Écologie, on peut d'ailleurs y lire ceci : "Les salariés soumis au statut du personnel de la RATP ou de la SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités sont des salariés de droit privé."(https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/statuts-du-personnel-et-regimes-speciaux-des-etablissements-publics-constituant-groupe-public). J'ai mis en PJ, la loi de 2018 et les 2 décrets d'application de 2019 pour l’accès à l'ARE pour les démissionnaires, et je ne vois pas dans ton cas ce qui pourrait acter un refus de la part de Pôle Emploi, si ce n'est l'hypothèse de l'économie budgétaire soulevée par Roukmoute. Je pense que tu peux refaire une autre demande à Pôle Emploi sur ton cas avec ton contrat de travail, mais écrite ; afin d'avoir une prise de position officielle de leur part, éventuellement opposable et contestable par la suite. joe_20190728_0174_0035.pdf joe_20190728_0174_0034.pdf LOI_n°2018-771_du_5_septembre_2018_version_consolidee_au_20200501.pdf
  4. Si les relations sont bonnes avec ton établissement et que tu t'y prends quelques mois à l'avance pour planifier conjointement ton départ, tu devrais avoir les papiers assez rapidement (attestation Pôle Emploi, certificat de travail). Dans mon cas, j'avais prévenu l'entreprise de mon départ 4 mois auparavant (après avoir posé et fait valider tous mes congés proratisés). Puis, parti le vendredi soir après mon pot de départ, j'avais eu les papiers le mercredi suivant après-midi par courriel (avant de les recevoir par courrier 15 jours après mon départ). J'avais gardé le contact avec ma GU, très réactive. Cela m'avait permis d'avoir quelques jours d'ARE ; même si 15 jours séparaient mon départ de SNCF Réseau et mon intégration dans une administration d’État. Après, c'était une rupture amiable et non une démission.
  5. Personne n'a dit que l'entreprise était privatisée ; on sous entendait davantage dans les posts précédents que ce serait plutôt une éventualité future non improbable... Par ailleurs, comme vous l'écrivez vous même, un "verrou" dans une loi actuelle peut très bien être "déverrouillé" dans une future loi. Je rappelle quand même que la précédente loi créant les 3 EPIC datait du 4 août 2014, soit moins de 4 ans avant celle du 27 juin 2018 créant la SA SNCF au 1er janvier 2020. Ce n'est pas comme s'il y avait déjà des précédents, comme par exemple, au hasard..., le cas France Télécom : Le ministre Paul Quilès en 1990 porteur de la réforme (Rocard Quilès) de la fin des PTT à écrit officiellement cette promesse : « le service public est notre bien commun, toute idée de privatisation est totalement étrangère à ma démarche et celle du 1er ministre…. En 1996 l’ouverture à la concurrence du secteur télécom est actée, France Télécom est transformée en société anonyme (SA) à capitaux 100% publics. Il ne leur aura fallu qu’un an, en 1997 pour engager l’ouverture du capital aux marchés financiers. Il est utile de se rappeler les arguments utilisés : « C’est pour nous préparer à la concurrence, cela va favoriser l’emploi, cela va permettre de développer l’investissement. » Concernant la promesse d'une meilleure reconnaissance des qualifications avec la convention collective nationale des télécoms (CCNT), on est passé des agents des lignes sous statut public, au recours à la sous-traitance puis à des travailleurs détachés avec des conditions de vie, de travail, de salaire indigne, notamment dans les centres d'appel délocalisés. Enfin on s'éloigne plutôt du sujet et du post initial. Si KOKOO veut avoir une idée de ce qui l'attend au niveau RH, il peut jeter un œil sur le rapport de la Cours des Comptes de 2019 étudiant la gestion des RH sur la période 2012-2017 et les préconisations qui y sont faites... Rapport_cours_des_comptes_RH_SNCF_(19-11-2019).pdf 20191118-S2019-1755-Ressources-humaines-SNCF-rep-commune-MTES.pdf 20191118-S2019-1755-Ressources-humaines-SNCF-rep-commune-MEF-MACP_0.pdf 20191118-S2019-1755-Ressources-humaines-SNCF-rep-PDG.pdf
  6. Bonjour. As-tu essayé de télécharger en interne les organigrammes des différents EIC qui t'intéressent et d'appeler les chargés de recrutement de ces établissements pour connaître leurs besoins ?
