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Le Web des Cheminots

Les catastrophes ferroviaires


IGS4

Messages recommandés

Le déraillement d'Herrlisheim (Haut-Rhin)

Ligne Strasbourg - Sélestat - Colmar - Mulhouse

Le 13 mai 1909, un grave accident de chemin de fer s'est produit près de Colmar

Le rapide Bâle - Amsterdam avait quitté Mulhouse le jeudi soir à 22h22 et devait

arriver à Colmar à 22h56. Il roulait donc à toute vitesse vers Strasbourg.

Près de la petite station d'Herllisheim il devait croiser un train de marchandises

venant de Strasbourg et composé de soixante wagons.

C'est maintenant que la cause de la catastrophe prend une tournure vraiment bizarre.

En effet, au montent précis où les deux trains allaient se croiser, il était 22h47 voila

que la locomotive du convoi de marchandises explose et projette trois wagons sur la

voie que suit le rapide. Celui-ci s'y heurte, sa locomotive déraille, laboure le talus et

pique de l'avant dans un petit étang.

Le wagon postal, deux sleeping cars, où reposaient soixante voyageurs, deux voitures

de deuxième classe et deux voitures de troisième devinrent la proie des flammes en

moins d'une demi-heure. L'incendie, activé par un violent vent du Nord a complètement

détruit le rapide, y compris le fourgon de la poste, ainsi que dix wagons du train de

marchandises, de sorte que les dégâts matériels sont évalués à un million de francs.

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Le nez à nez de Misson-Habas (Landes)

Ligne Dax - Misson-Habas - Puyoô

Le 16 janvier 1909, un terrible nez à nez s'est produit entre le souterrain

d'Habas (288 m) et Puyoô. A l'époque la ligne de Dax à Puyoô était à voie unique

Le parcours du souterrain d'Habas au km 271.500 est en pente de 6.5 mm/m

L'express 516 venait de quitter Dax avec vingt-deux minutes de retard

Son mécanicien désirait rattraper le temps perdu, en accélérant son allure

dans la limite des règlements. L'express 516 en provenance de Dax est

rentré en collision avec le train omnibus 301 qui montait de Puyoô

Bilan 2 morts et de nombreux blessés

Les deux locomotives ont été littéralement englouties l'une dans l'autre

Le tender de la machine de l'express 516 est rentré entièrement dans sa chaudière

Messieurs Vialard et Blanc, mécanicien et chauffeur

de l'express 516 ont eu le temps de sauter sur le talus

Monsieur Caudelot, mécanicien de l'omnibus 301

est décédé la tête horriblement broyée

Fort heureusement, son chauffeur a eu le temps de sauter sur le talus

Message édité le mardi 19 juin 2012 pour mise à jour de l'illustration

(voir les messages n° 11 et 12 du 13 janvier 2010).

Source de l'illustration

Modifié par IGS4
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Le nez à nez de Misson-Habas (Landes)

Ligne Dax - Misson-Habas - Puyoô

Voici comment s'est produite cette catastrophe, dont le mécanicien Viallard,

du train 516 arrivé l'après-midi à Bordeaux, a fait le dramatique récit:

Mon train venait de quitter Dax avec vingt-deux minutes de retard, et, désireux

de regagner un peu de terrain, j'accélerai mon allure dans la limite des règlements.

Un kilomètre environ avant Misson-Habas, où le rapide ne s'arrête pas,

je devais faire du 85 à l'heure.

Après cette gare, se trouve un tunnel suivi d'une déclivité de terrain très rapide.

A maintes reprises, lorsque je me suis trouvé en service sur cette ligne et que

mon train avait éprouvé du retard, je profitais de cette pente très accusée pour

faire de la vitesse et rattraper le temps perdu.

Il faut croire que l'on a, quelquefois, dans la vie de sinistres pressentiments,

car je ne sais pour quelle raison j'ai brusquement fermé mon régulateur en arrivant

à la descente, et j'ai enrayé, dans une très grande proportion, l'allure de mon convoi.

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Le nez à nez de Misson-Habas (Landes)

Ligne Dax - Misson-Habas - Puyoô

Voici comment s'est produite cette catastrophe, dont le mécanicien Viallard,

du train 516 arrivé l'après-midi à Bordeaux, a fait le dramatique récit:

Je ne devais marcher qu'à 60 kilomètres à l'heure environ.

