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Le Web des Cheminots

Le patron de la DB démissionne...


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D'après le journal du net:

"http://www.journaldunet.com/economie/actualite/depeche/afp/24/628227/salaries_espionnes_le_patron_des_chemins_de_fer_allemands_demissionne.shtml"

Lundi 30 mars 2009, 15h34

Le patron des chemins de fer allemands, dernier grand monopole public du pays, a démissionné lundi suite à une série de scandales d'espionnage de ses salariés, et sa succession s'annonce comme un casse-tête politique en pleine année électorale.

"J'ai proposé ma démission au président du conseil de surveillance", l'organe de contrôle de l'entreprise, a dit Hartmut Mehdorn , 66 ans, assurant d'une voix blanche qu'il n'avait "rien à se reprocher".

"Les condamnations sans preuve, les soupçons et les spéculations ont pris une dimension qui est devenue difficile à supporter", a indiqué celui qui a fait d'un monopole public vieillot une multinationale respectée.

Sous sa direction, depuis 1999, Deutsche Bahn a renoué avec les bénéfices et doublé son chiffre d'affaires.

"Je pars du principe qu'un successeur sera nommé avant les vacances d'été", a-t-il ajouté, visiblement amer et ému.

Le gouvernement allemand a ensuite sobrement indiqué dans un communiqué qu'il "prenait acte" de la démission et "allait se pencher" sur la recherche d'un successeur.

La pression sur M. Mehdorn était devenue intenable depuis des informations de presse la semaine dernière sur un contrôle des courriers électroniques échangés entre des salariés et des journalistes, et sur un blocage supposé d'emails syndicaux, nouveaux avatars d'un scandale d'espionnage qui durait depuis des mois.

Deutsche Bahn a aussi été critiquée pour avoir passé au crible les données personnelles confidentielles de ses salariés et de ses fournisseurs avec l'aide de détectives privés.

M. Mehdorn a justifié ces pratiques par la "lutte contre la criminalité économique" et souligné qu' "aucune violation de la loi n'avait été trouvée."

Sous la présidence Medhorn, Deutsche Bahn avait déjà choqué en prévoyant de généreuses primes pour sa direction en cas d'introduction en Bourse, un projet cher au président démissionnaire mais qui n'a pas vu le jour.

La compagnie est aussi impopulaire pour ses retards et ses tarifs en constante augmentation.

Longtemps soutenu par la chancelière conservatrice (CDU) Angela Merkel et jugé proche de la droite, M. Mehdorn était en revanche critiqué par les sociaux-démocrates, qui gouvernent avec la CDU, et par l'opposition, qu'il s'agisse des Verts ou des Libéraux du FDP.

Dans une interview parue dimanche il s'est dit victime d'une "tentative de virage à gauche." Le député de la CSU (branche bavaroise de la CDU de Mme Merkel) Andreas Scheuer a quant à lui reproché lundi au parti social-démocrate d'avoir "scié la branche" de M. Mehdorn.

Dans cette ambiance, trouver un successeur au patron de la dernière grande entreprise publique du pays va relever de l'équilibrisme politique.

Selon le quotidien Rheinische Post, Mme Merkel soutiendrait la candidature du patron de l'avionneur Airbus, Thomas Enders, considéré comme proche du parti conservateur.

Berlin pourrait temporiser en nommant un patron de transition jusqu'aux élections législatives de septembre, mais cette solution précaire ne serait pas idéale alors que Deutsche Bahn fait face à un effondrement du fret et à une concurrence sérieuse pour le transport local de passagers.

"Un vent glacé nous souffle dans la figure et nous ne savons pas s'il ne va pas se transformer en ouragan", a dit lundi M. Mehdorn, ajoutant: "Changer de direction dans un tel environnement ne va pas sans risque. Mais ce sera à d'autres d'en prendre la responsabilité."

