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bien souvent les séminaires mêmes intenses ne sont pas des formations mais des informations

En même temps, une entreprise qui ne réunirait pas ses cadres périodiquement prendrait quelques risques. Dans un séminaire d'entreprise, on parle plus de réflexion stratégique que de formation. Dans la période actuelle, on peut comprendre que la Direction cherche à consolider la cohésion des dirigeants.

Dire si c'est profitable ou non à l'ensemble des salariés est une autre question.

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En même temps, une entreprise qui ne réunirait pas ses cadres périodiquement prendrait quelques risques. Dans un séminaire d'entreprise, on parle plus de réflexion stratégique que de formation. Dans la période actuelle, on peut comprendre que la Direction cherche à consolider la cohésion des dirigeants.

Dire si c'est profitable ou non à l'ensemble des salariés est une autre question.

Oui, 100 fois oui sauf que l'entreprise passe son temps à réunir ses cadres pour des raisons diverses et variées.

Les hauts dirigeants de l'entreprise font la tournée des popotes deux fois par ans (revue d'automne, de printemps) : hop, tout le monde est convié.

Les DET font des réunions tous les mois avec leurs homologues.

Les DET font des réunions stratégiques tous les trimestres avec leurs troupes : hop, tout le monde est convié.

Les DET font les séminaires de leur ET bien entendu : hop, tout le monde est convié.

Les DET participent aux divers groupes de travail nationaux, donc série de réunion.

Rajoutons les COMDIR (comités de direction), COMPIL (comités de pilotage), COMPROD, COMBIDULE et COMTRUC ...

...

Les CUP ou DUO font pareil à leur niveau, donc réunions réunions, réunions ....

Rien qu'a un petit niveau, si tu allais partout où tu es invité, tu ne serai pas souvent à ton boulot.

Tu as les réunions avec présence fortement souhaité (grosso modo tu es obligé) et celles qui te sont proposées. Bien entendu ce ne sont que rarement des "réunions" mais des "groupes de travail" ou "groupes de réflexion" ... 4 heures pour décider de la future couleur de la peinture des chiottes. Le management y devient une science décortiquée, conceptualisée ... et pendant ce temps là, ba tu fais rien.

Exemple : tous les mois je suis invité à participer à des groupes de travail sur la déclinaison numérique de la stratégie d'entreprise. Des intervenants de tous poils viennent y présenter ce que l'E-business change dans l'approche du management .... Moi je rame avec un pc qui fonctionne quand il veut, voilà ma réalité.

Donc encore une fois, vu de l'extérieur il n'y a rien de choquant, mais vu de l'intérieur, quand on sait comment ça se passe et qu'elles déclinaisons on fait chez de l'idée de "réunir ponctuellement ses dirigeants", il n'y a qu'un sentiment : cestachier

On est devenu une entreprise qui fait des réunions.

Il en découle quoi ? pas grand chose en général. Donc on se fait plaisir à se dire qu'on travaille à résoudre les problèmes. Mais on fait quoi en fait ? On en parle et il ne se passe rien. Des micro actions qui ne donnent aucun résultats. Des grandes phrases sur des comptes rendus. De la prose.

Les gens qui produisent sont face à des montagnes de problèmes et on vient avec notre pelle de plage. Les gens qui produisent espèrent des remèdes et nous on passe des heures et des heures à disserter de la couleur du pansement qu'on va leur proposer.

Bien entendu, y'a des gens qui trouvent ça super, qui se disent qu'ils font avancer l'entreprise et que ces réunions sont hyper importantes ... eux généralement tu les retrouve à toutes les réunions. Ils ont les muscles du cou bien développé à force de faire "oui-oui" de la tête. Et ils avancent beaucoup plus vite que toi dans la hiérarchie.

Moi je vois qu'on règles les problèmes bien plus vite au café le matin car ca ne dure pas longtemps donc on arrête de se masturber pour aller à l'essentiel.

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tu comprends qu'à 55 ans, quand la porte s'est entrouverte, (malgré la décote) j'ai laissé ma place à des plus jeunes pleins d'espoirs et de combativité pour assister à ces réunions, pensant naïvement faire bouger le cocotier.

Ce qui me pompait depuis +10 ans, c'est les 10 minutes perdues en début de réunion pour trouver la date de la prochaine réunion...

