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Le Web des Cheminots

Contractuel / Permanent


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Bonjour. 

Je me présente mohamed 35 ans je postule pour technicien supérieur de la circulation ferroviaire.  Je suis en fin de cycle de recrutement et donc je m intéresse à mà futur entrée a la sncf. 

Concernant les contrats , salaire etc c est assez complexe à ce que je peux voir. Me concernant je suis divorce non remarie et d après les disposions spéciales pour être au cadre permanent je peux y prétendre si j ai bien compris ?

Merci de m aiguiller car j ai l impression que le statut du cadre permanent est préférable à celui de contractuel.

Disposition et dérogation pardon.

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Le 14/06/2017 à 20:12, Simoho a dit :

Merci de m'aiguiller car j ai l impression que le statut du cadre permanent est préférable à celui de contractuel.

Pas spécialement compliqué, mais précis. C'est ici :

STATUT DES RELATIONS COLLECTIVES ENTRE SNCF, SNCF RESEAU, SNCF MOBILITES CONSTITUANT LE GROUPE PUBLIC FERROVIAIRE ET LEURS PERSONNELS (version du 25 octobre 2016).

Article 2 

CONDITIONS GENERALES d'ADMISSION AU CADRE PERMANENT 


2.1. Pour pouvoir être admis dans un emploi du cadre permanent, tout candidat doit :
a) posséder la nationalité française ou être ressortissant d'un autre Etat membre de l’Union Européenne ;
b) remplir les conditions d'aptitude médicale et professionnelle ;
c) n'avoir à l'extrait n°2 de son casier judiciaire (ou l'équivalent pour un ressortissant d'un autre Etat membre de l’UE) aucune condamnation entachant l'honneur ou la probité ;
d) être en situation régulière au regard des obligations du service national de l'Etat membre de l’UE dont il est ressortissant ;
e) être âgé de 16 ans au moins et de 30 ans au plus au jour de son admission.
La limite d'âge supérieure est relevée d'un an :
- pour les candidats père ou mère de famille, par enfant donnant droit aux allocations familiales ou qui y donnerait droit s'il n'était pas considéré comme enfant unique au regard des dispositions légales concernant l'attribution des allocations familiales ;
- pour tout candidat, par personne à charge ouvrant droit aux allocations prévues pour les personnes reconnues en situation de handicap.
Un même enfant ne peut ouvrir droit qu'au bénéfice de l'une ou de l'autre des dispositions ci-dessus.

Pour les candidats justifiant de l'accomplissement de l'une des formes du service national actif ou de périodes de mobilisation ou de volontariat civil, l'âge limite est reculé dans la limite d'un maximum de cinq ans, d'un temps égal à celui qui a été passé effectivement en volontariat civil ou sous les drapeaux en vertu des lois sur le service national, de convocations spéciales, du décret de mobilisation générale ou d'engagement contracté dans l'armée. Dans ce dernier cas, le temps passé sous les drapeaux n'intervient toutefois que dans la limite du temps que l'intéressé aurait accompli s'il n'avait pas contracté d'engagement.
La limite d'âge supérieure peut être relevée jusqu'à 40 ans pour les candidats recrutés au titre des personnes reconnues en situation de handicap.
La limite d'âge supérieure est supprimée pour les candidats conjoints ou partenaires de PACS d’agents en activité décédés.

 

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Oui ayant plus de 30 ans normalement c est contractuel mais dans les dérogations nous n"avons pas cette limite d âge pour certaine catégorie dont les femmes divorcé non remarie. Est ce que pour les femmes ou les hommes peuvent y prétende aussi.

Ensuite je vois qu il y a des avantages et inconvénients dans les 2 statuts et au final ça se vaut.

Qu en pensez vous ?

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Il y a 17 heures, Simoho a dit :

dans les dérogations nous n"avons pas cette limite d âge pour certaine catégorie dont les femmes divorcé non remarie.