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Les élections sont en Allemagne sont en Septembre si je ne me trompe pas...La bas aussi il risque d'y avoir du changement...

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D'après le Matin.ch :

Hartmut Mehdorn, le patron de la Bahn qui ne "voulait pas être diplomate"

Le patron de la Deutsche Bahn à Berlin le 30 mars 2009

Il a intitulé son auto-biographie: "Je n'ai jamais voulu être diplomate". Le patron de Deutsche Bahn Hartmut Mehdorn a finalement payé son intransigeance et démissionné lundi suite à une série de scandales d'espionnage des salariés.

AFP - le 30 mars 2009, 15h32

M. Mehdorn, 66 ans, a proposé sa démission de la direction de la compagnie publique de chemins de fer, qu'il assumait depuis dix ans. Un successeur doit lui être trouvé avant l'été.

Très amer face à ce qu'il qualifie de "campagne" politique, il a plié après des révélations de presse selon lesquelles la compagnie aurait passé en revue le courrier électronique de son personnel pour déceler des liens entre salariés et journalistes.

Avant cela, il avait déjà dû reconnaître qu'une officine de détectives privés était chargée de passer en revue les données privées des salariés et des fournisseurs, au nom de la lutte anti-corruption.

Le patron de Deutsche Bahn avait aggravé son cas en ne s'excusant que tardivement et à contrecoeur auprès de son personnel.

"Les condamnations sans preuve, les soupçons et les spéculations ont pris une dimension qui est devenue difficile à supporter même pour moi - et vous savez que j'en ai vu d'autres", a déclaré lundi devant la presse ce capitaine de réserve de l'armée de l'air, trapu et au vocabulaire volontiers martial.

Un match "ça dure 90 minutes, et c'est Hartmut Mehdorn qui gagne à la fin": cette expression, utilisée à l'origine pour parler des victoires de l'équipe allemande de football, semblait jusqu'ici lui convenir.

Début 2008, cet industriel au parcours sans faute, passé chez Airbus et Dasa, avait affronté un conflit d'une dureté sans précédent avec le petit syndicat des conducteurs de train GDL.

Puis fin 2008, M. Mehdorn avait dû enterrer le projet qui lui tenait le plus à coeur: la privatisation de Deutsche Bahn.

Pour la mener à bien, ce patron à l'amour immodéré pour les anglicismes avait transformé une entreprise publique vieillotte en poids lourd mondial. Ses succès dans le fret ont longtemps suscité l'envie de la concurrence, notamment du français SNCF.

Après bien des luttes politiques, le gouvernement allemand semblait enfin s'être mis d'accord pour mettre en Bourse une partie de Deutsche Bahn.

Mais la crise financière est venue barrer la route à un projet impopulaire et sans cesse reporté depuis la Réunification allemande.

Pour couronner le tout, la presse a révélé que M. Mehdorn avait négocié avec son ministère de tutelle l'octroi de généreux bonus en cas de privatisation réussie.

Une succession de crises au cours de l'année écoulée a fini d'éroder le prestige du patron de Deutsche Bahn, surtout auprès de l'opinion publique.

L'été dernier, de graves problèmes de sécurité sur les trains à grande vitesse ICE ont semé la pagaille tandis qu'en janvier les automates de distribution de billets ont connu des pannes massives. Le tout sur fond d'augmentation continue des tarifs.

Surtout, les Allemands n'ont guère apprécié en août 2008 que M. Mehdorn projette de faire payer 2,50 euros supplémentaires à quiconque continuerait à acheter son billet au guichet, plutôt que par Internet ou à un automate.

La chancelière Angela Merkel avait dû intervenir pour faire annuler le projet.

Résultat: selon un sondage réalisé fin décembre par l'institut spécialisé Psychonomics et portant sur 500 marques, la Deutsche Bahn est l'entreprise la moins aimée des Allemands.

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La place est bonne, meilleure que celle de G.Pépy:

revenu fixe 750 000€ et variable de 2,22 millions d'€ en 2007

Mais baisse à seulement 1,94 millions en 2008.

