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Le Web des Cheminots

C'est la crise...


Dom Le Trappeur

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Au coeur de la crise : les chômeurs...

Assurance chômage:

patronat et syndicats discutent cotisations et indemnisation

Isabelle CORTES

Le niveau des cotisations et la simplification du système d'indemnisation sont mardi au menu de la négociation sur l'assurance chômage, alors que la CFDT semble ne plus rejetter l'éventualité d'une baisse des cotisations en 2009 en fonction de l'évolution du chômage.

A près d'une semaine des élections prud'homales, la troisième séance de discussions entre syndicats et patronat "va être une confrontation d'idées et de chiffrages sur les cotisations chômage et les filières d'indemnisation", selon Maurad Rabhi (CGT).

A ses yeux, "des chiffres poussent à être prudents en cette période de crise: les ruptures de contrats de travail de gré à gré (qui ouvrent droit aux Assedic, ndlr) ont explosé en un mois et 60% des entrées au chômage résultent de la fin de contrats précaires, principale cause du déficit de l'Unedic".

Face à la hausse des cotisations retraite annoncée par le gouvernement à compter de 2009, le patronat veut toujours baisser les cotisations chômage, avait répété mardi dernier la présidente du Medef Laurence Parisot, assurant que cela n'empêcherait pas un retour dans le vert des comptes de l'Unedic.

Même dans l'hypothèse où le PIB reculerait de 1% en 2009, "oui il y aurait une augmentation du chômage (...), mais tout laisse à penser qu'il y aurait un équilibre du régime fin 2009", a dit Mme Parisot, citant notamment le "départ des papys boomers" comme facteur d'amélioration des finances de l'Unedic.

Syndicats et patronat "ont des marges de manoeuvre pour baisser les cotisations chômage, même avec l'évolution du contexte économique", a aussi affirmé récemment le ministre du Budget Eric Woerth, renouvelant la pression du gouvernement sur les partenaires sociaux.

Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a envisagé lundi la possibilité d'établir un "calendrier de baisse" des cotisations chômage à compter de fin 2009, en fonction de l'évolution du taux de chômage et des finances de l'Unedic.

Se disant "pas sûr que la situation économique va à moyen terme obligatoirement mettre en danger les finances de l'Unedic", puisque "les départs à la retraite font un amortissement fort" sur les chiffres du chômage, M. Chérèque a jugé qu'une baisse des cotisations n'est "pas possible" début 2009, mais qu'"il y a une éventualité en fin d'année".

Au départ de la négociation d'assurance chômage, une baisse de cotisations avait été jugée "irresponsable" par la CGT, "prématurée" par la CFTC. "Ce n'est pas le moment", avait lancé la CFDT, tandis que la CFE-CGC s'y était montrée "opposée pour 2009" mais "pas fermée" si la situation s'améliore.

Autre sujet attendu des discussions mardi: l'instauration d'une filière unique d'indemnisation des chômeurs, au lieu de quatre actuellement.

Alain Lecanu (CFE-CGC) a jugé nécessaire "un vrai débat de fond sur la meilleure solution pour la filière unique, avant de débattre des chiffrages".

Actuellement, "nous ne sommes pas opposés à une filière unique, qui serait plus juste que les filières actuelles créant des effets de seuil, mais tout dépend des paramètres", a expliqué Stéphane Lardy (FO). "Jusqu'alors, le patronat propose une machine à exclure, où jeunes et seniors ne seraient plus indemnisés", a-t-il estimé.

Comme plusieurs autres syndicalistes, Gabrielle Simon (CFTC) a souhaité "que les jeunes, qui enchaînent les contrats atypiques, puissent bénéficier de l'assurance chômage après avoir cotisé quatre mois (au lieu de six,ndlr), et que les seniors ne fassent pas les frais du refus des entreprises de les recruter".

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L'eglise....... voila autre chose maintenant.....

Et les groupes de pression, ça te parle ? Surtout dans une société judéo-chrétienne...

Fin du HS.

PS : Avec Vinces, "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possible"... (Voltaire-Candide)

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Le moral des ménages remonte en novembre mais reste "très faible"

AFP

Le moral des ménages français a remonté de trois points en novembre mais reste "à un niveau très faible", l'indicateur qui le mesure s'établissant à -43 en données corrigées des variations saisonnières, a annoncé l'Insee mercredi.

Le redressement observé au mois de novembre concerne notamment "l'évolution passée du niveau de vie" en France et "les perspectives d'évolution", dont les indices gagnent respectivement 5 et 8 points, indique l'Institut national de la Statistique.

Les ménages se montrent également un peu moins pessimistes sur "l'évolution passée et future de leur situation financière personnelle", tandis que leur opinion sur "l'opportunité de faire des achats importants" est quasi stable (+1 point par rapport à octobre).

Les ménages sont une fois encore plus nombreux en novembre à anticiper une hausse du chômage dans les douze prochains mois (74 points contre 68 en octobre) mais leur opinion sur leur situation financière actuelle s'améliore (passant de 9 à 12), souligne l'Insee.

*********************

reuters

Le moral des ménages rebondit mais reste très faible

Le moral des ménages a enregistré un rebond inattendu au mois de novembre en France tout en demeurant à un niveau très faible, selon l'enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages publiée par l'Insee.

L'indicateur résumé de l'opinion des ménages en données corrigées des variations saisonnières ressort en hausse de trois points à -43 contre -46 (-47 en première estimation) en octobre.