  7. Tout à fait d'accord. Et pour un grand nombre de postes, surtout les moins payés ; l'entreprise privatisée dira : "la porte est grande ouverte..."
  8. Il semble qu'on s'oriente de plus en plus, en province du moins, à des structures multi-services gérées par les collectivités territoriales. Ces structures baptisées "Maison de Services au Public" (MSAP) proposeront des services de 1er niveau concernant Pôle Emploi, la CPAM, les Impôts, la Poste... et même la vente de billets de train, à l'image de ce qui se fait dans le Jura (https://www.maisondeservicesaupublic.fr/content/msap-porte-du-jura).
  9. Bonjour. N'as tu pas moyen de voir avec un COFO si tu peux monter en grade, reprendre une formation, et changer de poste pour gagner davantage ? Pas sur que la privatisation aboutirait à un nivellement généralisé par le haut des salaires et traitements...
  10. Ça dépendra aussi de l'enveloppe annuelle dont disposeront les établissements pour ces fameuses négociations.
  11. Nous sommes en 2020, l'heure du rendez-vous ; il est donc grand temps de déterrer ce sujet. Pour reprendre du début, c'est ici :
  12. Le simplisme je le vois aujourd'hui dans les réformes ("modernisation", "Europe", "concurrence", "flexibilité") qui sont menées et qui s'inspirent des mêmes ficelles qui marche si bien depuis 40 ans.
  13. Caricatural dans le sens où il n'y a pas encore 9 cadres pour 1 ouvrier/employé, c'est vrai. Mais il n'empêche que cela interroge quand même sur la multiplication de cadres depuis 1995 et la suppression de postes sur le terrain dans le même temps (et la hausse de "l'externalisation", de la sous-traitance, et du "savoir faire faire"...) ; et surtout sur l'objectif réel visé par ces changements au sein des strates... Qui veut tuer son chien l'accuse d'avoir la rage, ce fut à mon avis la stratégie suivie par des décideurs il y a quelques décennies de cela déjà, pour aboutir au résultat actuel. La "réforme" de 1995 ayant avorté, ils ont changé de stratégie et ils la font passer plus de 20 ans plus tard. Les orientations de la SNCF sont décidées par l’État. L'ouverture à la concurrence du ferroviaire français a été acté dans le principe dès le début des années 90. Je n'hésite pas à m’interroger et à ne pas partir du postulat de base que les dirigeants du pays depuis 50 ans œuvrent automatiquement pour l’intérêt général (pour diverses raisons : confort, argent ; géopolitique : place de la France sur l'échiquier, des nations sont en dessous, d'autres en dessus et ont davantage de pouvoir) Ce ne serait pas une première historique. La SNCF s'insère dans ce cadre selon moi et ce n'est nullement "l'efficacité" qui prime économiquement. Où alors avec une croissance qui ralentit depuis les années 60 malgré les réformes censées l’accélérer, c'est qu'ils sont vraiment mauvais ou qu'ils persistent dans l'erreur... Comme de par hasard, il a été dit récemment par la direction, après "le sac à dos social" et "la préservation du statut" qu'il "ne fallait pas 2 catégories de cheminots". On se doute bien que pour appliquer ce genre de réforme (dynamitage du statut pour ceux qui l'ont encore) il faut davantage de cadres dont l'esprit de servitude volontaire soit plus prononcée plutôt que l'esprit critique... Et on se doute bien qu'une fois que "le travail" sera effectué, ces même cadres pourront vaquer à leurs occupations (de gré ou de force, cf les post précédents).