Ce type de dérogation d'âge n'existe plus dans les conditions actuelles d'accès au cadre permanent. J'ai fait plus haut un copié/collé de l'article 2 du Statut. Toutes les conditions y sont, les reports de limite d'âge aussi. Il n'y a rien de spécifique ni pour les femmes, ni pour les hommes divorcés. Mais effectivement, j'ai le vague souvenir qu'il a déjà existé une telle dérogation pour les femmes et elles-seules seulement. Mais comme c'est caduc, peu importe. Seule la notion de père ou de mère de famille et celle d'enfant à charge repousse la limite d'âge. Et ceci quelle que soit la situation matrimoniale.

Il y a 17 heures, Simoho a dit :

Ensuite je vois qu il y a des avantages et inconvénients dans les 2 statuts et au final ça se vaut.

Qu en pensez vous ?

Vaste débat.

Le corps social cheminot ne jure normalement que pour l''emploi au Cadre Permanent sous Statut.

Sur 160 000 cheminots environ, il y a quelque 12 000 contractuels. Leur nombre ne cesse de croître : + 65 % (de mémoire) ces dernières années. Ceci s’expliquerait par le recrutement de salariés plus âgés ne remplissant pas la condition d'âge statutaire (soit que les postulants entrent sur le marché du travail plus tard, soit que dans les processus de recrutement, l'entreprise favorise des profils plus mûrs).

Il apparaît que la rémunération des contractuels est inférieure en moyenne de 25 % à celle des agents du cadre permanent d'emplois équivalents. C'est dû à des mécanismes de déroulement de carrière et de salaire moins cadrés et donc beaucoup plus aléatoires. Un peu dû aussi à la méconnaissance (crasse) de nombreux acteurs RH sur le sujet et à l'indifférence (sauf exception) des représentants du personnel, dont la plupart sont du cadre permanent mais ceci ne devrait normalement pas être suffisant pour expliquer cela.

La première grosse différence entre Cadre Permanent et Contractuel réside dans les motifs de rupture du contrat de travail. Au Cadre Permanent, le licenciement pour motif économique n'existe pas. C'est ce que les commentateurs extérieurs appellent "l'emploi à vie". Avantage contrebalancé par une mobilité géographique et professionnelle absolue. Un contractuel pourra quant à lui être licencié pour motif économique si son poste est supprimé. Mais une obligation de recherche de reclassement et une priorité d'embauche en cas de poste de nouveau disponible, avant tout nouveau recrutement, pesant sur le Groupe Public Ferroviaire (comme sur tout employeur en l'état de la législation sociale), il reste assez exceptionnel qu'un contractuel soit licencié pour motif économique sans proposition de reclassement. Ou alors, c'est qu'il refuse ces propositions ce qui est son droit dans le cadre d'une modification substantielle. Droit que l'agent du cadre permanent n'a pas (au bout du bout). Mais le jour où des pans entiers d'activité risquent de passer du Groupe Public Ferroviaire à de nouveaux opérateurs (mise en concurrence), cadre permanent et contractuel ça fera sans doute la différence dans le traitement social.

Peu à peu, les divers "avantages" des agents du cadre permanent et des contractuels se sont rapprochés. Notamment en matière de facilités de circulation. Avec une différence de taille toutefois à la retraite. Pour conserver le "Carmillon" (libre circulation), les conditions ne sont pas les mêmes : 15 ans d'ancienneté suffisent au Cadre Permanent. Il en faut 25 pour les contractuels.

La protection sociale n'est pas la même. Les cheminots du Cadre Permanent relèvent d'un régime particulier, pour la maladie et la retraite.

Pour la maladie, les taux de remboursement de la Caisse de Prévoyance sont plus élevés. Souvent 100 % des tarifs officiels là ou le régime général d'assurance maladie de la Sécurité Sociale n'accorde que 70 % ou moins. Meilleure couverture qui est, en partie, la contrepartie d'une cotisation supplémentaire de + 0,15 % (les détracteurs du régime particulier l'oublient parfois).