Vingt-quatre économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à un indicateur à -48, leurs estimations allant de -45 à -52.

"Le redressement observé au mois de novembre concerne notamment l'évolution passée du niveau de vie en France et les perspectives d'évolution", relève l'Insee dans un communiqué.

Les ménages se montrent également un peu moins pessimistes sur l'évolution passée et future de leur situation financière personnelle en novembre.

En revanche, l'opinion des ménages sur l'opportunité de faire des achats importants est quasi stable en novembre.

Alors que le gouvernement a dit s'attendre à de mauvais chiffres du chômage dans les prochains mois, les ménages sont plus nombreux à anticiper une dégradation du marché de l'emploi dans les douze prochains mois.

L'enquête a été réalisée du 3 au 20 novembre auprès d'environ 2.000 ménages.

Marc Joanny

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Avec Vinces, "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possible"... (Voltaire-Candide)

bof, avec son bâton de maréchal, je veux dire aux commandes de son TGV, pour lui tout va bien, alors pourquoi il penserait aux autres ...

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  • 3 semaines plus tard...

Et une p'tite louchette de crise...

50 milliards de dollars...une paille

Le scandale Madoff fait trembler les gestionnaires de fortunes en Europe

AFP Olivier THIBAULT

Deux mois après avoir pâti des effets de la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, les gestionnaires de fortunes en Europe se remettent à trembler face à la fraude gigantesque du gérant de fonds new-yorkais Bernard Madoff.

Selon de premiers décomptes non officiels, les "banques privées", européennes --spécialistes en gestion de fortunes-- et les investisseurs spécialisés dans les placements à risque de type "hedge funds" seraient "exposées" à hauteur de plusieurs milliards de dollars à ce scandale.

La société d'investissements de ce courtier célèbre de Wall Street qui a avoué une fraude "pyramidale" de 50 milliards de dollars, attirait "l'aristocratie financière mondiale", souligne dimanche le journal espagnol El Pais.

On trouve parmi les clients de la "Bernard L. Madoff Investment Securities LLC", les grandes banques internationales, les plus discrètes "banques privées" et les confidentiels "family offices", sociétés chargées de gérer le patrimoine d'une seule riche famille.

Les banquiers suisses, traditionnels spécialistes de la gestion de fortune, pourraient perdre jusqu'à cinq milliards de dollars, selon le journal helvétique Le Temps. Ainsi, l'Union bancaire privée, numéro un mondial des hedge funds "risquerait de perdre au moins un milliard".

Un pays de moindre tradition financière comme l'Espagne pourrait être tout aussi durement touché et la Banque d'Espagne a rapidement décidé d'ouvrir une enquête pour déterminer le degré d'implication des établissements espagnols, affirmait dimanche le quotidien El Mundo.

Pour l'heure aucune déclaration ou communication officielle n'a été faite sur la place financière de Madrid, mis à part celle du numéro deux bancaire BBVA pour indiquer qu'il n'avait pas commercialisé aucun "produit Madoff".

D'après plusieurs journaux, Optimal, un fonds de Santander aurait commercialisé pour plus de 3 milliards de dollars en "fonds Madoff". Santander, numéro un espagnol de la finance et l'une des toutes premières banques européennes, s'est abstenue de tout commentaire.

Un autre établissement espagnol, le gérant de fortunes M&B Capital Advisor dirigé par le fils d'Emilio Botin, président de Santander, serait parallèlement exposé pour plusieurs centaines de millions de dollars.

Les autorités espagnoles semble prendre très au sérieux ce scandale, selon EL Mundo. La Banque d'Espagne s'est mise au travail dès vendredi pour évaluer l'impact de la fraude et le vice-gouverneur, José Viñals est chargé de coordonner les travaux, selon ce journal.

Si les chiffres sont confirmés, cette fraude aurait en Espagne un impact supérieur à la faillite de la grande banque d'affaires américaine, Lehman Brothers pour laquelle les investisseurs espagnols étaient exposés à hauteur de 1,3 à 2,6 milliards d'euros.

A Londres, une personnalité de la City, Nicola Horlick, présidente de la société de gestion Bramdean Alternatives, cliente de Bernard Madoff, a dénoncé la "défaillance systémique" des autorités de régulation américaines.

"Il est étonnant que cette fraude manifeste ait perduré semble-t-il depuis si longtemps, probablement depuis des décennies (...) Les accusations semblent mettre en évidence une défaillance systémique du dispositif de régulation et des marchés financiers aux Etats-Unis", a-t-elle déclaré.

"La portée de l'épisode Madoff ne sera pas mineure", pronostique El Pais. "Alors qu'on avait à peine commencé à digérer les conséquences de la plus grande crise" financière de l'histoire, "l'insuffisance du contrôle" sur le marché financier américain "sème à nouveau l'inquiétude".

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Scandale Madoff: Jouyet dit ignorer si des institutions françaises sont concernées

AP

Jean-Pierre Jouyet, qui prendra la tête de l'autorité française de régulation des marchés financiers lundi, a déclaré dimanche ignorer si des institutions françaises avaient été victimes de l'escroquerie montée aux Etats-Unis par l'ancien patron du Nasdaq, Bernard Madoff.

