Incendie du Poste 1 de Vitry sur Seine

[assouan]

Technologie obsolète mais fonctionnelle et robuste (sauf au feu mais là il n'y rien qui résiste).

De nos jours, l'ensemble de ce local brulé tiendrait dans un smartphone, mais l'écran serait cassé au bout de 2 jours, et le machin serait en panne au bout d'une semaine.

Alors... c'est bien dit, drôle, semble réaliste, flatte les idées reçues du "c'était mieux avant" mais... c'est totalement faux !

Aucun poste d'aiguillage ne tient sur un Ipad ou sur un smartphone. 1.

Des centaines de postes d'aiguillages d'une autre technologie font tous les jours rouler des trains de manière fonctionnelle et robuste. 2.

L'abus de généralités peut gravement nuire à la réalité. 3.

[Alexis60]

Aucun poste d'aiguillage ne tient sur un Ipad ou sur un smartphone. 1.

Le poste non, les fonctions logiques du poste, ça ne me paraît pas impossible.

Mis à part ce point de détail je suis d'accord

[assouan]

Le poste non, les fonctions logiques du poste, ça ne me paraît pas impossible.

Mis à part ce point de détail je suis d'accord

Merci pour ton accord

C'est quoi les "fonctions logiques" ???? (quand on parle d'un poste un peu "viril" avec 100/200/300 ou plus itinéraires)

[Gom]

Je pense que ce que veut dire Alexis60, c'est que la puissance de calcul d'un simple smartphone actuel permettrait de gérer quelques itinéraires. Prends par exemple les PIPC (Poste d'aiguillage Informatique à technologie PC, j'imagine que tu connais bien mieux que moi).

Le seul que je connaisse (Dol) a été mis en place début/milieu des années 2000. Il gère la moitié de la ligne Rennes/St Malo, double voie, IPCS, 3 gares dont 2 télécommandées (Montreuil sur Ille et St Malo) et Dol qui donne accès à 2 autres lignes. Les smartphones actuels sont plus puissants que les PC de l'époque...

Modifié 9 septembre 2014 par Gom

[assouan]

Je ne sais pas bien... peut-on imaginer qu'il ne s'agit que d'une histoire de "puissance". Le problème me semble plus être du côté des dédoublements/redondances/boucles inductives ? (je ne m'y connais pas en termes techniques) qui font que lorsque l'on a décidé de confier la sécurité des circulations à des modèles informatiques cela ne me semble pas être du niveau de ce qui peut être géré sur un smartphone ?

Il ne faudrait pas tout à fait oublier que les PIPC, PAI ou autres s'assurent de l'établissement des itinéraires, de la concordance et du contrôle des aiguilles etc.... Certes sous forme informatique mais ce n'est qu'une couche qui s'appuie sur une réalité physique (les aiguilles sont dans le bon sens et contrôlent, l'itinéraire est formé, les zones sont libres, etc...).

Je suis loin d'être une spécialiste mais si c'était si "facile" ça ne couterait sans doute pas si cher de mettre en place une interface informatique sur des infrastructures terriblement mécaniques ?

[Gom]

Ah mais là on est tout à fait d'accord. Un smartphone iPad tout ça ne contiendra jamais suffisamment de boucles de sécurité et de redondance pour assurer le boulot, tout comme ils ne seront jamais capables d'assurer la partie mécanique/physique.

En revanche, en puissance de calcul pure, les composants d'un iPhone 4S sont équivalents à un Pentium M 1Ghz de 2001 ( http://www.tt-hardware.com/news/mobilite/la-puissance-des-smartphone-est-elle-comparables-a-celle-des-ordinateurs )

(L'article date de 2011, depuis il y a eu encore pas mal de bons en avant)

Modifié 9 septembre 2014 par Gom

[fabrice]

Ce délai de 30 moi our reconstruire le,poste d'aiguillage me paraît énorme....

Je confirme qu'un poste neuf type PAI+MISTRAL c'est 6, 7 ans de travail.