  14. bien illustré. Le problème, c'est que la plupart de ceux qui sont présents sur ce genre de photo n'ont pas intégré, d'une part qu'ils n'étaient là que pour des raisons de (grande) politique ("le poisson pourrit par la tête : et c'est bien pour cela qu'ils sont là...) ; d'autre part, une fois que la (grande) politique aura bien été appliquée, ils seront invités à tomber dans le beau trou que Bob aura creusé, comme ce dernier sera parti (ou éjecté) et qu'ils n'auront alors plus aucune utilité... En clair, ils ont donné l'ordre à Bob de creuser le trou qui leur sera destiné sans s'en rendre compte (le pire c'est que par vanité ils sont souvent convaincus qu'ils vont changer seuls les choses et inverser des mouvements en cours depuis des décennies en... "accompagnant" et en "soutenant" des "réformes", bref par leur conformisme, qui ne font qu’accélérer le mouvement et précipiteront leur chute...). Ça me fait penser à ce qu'Adolphe Thiers disait de Mac Mahon qu'il avait choisi pour la répression de la commune : un corps allongé marqué par une tête fine ; cherchant ses mots, et les trouvant rarement... Je viens de me rendre compte qu'en fait cela correspondait jadis à ce que l'on appelait les "idiots utiles"... En fait sur le long terme, les meilleures places sont surement celles de Bob (pas vaniteux, compétent, et s'il est intelligent plus fourmi que cigale, ce qui est peut-être loin d'être le cas de beaucoup d'autres) et le Touriste (assez intelligent pour être à l'extérieur et toujours à l'abri du changement de vent). En revanche, pour tous ces chefs de bureaux à la "réelle" productivité (nulle) et non exportable, menant pour beaucoup un train de vie souvent à crédit par anticipation de la future promotion qui leur serait due ; que deviendront-ils une fois qu'ils apparaitront inutiles après le "sale boulot" effectué et que la chute sera leur seul destin ?
  15. Les sanctions semblent tomber dans toute la France à première vue. Cela doit être dans le "cadre neuf adapté et stable" du fameux "programme de travail pour élaborer un projet stratégique SNCF." Cette coordination des établissements dans la promptitude à sanctionner des cheminots grévistes nous invite à chercher la véritable stratégie poursuivie. Si les craintes se vérifient, cela n'augure rien bon pour les négociations futures concernant la convention collective qui sera destinée à être le socle du "sac à dos social" dans ce monde ouvert et concurrentiel qui attend tout le monde...
  16. Public ou grandes entreprises privées = même combat, cf la Poste, cf PPP "foireux" pour les finances publiques (au hasard, l'exemple de la LGV Europe Atlantique avec Vinci). Ça fait déjà fort longtemps que le public n'est plus géré pour l'intérêt général par ses dirigeants, sous couvert de modernisme, de concurrence, de digitalisation... Quant à l'opinion publique "avertie", je n'ai jamais vu, de mon jeune âge, des dirigeants en tenir compte de manière absolue, mais plutôt la travailler pour la manipuler. En revanche j'ai souvent constaté ceci : 1) idée de (contre) "réforme" plus qu'impopulaire et ne servant nullement l'intérêt général, 2) élaboration d'une stratégie d'application et d'un plan de communication (propagande), 3) propagande au public présentant la (contre) "réforme" comme inéluctable, servant l'intérêt général, indispensable... 4) mise en place de la (contre) "réforme" et désignation des opposants en ennemis de l'intérêt général, en passéistes, en fainéants... 5) une nouvelle actualité médiatique surgit, les gens passent à autre chose. D'ailleurs concernant les fonctionnaires, la SNCF et le para-public, cela fait 40 ans que les dirigeants travaillent l'opinion publique pour les stigmatiser et les insulter de "fainéants", de "privilégiés"... donc à mon avis compter sur l'opinion publique comme "garde-fou" est plus qu'hasardeux... D'ailleurs après Montparnasse en juillet 2017, les médias avaient redoublé d'efforts contre les cheminots ; et la (contre) "réforme" tombant début 2018, l'opinion était déjà bien travaillé pour faire avaler la couleuvre.