"Nous allons regarder quel est l'état des lieux, obtenir des informations des autorités américaines. Jusqu'à présent ce dossier relève des seules autorités américaines", a-t-il estimé. "S'il y a des établissements français, ce que je ne sais pas, ils sont soumis aux réglementations américaines (...) Ils ont d'abord à répondre à la SEC", a-t-il rappelé. La Sec est l'équivalent américain de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

A la tête de l'AMF, a souligné Jean-Pierre Jouyet, "c'est une de mes missions premières de faire en sorte qu'au niveaux international et européen il y ait une nouvelle régulation du système (financier), que ce soit sur les agences notation, sur les hedge funds (fonds d'investissement à haut risque, NDLR), sur les paradis fiscaux (...), (pour) s'assurer qu'il y ait de la part des institutions financières un meilleur contrôle des risques, de façon à ce que les épargnants soient mieux protégés". "On (la France) poussera là-dessus", a-t-il assuré. AP

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Du manque d'espoir et de perspectives

La récession de retour en France en 2009

pour la première fois en seize ans

AFP Laurent BANGUET

Sous le choc de la crise internationale, la France basculera dans la récession au début de l'année prochaine pour la première fois depuis 1993,

avec une économie en chute libre et une remontée en flèche du chômage, selon les prévisions de l'Insee publiées vendredi.

Après une maigre progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,1% au troisième trimestre 2008, l'Insee prévoit un effondrement de de 0,8% au dernier trimestre, suivi d'un nouveau recul de 0,4% au premier trimestre 2009.

Selon l'Institut national de la statistique, les premiers effets du plan de relance se feraient sentir au deuxième trimestre, mais le PIB céderait encore 0,1%, ce qui ferait trois trimestres consécutifs de baisse à la fin juin.

Une "récession" dans tous les sens du terme.

Car si la croissance reste positive cette année (+0,8% contre 2,1% en 2007), l'année 2009, elle, risque fort de se solder par une nette baisse du PIB.

Selon l'Insee, la contraction de l'activité devrait déjà atteindre 1,1% à la fin juin. Autrement dit, pour simplement espérer arriver à une croissance de zéro sur l'ensemble de l'année, "il faudrait que la France enregistre une croissance de 1,4% pour chacun des deux derniers trimestres de l'année", explique le chef du département de la conjoncture de l'Insee, Eric Dubois.

Ce qui paraît hautement improbable, même si l'institut met en garde contre "la grande incertitude" qui pèse sur ces prévisions.

De son côté, le gouvernement table toujours sur une croissance comprise entre 0,2 et 0,5% en 2009, grâce à son plan de relance. Le Premier ministre, François Fillon, a toutefois estimé jeudi "qu'aucun pays européen n'évitera la récession" et n'exclut d'ailleurs pas qu'un second plan soit nécessaire.

Ce net coup de frein de l'économie se traduira inévitablement par de nombreuses destructions d'emplois: -71.000 au total en 2008, puis -169.000 au cours du seul premier semestre 2009. A la fin juin, le taux de chômage s'établirait ainsi à 8% de la population active, au même niveau que deux ans plus tôt.

Comme dans les autres pays industrialisés, le choc de la crise n'épargnera en France aucun des moteurs de la croissance.

En raison de la forte diminution de la demande nationale et étrangère et des difficultés persistantes d'accès au crédit, l'investissement des entreprises françaises accuserait une baisse prononcée. Un recul qui se prolongerait au moins jusqu'à la fin du premier semestre, malgré l'effet positif de certaines mesures du plan de relance.

Confrontés à des stocks trop abondants, en particulier dans l'automobile, les entreprises seront contraintes de réduire fortement leurs stocks, ce qui pèsera sur la croissance et sur l'emploi, via les mesures de chômage partiel déjà annoncées.

Avec des carnets de commandes dégarnis et des perspectives très sombres, l'industrie n'aura d'autre choix que de diminuer sa production: l'Insee prévoit une chute de la production manufacturière de 4,0% au dernier trimestre 2008, puis de 1,6% au trimestre suivant, avec une tendance similaire, quoique moins marquée, dans la construction.

Malgré un net reflux de l'inflation, la dégradation du marché du travail et les inquiétudes sur l'avenir vont inciter les ménages à la prudence.

Ils devraient privilégier "l'épargne de précaution" à la consommation, qui restera "atone" jusqu'à l'été, malgré le coup de pouce au pouvoir d'achat de la "prime à la casse" et de la "prime de solidarité active".

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C'est la crise...enfin pas pour tout le monde...

(C'est marrant là on les entend pas les majors du disque...)

YouTube,

nouvelle source de revenus

pour les maisons de disques

ZDNet.fr

La machine à audience de YouTube pourrait bien finalement se transformer en machine à gros sous : les partenariats conclus par la plateforme vidéo de Google avec des maisons de disques s'avèrent payants. Rappelons que ces accords prévoient que les revenus publicitaires générés par l'audience des clips vidéo mis en ligne gratuitement par les artistes des majors sont partagés entre les deux parties.

C'est notamment le cas pour Universal Music. Dans un entretien à CNET News, un dirigeant de la major déclare que l'artiste le plus populaire rapporte « des dizaines de millions de dollars » grâce aux pages vues de ses clips vidéo sur YouTube. Selon une source industrielle proche du dossier, citée par CNET News, Universal Music devrait générer 100 millions de dollars de revenus en 2008 grâce au streaming de clips vidéo, la majorité provenant de YouTube.

