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Le Web des Cheminots

syndicat arnaque


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fais gaffe Dom, tu vas bientôt te faire dire aussi que tu conseilles de se coucher ....

Je me couches tous les soirs du sommeil du juste...

et le matin je me réveille en sifflotant un chant révolutionnaire

et à chaque jour sa B.A. !

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Ton "idrôle" tape un peu trop vite sur son clavier et fait un peu trop confiance à la correction automatique... :Smiley_04:

Quoi que, définition de luter : Fermer avec du lut, enduire de lut les récipients qu’on met au feu; Sceller un couvercle avec un mélange de farine et d’eau.

J'ai lutté, mais j'ai aussi luté pour me protéger du feu des contres-réformes :Smiley_41:

Par contre là, en ce moment j'ai plutôt l'impression de jouer du luth au vu de ce que je peux lire...d'ailleurs je jouerais du pipeau çà aurait le même effet. :Smiley_40:

PS: merci Christophe, "erreur typographique" corrigée. okok

Mais de rien mon vieux con préféré !

Christophe

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Invité JLChauvin

C'est un peu comme "pisser dans un violon"...

D'ailleurs le luth est aussi un instrument à corde: http://www.instrumentsdumonde.fr/instrument/120-Luth.html .

L'avantage du luth dans le cas qui nous interresse, et bien que ce soit maintenant un instrument démodé, c'est qu'il est de plus grande capacité que le violon: çà peut éventuellement éviter les débordements... :Smiley_06:

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Merci pour vos réponses Dom et JL, même si je reste sur ma faim. Je ne remets pas en cause le bien fondé du rapport de force quand il s'avère nécessaire, ni les victoires qui ont été obtenues grâce à ces rapports de force... Mais je crois qu'on n'arrive pas à se comprendre, peut-être me suis-je mal exprimé. Pas grave, au fond :)

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"Mon coup de gueule" si je puis employer la formule est une réponse au sujet et à l'auteur de ce fil...

Pour moi, la "défense de ses intérêts de travailleur salarié ou retraité" est une chose importante...

Ce que je veux faire comprendre c'est qu'on ne peut pas me-se découper en tranches

et tout le monde est pareil.

Nous sommes des hommes (ou des femmes) entiers...

Nous vivons x vies à la fois. Nous vivons aussi avec les autres...mais nous sommes tous différents.

Et c'est l'ensemble de cette vie, de ces expériences qui fait ce que nous sommes.

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Invité Gnafron 1er

faut reprendre un peu l'histoire pour la période 1970/2010...

Oui il y a eu des périodes de négociations difficiles avec des coups terribles contre l'entreprise et les cheminots et il n'y avait pas d'autres choix que la mobilisation...

Oui il ya eu des périodes plus heureuses mais pour lesquelles il fallait aussi se mobiliser car rien ne tombe gratuitement, rien ne nous arrive bien cuit, tout cuit...

et il y a toujours eu des résistances côté patrons et directions...

Oui chaque période a été difficile 74, 79/80, 81/83, 85/86, 95, 1997/2000 (les 35 heures...), les périodes plus récentes...

Toujours dans des situations différentes (politiques, économiques, technologiques...) et mêmes personnelles (carrière professionnells, situations familiales...)

ensuite à chacun ses choix :

Pour moi, il faut se battre non seulement pour conserver les acquis mais aussi pour en obtenir d'autres,

parce qu'on a des valeurs, des convictions , des idées, des proincipes, des objectifs...

il faut se battre parcequ'en face ils ne font pas de cadeaux et ce à tous les niveaux du local au national...

Tu fais un pas en avant, ils voudraient bien t'en faire faire deux en arrière

C'est aussi je pense un état d'esprit, je suis né comme ça, éduqué comme ça,

Mai 68 m'a profondément marqué même si j'étais jeune

mais les années qui ont suivi avant mon entrée à la SNCF ont aussi été dures et tendues

on parle de 68 mais les années suivantes ont été également troubles au niveau de la jeunesse de l'époque...

75/80 ....> cheveux longs , jean , basket ....> contrôles systématiques par les copains à Ponia

Mais c'était marrant ....surtout quand tu cours plus vite qu'eux ...w o u a r f !