  17. En PJ, un rapport datant de 2012 faisant un "point" sur les résultats des "changements" opérés à la Poste ; utile à lire puisqu’après France Télécom et la Poste, c'est maintenant au tour de la SNCF (les mêmes causes produisant les mêmes effets, il n'est pas absurde de s'informer du futur bilan "des réformes"). Si certains se rassurent en disant que "cette fois ci, ce sera différent", je leur répond qu'il est effectivement possible que ce soit encore plus violent qu'à FT ou la Poste, mais peut-être suis-je mauvaise langue et devrais-je être davantage rassuré par la communication (abondante) de monsieur Pépy qui devrait partir en 2020... Extraits: "1- Une dégradation de tous les indicateurs sociaux, accélérée depuis 2008 Sur 5 ans, entre 2006 et 2010, La Poste voit les jours d’absence progresser de 2% alors que l’effectif décroît de près de 13% sur la même période. Cette progression ne s’explique que par l’explosion des arrêts maladie (+ 4%) et des accidents du travail (+6%). Les autres causes d’absence (maternité et autorisations spéciales d’absence) sont en effet toutes en baisse significative, de 10 points ou plus. Le nombre de congés ordinaires de maladie par agent progresse de près de 25% en 5 ans, malgré toutes les actions de contrôle « musclé », confiées à des sociétés privées (ex : SECUREX). 2- Un malaise qui atteint progressivement tout le corps social Outre la dégradation des indicateurs, la nouveauté réside dans le fait que le malaise touche dès maintenant des populations traditionnellement pas concernées ou moins exposées.  Les fonctionnaires rejoints par les contractuels On pourrait penser que les « fragiles » fonctionnaires, incapables de gérer la transition, tombent malades…. C’est pourtant bien chez les contractuels, population présentée comme plus jeune et dynamique par l’entreprise, que les congés ordinaires de maladie explosent : + 43.29% en 5 ans. L’écart entre fonctionnaires et contractuels devient minime en la matière : à peine 4.5% en 2010 quand il atteignait 22.5% en 2006. Fonctionnaires ou contractuels, le malaise est le même.  Les cadres supérieurs : rattrapage en cours Traditionnellement, les absences pour maladie ont toujours été plus importantes parmi la maîtrise et l’exécution (classes I et II). Cette catégorie reste très exposée en la matière : 1.5 fois plus que les cadres et 2.5 fois plus que les cadres supérieurs. Cependant, sur les 5 dernières années (2006-2010), les ratios ont explosé sur des populations inhabituelles : les cadres supérieurs voient leur absence pour maladie progresser de 66.5% tandis que les cadres ne voient ce ratio progresser que de 9% et les classes 1 et 2 de 7.5%.  La nature et la typologie des arrêts maladie Parmi les congés ordinaires de maladie, ce sont bien les arrêts les plus longs qui augmentent de façon exponentielle, pour toutes les populations : +73.5% pour les arrêts compris entre 31 et 90 jours, +114% pour les arrêts de plus de 90 jours. Les arrêts courts ne progressent que de 45%. En parallèle, une explosion des maladies professionnelles se dessine avec une hausse de près de 30% en 5 ans. Peu d’arrêts de maladie de complaisance : les personnes sont malades du travail, atteintes profondément et pour longtemps.  La démission d’un nombre croissant de salariés contractuels Sur la période 2008 – 2010, on a compté 6847 démissions contre 5580 entre 2005 et 2007, soit une augmentation de 22.7% alors même que la population en CDI a régressé en parallèle de 5%. La démission peut être un indice de dynamisme et de mobilité du marché du travail, mais l’argument paraît peu convaincant sur la période concernée. Les salariés fuient plus certainement des conditions d’emploi difficiles qu’ils ne sont attirés par des propositions alléchantes de l’extérieur. 4- La baisse d’effectifs : l’arbre (certes énorme) qui cache la forêt La baisse d’effectif, significative sur 10 ans, contribue sans nul doute à une dégradation des conditions psychosociales de l’entreprise : l’accélération du processus et sa généralisation à tous les métiers à partir de 2005 correspondent à l’aspect exponentiel et diffus du malaise. Les premières réductions d’effectif de 2002 à 2004 sont passées sans trop de douleur, amorties par un « réservoir » de personnels, après plusieurs années de hausse des effectifs. Dix ans de réduction d’effectifs plus tard, on est probablement « arrivé à l’os » et chaque nouvelle réduction devient une marche insupportable à franchir, dans les délais donnés. Cependant, ce constat ne doit pas nous faire perdre de vue que la baisse d’effectif n’explique pas à elle seule l’ampleur du malaise.  Un parfait contre-exemple : les cadres supérieurs Depuis 2006, les cadres supérieurs ont progressé en nombre de 12.2%, cette progression étant ininterrompue depuis 2002 (+54.2%). C’est pourtant parmi cette population que les congés ordinaires de maladie ont augmenté le plus : + 66.31% entre 2006 et 2010, soit 7 fois plus que les cadres et 9 fois plus que la maîtrise et l’exécution. Au-delà de la baisse d’effectif, il faut aller chercher des explications à ce malaise diffus, lourd et lent à résorber, véritable cancer généralisé, du côté d’éléments structurants impactant le vivre et le travailler ensemble : organisation du travail, système des codes régissant l’entreprise, prévention et, enfin, management. Rapport_La_Poste(1).pdf