Rentabilité fixée pour fin 2008

Il faut dire que Google s'est donné les moyens cette année pour rentabiliser sa plateforme vidéo, acquise pour 1,65 milliard de dollars en 2006. Le moteur de recherche a ainsi adapté en novembre dernier son système Adwords pour YouTube, en lançant un service de vidéos sponsorisées : les utilisateurs comme les annonceurs peuvent placer des enchères sur des mots-clés pour faire remonter leurs vidéos dans un espace sponsorisé bien identifié. Auparavant, YouTube avait amélioré la qualité d'affichage de ses vidéos en passant au format 16/9. Jeudi 18 décembre, la plateforme a d'ailleurs lancé une nouvelle page dédiée aux vidéos en haute définition.

Objectif pour Google : que YouTube soit rentable fin 2008. Selon les chiffres publiés récemment par l'institut de mesure d'audience ComScore, le site a généré 2,73 milliards de requêtes en novembre aux Etats-Unis, soit 25,4 % du total des requêtes sur les sites de Google.

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C'est la crise...

L'amertume des salariés Dim en attente de reclassements

AFP Gérard DUBUS

Lors de son inauguration il y a six ans, l'usine de lingerie Dim d'Autun était vantée comme "l'atelier de l'avenir", se souviennent les salariés. A l'approche de la fermeture du site, délocalisé en Roumanie, ils disent leur amertume.

En ce matin de décembre, à quelques jours des fêtes de Noël, les équipes du matin (5h-13h) et de l'après-midi (13h-21h) se croisent à la sortie de hangars de tôle grise, où sont nés les premiers bas sans couture Dim.

"En nous reclassant ici, on nous avait dit : +C'est l'atelier de l'avenir, la vitrine de la maison+", se rappelle Monique, 56 ans dont "40 ans de Dim".

Comme toutes les ouvrières interrogées, cette petite brune aux traits tirés par son service débuté avant l'aube refuse de donner son nom de famille et de se faire photographier.

L'ambiance est lourde, hostile aux questions, même si aucun licenciement n'a été programmé depuis l'annonce de la fermeture en octobre, deux semaines après la célébration en grande pompe des 50 ans de Dim, marque emblématique du textile français, qui continue d'employer un millier de personnes à Autun.

A l'instar de ses 85 collègues, rescapées des fermetures précédentes de "Bourbon-Lancy, Epinac, Le Creusot et Gueugnon", elle ne sait pas encore quel autre atelier l'accueillera après les fêtes.

"On ne sait pas encore où on atterrira mais on a la certitude d'être reclassées", se dit sûre Isabelle, 27 ans d'ancienneté. "On va essayer de mettre tout ça dans un p'tit coin de la tête pendant les fêtes", ajoute-t-elle avant de courir pointer.

Rares sont les ouvrières à élever la voix, devant le portail de l'usine. Evelyne est une des rares à évoquer sa "galère" quotidienne. "Chaque jour depuis 1989" et la fermeture de son atelier de Gueugnon, elle explique "avaler 120 km de route" pour venir travailler à Autun. Et cette nouvelle fermeture "ne changera rien à sa galère".

"On a le sentiment de mendier notre boulot alors que des gens de l'autre côté de l'Atlantique décident de notre sort sans même se soucier de nous, il y a de quoi être écoeurée", lance-t-elle avant de reprendre sa voiture.

Dim est une marque du groupe DBApparel, lui-même détenu par le fonds américain Sun Capital Partners.

Selon Fiaventi Rizza, délégué CGT, "des reclassements ont été trouvés pour 62 salariés. Ce qui, avec les retraites et les projets personnels, ne laisse qu'une dizaine de solutions à valider".

Mais pour le syndicaliste, la fermeture de cet atelier de pointe, "unique en Europe", "marque la fin de la fabrication du textile en France". Et cela même si "les collants resteront fabriqués à Autun", seule la lingerie étant délocalisée.

Initialement prévue au 31 décembre, la fermeture de l'atelier a été différée d'un mois. Un report qui s'explique notamment par "le temps nécessaire au transfert des machines" en Roumanie, selon Brigitte Bert, déléguée CFDT. Outre le millier d'employés de Dim à Autun, 800 travaillent dans ses bureaux de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Le groupe a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros.

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Moins de 250 euros par mois pour vivre

pour 56% des ménages pauvres,

selon une enquête du CREDOC

AP

Une fois leurs dépenses fixes payées, 56% des ménages pauvres ont moins de 250 euros par mois pour vivre et 15% ont un solde négatif, révèle une enquête du CREDOC pour le Haut commissariat aux Solidarités actives contre la pauvreté, rendue publique mardi.

Le Haut commissariat dirigé par Martin Hirsch, qui renouvellera cette enquête barométrique tous les trois mois, note dans un communiqué que "la moitié des ménages ont l'impression de s'en sortir plus difficilement qu'il y a trois mois, 70% s'en sortent plus difficilement qu'il y a un an".

"Il y a une inégalité devant la crise", explique à l'Associated Press Matthieu Angotti, responsable de l'étude du CREDOC. La crise est ressentie de façon "beaucoup plus réelle et violente" par les ménages pauvres que par les ménages représentatifs de l'ensemble de la population. Pour ces derniers, "la réalité de la crise peut être amplifiée par l'angoisse", analyse-t-il. Pour les ménages pauvres, les restrictions ne sont pas le fruit d'une anticipation mais bien la conséquence de difficultés actuelles, estime-t-il.

"Les familles monoparentales sont touchées par la crise de manière très significative", indique également Matthieu Angotti, qui ajoute que "c'est la catégorie de la population la plus frappée" par la pauvreté et la crise.

Selon l'enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, 43% des ménages pauvres ont eu des difficultés pour payer des factures au cours des trois derniers mois, contre 23% dans l'ensemble de la population, et 60% ont changé leurs habitudes alimentaires pour des raisons budgétaires, contre 45% dans l'ensemble de la population.