Du fait que dorénavant les contractuels sont obligatoirement couverts par un complémentaire santé d'entreprise (mutuelle), fruit d'un accord d'entreprise, dont les cotisations sont prises en charge à 60 % par l'employeur, le différentiel n'est plus trop visible. Voire même si, finalement, la couverture maladie des contractuels n'est pas somme toute, l'un dans l'autre, meilleure sur certains points.

En cas d'arrêt de travail maladie, il y a le délai de carence d'un jour qui irrite les contractuels, ceux-ci ayant en point de mire l'idée que les agents du cadre permanent ne sont soumis à aucun délai de carence. Certes. Les agents du cadre permanent ont juste (sauf exception) une retenue de salaire du quart des quatre premiers jours. Ce qui fait que, l'un dans l'autre...

Pour la retraite, on tape dans le dur. Régime particulier (toujours et encore) pour les agents du cadre permanent. Avec un système de calcul assez simple et réputé favorable : on prend la rémunération de fin de carrière (grade, position, ancienneté, sous réserve de six mois de "séjour") et on multiplie par 2 % par année d'ancienneté pour obtenir le revenu de remplacement (pension). 2 % par année de cotisation dans le régime particulier, en fait c'est parfois un peu moins aujourd'hui du fait des décotes si l'agent du cadre permanent fait valoir ses droits trop tôt par rapport à l'âge cible des réformes successives. Je n'entre pas dans le détail. Les retraités du cadre permanent bénéficient aussi d'un "minimum de pension" qui amortit un peu les retraites qui sinon seraient, dans certains cas, trop basses (pas ou peu de déroulement de carrière, ancienneté faible).

Le calcul pour un contractuel qui lui relèvera du régime général se fera sur  la base de ses 25 meilleures années. C'est plutôt moins favorable. A la retraite de base du contractuel s'ajoutera la retraite complémentaire (notion qui n'existe pas pour les agents du cadre permanent). Bon faut voir... Mais si le régime particulier n'était pas somme toute jugé plus favorable il ne serait pas attaqué comme il l'est (ce qui pose problème à l'entreprise, c'est qu'elle-même sur-cotise et que ça pèse donc sur sa masse salariale).

Les contractuels qui posent surtout  problème socialement (et syndicalement j'espère), ce sont ceux de l'annexe C dite de "gré à gré". Super, le contractuel est censé négocier son salaire d'embauche et reprendre les termes de cette négociation chaque année ! Ben oui, l'annexe C ça a été imaginé pour des contractuels ayant déjà une certaine expérience ailleurs (c'est pour ça qu'ils ont plus de 30 ans... et pas de pot ne pouvant accéder au cadre permanent !). Leur rémunération, forfaitaire, mensuelle, intègre la prime de travail et la prime de fin d'année. Lors de leur embauche, pour déterminer cette rémunération, il est tenu compte de leur expérience professionnelle à l'extérieur de la SNCF ainsi que de la valeur du diplôme et de son utilité pour l'entreprise (sic). L'idée c'est que les rémunérations de la grille de salaire statutaire de la SNCF (passant par des grades dits de début) seraient insuffisantes pour attirer ces profils, malgré sa promesse de progression assez régulière (et normée, il n'y qu'à voir le folklore d'entreprise chaque année autour des "notations", sujet auquel les contractuels ne comprennent pas grand chose, car moins souvent que d'autres nominés et nommés ! Allez comprendre pourquoi ?).

A lire les nombreux témoignages et interrogations de contractuels de l'annexe C sur ce forum, je me demande si finalement "le gré" n'est pas que d'un seul côté. Celui de l'entreprise ! 

Sinon, pour tout le reste (congés, réglementation du travail, formation professionnelle, garanties disciplinaires, représentation du personnel, droit syndical...) c'est somme toute pareil.