Tout allait bien et nous approchions de Puyoô.

Cinq mille mètres nous en séparaient encore, lorsque mon chauffeur, Monsieur Blanc, qui

venait de jeter un coup d'œil sur la voie pendant que je consultais mes manomètres, se jeta

sur moi et me cria avec un accent terrible : Nous sommes foutu, voilà un train qui vient sur nous !

Je me précipitai vers la lunette, et je vis en effet, à six cents

mètres de moi, le 301 qui grimpait la côte sur laquelle je dévalais.

La voie est unique à cet endroit, et je ne pouvais avoir aucun doute.

Mon parti fut vite pris. Je bondis sur mes leviers, la vapeur fut renversée

et mes freins s'abaissèrent avec énergie sur les roues.

Vous comprendrez facilement la commotion brusque qu'éprouvèrent les voyageurs

et nous-mêmes, après une telle manœuvre, je ne pus cependant parvenir à arrêter

net mon train, qui patina encore sur plusieurs centaines de mètres.

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La dérive de Saint-Nizier d'Azergues (Rhône)

Ligne 775 - Lozanne - Lamure-sur-Azergues - Paray-le-Monial

Le 10 novembre 1906, à 18h20, un train de

marchandises de 23 wagons se dirigeait vers Paray-le-Monial

Après la boucle de Claveisolles, le train arrivait à la gare de Poule-les-Echarmeaux,

lorsque la barre d'attelage du wagon de tête s'est rompu

La rame partit en dérive jusqu'à Saint-Nizier d'Azergues, à 6 km de là, du fait de la forte déclivité

La rame termina sa course dans la maison de la garde-barrière

Monsieur Barrès, le serre-frein, eut un comportement héroïque et mourut dans la catastrophe

Delcampe

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Le nez à nez de Misson-Habas (Landes)

Ligne Dax - Misson-Habas - Puyoô

Le 17 janvier 1909, un terrible nez à nez s'est produit entre le souterrain

d'Habas (288 m) et Puyoô. A l'époque la ligne de Dax à Puyoô était à voie unique

Le parcours du souterrain d'Habas au km 271.500 est en pente de 6.5 mm/m

bonjour !

sait-on quel était le type de cantonnement en vigueur à cette époque sur cette ligne ?

Modifié par raez
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Collision de trains près de Choisy-Le-Roi (Val-de-Marne)

Le 1er janvier 1909, par suite d'un brouillard très épais qui s'étendait sur Paris et sa

banlieue un grave accident s'est produit sur la ligne d'Orléans entre Choisy-Le-Roi et Baches.

Le train de voyageurs 1339 a tamponné le train 311 qui stationnait depuis un certain

temps à cet endroit par suite d'un déraillement qui s'était produit à Choisy-Le-Roi.

D'après les premiers résultats de l'enquête ouverte par le commissaire de surveillance

administrative de la gare d'Austerlitz, il résulte que l'accident est dû à une erreur de signaux.

Les voies ont été obstruées jusqu'à midi environ

et de grands retards se sont produits de ce fait.

A la compagnie, on déclare que cet accident n'a

occasionné que des dégâts matériels de peu d'importance.

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Collision entre deux trains à Château-du-Loir (Sarthe)

Ligne Le Mans - Château-du-Loir - Tours

Déraillement dans la nuit du 14 au 15 mai 1910, entre la gare et le passage à niveau

du côteau de Goulard, suite à la collision d'un train de bestiaux à destination de Paris,

quittant les voies de service pour s'engager sur la voie principale, avec un train de voyageurs

arrivant de Tours, à vitesse excessive et prenant le train de bestiaux en écharpe.

9 wagons du train de bestiaux, furent brisés, la machine dérailla et son fourgon à bagages détruit.

Le chef de train à été tué sur le coup, et on dénombra, 5 blessés dans le train de voyageurs.

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Bonjour

cette cpa ne concerne t'elle pas un accident en 1906 avec un calais-Bale à ailly sur Somme ?