"Les plus pauvres se restreignent plus que les autres sur leur consommation de viande et de poisson, de fruits et légumes, sautent plus souvent les repas ou diminuent plus les portions des repas", estime le Haut commissariat.

Les restrictions touchent également les sorties le soir et le week-end pour 53% des ménages pauvres (proportion identique dans l'ensemble de la population), ainsi que les achats de Noël, puisque 59% des ménages pauvres déclarent qu'ils dépenseront moins à Noël que l'an passé, contre 48% dans l'ensemble de la population.

"La moitié des plus pauvres se montrent très inquiets pour leur pouvoir d'achat, 41% pour leur situation professionnelle", contre respectivement 30% et 22% pour l'ensemble de la population, conclut le Haut commissariat.

- enquête effectuée par téléphone entre le 26 novembre et le 6 décembre auprès de 1.000 ménages représentatifs de la population et de 300 ménages sous le seuil de pauvreté, soir 434 ménages vivant sous le seuil de pauvreté (880 euros par mois pour une personne seule). AP

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Le haut de l'Iceberg

mais en dessous...

Des gérants parisiens embarrassés d'avoir investi dans Madoff

LeMonde.fr

Dix jours après la découverte, vendredi 12 décembre, de l'affaire Madoff, du nom de ce financier new-yorkais accusé d'une fraude de 50 milliards de dollars (35,7 milliards d'euros), les épargnants français sont partagés entre colère et fatalisme. Sans le savoir, sans que la notice de leurs sicav ou de leur fonds commun de placement (FCP) ne le mentionne, certains ont appris que leur portefeuille contenait du "Madoff" et que la valeur de leur épargne risquait d'en pâtir.

Selon l'Autorité des marchés financiers (AMF), une centaine de fonds distribués par une trentaine de sociétés de gestion seraient concernés à hauteur de 500 millions d'euros. Aucune liste exhaustive n'a été publiée, mais Le Figaro du 22 décembre cite une dizaine de produits affectés. Parmi eux, des fonds de fonds dédiés à une clientèle avisée, comme Elite de la Rothschild & Cie, affecté à hauteur de 9,7 millions d'euros, le fonds Oval Alpha Palmarès de chez OFI Asset Management, le fonds AGF Tresodyn chez Allianz, les fonds Libertis et Objectifs chez Fortis (3,4 millions d'euros), mais aussi des produits destinés à un plus large public pour des fonds HSBC (9,7 millions). AGF reconnaît aussi l'exposition du fonds W Finance Capital + et, pour moins de 5 %, de Phénix Alternative Holding.

Ces gérants ont été piégés en investissant dans le fonds luxembourgeois LuxAlpha, dont le dépositaire est la banque suisse UBS, ou dans le fonds irlandais Thema International Fund chez HSBC, investis chez Madoff.

Les sociétés de gestion concernées ont, la plupart du temps, alerté leurs clients dès vendredi 12 et suspendu les souscriptions et rachats pour protéger les épargnants. S'il n'y a pas eu de panique, "c'est un coup de plus, peut-être le coup de trop", dit-on chez Fortis. A l'été 2007, les épargnants avaient déjà découvert que des fonds monétaires "dynamiques", a priori sans risques, contenaient des subprimes, ces fameux crédits toxiques.

Cette fois encore, le produit "Madoff" s'est niché dans des fonds au profil "prudent" comme chez HSBC (Mod Valor), cité par Le Figaro, ou de façon plus marginale au sein d'un fonds "tempéré" de Meeschaert.

"La situation est parfois paradoxale, admet-on aussi chez VP Finance, nous avions trois fonds dont deux offshore, le seul affecté, bien que marginalement, est un fonds de droit français." "C'est une faute de la part des gérants : ils ont acheté un produit sans savoir ce qu'il y avait dedans", s'emporte Colette Neuville, la présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires. "Ce n'est pas la perte en euros qui est grave, mais la perte de confiance, ajoute-t-elle. La transparence du secteur c'est la "grande illusion"."

L'association SOS Petits Porteurs, elle, a demandé à l'AMF - sans succès - de publier la liste exhaustive des fonds français éclaboussés par le scandale. "Dans cette histoire, le grand public ignore encore 90 % des noms des fonds touchés", relève SOS Petits Porteurs.

La plupart des gérants parisiens envisagent de se retourner contre UBS ou HSBC pour obtenir réparation.

Plus d'infos sur Le Monde.fr

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Moins de 250 euros par mois pour vivre

pour 56% des ménages pauvres,

selon une enquête du CREDOC

AP

Une fois leurs dépenses fixes payées, 56% des ménages pauvres ont moins de 250 euros par mois pour vivre et 15% ont un solde négatif, révèle une enquête du CREDOC pour le Haut commissariat aux Solidarités actives contre la pauvreté, rendue publique mardi.

Le Haut commissariat dirigé par Martin Hirsch, qui renouvellera cette enquête barométrique tous les trois mois, note dans un communiqué que "la moitié des ménages ont l'impression de s'en sortir plus difficilement qu'il y a trois mois, 70% s'en sortent plus difficilement qu'il y a un an".