Je crois que j'ai fait à peu près le tour, sous réserve d'omissions, de précisions ou de nuances insuffisantes. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Petite précision, ce n'est plus 2% par année de cotisation pour la retraite, cela était valable pour les 37,5 années de cotisations pour le taux plein. Pour moi, c'est 1,875 et sans décote, cela varie en fonction de l'année de naissance et donc de l'age d'ouverture des droits à pension.

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il y a 11 minutes, ADC01 a dit :

c'est 1,875 et sans décote, cela varie en fonction de l'année de naissance et donc de l'age d'ouverture des droits à pension.

Oui, j'ai bien précisé que c'était un peu moins que 2 % aujourd'hui du fait des réformes successives. Sauf à venir regagner ce qui manque par un allongement d'activité entraînant une "surcote". Je n'ai pas voulu rentrer dans les détails. Je crois même que je ne maîtrise pas bien ça. Ce qu'il faut retenir dans la comparaison avec le régime général et sa notion de 25 meilleures années c'est que ça reste, somme toute, plus favorable dans le régime particulier.

 

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  • 5 mois plus tard...

Bonjour,

le sujet a été débattu de nombreuses fois et sur de nombreux cas différents au point d’en devenir expert.

Mais voilà j’ai quand même ma question. 

J’aspire bientôt et peut-être à intégrer la famille cheminots. J’ai 30 ans depuis août 2017. Je suis fonctionnaire titulaire, lié par un statut spécifique, pensez-vous qu’il soit possible de « négocier le cadre permanent » au moment de l’entretien, c’est à dire est-ce à l’appréciation du jury et des RH en fonction du profil ou cette partie est-elle non négociable à la SNCF ? Je précise, je ne suis pas marié et pas d’enfants encore donc je ne parle pas désolé dérogations particulières existantes.

Je ne souhaite pas me séparer d’un statut sécurisant pour moins sécurisant et perdre mes avantages de la retraite etc. C’est pour ça que vos réponses influenceront mon choix final.

Je souhaite avoir des avis de personnes qui sont ou ont été dans cette situation. Merci par avance pour votre retour et désolé pour les répétitions mais je n’ai rien trouvé de clair.

Cordialement.

 

 

« 

Modifié par boubapolsud
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Il y a 18 heures, boubapolsud a dit :

Je ne souhaite pas me séparer d’un statut sécurisant pour moins sécurisant et perdre mes avantages de la retraite etc. C’est pour ça que vos réponses influenceront mon choix final.

Comme indiqué par le commentateur qui m'a précédé, ce sera nécessairement "contractuel" puisque les conditions statutaires d'accès au cadre permanent ne sont plus remplies (limite d'âge ici).

Ce qui est négociable par contre c'est la rémunération dans le cadre d'un contrat dit de l'annexe C ou encore autrement-dit de gré à gré. Le type de contrat prévu justement pour des candidat(e)s ayant déjà une expérience antérieure significative ou un profil professionnel particulier, ce qui semble être le cas.

Contrat de l'annexe C que la SNCF a tendance à refiler  à peu-près à n'importe quel candidat lambda, y compris pour des emplois très subalternes d'exécution (mais que font les syndicats ?!!! ), et qui est normalement prévu seulement pour des collaborateurs ayant déjà fait carrière ailleurs et que l'entreprise souhaite attirer à elle (il y  a des cas célèbres et similaires de gens précédemment fonctionnaires dans le haut management).

Question régime de retraite, on entre dans le système des polypensionnés  :

https://www.la-retraite-en-clair.fr/cid3191349/bonjour.ayant-travaill-ans-dans-secteur-priv-ans-dans-fonction-publique-comment-est-calcul-retraite.html#

J'avoue que je ne maîtrise pas tellement le sujet mais je pressens que ce n'est pas une bonne affaire côté régime de retraites, sauf à gagner des mille et des cents dans la deuxième carrière pour compenser en point de sortie. 