Sans rire , quand tu commençais à travailler , tu ressentais clairement que tu appartenais à la classe des larbins .

Sans compter que la période Giscardiennne était difficile car finalement c'était l"'amorce " de la société libérale dite avançée !

On sentait bien la recherche de reprendre les acquis ouvriers suite à 68 et d'étouffer le poids des syndicats .

Les rapports avec les patrons (voir les manifs , rassemblements etc...) étaient violents , agressifs sans souvent comprendre pourquoi , même si l'intention était pacifique . "ça chargeait " sans regarder ( des relents OAS-SAC comme disaient les anciens ).

Même tout gentillet , tu pouvais te retrouvé savaté .C'était bizard comme climat .

Mais ça ne m'a jamais empêché de faire mon taf, des heures sup si il fallait le faire pour sauver des situations suite à incidents voir plus...

Pour la période 82 c'est anecdotique mais ça relève de l'ambiance et des difficultés de l'épôque

de ceux qui disait en parlant du gouvernement Mitterand-Mauroy

"faut leur laisser le temps" Tout faux, il ne faut pas laisser le temps...

La preuve c'est totalement d'actualité : Florange, Notre Dame des landes,

1.500 chômeurs d eplus par jour, licenciements économiques à tour de bras,

un mal vivre, une colère larvée...

Tu vois le monde comme tu veux,

je vois le monde comme je le sens...

on est pas obligé d'être d'accord.

Sans déconner , Dom number One !

Modifié par Gnafron 1er
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Comme à chaque fois, comment être fier d'avoir fait autant de grèves ? Je suis désolé Dom, mais je n'arrive vraiment pas à le comprendre. La grève part d'un échec des négociations. Peut-on être fier d'un échec ? Ouais ok, on peut se glorifier des accords obtenus suite aux grèves, je ne le nie pas. Mais se glorifier des grèves en elles-mêmes, j'ai du mal. Ou alors j'ai mal compris.

je vais essayer de t'expliquer, car moi aussi, je suis sur la même position que Dom. C'est en fait une progression de ta vision du monde et des rapports de force au sein de la société au fil du temps.

On va dire qu'au début on est surtout "naïf", l'on croit qu'il suffit de demontrer une injustice ou un disfonctionnement pour que l'on soit entendu. On s'aperçoit alors que ce n'est pas le cas, alors pour ne pas être seul et arriver à se faire entendre on s'organise ( parti, syndicat, assos; etc..) on devient "pragmatique naïf". On croit encore qu'il est possible de se faire entendre avec plein de bon sens et de bons argumentaires, et là encore on constate que si de bons militants peuvent se faire écouter, ils ne sont toujours pas entendu ou alors que pour des choses mineures. C'est là que l'on comprend que sans rapport de force, la composante dominée ne parviendra jamais à se faire entendre de la composante dominante sans l'obliger en touchant ses intérêts. L'on devient donc "réaliste", mais cette mutation enclenche de nouvelles questions : " pourquoi ne veulent-ils pas partager ? pourquoi acceptent-ils les injustices existantes ? etc... etc... tu t'instruit donc pour avoir réponse à toutes les questions qui surgissent, tu vas piocher dans différents courants de pensée pour te forger une nouvelle conviction issue de la confrontation avec la réalité. C'est bien souvent l'occasion deréfléchir si l'organisation à laquelle tu appartient est bien en correspondance avec tes nouvelles convictions... et parfois on en change. Le réaliste devient utopiste ( au bon sens du terme ) et on pense maintenant le rapport de force non pas comme moyens d'obtenir un peu plus de justice, mais surout comme un moyen pour transformer la société en profondeur. La grève prend donc un autre sens, elle est aussi un moyen d'émanciper le plus grand nombre à la réalité des rapports sociaux, elle a vocation à libérer la parole de ceux qui n'ont bien souvent que le droit de se taire, elle permet à ceux qui sont écrasés de retrouver une dignité, et bien d'autres choses encore.