"Il y a une inégalité devant la crise", explique à l'Associated Press Matthieu Angotti, responsable de l'étude du CREDOC. La crise est ressentie de façon "beaucoup plus réelle et violente" par les ménages pauvres que par les ménages représentatifs de l'ensemble de la population. Pour ces derniers, "la réalité de la crise peut être amplifiée par l'angoisse", analyse-t-il. Pour les ménages pauvres, les restrictions ne sont pas le fruit d'une anticipation mais bien la conséquence de difficultés actuelles, estime-t-il.

"Les familles monoparentales sont touchées par la crise de manière très significative", indique également Matthieu Angotti, qui ajoute que "c'est la catégorie de la population la plus frappée" par la pauvreté et la crise.

Selon l'enquête du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, 43% des ménages pauvres ont eu des difficultés pour payer des factures au cours des trois derniers mois, contre 23% dans l'ensemble de la population, et 60% ont changé leurs habitudes alimentaires pour des raisons budgétaires, contre 45% dans l'ensemble de la population.

"Les plus pauvres se restreignent plus que les autres sur leur consommation de viande et de poisson, de fruits et légumes, sautent plus souvent les repas ou diminuent plus les portions des repas", estime le Haut commissariat.

Les restrictions touchent également les sorties le soir et le week-end pour 53% des ménages pauvres (proportion identique dans l'ensemble de la population), ainsi que les achats de Noël, puisque 59% des ménages pauvres déclarent qu'ils dépenseront moins à Noël que l'an passé, contre 48% dans l'ensemble de la population.

"La moitié des plus pauvres se montrent très inquiets pour leur pouvoir d'achat, 41% pour leur situation professionnelle", contre respectivement 30% et 22% pour l'ensemble de la population, conclut le Haut commissariat.

- enquête effectuée par téléphone entre le 26 novembre et le 6 décembre auprès de 1.000 ménages représentatifs de la population et de 300 ménages sous le seuil de pauvreté, soir 434 ménages vivant sous le seuil de pauvreté (880 euros par mois pour une personne seule). AP

C'est moi, où y a plein de chiffres qui ne veulent rien dire ? Bon, j'imagine qu'un ménage pauvre est situé sous le seuil de pauvreté, d'accord. Mais un ménage pauvre qui a moins de 250€ par mois pour vivre, ça ne veut pas dire grand chose. Une personne célibataire constitue-t-elle un ménage ? Un couple, uniquement 2 personnes, s'en sortira forcément mieux qu'une famille avec 5 enfants, avec le même budget de 250€. Ou alors, j'ai encore rien compris...

Gom

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Et pourtant de l'Argent

avec un A comme Livret A

Au sommet de sa popularité,

le Livret A arrive dans toutes les banques

AFP Thomas URBAIN

Plus populaire que jamais grâce à un taux encore attractif - mais qui devrait fortement baisser le 1er février - et à la crise financière,

le Livret A sera commercialisé par toutes les banques à compter du 1er janvier, une réforme exigée par Bruxelles.

L'ouverture met fin à l'exclusivité de la Caisse d'Epargne, de la Banque postale et du Crédit Mutuel (pour le Livret Bleu), dépositaires des 46 millions de Livrets A déjà ouverts.

Leurs concurrents se sont déjà placés à coup d'offres promotionnelles afin de capter une partie de cette manne de presque 133 milliards d'euros,

même si 70% environ des sommes collectées seront centralisées auprès de la Caisse des dépôts.

Peu de chiffres circulent, mais les pré-réservations semblent aller bon train. Seule à s'exprimer officiellement, Société Générale faisait état, début décembre, de plusieurs centaines de milliers de réservations, le chiffre dépassant les prévisions initiales de la banque.

"Il va y avoir un fort mouvement" des distributeurs historiques de ce produit vieux de 190 ans vers les autres banques, prévoit Sébastien Papillon, manager services financiers au sein du cabinet Sia Conseil.

Dans une étude, Sia évalue la perte des commissions perçues sur le Livret A à environ 30% pour la Caisse d'Epargne et la Banque postale. Au total, selon l'étude, la généralisation du Livret A amputerait d'un milliard d'euros le Produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) des distributeurs actuels.

Outre les transferts entre établissements, les nouvelles banques distributrices font état d'un volume important de clients ouvrant leur premier livret. Cela devrait contribuer à augmenter les sommes déposées, lesquelles financent le logement social par l'intermédiaire de prêts accordés par la Caisse des dépôts.

Mais l'effet pourrait être atténué par la baisse du taux, qui devrait intervenir au 1er février. Selon les données statistiques actuellement disponibles, la rémunération pourrait ainsi passer de 4%, un sommet depuis 1996, à 2,75%, voire moins.

Cependant, compte tenu de la conjoncture, le gouvernement n'a pas écarté la possibilité d'atténuer la baisse des taux. Le ministère de l'Economie indique qu'aucune décision ne sera prise avant la mi-janvier, une fois disponible l'ensemble des chiffres permettant le calcul.

Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, qui décide de l'application ou non du mécanisme de calcul, a récemment estimé qu'un maintien du taux "serait un obstacle au redémarrage de la croissance".

"Baisser le taux du Livret A, c'est baisser les taux des prêts aux HLM, ce qui est bon pour l'activité économique", a-t-il expliqué.

Les Français sont traditionnellement sensibles à une baisse importante du taux du Livret A. Ainsi, à l'été 1999, le passage de de 3% à 2,25% avait entraîné des sorties nettes de 5,5 milliards d'euros en quatre mois.

Néanmoins, même en cas de forte baisse du taux, le Livret A devrait bénéficier, outre l'élargissement de la distribution à tous les réseaux, de la crise financière.