 

 

 

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Il y a 7 heures, gilles_tagada a dit :

Bonjour,

Comme dans la fonction publique, le statut ne se "négocie" pas à la SNCF. Les textes sont appliqués à la lettre.

Dans votre cas : plus de 30 ans, sans enfant, donc "contractuel" sans discussion possible.

Merci pour votre réponse.

Il y a 4 heures, PLANONYME a dit :

Comme indiqué par le commentateur qui m'a précédé, ce sera nécessairement "contractuel" puisque les conditions statutaires d'accès au cadre permanent ne sont plus remplies (limite d'âge ici).

Ce qui est négociable par contre c'est la rémunération dans le cadre d'un contrat dit de l'annexe C ou encore autrement-dit de gré à gré. Le type de contrat prévu justement pour des candidat(e)s ayant déjà une expérience antérieure significative ou un profil professionnel particulier, ce qui semble être le cas.

Contrat de l'annexe C que la SNCF a tendance à refiler  à peu-près à n'importe quel candidat lambda, y compris pour des emplois très subalternes d'exécution (mais que font les syndicats ?!!! ), et qui est normalement prévu seulement pour des collaborateurs ayant déjà fait carrière ailleurs et que l'entreprise souhaite attirer à elle (il y  a des cas célèbres et similaires de gens précédemment fonctionnaires dans le haut management).

Question régime de retraite, on entre dans le système des polypensionnés  :

https://www.la-retraite-en-clair.fr/cid3191349/bonjour.ayant-travaill-ans-dans-secteur-priv-ans-dans-fonction-publique-comment-est-calcul-retraite.html#

J'avoue que je ne maîtrise pas tellement le sujet mais je pressens que ce n'est pas une bonne affaire côté régime de retraites, sauf à gagner des mille et des cents dans la deuxième carrière pour compenser en point de sortie. 

 

 

 

Merci beaucoup pour votre argumentation et le temps consacré à la réponse.

Mon choix va vite être fait. J’ai raté le train, j’aurais dû m’y prendre avant 30 ans :). Puis ça a l’air d’être compliqué l’administratif comme de partout ;)

Modifié par boubapolsud
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  • 1 mois plus tard...
Le 20/06/2017 à 10:54, PLANONYME a dit :

Ce type de dérogation d'âge n'existe plus dans les conditions actuelles d'accès au cadre permanent. J'ai fait plus haut un copié/collé de l'article 2 du Statut. Toutes les conditions y sont, les reports de limite d'âge aussi. Il n'y a rien de spécifique ni pour les femmes, ni pour les hommes divorcés. Mais effectivement, j'ai le vague souvenir qu'il a déjà existé une telle dérogation pour les femmes et elles-seules seulement. Mais comme c'est caduc, peu importe. Seule la notion de père ou de mère de famille et celle d'enfant à charge repousse la limite d'âge. Et ceci quelle que soit la situation matrimoniale.

Vaste débat.

Le corps social cheminot ne jure normalement que pour l''emploi au Cadre Permanent sous Statut.

Sur 160 000 cheminots environ, il y a quelque 12 000 contractuels. Leur nombre ne cesse de croître : + 65 % (de mémoire) ces dernières années. Ceci s’expliquerait par le recrutement de salariés plus âgés ne remplissant pas la condition d'âge statutaire (soit que les postulants entrent sur le marché du travail plus tard, soit que dans les processus de recrutement, l'entreprise favorise des profils plus mûrs).

Il apparaît que la rémunération des contractuels est inférieure en moyenne de 25 % à celle des agents du cadre permanent d'emplois équivalents. C'est dû à des mécanismes de déroulement de carrière et de salaire moins cadrés et donc beaucoup plus aléatoires. Un peu dû aussi à la méconnaissance (crasse) de nombreux acteurs RH sur le sujet et à l'indifférence (sauf exception) des représentants du personnel, dont la plupart sont du cadre permanent mais ceci ne devrait normalement pas être suffisant pour expliquer cela.