Pour nous, qui somme, au fil de ce parcours, devenu des vrai militants, la grève à aussi un sens historique. Nous avons intégré l'histoire du mouvement ouvrier avec toutes ses composantes et toutes ses contradictions. Nous connaissons et mesurons la force et l'abnégation qu'il a fallu au monde ouvrier pour faire progresser la condition ouvrière. Nous savons aussi que le droit de grève à été acqui par le prix du sang. Bref, sans voir la révolution à chaque mouvement de grève, nous vivons cette continuité de la lutte à travers les âges d'ou parfois cette envie de faire grève juste pour dire "j'existe".

Voilà, si mon point de vue peut te permettre de comprendre un truc, qui à la fin relève plus d'une action philosophique que du simple pragmatisme de l'existant.

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je vais essayer de t'expliquer, car moi aussi, je suis sur la même position que Dom. C'est en fait une progression de ta vision du monde et des rapports de force au sein de la société au fil du temps.

On va dire qu'au début on est surtout "naïf", l'on croit qu'il suffit de demontrer une injustice ou un disfonctionnement pour que l'on soit entendu. On s'aperçoit alors que ce n'est pas le cas, alors pour ne pas être seul et arriver à se faire entendre on s'organise ( parti, syndicat, assos; etc..) on devient "pragmatique naïf". On croit encore qu'il est possible de se faire entendre avec plein de bon sens et de bons argumentaires, et là encore on constate que si de bons militants peuvent se faire écouter, ils ne sont toujours pas entendu ou alors que pour des choses mineures. C'est là que l'on comprend que sans rapport de force, la composante dominée ne parviendra jamais à se faire entendre de la composante dominante sans l'obliger en touchant ses intérêts. L'on devient donc "réaliste", mais cette mutation enclenche de nouvelles questions : " pourquoi ne veulent-ils pas partager ? pourquoi acceptent-ils les injustices existantes ? etc... etc... tu t'instruit donc pour avoir réponse à toutes les questions qui surgissent, tu vas piocher dans différents courants de pensée pour te forger une nouvelle conviction issue de la confrontation avec la réalité. C'est bien souvent l'occasion deréfléchir si l'organisation à laquelle tu appartient est bien en correspondance avec tes nouvelles convictions... et parfois on en change. Le réaliste devient utopiste ( au bon sens du terme ) et on pense maintenant le rapport de force non pas comme moyens d'obtenir un peu plus de justice, mais surout comme un moyen pour transformer la société en profondeur. La grève prend donc un autre sens, elle est aussi un moyen d'émanciper le plus grand nombre à la réalité des rapports sociaux, elle a vocation à libérer la parole de ceux qui n'ont bien souvent que le droit de se taire, elle permet à ceux qui sont écrasés de retrouver une dignité, et bien d'autres choses encore.

Pour nous, qui somme, au fil de ce parcours, devenu des vrai militants, la grève à aussi un sens historique. Nous avons intégré l'histoire du mouvement ouvrier avec toutes ses composantes et toutes ses contradictions. Nous connaissons et mesurons la force et l'abnégation qu'il a fallu au monde ouvrier pour faire progresser la condition ouvrière. Nous savons aussi que le droit de grève à été acqui par le prix du sang. Bref, sans voir la révolution à chaque mouvement de grève, nous vivons cette continuité de la lutte à travers les âges d'ou parfois cette envie de faire grève juste pour dire "j'existe".

Voilà, si mon point de vue peut te permettre de comprendre un truc, qui à la fin relève plus d'une action philosophique que du simple pragmatisme de l'existant.

Que la chose est bien dite...

J'ajouterai :

certes un peu "naïf" au départ

mais ça ne dure pas longtemps...

J'ai quand même subit "De Gaulle" et "Pompidou"

et mai 68 m'a ouvert les yeux

Non seulement sur le patronnat et le pouvoir politique

mais aussi sur le côté obscur de la force...

Un peu comme le gars de la cfdt de Florange Edouard Martin et ses potes

(dont je salue le combat et le courage)

qui vient de constater avec colère

qu'ils s'étaient fait berner par Zayrault (de conduite...)

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mai 68 a été une belle leçon de lutte des classes ! 10 ans ça suffit, après la manif monstre du 10 mai, tout le monde (moi compris) croyait que ça allait changer.