  18. Les sanctions tombent pour les cheminots Six cheminots du Nord - Pas-de-Calais risquent une sanction de la direction régionale de la SNCF, après la grève menée entre le 3 avril et le 28 juin contre la réforme ferroviaire. Un signal de force, pour l’entreprise ferroviaire, largement décrié par les syndicats. À l’issue de la grève qui a duré trois mois, des cheminots de la région sont convoqués devant le commissariat, et la direction de la SNCF. Ce sont des avis de passage du facteur dont ils se seraient bien passés. Au retour de leurs congés, plusieurs dizaines de cheminots, ont reçu dans leur boîte aux lettres des convocations. Soit pour le commissariat. Soit pour rencontrer la direction de la SNCF. Leur point commun ? L’entreprise ferroviaire leur demande de s’expliquer sur des actions menées durant la grève lancée le 3 avril contre la réforme ferroviaire. http://www.lavoixdunord.fr/430601/article/2018-08-10/les-sanctions-tombent-pour-les-cheminots
  19. "Comparer le pib d un trimestre de chaque annee tu parles d une référence" ? Je ne vois pas très bien ce que tu veux dire, tous les trimestres sont représentés dans le graphique. "Comparer celui des usa et de l'europe c'est intéressant car les usa et leur dollar monnaie mondiale n ont qu à jouer avec leur monnaie pour faire varier leur pib" Ça, il est certain que les américains sont plus malins avec leur monnaie que les européens. Enfin avec Mario Draghi, ancien de Goldman Sachs à la manoeuvre, tout va bien. "Sur ton graphique d évolution du pib français je constate surtout qu il s effondre après 1968 après 81 presque à chaque fois qu'il y a des mesures sociales c'est cela que tu voulais démontrer ?" Nullement, je ne cherche d'ailleurs rien à démontrer mais juste constater factuellement que la croissance annuelle/habitant ne fait que décélérer au fil des décennies. D'ailleurs en regardant les variations annuelles de PIB, on voit la décélération assez marquée de la période 75-85, qu'on peut davantage liée aux cours élevés du pétrole, de l'époque, indépendamment des politiques suivies. "Pour les problèmes de monnaie forte on voit que tu n as pas subit les d'évaluations régulieres qui reduisaient le pouvoir d achat si le smig a par exemple pu augmenter de 25% en68 c'est qu il avait perdu beaucoup plus avec les dévaluations et cela a continué après mais les français n ont pas de mémoire et sont souvent prêt à croire les marchands de cacahuètes politiques" Je ne nie pas les effets délétères des nombreuses dévaluations du Franc jusqu'aux années 80, seulement ces effets étaient-ils plus préjudiciables que la désinflation compétitive et l'arrimage du Franc au Mark ? Faut-il rappeler à l'époque qu'il valait mieux placer dans l'assurance vie et les emprunts d’État au début des années 90 et "s'enrichir en dormant" plutôt qu'investir dans l'appareil productif ? Il y a surement un juste milieu en matière de politique monétaire. La différence avec les dévaluations, c'est que tout le monde payait (en monnaie dévaluée), contrairement au "Franc Fort" où les jeunes, les actifs, les emprunteurs payaient davantage en faisant flamber le chômage et le coût des emprunts d’État... De toute façon avec l'€uro, la question ne sera pas de savoir si on veut ou pas y rester : la majorité des gens souhaite effectivement y rester si on se fie aux aux victoires électorales des candidats pro-Europe. Seulement l'€uro étant "bancal", le jour où ça craquera (lors d'une prochaine crise), on nous mettra devant le fait accompli. " Et comme la majorité des gouvernements européen est de droite ainsi que le parlement normal que les décisions de la commission soient de droite cela ressemble à de la démocratie même si l on aime pas. " Enfin même quand ils étaient (rarement, il est vrai) de gauche à la fin des années 90-début 2000 (Jospin, Blair, Schröder, Prodi...) ça n'a pas changé grand chose. Après c'est vrai que les gens votent, à eux de bien faire et de contrôler leurs politiciens. Un homme politique honnête est d'abord honnête vis à vis de ceux qui l'ont acheté, pas vis à vis des électeurs... ce n'est pas nouveau, il n'y a rien à attendre d'eux et y compris des extrêmes.