La première grosse différence entre Cadre Permanent et Contractuel réside dans les motifs de rupture du contrat de travail. Au Cadre Permanent, le licenciement pour motif économique n'existe pas. C'est ce que les commentateurs extérieurs appellent "l'emploi à vie". Avantage contrebalancé par une mobilité géographique et professionnelle absolue. Un contractuel pourra quant à lui être licencié pour motif économique si son poste est supprimé. Mais une obligation de recherche de reclassement et une priorité d'embauche en cas de poste de nouveau disponible, avant tout nouveau recrutement, pesant sur le Groupe Public Ferroviaire (comme sur tout employeur en l'état de la législation sociale), il reste assez exceptionnel qu'un contractuel soit licencié pour motif économique sans proposition de reclassement. Ou alors, c'est qu'il refuse ces propositions ce qui est son droit dans le cadre d'une modification substantielle. Droit que l'agent du cadre permanent n'a pas (au bout du bout). Mais le jour où des pans entiers d'activité risquent de passer du Groupe Public Ferroviaire à de nouveaux opérateurs (mise en concurrence), cadre permanent et contractuel ça fera sans doute la différence dans le traitement social.

Peu à peu, les divers "avantages" des agents du cadre permanent et des contractuels se sont rapprochés. Notamment en matière de facilités de circulation. Avec une différence de taille toutefois à la retraite. Pour conserver le "Carmillon" (libre circulation), les conditions ne sont pas les mêmes : 15 ans d'ancienneté suffisent au Cadre Permanent. Il en faut 25 pour les contractuels.

La protection sociale n'est pas la même. Les cheminots du Cadre Permanent relèvent d'un régime particulier, pour la maladie et la retraite.

Pour la maladie, les taux de remboursement de la Caisse de Prévoyance sont plus élevés. Souvent 100 % des tarifs officiels là ou le régime général d'assurance maladie de la Sécurité Sociale n'accorde que 70 % ou moins. Meilleure couverture qui est, en partie, la contrepartie d'une cotisation supplémentaire de + 0,15 % (les détracteurs du régime particulier l'oublient parfois).

Du fait que dorénavant les contractuels sont obligatoirement couverts par un complémentaire santé d'entreprise (mutuelle), fruit d'un accord d'entreprise, dont les cotisations sont prises en charge à 60 % par l'employeur, le différentiel n'est plus trop visible. Voire même si, finalement, la couverture maladie des contractuels n'est pas somme toute, l'un dans l'autre, meilleure sur certains points.

En cas d'arrêt de travail maladie, il y a le délai de carence d'un jour qui irrite les contractuels, ceux-ci ayant en point de mire l'idée que les agents du cadre permanent ne sont soumis à aucun délai de carence. Certes. Les agents du cadre permanent ont juste (sauf exception) une retenue de salaire du quart des quatre premiers jours. Ce qui fait que, l'un dans l'autre...

Pour la retraite, on tape dans le dur. Régime particulier (toujours et encore) pour les agents du cadre permanent. Avec un système de calcul assez simple et réputé favorable : on prend la rémunération de fin de carrière (grade, position, ancienneté, sous réserve de six mois de "séjour") et on multiplie par 2 % par année d'ancienneté pour obtenir le revenu de remplacement (pension). 2 % par année de cotisation dans le régime particulier, en fait c'est parfois un peu moins aujourd'hui du fait des décotes si l'agent du cadre permanent fait valoir ses droits trop tôt par rapport à l'âge cible des réformes successives. Je n'entre pas dans le détail. Les retraités du cadre permanent bénéficient aussi d'un "minimum de pension" qui amortit un peu les retraites qui sinon seraient, dans certains cas, trop basses (pas ou peu de déroulement de carrière, ancienneté faible).