Dans cette chienlit qui commençait à se structurer, Charléty a été un moment de grand danger. Mitterrand et Rocard annonçant que le pouvoir était vacant, il suffisait de le prendre. C'est vrai, on n'entendait plus de Gaulle ... normal, il était à Baden-Baden avec Massu ! Heureusement quelques têtes froides ont rapidement mis un terme à ce qu'il faut bien appeler une tentative de coup d'état avec la peau des autres. Parce que vous imaginez bien que ce ne sont pas les mitterrandistes et les rocardiens qui auraient tenu les barricades (les vraies, celles-là) !

vous connaissez la suite, l'encore plus grosse manif du 29 mai sur les Champs-Elysées, les élections piège à cons ... mais voilà, ces élections ont montré que la masse de la population n'était pas ou plus dans le mouvement ... on commençait déjà à manquer d'essence, pensez-donc mon brave monsieur !

Je m'attends à lire des posts furieux sur la trahison du PCF et de la CGT.

Et s'ils y étaient allés à la castagne, avec un soutien bien moins que majoritaire, quelles conséquences ? Parlerait-on encore des acquis de mai 68 ? ou de l'installation pour 20 ans d'un régime des généraux ?

Contrairement à ce que disent certains, pas question de roupiller en attendant que ça change. Il faut convaincre d'abord. Et il faut en même temps que les modes d'action correspondent effectivement au niveau de volonté des gens. J'ai trop vécu de mouvements dans ma boîte où le secrétaire d'un syndicat ouvrier déclarait à chaque fois que la seule façon de faire bouger le tôlier était la grève illimitée ..... il la faisait tout seul, même ses syndiqués ne le suivaient pas. Alors, s'il faut se contenter de distribuer des tracts parce que personne n'a envie de bouger, distribuons des tracts. Histoire de prendre date aussi ....

Modifié par 5121
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Invité Gnafron 1er

mai 68 a été une belle leçon de lutte des classes ! 10 ans ça suffit, après la manif monstre du 10 mai, tout le monde (moi compris) croyait que ça allait changer.

Dans cette chienlit qui commençait à se structurer, Charléty a été un moment de grand danger. Mitterrand et Rocard annonçant que le pouvoir était vacant, il suffisait de le prendre. C'est vrai, on n'entendait plus de Gaulle ... normal, il était à Baden-Baden avec Massu ! Heureusement quelques têtes froides ont rapidement mis un terme à ce qu'il faut bien appeler une tentative de coup d'état avec la peau des autres. Parce que vous imaginez bien que ce ne sont pas les mitterrandistes et les rocardiens qui auraient tenu les barricades (les vraies, celles-là) !

vous connaissez la suite, l'encore plus grosse manif du 29 mai sur les Champs-Elysées, les élections piège à cons ... mais voilà, ces élections ont montré que la masse de la population n'était pas ou plus dans le mouvement ... on commençait déjà à manquer d'essence, pensez-donc mon brave monsieur !

Je m'attends à lire des posts furieux sur la trahison du PCF et de la CGT.

La CGT était sur un terrain revendicatif ouvrier

Le PCF ne voulait d'éffusion de sang .

Je répète ce qui suit pour la ??? fois .

Fait raconté par Georges Seguy dans un livre :

Lors d'une des plus grande manif de 68 , Henri Krazuki était resté au siège de la CGT et heureusement .Séguy était à la manif et Cohn Bendit "le rouge devenu vers " annonce à Séguy :

" Ce soir , nous allons mettre le drapeau rouge sur l'assemblée nationale ...."

Séguy , fait " à gloups " car vu les tensions , craint des bagarres .

De Gaulle , on ne sait où il est ...

Il n'y a que Jacquouille Chichi , qui est à l'Elysée .

Il prend , seul , l'initiative d'appeler Henri Krazuki et lui explique que le GVT est nulle part et qu'il ne maitrise rien .

Par contre , il a des infos selon lesquels des "groupuscules " vont tenter d'assièger l'assemblée nationale "

Krazu , fera aviser Seguy qui arretera la manifestation bien loin de l'assemblée afin que la majorité des ouvriers qui compose la manif ne soit pas prise dans ces émeutes ...au risque de morts .Car comment ce serait comporté l'armée et la police ?

La CGT n'avait pas oublié les morts du métro Charonne en 1962 .On n'etait que 6 ans après et les forces de l'ordre était dans le même fil de pensée .