ça y ressemble mais j'ai un doute

Bonjour,

En fait c'est toi qui a raison, il s'agit bien du déraillement d'Ailly-sur-Somme

C'est une erreur d'aiguillage dans mes CPA lapleunicheuse

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Invité technicentre

Bonjour,

En fait c'est toi qui a raison, il s'agit bien du déraillement d'Ailly-sur-Somme

C'est une erreur d'aiguillage dans mes CPA okok

Comment fais-tu pour avoir autant d'infos sur des catastrophes de plus d'un siècle? Par contre, j'ai pas réussi à situer "Baches" près de Choisy Le Roi, pour l'accident du 01.01.1909... Est-ce que ça ne serait pas dans le même coin que le récent accident? Enfin bravo pour ces récits et si on peut encore en avoir...
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Par contre, j'ai pas réussi à situer "Baches" près de Choisy Le Roi, pour l'accident du 01.01.1909... Est-ce que ça ne serait pas dans le même coin que le récent accident?

je suis sur le coup, en contact avec les archives des mairies du coin. Le plus probable actuellement est qu'il s'agit d'un embranchement partant de la gare de Vitry. J'attends confirmation de la part de Vitry

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Comment fais-tu pour avoir autant d'infos sur des catastrophes de plus d'un siècle?

La passion mon cher, rien que la passion, mais toujours aussi passionné d'historique ferroviaire okok

Que veux-tu ! Quatre générations de cheminots ! Je suis tomber dedans déjà tout petit !

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Invité technicentre

La passion mon cher, rien que la passion, mais toujours aussi passionné d'historique ferroviaire okok

Que veux-tu ! Quatre générations de cheminots ! Je suis tomber dedans déjà tout petit !

Bravo quand même... Moi, je ne suis QUE de la première génération mais ma femme est petite fille, fille de cheminots et des 2 côtés... Moi, je ne suis né qu'"entre les traverses" (ancien apprenti)...
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Déraillement du TEE Cisalpin à Saint-Rémy (Côte-d'Or)

Le 5 octobre 1962 à 20h32 au km 238 déraillement du TEE 10 Cisalpin

Milan - Paris à la suite d'une collision avec un wagon-citerne déraillé

(rupture de fusée) du train SP 3533 qui engageait le gabarit de la voie paire

Ce PK est situé entre Montbard (km 242.900) et la bifur du raccordement de Pasilly-Aisy (km 236.900)

12 victimes seront retirées sans vie des décombres auxquelles s'ajoutent 11 blessés

C'est le plus grave accident d'un TEE après celui du TEE Bavaria près de Kempten

im Allgäu (Sud-Ouest de la Bavière) le 19 février 1971 qui avait fait 28 morts

Durant la reconstruction d'une partie de la rame durant l'hiver 62/63 les CFF firent le pari de

tenir le service des TEE sans effectuer l'entretien initialement prévu un jour sur quatre à Zurich

Et contre toute attente, ce pari fut gagné : pas une seule panne irréparable n'entrava l'exploitation

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Est-ce que tu as des infos sur le déraillement

du Sud-Express à St Vincent de Tyrosse, par hasard? lotrela

JL

Bonjour Jean-Louis,

Pour faire suite à notre échange de MP effectivement, pour le moment

j'ai juste trouver la même chose que toi sur l'excellent site de Roland Arzul . . .

Le 15 nov 1900, le Sud Express déraille à 31km de Bayonne

Cet accident fait 14 morts

L'horaire du Sud Express est aussitot modifié pour réduire la vitesse

Cordialement

Modifié par IGS4
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Déraillement du TEE Cisalpin à Saint-Rémy (Côte-d'Or)

Le 5 octobre 1962 à 20h32 au km 238 déraillement du TEE 10 Cisalpin

Milan - Paris à la suite d'une collision avec un wagon-citerne déraillé

(rupture de fusée) du train SP 3533 qui engageait le gabarit de la voie paire

Ce PK est situé entre Montbard (km 242.900) et la bifur du raccordement de Pasilly-Aisy (km 236.900)

12 victimes seront retirées sans vie des décombres auxquelles s'ajoutent 11 blessés

celle-là m'a marqué ! Je suis passé sur les lieux au 15 du lendemain soir. La vision dans le noir des dessous de caisse à la verticale et de tout le chantier ça ne s'oublie pas .... je n'aime pas en parler, comme de tout ça en général

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franchement, je te dis BRAVO pour toutes ces archives que tu nous fais partager.

je voulais savoir si tu avais des infos concernant un train Versailles - Paris qui avait déraillé, je crois que c'était lors de l'expo universelle. d'après ce que l'on m'avait dit, il s'agissait d'une composition rallongée, qui n'avait plus assez de freins et qui avait pris trop de vitesse dans une pente.

on m'en avait parlé car parait-il que c'est depuis cet accident que l'on ne bloque plus les portes d'un train, car un bon nombre de victimes étaient restées coincées dans la rame lors d'un incendie.