Le calcul pour un contractuel qui lui relèvera du régime général se fera sur  la base de ses 25 meilleures années. C'est plutôt moins favorable. A la retraite de base du contractuel s'ajoutera la retraite complémentaire (notion qui n'existe pas pour les agents du cadre permanent). Bon faut voir... Mais si le régime particulier n'était pas somme toute jugé plus favorable il ne serait pas attaqué comme il l'est (ce qui pose problème à l'entreprise, c'est qu'elle-même sur-cotise et que ça pèse donc sur sa masse salariale).

Les contractuels qui posent surtout  problème socialement (et syndicalement j'espère), ce sont ceux de l'annexe C dite de "gré à gré". Super, le contractuel est censé négocier son salaire d'embauche et reprendre les termes de cette négociation chaque année ! Ben oui, l'annexe C ça a été imaginé pour des contractuels ayant déjà une certaine expérience ailleurs (c'est pour ça qu'ils ont plus de 30 ans... et pas de pot ne pouvant accéder au cadre permanent !). Leur rémunération, forfaitaire, mensuelle, intègre la prime de travail et la prime de fin d'année. Lors de leur embauche, pour déterminer cette rémunération, il est tenu compte de leur expérience professionnelle à l'extérieur de la SNCF ainsi que de la valeur du diplôme et de son utilité pour l'entreprise (sic). L'idée c'est que les rémunérations de la grille de salaire statutaire de la SNCF (passant par des grades dits de début) seraient insuffisantes pour attirer ces profils, malgré sa promesse de progression assez régulière (et normée, il n'y qu'à voir le folklore d'entreprise chaque année autour des "notations", sujet auquel les contractuels ne comprennent pas grand chose, car moins souvent que d'autres nominés et nommés ! Allez comprendre pourquoi ?).

A lire les nombreux témoignages et interrogations de contractuels de l'annexe C sur ce forum, je me demande si finalement "le gré" n'est pas que d'un seul côté. Celui de l'entreprise ! 

Sinon, pour tout le reste (congés, réglementation du travail, formation professionnelle, garanties disciplinaires, représentation du personnel, droit syndical...) c'est somme toute pareil.

Je crois que j'ai fait à peu près le tour, sous réserve d'omissions, de précisions ou de nuances insuffisantes. 

Et si nous sommes rentré dans le groupe une filiale avant 30 ans et nous sommes ensuite transféré à la SNCF après 30 ans qu'en est il du statut?

Modifié par will2902
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à l’instant, will2902 a dit :

Et si nous sommes rentré dans le groupe une filiale avant 30 ans et nous sommes ensuite transféré à la SNCF après 30 ans qu'en est il du statut?

Pas au statut dans ce cas.

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  • 4 mois plus tard...
  • 7 mois plus tard...

Bonjour

J'ai eu 30 ans début janvier, j'ai un enfant à charge. Je viens de transmettre tout mes documents pour bientôt signé mon contrat et rentré en formation.

Si j'ai bien compris grâce à mon enfant à charge je devrais avoir le statut permanent sncf et non contractuel? 

Merci de vos futures réponses 

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il y a 12 minutes, dims92i a dit :

Bonjour

J'ai eu 30 ans début janvier, j'ai un enfant à charge. Je viens de transmettre tout mes documents pour bientôt signé mon contrat et rentré en formation.

Si j'ai bien compris grâce à mon enfant à charge je devrais avoir le statut permanent sncf et non contractuel? 

Merci de vos futures réponses 

Oui, tu devrais être embauché au statut.

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  • 4 semaines plus tard...

Bonjour.

Déjà merci a tous les intervenants qui donnent des infos précieuses pour ceux qui souhaitent intègrer la sncf. 

Ma question est peut on négocier son salaire autant que contractuel ? J´entends differents sons de cloches et j‘aimerais avoir plus de precisions. Cordialement

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il y a 27 minutes, Rek a dit :

Bonjour.