  20. Merci pour ce rempart qu'a constitué la construction de l'€uro ; merci de nous faire culpabiliser en nous disant que l'on a trop dépensé pour notre confort (même si nous n'étions pas nés) et en vivant au dessus de nos moyens. Continuons dans ces réformes présentées par ces dirigeants si efficaces... J'attends de voir tous ceux, nombreux nés à la fin des années 90-début 2000 qui vont arriver sur le marché de l'emploi sous peu, avec la fin des recrutements au statut à la SNCF, dans la fonction publique d’État (CAP 2022) et autres, et les non remplacements des départs en retraite de manière concomitante . Belle situation pour ces jeunes en perspective... En espérant que le contexte économique conjoncturel ne se retourne pas d'ici 2019-2020... En tous cas j'admire les dirigeants, virtuoses du retournement de veste, pour leur aplomb à jouer sur l'amnésie de nos compatriotes et leur orgueil consumériste individuel, leur méconnaissance historique, géopolitique et économique. Il y a des chances que ceux qui ont aimé 1870 ou 1940 seront à l'honneur dans les années à venir. Intervention_Président_chomage_(18-03-1993).mp4 chomage_1991-1997.mp4
  21. J'ai le sentiment que c'est le problème de beaucoup de gens : comparer les réformes actuelles des politicards (celle du ferroviaire parmi les autres) à celles des années 90 du Canada, des pays d'Europe nordique et de l'Allemagne entre autres, vantées comme des "exemples" à suivre. Le contexte n'a plus rien à voir, qui se souvient d'un Chirac en 2003-2004, pourtant faible (opinion personnelle), envoyer balader la commission européenne sur les 3% de déficits, alors que maintenant nos fameux "jupitériens" sont à la botte de cette commission, quitte à brader le pays et à faire n'importe quoi pour leur idéologie et/ou leur intérêt personnel. je pense que le problème, c'est que du fait du vieillissement de la population, de la propagande incessante depuis les années 80 sur la libéralisation, l'Europe, le modèle allemand ; certains sont encore dans ces schémas de pensées, un peu comme quelqu'un qui aurait claqué un gros billet devant une machine à sous, et qui refuserait de partir pour cette même raison et y remettrait de l'argent ("le quitte ou double"). Il est certain que Mr Juncker avec sa conception démocratique ("les démocraties nationales s'arrêtent là où commencent les traités européens") va nous sauver... Étant d'une génération à qui on a vendu l'Europe pendant des décennies mais constatant factuellement un abaissement du pays permanent avec les conséquences des décisions toutes plus honteuses pour l'intérêt général les unes que les autres, en commençant par la récession de 1993, son demi million de chômeurs et un accroissement de la dette de l’État à l'époque d'un tiers en 2 ans comme résultats de la politique du "franc fort" pour respecter la parité franc/mark en vu de faire l'euro ; et parfois plus cultivé que certains qui ont 10 ou 20 ans de plus, et qui ne répondent en rien lorsqu'on leur rappelle que ceux qui historiquement ont tenté de faire l'Europe par la force, c'était Napoléon et son million de morts ainsi qu'Hitler... Le pire, c'est que lorsqu'on observe le point de vue des gens qui cautionnent ces réformes (souvent contre leurs intérets), ils se réfèrent, soit aux circonstances des années 90 (au mieux) soit à la propagande depuis Giscard/Mitterrand ("Europe puissance", "la paix"... pour la plupart des gens car n'ayant pas de mémoire). les mêmes qui parfois vous disent qu'il faudrait travailler plus longtemps alors que dans les années 90 on baissait le temps de travail, y compris en Allemagne... ; enfin nous ne sommes plus à une contradiction près. Enfin un homme raisonnable laisserait disserter les éternels défenseurs sur les bienfaits de l'UE et la nécessité absolue des prétendus modèles à suivre (comme l'Allemagne qu'on nous présente en permanence) ; et répondrait poliment à ces gens là en n'ayant pas de crédit, en ne vivant pas au dessus de ses moyens, et en ayant investi dans les pièces de l'union latine, dans certaines actions de l'Euro stoxx, dans les monnaies suisse et USD.... A la fin on comptera les points.