Est-ce si stratégique et indispensable de vendre le capital de la compagnie nationale allemande à des capitaux asiatiques et russes?

Pas de regret pour son départ, qui ne peut que nous donner un peu répis dans la folie d'achat à crédit de compagnies ferroviaires étrangères sur le vaste monopoly européen.

Et à 66 ans, il peut se consoler en jouant avec les petits trains Märklin en grande difficulté: tiens, au hasard avec des capitaux russes ou chinois revoltages

Modifié par 2D2
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La roue tourne pour tout le monde, quelle soit ferroviaire ou non, c'est les pratiques de libre concurence que voulait cet homme qui l'a mener à faire du n'importe quoi au nom de la rentabilité. Cela fonctionne un moment, mais comme la roue est en principe circulaire, on se fait ratrapper un jour ou l'autre.

C'est le genre de personnage que je ne vais surtout pas plaindre. revoltages

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Invité necroshine

l'homme qui voulait racheter Fret SNCF, ou plutot l'echanger contre la grande vitesse allemande...

Je ne regretterai pas cet homme non plus...

Mais le prochain sera identique, faut pas se leurrer....

La DB va tres bien, elle ne fera pas marche arriere....

Un redoutable adversaire pour la SNCF, meme demain.... surtout demain...

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l'homme qui voulait racheter Fret SNCF, ou plutot l'echanger contre la grande vitesse allemande...

Je ne regretterai pas cet homme non plus...

Mais le prochain sera identique, faut pas se leurrer....

La DB va tres bien, elle ne fera pas marche arriere....

Un redoutable adversaire pour la SNCF, meme demain.... surtout demain...

Salut necroshine, tu as parfaitement raison, on sait toujours ce que l'on pert, jamais ce que l'on re........... :blush:

Cela risque de devenir encore plus compliqué le ferroviaire en europe, surtout pour les salariés du rail. revoltages

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l'homme qui voulait racheter Fret SNCF, ou plutot l'echanger contre la grande vitesse allemande...

Je ne regretterai pas cet homme non plus...

Mais le prochain sera identique, faut pas se leurrer....

La DB va tres bien, elle ne fera pas marche arriere....

Un redoutable adversaire pour la SNCF, meme demain.... surtout demain...

pas si bien que cela: les clients TER en ont marre des services rendus, dont les abandons de voyageurs mineurs sans billet en plein campagne !

Les tarifs sont toujours + cher que la dynamique SNCF.

Quant au Fret, il va bien grace à la position géographique de l'Allemagne et, surtout, surtout aux très nombreuses industries allemandes: le jour où en France on verra autant de PME exportatrices, il y aura du boulot pour Fret SNCF, ECR et Veolia !

Et encore, grosse chute du Fret en Allemagne à cause de la crise ( le fameux train Chine-Allemagne est en veilleuse).

Notre atout en voyageur: un système de distribution performant s'appuyant sur une informatique trop performante et mal reconnue...

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Salut necroshine, tu as parfaitement raison, on sait toujours ce que l'on pert, jamais ce que l'on re........... blush.gif

Cela risque de devenir encore plus compliqué le ferroviaire en europe, surtout pour les salariés du rail. Smiley_71.gif

Exact et c'est bien ça le problème...

Espèreront pour nous qu'on est droit à un gars un peu moins porté sur la bourse et plus coopératif, mais j'ai peu d'espoir vu l'évolution de cette boite ses dernières années...

Il était en sursis depuis pas mal de tps et je crois que le gouvernement Allemand essayais de le tirer jusqu'au élections de Septembre...Il faudra peut être s'attendre à un pdg d'interim en attendant...

A la DB en fret ça allait très très bien jusqu'en Octobre 2008...Depuis les tps ont changé...

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Notre atout en voyageur: un système de distribution performant s'appuyant sur une informatique trop performante et mal reconnue...