Modifié par 2D2
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tu comprends qu'à 55 ans, quand la porte s'est entrouverte, (malgré la décote) j'ai laissé ma place à des plus jeunes pleins d'espoirs et de combativité pour assister à ces réunions, pensant naïvement faire bouger le cocotier.

Ce qui me pompait depuis +10 ans, c'est les 10 minutes perdues en début de réunion pour trouver la date de la prochaine réunion...

Si ça ne prenait que 10 mn c'est que tu travaillais dans un service performant!

Ou autoritaire...

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j'avais un portable avec OutLook et cela dégageait les créneaux horaires comme un chasse-neige en hiver;

autoritaire vis à vis de celui qui ne mettait pas son agenda à jour: trop tard pour lui, cela servait de leçon.

Et je n'ose pas dire que c'était le bon vieux temps car là, cela me faisait chier de perdre tant de temps.

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Oui, 100 fois oui sauf que l'entreprise passe son temps à réunir ses cadres pour des raisons diverses et variées.

Les hauts dirigeants de l'entreprise font la tournée des popotes deux fois par ans (revue d'automne, de printemps) : hop, tout le monde est convié.

Les DET font des réunions tous les mois avec leurs homologues.

Les DET font des réunions stratégiques tous les trimestres avec leurs troupes : hop, tout le monde est convié.

Les DET font les séminaires de leur ET bien entendu : hop, tout le monde est convié.

Les DET participent aux divers groupes de travail nationaux, donc série de réunion.

Rajoutons les COMDIR (comités de direction), COMPIL (comités de pilotage), COMPROD, COMBIDULE et COMTRUC ...

...

Les CUP ou DUO font pareil à leur niveau, donc réunions réunions, réunions ....

Rien qu'a un petit niveau, si tu allais partout où tu es invité, tu ne serai pas souvent à ton boulot.

Tu as les réunions avec présence fortement souhaité (grosso modo tu es obligé) et celles qui te sont proposées. Bien entendu ce ne sont que rarement des "réunions" mais des "groupes de travail" ou "groupes de réflexion" ... 4 heures pour décider de la future couleur de la peinture des chiottes. Le management y devient une science décortiquée, conceptualisée ... et pendant ce temps là, ba tu fais rien.

Exemple : tous les mois je suis invité à participer à des groupes de travail sur la déclinaison numérique de la stratégie d'entreprise. Des intervenants de tous poils viennent y présenter ce que l'E-business change dans l'approche du management .... Moi je rame avec un pc qui fonctionne quand il veut, voilà ma réalité.

Donc encore une fois, vu de l'extérieur il n'y a rien de choquant, mais vu de l'intérieur, quand on sait comment ça se passe et qu'elles déclinaisons on fait chez de l'idée de "réunir ponctuellement ses dirigeants", il n'y a qu'un sentiment : cestachier

On est devenu une entreprise qui fait des réunions.

Il en découle quoi ? pas grand chose en général. Donc on se fait plaisir à se dire qu'on travaille à résoudre les problèmes. Mais on fait quoi en fait ? On en parle et il ne se passe rien. Des micro actions qui ne donnent aucun résultats. Des grandes phrases sur des comptes rendus. De la prose.

Les gens qui produisent sont face à des montagnes de problèmes et on vient avec notre pelle de plage. Les gens qui produisent espèrent des remèdes et nous on passe des heures et des heures à disserter de la couleur du pansement qu'on va leur proposer.

Bien entendu, y'a des gens qui trouvent ça super, qui se disent qu'ils font avancer l'entreprise et que ces réunions sont hyper importantes ... eux généralement tu les retrouve à toutes les réunions. Ils ont les muscles du cou bien développé à force de faire "oui-oui" de la tête. Et ils avancent beaucoup plus vite que toi dans la hiérarchie.

Moi je vois qu'on règles les problèmes bien plus vite au café le matin car ca ne dure pas longtemps donc on arrête de se masturber pour aller à l'essentiel.

Si je peux vous rassurer ou pour vous consoler tout cela se décline également dans l'administration.....en général.

Et encore vous n'avez pas parlé de ces gens qui ne vont pas en réunion mais qui passent leur temps à errer d'un bureau à l'autre, dans les services administratifs, un mug à la main et un dossier sous le bras toquant à toutes les portes .....