La part la plus longue étant les études (4 à 5 ans). On commence par étudier les principes applicables au cas par cas pour les signaux, le cantonnement et les itinéraires et on finit par le plus long, l'édition des schémas d'exécution qui permettent de réaliser les câblages, travaux et autre. Ce sont des milliers de pages qui sont à produire, vérifier pour faire un poste.

Reconstruire à l'identique permet de réduire de quelques années quand c'est possible car les schémas en question existent et sont réutilisés.

Là, c'était un poste mécanique et je ne sais pas si on sait encore faire en neuf

les Infos

RER C : Pourquoi deux ans de perturbations ?

Comme annoncé la semaine dernière, deux années vont être nécessaires avant un retour à la normale sur le RER C après l’incendie qui a ravagé le poste d’aiguillage de Vitry-sur-Seine. Un délai beaucoup trop long selon la presse et les usagers. Pourtant, en la matière ce laps de temps est assez raisonnable.

Du "sur-mesure industriel"

Le poste de circulation de Vitry-sur Seine commande 180 signaux et aiguilles à l’origine de 70 itinéraires d’entrées et sorties des ateliers des Ardoines. À chaque itinéraire commandé depuis le poste correspondent de nombreux circuits chargés de multiples fonctions : le basculement des aiguilles, l’ouverture et la fermeture de différents signaux, la mise en oeuvre d’enclenchement évitant les incompatibilités d’itinéraires, la détection des circulations,… Bref entre un levier manœuvré dans le poste et un voyant qui s’allume sur le tableau de contrôle optique du même poste, des kilomètres de câbles courent et relient entre eux des relais, des contacteurs, des alimentations, des moteurs, etc. Un poste d’aiguillage, c’est une pièce unique adaptée à un plan de voies unique. Il n’y a pas de poste de rechange. Il s’agit de « sur-mesure industriel ».

Une technologie qui n'existe plus

Le poste détruit à Vitry avait été construit en 1967. La technologie électromécanique employée à l’époque n’existe plus aujourd’hui. Après 47 ans d’utilisation, une technologie devient le plus souvent obsolète. Il est toujours possible de se procurer certains éléments auprès de l’EIV des Laumes (Etablissement Industriel de l’Infra spécialisé en signalisation) pour assurer la maintenance et le remplacement de pièces défectueuses, mais rien qui permette la reconstruction totale d’un poste.

Refait à neuf, le nouveau poste sera donc entièrement informatisé, ce qui nécessite une longue phase d'études, indispensables à la sécurité ultérieure des circulations. De la détermination des principes d’exploitation aux études d’exécution en passant par l’établissement des plans techniques, les résultats de ces études ne sont pas instantanés.

Des délais indépendants de SNCF

Autre étape : la mise au point du système informatique qui gèrera le futur poste. C’est le cerveau du système, la traduction informatique des études de signalisation précédemment réalisées. Peu d'entreprises sont capables de le faire. Il faudra donc s’insérer dans leurs carnets de commandes bien remplis.

Enfin lorsqu’arriveront les phases de construction et de câblage du poste, les entreprises capables de réaliser ce type de travaux seront sélectionnées par un appel d'offres, ce qui exigera un délai supplémentaire.

Les temps de l'industrie souvent ignorés

Suivront alors des phases d’essais avant une mise en service et un retour à la normale de l’exploitation du RER C d’ici deux ans. Un délai raisonnable en somme au vu des différentes étapes à franchir. Mais une gêne bien longue pour les usagers qui n’ont pas toujours conscience des temps de l’industrie ferroviaire. À titre d’exemple, la construction de la LGV SEA entre Tours et Bordeaux nécessite la mise en service d’une quarantaine de postes d’aiguillage informatisé. Pour chacun la construction aura duré entre 21 et 28 mois.

Modifié 10 septembre 2014 par fabrice

[X 2219]

Modernité au PIVOS des Ardoines bien loin de l'EMU d'antan

[X 2219]

Feux le poste 1 des Ardoines détruit par les flammes il y a déjà 3 ans, et détruit tout court l'année dernière

[Roukmoute]

Il y a 13 heures, X 2219 a dit :

Feux

C'est le cas de le dire.

On n'en a pas encore parlé ici, mais le poste de Vitry incendié a été remplacé  :