"L'éclatement de la crise bancaire et sa diffusion au reste de l'économie a suscité un sentiment de panique chez les épargnants qui ont avant tout cherché à protéger leurs économies. Ils se sont donc précipités sur les placements les plus sûrs", au premier rang desquels le Livret A, a estimé le cabinet Seeds Finance.

Les derniers chiffres disponibles font, en effet, de 2008 une année record en matière de collecte, avec 12,5 milliards d'euros à fin octobre.

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Cela me fait bien plaisir de voir que l'on va s'arracher mon produit de placement préféré !!! (considéré comme le comble du ringard pendant des années et par une majorité de "joueurs"...) mdrmdr

Modifié par assouan
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C'est moi, où y a plein de chiffres qui ne veulent rien dire ? Bon, j'imagine qu'un ménage pauvre est situé sous le seuil de pauvreté, d'accord. Mais un ménage pauvre qui a moins de 250€ par mois pour vivre, ça ne veut pas dire grand chose. Une personne célibataire constitue-t-elle un ménage ? Un couple, uniquement 2 personnes, s'en sortira forcément mieux qu'une famille avec 5 enfants, avec le même budget de 250€. Ou alors, j'ai encore rien compris...

Gom

Le ménage au sens économique sur Wikipédia

http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9nage

Modifié par Dom-trappeur
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http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2459

2009, la nécessaire « rupture », par Corinne Lepage 5 janvier 2009 « Ce changement de cap n’est possible que pour autant que nous vous revenions aux valeurs fondamentales du pacte social et du pacte républicain, en y ajoutant le souci constant d’oeuvrer à la survie de l’humanité, laquelle est réellement mise en péril par les crises écologique et climatique. Nous ne pouvons y parvenir que pour autant que nous sommes convaincus que plus de consommation de biens non durables n’est pas la fin de toute chose, que l’argent n’est pas la mesure de tout et que le but de la vie n’est pas d’avoir plus , mais de vivre mieux. »

Par Corinne Lepage, 5 janvier 2009

Quels vœux faut-il formuler pour notre pays en 2009 ?

Tout d’abord, ne pas nous tromper d’objectif. Il serait bien possible que la réticence de la France à entrer dans l’hyperlibéralisme, qui a été présentée comme un retard et une incongruité devienne un avantage compétitif. Le maintien des services publics, une sécurité sociale et un régime de protection sociale effectifs, un régime d’indemnisation du chômage qui reste protecteur, un système de retraite par répartition qui n’a pas fait les frais du drame des retraites par capitalisation, un taux d’emprunt des ménages qui a été maintenu à un niveau raisonnable, tout ceci constitue aujourd’hui des forces incontestables pour affronter les orages qui montent.... A la condition bien sûr que ce ne soit pas le moment choisi pour engager ou renforcer des réformes dont l’objectif serait précisément de nous précipiter dans le reaganisme à l’époque où les États-Unis et la Grande-Bretagne vont en sortir.

Ensuite, prendre le bon tournant économique. On ne peut douter aujourd’hui qu’un deuxième plan de relance s’avérera indispensable très rapidement. La question n’est même pas celle de savoir si nos finances publiques peuvent le supporter, puisque nous savons tous qu’en temps normal, il ne pourrait en être question.

Mais, à circonstances exceptionnelles, règles exceptionnelles.

La question est de savoir à quoi doit servir ce plan de relance. À l’évidence, à financer les investissements dans les secteurs qui seront la base de l’économie du XXIe siècle, c’est-à-dire les énergies renouvelables, l’éco efficience dans tous les domaines à commencer par le bâtiment, la recherche et l’économie de la connaissance, les outils de la société du réseau. Mais il ne s’agit pas seulement de financer les investissements, il s’agit également de former nos concitoyens pour leur permettre d’accéder aux nouveaux métiers, ce qui signifie que le traitement social du chômage inhérent à la récession qui s’annonce doit être aussi un traitement en termes de formation professionnelle. C’est la raison pour laquelle le fléchage de crédits vers d’autres secteurs économiques que ceux qui viennent d’être énumérés, dans le seul but de sauvegarder une activité qui ne répond plus à la demande, est non seulement parfaitement vain, mais encore irresponsable dans la mesure où ces fonds ne serviront précisément pas à sortir de la crise. En effet, ils permettront une survie de secteurs condamnés à la disparition sous leur forme traditionnelle sans donner l’impulsion nécessaire aux secteurs économiques qui produiront la richesse et les emplois de demain.

Cette révolution économique à laquelle la crise nous incite ne peut se faire que dans un esprit de solidarité et de justice. La solidarité s’exprime non seulement par le soutien aux plus modestes et aux plus faibles, mais aussi par l’utilisation de la société de réseau pour permettre le partage des connaissances et des expériences réussies et l’échange, notamment grâce aux nouveaux réseaux sociaux, dans un esprit coopératif et non plus seulement lucratif. La justice s’exprime par une nouvelle politique de répartition qui ne peut évidemment pas continuer à faire supporter par la seule classe moyenne , la charge particulièrement lourde en temps de crise des conséquences sociales de cette dernière. Elle s’ exprime également par un traitement égalitaire des citoyens dans tous les domaines, à commencer par celui de la justice elle-même, en mettant un terme à un système à deux vitesses, d’autant plus répressif à l’égard de la délinquance de droit commun qu’il est laxiste, voire aveugle à l’égard d’une délinquance financière dont les ravages sont pourtant évidents à tous.