  22. L'UE : - des pays de l'Europe de l'Est qui dès les années 90, libérés de la tutelle de l'ex-URSS voulaient intégrer l'OTAN. Ils intègrent pour beaucoup en 2004 l'UE, mais s'ils avaient pu adhérer aux USA, ils l'auraient fait. Rappelons qu'ils sont bénéficiaires net du budget de l'UE, contrairement aux pays de l'Europe de l'Ouest. S'ils devaient payer de leur poche, resteraient-ils ? Pas certain... - Des pays de l''Europe de l'Ouest très déséquilibrés dans le rapport de force politique depuis les années 90 : l'Allemagne dirige, les pays du Sud sont à la ramasse économiquement et industriellement, ne pouvant dévaluer des monnaies nationales qui n'existent plus depuis l'€uro. Ils doivent s'ajuster par la déflation salariale, ou gagner du temps par les déficits et la dette garantie par l'Allemagne (par sûr que le jour J où elle devrait sortir l'argent, cette dernière ne choisisse pas de sortir de la zone €uro. C'est un choix qu'elle pourra faire dans la mesure où industriellement elle a torpillé tous les pays européens de l'Ouest). - La France, dans une situation comparable aux pays latins, mais bonne vassale de l'Allemagne, tant que ça tient ; et pendant ce temps là, les dirigeants font les fonds de tiroirs pour rassurer le "papa" allemand, en bradant des pans entiers de l'industrie et en "ouvrant" aux capitaux étrangers les grandes entreprises françaises (prochain sur la liste : FDJ). - Des pays de l'Europe qui votent de plus en plus aux extrêmes (derniers en date : les Italiens). Il faudrait quand même se souvenir que par exemple, la crise des subprimes de 2007, dont les banques américaines sont à l'origine a vite eu des conséquences en Europe, sauf que cette dernière entité s'est moins bien relevée de l'affaire... En août 2011, une agence de notation "ose" dégrader la note AAA des USA, résultats : les grands fonds américains spéculent à la baisse sur la Grèce et la zone €uro provoquant une période de récession en 2012-2013 dans la zone €uro pendant que les USA avancent tranquillement. Les USA condamnent la BNP à leur verser près de 10 milliards d'€uro. Combien de grandes banques américaines responsables des subprimes ou du "trafficotage" des taux du Libor, de l'Euribor, sont condamnées par l'UE ? Je cherche encore la réponse. La NSA met sur écoute et se fait prendre, les dirigeants de l'UE... Quelles sanctions ? aucunes. Obama fait un sourire Colgate, et c'était bon. Que n'aurait on dit si cela avait été la Russie... Jacques Delors lui même l'a rappelé en 2011 lors de la crise de l'€uro : ils avaient sincèrement essayé de faire une "Europe puissance" à partir du tournant de 1982-1983 pour avoir des marges de manoeuvre, malheureusement, le mur de Berlin était "tombé" trop tôt, poussant au final la construction européenne à s'élargir avec les pays de l'ex-URSS qui auraient préféré rejoindre les USA s'ils avaient pu le faire ; plutôt que l'approfondissement de la construction européenne. D'ailleurs les grandes puissances commes la Chine, les USA, la Russie et autres ont généralisé leurs propres accords bilatéraux depuis une quinzaine d'années déjà. L'OMC est en "rade" depuis le début des années 2000. La "mondialisation heureuse" version UE est morte depuis bien longtemps... Il n'y a qu'à comparer les taux de croissance de la zone €uro, des USA et de la Grande Bretagne depuis la crise de 2008 : des 3 zones, et à partir d'une crise anglo saxonne, c'est la zone €uro qui est à la ramasse... Faut-il continuer à s'acharner ? Ce qui n'a pas marché hier marcherait-il mieux demain ? On est pas loin de ce que Einstein disait : "tout problème a une solution, ou bien vous faites parti du problème". C'est le sentiment que me donne cette UE.