Pour le PCF , il n'a jamais été un parti insurrectionnel alors qu'il a eu des occasions.C'est un parti légaliste .

Et s'ils y étaient allés à la castagne, avec un soutien bien moins que majoritaire, quelles conséquences ? Parlerait-on encore des acquis de mai 68 ? ou de l'installation pour 20 ans d'un régime des généraux ?

Contrairement à ce que disent certains, pas question de roupiller en attendant que ça change. Il faut convaincre d'abord. Et il faut en même temps que les modes d'action correspondent effectivement au niveau de volonté des gens. J'ai trop vécu de mouvements dans ma boîte où le secrétaire d'un syndicat ouvrier déclarait à chaque fois que la seule façon de faire bouger le tôlier était la grève illimitée ..... il la faisait tout seul, même ses syndiqués ne le suivaient pas. Alors, s'il faut se contenter de distribuer des tracts parce que personne n'a envie de bouger, distribuons des tracts. Histoire de prendre date aussi ....

Modifié par Gnafron 1er
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Invité JLChauvin

mai 68 a été une belle leçon de lutte des classes ! 10 ans ça suffit, après la manif monstre du 10 mai, tout le monde (moi compris) croyait que ça allait changer.

Dans cette chienlit qui commençait à se structurer, Charléty a été un moment de grand danger. Mitterrand et Rocard annonçant que le pouvoir était vacant, il suffisait de le prendre. C'est vrai, on n'entendait plus de Gaulle ... normal, il était à Baden-Baden avec Massu ! Heureusement quelques têtes froides ont rapidement mis un terme à ce qu'il faut bien appeler une tentative de coup d'état avec la peau des autres. Parce que vous imaginez bien que ce ne sont pas les mitterrandistes et les rocardiens qui auraient tenu les barricades (les vraies, celles-là) !

vous connaissez la suite, l'encore plus grosse manif du 29 mai sur les Champs-Elysées, les élections piège à cons ... mais voilà, ces élections ont montré que la masse de la population n'était pas ou plus dans le mouvement ... on commençait déjà à manquer d'essence, pensez-donc mon brave monsieur !

Je m'attends à lire des posts furieux sur la trahison du PCF et de la CGT.

Et s'ils y étaient allés à la castagne, avec un soutien bien moins que majoritaire, quelles conséquences ? Parlerait-on encore des acquis de mai 68 ? ou de l'installation pour 20 ans d'un régime des généraux ?

Contrairement à ce que disent certains, pas question de roupiller en attendant que ça change. Il faut convaincre d'abord. Et il faut en même temps que les modes d'action correspondent effectivement au niveau de volonté des gens. J'ai trop vécu de mouvements dans ma boîte où le secrétaire d'un syndicat ouvrier déclarait à chaque fois que la seule façon de faire bouger le tôlier était la grève illimitée ..... il la faisait tout seul, même ses syndiqués ne le suivaient pas. Alors, s'il faut se contenter de distribuer des tracts parce que personne n'a envie de bouger, distribuons des tracts. Histoire de prendre date aussi ....

Oui, oui, bien entendu.

Mais que l'on tente de justifier le vote de l'avis du CESE et le refus de dénoncer la CCN en remontant aux "éventements" de 68, j'avoue que çà me laisse quand même sacrément pantois, c'est le moins que je puisse dire!

Quel est le rapport entre la situation quasi-insurrectionnelle de l'époque (plus de 44 ans, tout de même!) et la situation sociale actuelle? Bien des choses ont changé, en bien comme en mal c'est selon, mais l'époque où les grosses confédérations claquaient du doigt pour reprendre en main une situation dont elles n'étaient pas les instigatrices est bel et bien terminée.

Et finalement... çà nous a mené où, de toujours reculer pour soit disant mieux sauter? Peut-être bien à épuiser les forces et les espoirs à force de reculades et de coups d'épées dans l'eau? Sauf que de plus en plus comprennent qu'ils se sont fait manipuler de tout les côtés et que tout est fait pour empêcher les citoyens de s’émanciper.

Les appareils, il faut protéger les appareils...