ça te dis quelque chose ou c'est du radio ballast ?

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Bonjour Géant vert, bonjour à toutes et à tous,

Je pense que tu fait allusion à la première catastrophe ferroviaire en France et l'une

des premières dans le monde : la catastrophe de Meudon (Hauts-de-seine) . . .

Le 8 mai 1842, un train en provenance de Versailles et à

destination de Paris déraille dans la tranchée de Bellevue à Meudon

Ce déraillement est suivi d'un chevauchement des voitures de tête puis d'un incendie

L'accident fait 55 morts dont le marin et explorateur Jules Dumont d'Urville et sa famille

Une illustration de cette catastrophe

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Le dimanche 8 mai 1842, fête du roi Louis-Philippe, ce sont les grandes eaux au parc de Versailles.

De nombreux Parisiens sont venus en famille se promener dans le parc.

En fin d'après-midi, la foule se presse à la gare de Versailles - Rive Gauche pour regagner Paris.

Le train de 17h30 est ainsi bondé, 770 passagers et cheminots. Il est composé de deux locomotives de

tête avec leur tender (une Matthieu-Murray, petite locomotive britannique à 4 roues conçue par George

Stephenson, et l'Éclair, une locomotive à 6 roues) et de 17 ou 18 voitures dont trois « diligences »

(voitures de première classe) et le reste de voitures de seconde et troisième classes.

Deux des voitures sont découvertes. Le train s'étire sur plus de 120 mètres

Alors que le train roule à environ 40 km/h et se trouve dans la tranchée de Bellevue, à l'entrée de Meudon,

au droit du pavé des Gardes, un des essieux de la petite locomotive de tête se brise, la locomotive déraille

et vient s'enfoncer dans le talus de la tranchée. Le tender s'écrase contre elle et la seconde locomotive la

percute et se couche. Les cinq voitures suivantes viennent chevaucher les locomotives.

Les morceaux de coke disséminés et enflammés des machines à vapeur mettent rapidement le feu à

l'enchevêtrement de voitures en bois dans lesquelles les passagers sont prisonniers. En effet, les voitures

étaient alors fermées à clé de l'extérieur avant le départ du train. Le feu embrase rapidement les cinq voitures.

Quarante-trois personnes périssent dans l'accident et neuf mourront de leur blessures les jours suivants.

Il y a une centaine de blessés graves. D'autres sources plus tardives évoqueront plus de 200 morts.

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Bonjour Géant vert, bonjour à toutes et à tous,

Je pense que tu fait allusion à la première catastrophe ferroviaire en France et l'une

des premières dans le monde : la catastrophe de Meudon (Hauts-de-seine) . . .

Une importante campagne de presse s'ensuit contre les chemins de fer alors naissants.

L'accident par son ampleur et son horreur frappe l'opinion (la plupart des corps carbonisés

ne sont pas identifiables, celui de Dumont d'Urville ne le sera que grâce à la forme de son

crâne qu'avait relevé un phrénologiste bien avant l'accident).

Alphonse de Lamartine à la Chambre des députés parlera de « la civilisation qui est aussi

un champ de bataille pour la conquête et l'avancement de tous ». L'opinion publique réagira

plutôt mal. Alfred de Vigny évoquera l'accident dans son livre La Maison du berger évoquant

« le sacrifice horrible fait à l'industrie.»

Une chapelle, dite Notre-Dame des Flammes, fut bâtie à proximité immédiate (sur l'actuelle

rue Henri Savignac) quelques mois après la catastrophe en mémoire des victimes.

Construite dans un style baroque funéraire par l'architecte François Marie Lemarie qui avait perdu

un fils, une belle-sœur et un cousin dans la catastrophe, elle fut inscrite à l'inventaire supplémentaire

des monuments historiques en 1938 mais rayée de la liste en 1959 et démolie peu après.

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