Ce changement de cap n’est possible que pour autant que nous vous revenions aux valeurs fondamentales du pacte social et du pacte républicain, en y ajoutant le souci constant d’oeuvrer à la survie de l’humanité, laquelle est réellement mise en péril par les crises écologique et climatique. Nous ne pouvons y parvenir que pour autant que nous sommes convaincus que plus de consommation de biens non durables n’est pas la fin de toute chose, que l’argent n’est pas la mesure de tout et que le but de la vie n’est pas d’avoir plus , mais de vivre mieux. Un peuple est fort par les valeurs qu’il incarne et les moyens qu’il est prêt à mettre en ouvre pour les faire vivre. Nous avons l’immense chance d’avoir derrière nous une grande histoire et devant nous une appartenance européenne qui nous fait partager avec 400 millions de personnes un idéal et une vision de l’avenir si ce n’est parfaitement identique, au moins commune. Nous avons donc la possibilité et le devoir de réussir, dans cet espace partagé, non seulement la sortie de la crise mais encore, la construction d’une société compatible et adaptée aux contraintes et opportunités de ce siècle.

Nous pouvons appliquer à notre situation le célèbre mot de Tristan Bernard que la Gestapo venait d’arrêter : « nous vivions dans la crainte ; nous allons vivre dans l’espérance ».

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  • 2 semaines plus tard...

Le taux de rémunération du Livret A sera de 2,5%

Reuters

Le taux de rémunération du Livret A passera le 1er février à 2,5%, annonce François Fillon, qui suit ainsi la recommandation de la Banque de France.

"Y aura-t-il un coup de pouce au Livret A? Non. Nous suivrons scrupuleusement les recommandations du gouverneur de la Banque de France", a déclaré le Premier ministre lors de ses voeux à la presse.

"Le gouverneur de la Banque de France vient de recommander de porter le taux du Livret A à 2,5%. Nous suivrons sa recommandation", a-t-il précisé.

Il a ajouté que la révision du taux se ferait désormais en fonction des évolutions de l'inflation, "chaque fois que cela sera nécessaire", et non plus sur une base semestrielle.

Sophie Louet

Pour 1000 euros placés du 1er janvier au 31 décembre

avec 4% : 40 euros d'intérets

avec 2,5% : 25 euros d'intérêts

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  • 3 semaines plus tard...

Chômage : qui va trinquer ?

Les nouveaux chiffres publiés par Eurostat vendredi 30 janvier confirment les prévisions : le taux de chômage dans la zone euro s’est établi à 8 % en moyenne en décembre 2008, contre 7,9 % un mois plus tôt et 7,2 % il y a un an. En France, la dégradation de l'emploi s'accélère et touche tous les secteurs. Les politiques d'urgence mises en place ne sont pas à la hauteur. Dès la fin de l'année passée, la France a connu une hausse du chômage d'une rapidité sans précédent. Et cela bien que la population d'âge actif ait diminué pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sous l'effet du départ à la retraite des générations nombreuses du baby-boom. Le mouvement devrait s'aggraver en ce premier semestre 2009, avec 150 000 chômeurs supplémentaires selon l'Insee, alors que la population âgée de 15 à 59 ans va diminuer à nouveau de 61 000 personnes.

La remontée du chômage s'est essentiellement traduite, jusqu'à présent, par une violente contraction des emplois en contrat à durée déterminée (CDD) et des missions d'intérim. Avec, pour conséquence, une hausse spectaculaire du chômage des jeunes, principaux concernés par ces emplois précaires. Mais après avoir réduit la voilure de ce côté et, dans l'industrie, usé massivement des possibilités de chômage technique à l'occasion des fêtes de fin d'année, il y a tout lieu de craindre que les entreprises commencent à « taper dans le dur », en supprimant des emplois en contrat à durée indéterminée (CDI). D'autant que les défaillances de sociétés sont elles aussi en hausse rapide.

L'industrie, et au premier chef l'industrie automobile, devrait rester en première ligne avec 81 000 emplois perdus au premier semestre 2009, soit deux fois plus qu'au deuxième semestre 2008. Mais ce qui fait surtout la gravité de la situation, c'est le retournement qui s'amorce dans le bâtiment, qui résistait encore bien jusqu'à la fin 2008, et la situation dans les services. Même si on met de côté l'intérim, les services ont en effet commencé à perdre des emplois fin 2008: ils devraient en perdre davantage encore cette année (85 000 au premier semestre, selon l'Insee). Une situation sans guère de précédents, en tout cas par son ampleur.

D'un point de vue géographique, l'évolution de l'emploi et celle du chômage ne sont pas strictement identiques (ce qui n'est pas nouveau). Le nord, l'est et le centre de la France sont les régions qui perdent le plus d'emplois (mais pas la région parisienne). En revanche, c'est plutôt dans l'ouest et sur les bords de la Méditerranée que le chômage s'accroît le plus vite.

Face à cette forte dégradation du marché du travail, les politiques d'urgence mises en oeuvre par le gouvernement sont très insuffisantes. Qu'il s'agisse du soutien au pouvoir d'achat des chômeurs – dont seule une minorité est indemnisée par l'assurance chômage – ou des mesures prises pour ouvrir les vannes des emplois aidés et des emplois publics. Il ne s'agit pourtant pas seulement d'accepter de «·faire du social », c'est aussi un impératif économique: si on laisse filer le chômage, si on n'améliore pas la prise en charge des sans-emploi, la récession risque de se transformer en dépression.

Alternatives Economiques - n°277 - Février 2009

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