C'est vrai ,mais c'est dommage que chez nous on est jamais mis au fret ne serai-ce que la moitié des moyens qu'on a mis pour le service voyageur (TGV par exemple), et ce, plus pour des raisons politiques que techniques...

(C'est vrai aussi qu'en Allemagne c'est autre chose que chez nous...On reste juste un pays de transit...et on devient un vrai désert industriel)

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Invité JLChauvin

...

A la DB en fret ça allait très très bien jusqu'en Octobre 2008...Depuis les tps ont changé...

Il est vrai que je me suis étonné du peu de trafic fret la dernière fois que je suis allé à Offenbourg, fin novembre/début décembre. Les trains se suivaient au block les fois précédentes, mais là, à part les voyageurs: un peu moins de pas grand chose...

La crise, vous avez dis la crise?

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L'industrie automobile la-bas utilise principalement le rail (tout le contraire de chez nous par ailleurs, mais c'est un autre débat...)...La crise y est pour quelque chose faut bien l'avouer...On le ressent plein pot sur l'axe Allemagne/Espagne ces derniers mois chez nous par exemple...

Le trafic container à pris une claque aussi apparemment...

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Ce qui est marrant, c'est qu'en France, il est souvent agité le spectre de la concurrence de la Deustche Bahn dont l'image est largement plus ternie ici que la SNCF, bien que les cheminots allemands en soient en rien responsables.

En Allemagne, c'est l'inverse, on porte aux nues la SNCF en contre-exemple de la Deustche Bahn.

M'enfin, c'était juste une parenthèse pour souligner un peu l'absurdité de tout ce cirque.

À l'image des salariés de la Deustche Bahn, je ne vais certainement pas pleurer la démission de ce sale type qui espionne les cheminots.

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Ce qui est marrant, c'est qu'en France, il est souvent agité le spectre de la concurrence de la Deustche Bahn dont l'image est largement plus ternie ici que la SNCF, bien que les cheminots allemands en soient en rien responsables.

En Allemagne, c'est l'inverse, on porte aux nues la SNCF en contre-exemple de la Deustche Bahn.

M'enfin, c'était juste une parenthèse pour souligner un peu l'absurdité de tout ce cirque.

À l'image des salariés de la Deustche Bahn, je ne vais certainement pas pleurer la démission de ce sale type qui espionne les cheminots.

Bah, tu sais c'est pas mieux

Satanas pourra te confirmer, des que les allemands sont contrariés, ils trouvent une excuses pour que les machines françaises ne passent plus la frontière

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Bah, tu sais c'est pas mieux

Satanas pourra te confirmer, des que les allemands sont contrariés, ils trouvent une excuses pour que les machines françaises ne passent plus la frontière

"les allemands" ... quels Allemands ?? "les français" ... quels français ??

les cheminots et les passants allemands sont de mon monde, Rothschild, Sarkozy non !

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(...)

À l'image des salariés de la Deustche Bahn, je ne vais certainement pas pleurer la démission de ce sale type qui espionne les cheminots.

Moi non plus.... maintenant, il serait étonnant que son remplaçant change de stratégie d'entreprise. Enfin bon "Wait & see"

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C'est l'avantage des democraties, et non des moindres: quelques scandales eclatent qui eclaboussent les hommes ou les structures qui depassent " les bornes des limites...". Les medias s'en melent, qui force alors les instigateurs à la porte....Quelquefois, ces "manoeuvres" sont savement orchestrés au fins de destabilisation.

C'est sans doute trés loin de la totale transparence, et je ne puis vous rassurer sur la Bigbrotherisation de la société, en France ou en Allemagne.

Il faut juste se souvenir de régimes totalitaires passés et présent qui, ouvertement, utilisent ces systemes de contrôle, ainsi qu'une frange de la population choyée parceque delatrice et au service de pires atrocités...

Fabrice

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