Modifié par JLChauvin
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Merci Bandaa Bono pour ta réponse qui effectivement m'éclaire déjà plus. Je n'en suis pas à partager votre point de vue (sans doute le manque d'expérience ?), mais il y a déjà un peu plus de compréhension !

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j'ai reçu une bonne leçon de choses avec une scène d'Ascenseur pour l'échafaud. Celle où Jouvet interroge le vieux chauffeur de taxi anarchisite qui ne veut pas dénoncer Jeanne Moreau, parce qu'il ne collabore pas avec les flics. Quand Jouvet lui fait comprendre qu'il sait tout et le menace de lui retirer sa licence, ce vieil homme cède.

En la croisant à la sortie du bureau, il lui dit : excusez-moi, Madame, mais nous ne sommes pas les plus forts ...

ceux qui jouent aux échecs savent qu'il faut prévoir AUSSI les coups que prépare l'adversaire. Foncer tête baissée est la garantie de se faire battre.

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Invité JLChauvin

j'ai reçu une bonne leçon de choses avec une scène d'Ascenseur pour l'échafaud. Celle où Jouvet interroge le vieux chauffeur de taxi anarchisite qui ne veut pas dénoncer Jeanne Moreau, parce qu'il ne collabore pas avec les flics. Quand Jouvet lui fait comprendre qu'il sait tout et le menace de lui retirer sa licence, ce vieil homme cède.

En la croisant à la sortie du bureau, il lui dit : excusez-moi, Madame, mais nous ne sommes pas les plus forts ...

ceux qui jouent aux échecs savent qu'il faut prévoir AUSSI les coups que prépare l'adversaire. Foncer tête baissée est la garantie de se faire battre.

Maintenant l’ascendeur pour l'échafaud, carrément! Quelle belle comparaison pour "éduquer" les foules à se prendre intelligemment en main :Smiley_39:

Tu prends quand même un peu beaucoup ceux qui n'ont pas tout a fait la même vision que toi pour des neuneus sans cervelles ni culture sociale, qui fonceraient sans réfléchir au seul motif qu'ils dénoncent une capitulation déguisée en repli stratégique. Mais au fond c'est dans l'air du temps, il n'y a qu'une seule voie, celle de l'accompagnement, puisque sinon ce serait pire... mais pire que quoi, au fond, pour des milliers de personnes déjà écrasées sous le rouleau compresseur du libéralisme? Pendant ce temps les requins se bâfrent, et leurs poissons pilotes* finissent les miettes tout en leur servant de camouflage... Effectivement, ça donne envie de croire au syndicalisme... :Smiley_41:

Que resterait-il aux salariés de Fleurange sinon les yeux pour pleurer... sous prétexte "qu'ils ne sont pas les plus forts"? Que leur reste-t-il à part la douloureuse impression de s'être fait enfler par un gouvernement qui, comme le précédent, se couche devant les lobbies et les multinationales? D'ailleurs, elles sont où les confédérations, que font-elles pour soutenir leurs syndicats en lutte, elles s'écrasent gentiment j'en ai bien peur, leur silence médiatique est assourdissant, c'est ça essayer de construire un rapport de force? Et ce n'est que l'un des multiples exemples, les syndicalistes de terrain se battent pendant que les syndicalistes de salon pratiquent le consensus mou, en tous cas c'est bien l'image qui est renvoyée

Je vois que l'on ne peut pas discuter sérieusement à ce sujet avec toi sans que tu cherche à noyer le poisson(!) par la caricature et franchement çà me déçoit beaucoup.

* http://sharkastic.com/Articles/Article.php?CheminArticle=Science/AlliesParasites.html , çà résume pas mal de chose, au second degrés bien entendu. :Smiley_40:

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Pour autant JL Chauvin ne crois tu pas que ce que dit 5121:

ceux qui jouent aux échecs savent qu'il faut prévoir AUSSI les coups que prépare l'adversaire.

c'est ce que pratiquent impunément les patrons ?

Foncer tête baissée est la garantie de se faire battre.

c'est pas faux non plus, surtout à une époque où les masses ne se mobilisent plus aussi facilement qu'autrefois....

perso c'est ce que je retiens du commentaire de 5121.....

mais bon je n'ai pas une culture syndicale aussi développée que certains, ni même l'expérience...pour autant je constate...