ça aussi c 'est mode.....et le pire c'est que c'est toujours surbooké.....

Le pire du pire, c 'est que ça se précipite le matin en arrivant essoufflé, pour se jeter, telle la petite vérole sur le bas clergé, sur le premier ordi permettant le pointage .....pour ne pas pointer en retard.

Le problème de toutes ces réunions et autres groupes de travail, c'est que ça donne l'illusion à ceux qui y croient d'être utiles à quelques choses et parfois d'exister.... :Smiley_04:

bref refermons la parenthèse....c'est partout pareil dans nos boites :Smiley_04: sauf pour ceux qui triment réellement pendant ce temps là....

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Mais c'est logique, c'est une organisation managériale très en vogue dans le privé. Certes, dans un EPIC ce n'est pas ce qu'il y a de plus efficace, mais comme depuis quelques années des enarques et polytechniciens sont venus proposer leur "vision" de l'entreprise, ça se comprend.

Il faudrait dédier un sujet entier aux stratégies d'organisation des entreprises, aux buts parfois inavouables, tellement c'est énorme.

La productivité "normée" de certains rouages est nulle ou quasi-nulle (ils ne produisent rien d'utile en apparence), mais pourtant ils sont importants pour que le système s'auto-équilibre. Il y a des emplois qui semblent fictifs, mais qui sont en fait nécessaires à stimuler la production de certains services. Je ne vais pas m'étendre ici, c'est complexe et limite écœurant pour les gens honnêtes.cool.png

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L'auteur de BD humoristiques Scott Adams, ex-cadre de la Silicon Valley, a écrit ça en 2000. C'est très américain, trop parfois, mais toujours d'actualité.

Le dos de couverture :

Du même auteur:

Dilbert 1 : Les misères de la vie de bureau.

Dilbert 2 : Bienvenue dans le monde merveilleux de l'informatique.

Dilbert 3 :Comment devenir chef à la place du chef.

Dilbert 4 : Les nouvelles aventures de la vie de bureau.

Dilbert 5 : Y a-t-il une vie après le bureau ?

Dilbert 6 : Devenons riches en profitant des faibles.

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, c'est une organisation managériale très en vogue dans le privé.

Mon frère est cadre dans une boite privée à capitaux et actionnaires Anglais, à un poste comparable à nos DPX ou DUO, et il passe beaucoup de temps dans des congrès/colloques/séminaires/conventions/symposiums (1) où sa présence est fortement souhaitée.

Du fait de la récente réorganisation géographique de l'entreprise (la région Nord-Ouest de la France va de Nantes à Charleville via Dijon), ces réunions sont délocalisées. En octobre c'était à Rennes, en novembre c'était à Lille. Rendez-vous à 8h30 au Palais des Congrès du coin, le transport et l'hôtel n'étant pas pris en charge par l'entreprise.

Contenu de la journée : écouter les hauts dirigeants de l'entreprise réciter ce qu'ils ont envoyé par mails 15 jours plus tôt aux responsables locaux.

Pendant ce temps-là, le boulot sur le terrain (comptabilité, statistiques, gestion des commandes, ...) n'avance pas.

(1) rayer les mentions inutiles.

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Mon frère est cadre dans une boite privée à capitaux et actionnaires Anglais, à un poste comparable à nos DPX ou DUO, et il passe beaucoup de temps dans des congrès/colloques/séminaires/conventions/symposiums (1) où sa présence est fortement souhaitée.

Du fait de la récente réorganisation géographique de l'entreprise (la région Nord-Ouest de la France va de Nantes à Charleville via Dijon), ces réunions sont délocalisées. En octobre c'était à Rennes, en novembre c'était à Lille. Rendez-vous à 8h30 au Palais des Congrès du coin, le transport et l'hôtel n'étant pas pris en charge par l'entreprise.

Contenu de la journée : écouter les hauts dirigeants de l'entreprise réciter ce qu'ils ont envoyé par mails 15 jours plus tôt aux responsables locaux.

Pendant ce temps-là, le boulot sur le terrain (comptabilité, statistiques, gestion des commandes, ...) n'avance pas.

(1) rayer les mentions inutiles.

Je ne sais pas si je dois trouver ça rassurant de me dire que c'est pareil ailleurs.

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