  23. Tout à fait. L'organisation de la décentralisation a été une catastrophe. On se retrouve avec des pouvoirs dits "décentralisés" par des transferts massifs de compétences par l’État, mais avec des moyens nettement insuffisants, une armature juridique bancale, et un contexte de mondialisation de concentration de blocs géopolitiques à contre courant...
  24. Effectivement, réduire tous les partisans de la libéralisation à une motivation liée uniquement à l'appât du gain est réducteur ; je vous l'accorde. Néanmoins, ce sont justement "les énarques contractuels" à 50 000 €/mois qui sont les plus fervents défenseurs de la libéralisation de secteurs entiers de l'économie (sans se limiter à la SNCF) ; ceux-ci passant allègrement du public au privé et vice versa. J'ai juste l'appréhension que tous ces mouvements organisationnels ne feront qu'aboutir à des mastodontes privés, en situation d'oligopoles sur des pans entiers de l'économie (qui au final se substituent à des anciens monopoles publics), ou il n'y aura guère plus d'efficacité, puisque gérés par ces mêmes "énarques contractuels" qui gagneront encore probablement davantage, avec encore plus de détenteurs de capitaux à rémunérer en prime, et des salariés dont une infime partie, du fait de compétences rares tireront éventuellement leur épingle du jeu dans leur secteur (mais pas forcément dans les autres secteurs de l'économie si on libéralise tout à outrance comme l'éducation, la santé, la vieillesse...), et une grande majorité du salariat qui sera davantage "pressurée" et moins protégée (un ouvrier "contractuel" qui ne passera plus l'aptitude sécurité bénéficiera-t-il d'une protection statutaire ? Rien n'est moins sur). Il ne serait pas absurde de penser que des entreprises privées officiant sur un secteur d'activité raisonnablement organisé entre public/privé peuvent même se retrouver déstabilisées, rachetées par des grands groupes gérées par des "énarques contractuels" sur des marchés libéralisés par ces mêmes "énarques" à la manœuvre. Il faut à mon avis un équilibre concernant l'organisation de certains secteurs économiques. Faut-il libéraliser pour libéraliser ? On a vu avec l'énergie et EDF, quel intérêt pour le consommateur (ex usager) ? Quant à la concurrence dans le transport, je me souviens de mes parents me citant l'exemple de lignes (aujourd'hui TER) dans les années 70 : il y avait une exploitation ferroviaire par la SNCF et des petites compagnie (en comparaison avec les mastodontes actuels) de bus qui les exploitaient également par la route, il y avait donc davantage de concurrence pour les "lignes du quotidien" qu'aujourd'hui et que ce qui est à mon prévu pour demain. Des appels d'offres régionaux tous les 5 à 6 ans entre grosses compagnies et régions, quand on connait l'efficacité de la territoriale, le népotisme des élus locaux... ça ne me fait pas rêver. Je ne suis pas contre la libéralisation par principe, c'est juste que celle-ci me semble plus idéologique qu'autre chose, et être faite "à l'arrache" par des individus ne m'inspirant aucune confiance ; ce qui je pense, ne donnera probablement rien de bon...
  25. Si certains font ce calcul, peut être gagneront-il un peu de manière très relative à court terme, mais s'ils ont des enfants jeunes et qu'ils ne réalisent pas qu'après la réforme actuelle de la SNCF, d'autres suivront... ; après tout, pourquoi ne pas libéraliser davantage d'autres secteurs comme la santé, l’Éducation Nationale... Je n'espère pas que ce scénario se réalise, mais cela semblerait loin d'être improbable si on se réfère à l'évolution de ces 30 dernières années. Si cette hypothèse se réalise, ceux qui auront cautionné ce genre de réforme à un instant T (sans vue d'ensemble pour beaucoup de nos compatriotes) dans l'espoir d'un gain mensuel de quelques dizaines d'€uros (éventuellement 100 ou 200 €)... sans voir qu'il paieront davantage le reste (santé, éducation de leurs enfants, fin de vie de leurs parents...) font à mon avis, un bien mauvais paris... Enfin, on verra bien si à la fin de cette période historique débutée par l'application d'une idéologie économique à partir des années 70-80, la cigale l'emportera sur la fourmi, faisant ainsi démentir la célèbre fable de La Fontaine ; ce que je doute fortement.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.