Modifié par capelanbrest
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Je vais apporter ma petite pierre à l'édifice. Je suis assez d'accord avec Gomen. J'ai parfois le sentiment que la grève est le but plutôt que l'outil. J'entend souvent des gars dire "ça m'arrange, j'étais de matinée"... Et puis, le temps passe et tu te rends compte que les abrutis (désolé pour cette petite insulte) qui disent ça sont toujours les mêmes et pire, qu'ils sont au boulot ou restent au chaud chez eux !

J'ai participé à certains mouvements (oui pas tous, en mon âme et conscience) et en fait, pour voir la vraie valeur des gens, il faut se rendre aux AG. Tu y vois les collègues que d'habitude tu n'entends pas faire de vagues, qui ne sont pas des grandes gueules, qui font leur boulot consciencieusement mais qui, un jour, en ont marre d'être pris pour des cons et qui utilisent la seule arme en leur possession.

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En fait il y a du boulot à faire : augmenter la représentativité des OS pour peser plus fort dans les négociations. Ce serait sympa que les négo patronales ne se cantonnent pas à jouer la montre comme ça se voit beaucoup (dans certains cas il y a même du grand foutage de gueule, c'est à hurler). Les syndicats devraient balayer devant leur porte et virer certains permanents qui ne servent que leurs intérêts et ceux de leurs copains...et cesser de n'exister que pour son appareil, au risque de compromettre des mouvements parce que la centrale négocie pour elle avec le gouvernement...

Je reste persuadée que le syndicalisme peut reprendre une grande place mais aux grandes maisons d'avoir le courage de s'engager et d'avoir une ligne claire.

La grève, c'est un échec, c'est quand on n'a plus le choix. Mais elle peut être nécessaire alors autant l'utiliser en dernier recours. Celles que j'ai faites n'ont pas pesé lourd dans la balance des négo pour les retraites en 2003 et 2007 mais je ne les regrette pas.

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Invité Gnafron 1er

Je vais apporter ma petite pierre à l'édifice. Je suis assez d'accord avec Gomen. J'ai parfois le sentiment que la grève est le but plutôt que l'outil.

Investit toi dans l'activité syndicale , tu constateras le contraire .

Tu verras "le mur" d'en face .

J'entend souvent des gars dire "ça m'arrange, j'étais de matinée"... Et puis, le temps passe et tu te rends compte que les abrutis (désolé pour cette petite insulte) qui disent ça sont toujours les mêmes et pire, qu'ils sont au boulot ou restent au chaud chez eux !

ça ne cacherait pas un malaise .....au sein du boulot ?

L'as tu déjà entendu de la part de qlq'un qui a un boulot au chaud , sans trop de risque (ex :FUA , erreur , ou autre responsabilité )

J'ai aussi entendu des gars dirent :

"Au moins , je verrai mon fils ..." ?

Malaise , ?

Pourquoi , je parle de malaise ....car il existe et ce que tu cites en fait parti .

A ce propos , j'ai une anecdote .

A une époque , on avait un chef de dépo^t particulier . Il avait tjrs un fion à balancer dès que qlq'un disait qlq chose même sans arrière pensée .C'était même à chaque fois des "limites attaques personnelles "

Donc changement de oulement = pas de discussions .

Les OS prises pour des imbéciles . Donc , audiences , courriers , pétitions = rien .

En finalité , préavis .réponse = hé bien allez -y !

Dépot de préavis . Permanences syndicales avant .

ça semblait accrocher .

Finalement , entre ce que ous avions en tête et ce qu'avait les agents , il y avait un fossé .

En fait , les gens voulait lui montrer "leur force " qu'ils n'avaient pas quand ils étaient en tête dans le bureau avec lui .

1er piquet de grève . Hors OS , tous les assistants sont venus nous voir pour nous dire qu'ils avaient rendu les clés des bureaux a

Et finalement même ceux et celles qui étaient peu engagé(e)s syndicalement , pas des virulents venaient tous les jours pour reconduire et avaient décidé la reconduite avant l'AG .