Déjà merci a tous les intervenants qui donnent des infos précieuses pour ceux qui souhaitent intègrer la sncf. 

Ma question est peut on négocier son salaire autant que contractuel ? J´entends differents sons de cloches et j‘aimerais avoir plus de precisions. Cordialement

regarde un peu dans ces 2 sujets tu trouveras peut être ton bonheur

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Il y a 4 heures, Rek a dit :

Ma question est peut on négocier son salaire en tant que contractuel ? 

Dans un recrutement normal, le postulant lambda est embauché dans une grade dit de début de filière avec le salaire correspondant dans la grille du Statut ou par équivalence pour les contractuels (annexe A1, agents occupant un emploi du dictionnaire des filières mais ne remplissant pas les conditions statutaires d'accès au cadre permanent : âge, nationalité).

A côté de ça, il y a un no man's land qui se nomme l'annexe C. Sa particularité : les conditions d'embauche et donc de salaire sont négociées de gré à gré.

Cette annexe est (normalement) spécifiquement faite pour des candidats ayant déjà acquis antérieurement une expérience professionnelle valorisable par la SNCF ou ayant un profil (formation, compétence) très particulier. Des candidats que la SNCF sait ne pas pouvoir attirer avec ses salaires de début de grille, relativement pingres comme chacun sait (ou pas).  Ces contractuels-là que l'entreprise souhaite attirer et conserver sont donc  censés négocier leur rémunération (globale d'ailleurs) sur le principe : je vaux tant sur le marché du travail, si vous ne me proposez pas ça,  je vais voir ailleurs...  

Le premier problème c'est que souvent le gré n'est que d'un côté (celui de la direction), sauf candidat rompu à ce type d'exercice et ayant des références de salaire à opposer pour une même compétence, un même profil.

Le second problème, c'est celui de la renégociation périodique ensuite, censée se faire sur objectifs. Car même si la rémunération de départ est plus élevée que celle prévue dans la grille, si elle n'évolue pas les années suivantes elle va peu à peu décrocher. Dans la grille, que ce soit celle du cadre permanent ou celle dressée en équivalence pour les contractuels, il y a en effet des mécanismes de déroulement de carrière et de salaire en partie automatiques. Ce qu'on ne retrouvera pas dans l'annexe C.

La direction a souvent justifié le recours à l'annexe C par le fait que sinon, sauf à déroger ainsi à la grille de salaire, elle n'arrive pas à recruter dans certains métiers, en tout cas pas des candidats ayant déjà fait un peu carrière à l'extérieur (or elle aime bien ces profils). Ce qui n'est pas faux.

Mais le risque pour un contractuel de l'annexe C c'est à terme, faute de revalorisation périodique en temps et en heure, de voir sa rémunération passer au bout de quelques années en-dessous de celle qu'il aurait eu dans l'annexe A1.

Les acteurs RH de premier niveau sont en effet peu rompus aux négociations individuelles périodiques qui résultent de l'annexe C. Et comme le contractuel de l'annexe C (sauf top management) l'est tout autant...

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il y a 33 minutes, Blofeld a dit :

La revalorisation est annuelle pour l’annexe C du PS25. 

S'il y a augmentation générale des salaires, celle-ci s'applique à l'annexe C.

Pour le reste, la direction dégage une enveloppe budgétaire qu'elle notifie aux différents acteurs ayant des annexes C dans leur périmètre.

A charge pour eux d'utiliser cette enveloppe (bornée avec un maximum individuel pour éviter des dérives inflationnistes sur la masse salariale) lors du rendez-vous annuel au cours duquel la rémunération est censée être discutée. Ce qui ne veut pas dire qu'il y aura augmentation.

De nombreux contractuels de l'annexe C témoignent n'avoir jamais eu ce type d'entretien portant sur leur rémunération pendant plusieurs années de suite.

 

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