Pour lui mettre un genoux à terre .Et pas mal , c'était organisés en fonction de cela (pas de nounou à payer , emmener les mômes à l'école etc...) Ils avaient l'utile à l'agréable .

Donc entre , les ressentis des OS et des gens , il y a parfois un fossé ...

Après les langues se sont déliées sur ses agissements ...mais pas avant .

Pourquoi ? Il fallait d'abord le rapport de force , les gens voulaient un front commun , comme il ne venait pas , ils se sont rallier à l'OS qui agissait .

Et ça a marché .

J'ai participé à certains mouvements (oui pas tous, en mon âme et conscience) et en fait, pour voir la vraie valeur des gens, il faut se rendre aux AG. Tu y vois les collègues que d'habitude tu n'entends pas faire de vagues, qui ne sont pas des grandes gueules, qui font leur boulot consciencieusement mais qui, un jour, en ont marre d'être pris pour des cons et qui utilisent la seule arme en leur possession.

Donc ?

En fait il y a du boulot à faire : augmenter la représentativité des OS pour peser plus fort dans les négociations. Ce serait sympa que les négo patronales ne se cantonnent pas à jouer la montre comme ça se voit beaucoup (dans certains cas il y a même du grand foutage de gueule, c'est à hurler).

okok

Les syndicats devraient balayer devant leur porte et virer certains permanents qui ne servent que leurs intérêts et ceux de leurs copains...et cesser de n'exister que pour son appareil, au risque de compromettre des mouvements parce que la centrale négocie pour elle avec le gouvernement...

Je reste persuadée que le syndicalisme peut reprendre une grande place mais aux grandes maisons d'avoir le courage de s'engager et d'avoir une ligne claire.

okok

La grève, c'est un échec, c'est quand on n'a plus le choix. Mais elle peut être nécessaire alors autant l'utiliser en dernier recours. Celles que j'ai faites n'ont pas pesé lourd dans la balance des négo pour les retraites en 2003 et 2007 mais je ne les regrette pas.

Malheureusement . Modifié par Gnafron 1er
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Je vois que l'on ne peut pas discuter sérieusement à ce sujet avec toi sans que tu cherche à noyer le poisson(!) par la caricature

ça tombe bien, je n'ai pas envie de continuer dans l'optique que tu me prêtes. Pour toi, avoir le moindre doute sur le chemin à prendre, c'est être un social traître. Grand bien te fasse. Si en plus tu considères qu'essayer d'illustrer ce qu'on ressent c'est prendre les gens comme des neu-neus, alors là, rideau. Parce que tes accusations directes du style Mais au fond c'est dans l'air du temps, il n'y a qu'une seule voie, celle de l'accompagnement, puisque sinon ce serait pire montrent que tu ne sais même pas reconnaître tes alliés ...

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Invité Gnafron 1er

J'ai une carte, c'est déjà un bon début ! :Smiley_04:

Bien sûr , c'est bien .

Mais va aux réunion de ton OS (peu importe la quelle ) et vois les compte rendu de tes collègues .

saches aussi que tu peux solliciter d'être représentants syndical , sans avoir été élu pour te faire une idée de "comment " ça se passe !

Suffit que ton OS te désigne ce jour là et tu n'y aller qu'une fois de temps en temps . Ou une seule fois si un sujet particulier t'interresse .

Suffit de demander .

snapback.pngJLChauvin, le 08 décembre 2012 - 11:00 , dit :

Je vois que l'on ne peut pas discuter sérieusement à ce sujet avec toi sans que tu cherche à noyer le poisson(!) par la caricature

ça tombe bien, je n'ai pas envie de continuer dans l'optique que tu me prêtes. Pour toi, avoir le moindre doute sur le chemin à prendre, c'est être un social traître. Grand bien te fasse. Si en plus tu considères qu'essayer d'illustrer ce qu'on ressent c'est prendre les gens comme des neu-neus, alors là, rideau. Parce que tes accusations directes du style Mais au fond c'est dans l'air du temps, il n'y a qu'une seule voie, celle de l'accompagnement, puisque sinon ce serait pire montrent que tu ne sais même pas reconnaître tes alliés ...

Divorçés pas , je vous aime bien tous les deux .

Et qui va garder le chien ...w o u a r f !

Modifié par Gnafron 1er
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