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La SNCF poursuit le passager oublié


Messages recommandés

Face au culot manifesté par la SNCF, Robert Attal a porté plainte « pour mise en danger d'autrui ».

Passer du statut de victime à celui de délinquant, avec la SNCF... c'est possible.

A 83 ans, le Soissonnais Robert Attal en a fait la triste expérience

Vendredi dernier, Robert Attal était convoqué au commissariat de Soissons pour être auditionné,

après une plainte de la SNCF, pour dégradation et bris de glaces. En quelques mois seulement,

ce Soissonnais de 83 ans est passé du statut de victime à celui de délinquant primaire. Retour

sur cette histoire « abracadabrantesque ».

Le 13 août dernier, Robert Attal monte dans le train en gare de Soissons, direction Paris. Durant le trajet,

l'octogénaire s'endort profondément. L'arrêt du train en gare du Nord et l'agitation des voyageurs autour de

lui ne suffisent pas à le réveiller. « Lorsque j'ai ouvert les yeux, le wagon était vide, désespérément vide »,

se souvient l'octogénaire.

Le train était arrêté en pleine voie, « au milieu de nulle part », toute lumière éteinte et la locomotive avait

été décrochée. Affolé, il parcourt le train à la recherche d'une issue ou d'un moyen de prévenir les secours...

en vain. Il teste une à une les portes. « Toutes les issues étaient fermées. J'étais prisonnier de ce train et la

température commençait à monter », confirme-t-il. Coupé du monde, Robert Attal attrape un petit marteau

rouge de sécurité, accroché sur les cloisons des wagons « pour les cas d'urgence et d'incendie ».

Pendant plus d'une heure, il s'escrime à faire un trou dans une porte vitrée. Il martèle, puis martèle encore.

Un trou se forme. Chaque impact grignote un peu plus la vitre. le trou s'agrandit progressivement. Une fois

l'ouverture suffisante pour son gabarit, le vieil homme se hisse à travers le trou et tombe «lourdement» sur

le ballast. Bilan : multiples plaies superficielles aux mains, douleurs à l'épaule droite et un choc émotionnel

important, encore perceptible 10 mois après le traumatisme.

Une plainte pour seule réponse

A la simple évocation des faits, sa gorge se serre et sa voix tremble: «Le traumatisme psychologique a été

dévastateur et j'en subis encore les conséquences. A chaque fois que je remonte dans un train je me sens

oppressé, j'ai une forte appréhension».

Une fois à l'extérieur du train - légèrement blessé, blouson déchiré, montre cassée, lunettes brisées... des vigiles

de la SNCF venus à sa rencontre : «Ils étaient surpris de me voir là et s'étonnaient qu'une tournée n'est pas été

faite ce jour là avant d'envoyer le train sur une voie de garage de la gare de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Ils ont même ajouté avoir déjà eu connaissance de deux décès dans des conditions similaires».

Quelques semaines après ce traumatisme, Robert Attal a écrit un courrier au service clientèle de TER Picardie,

« pour avoir quelques explications. C'est anormal d'oublier un passager dans le train », pointant du bout de la plume

«une faute professionnelle». Une lettre avec accusé de réception - bien réceptionnée - mais toujours resté sans

réponse. Hier encore, le service communication de la SNCF avait du mal à fournir une explication (lire ci-contre).

La seule réponse interviendra des mois plus tard, « sous forme d'une plainte pour dégradation ». A l'issue de son

audition, vendredi au commissariat de Soissons, Robert Attal a, à son tour, porté plainte « pour mise en danger

de la vie d'autrui ». Si c'était à refaire, « je le referais, témoigne-t-il, c'était la seule solution pour moi de me sortir

de là. Qui sait ce qui serait advenu ? Combien de temps j'aurais pu rester là ?...».

Alexandre ALLARD

http://www.lunion.presse.fr

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Face au culot manifesté par la SNCF, Robert Attal a porté plainte « pour mise en danger d'autrui ».

Passer du statut de victime à celui de délinquant, avec la SNCF... c'est possible.

A 83 ans, le Soissonnais Robert Attal en a fait la triste expérience

Vendredi dernier, Robert Attal était convoqué au commissariat de Soissons pour être auditionné,

après une plainte de la SNCF, pour dégradation et bris de glaces. En quelques mois seulement,

ce Soissonnais de 83 ans est passé du statut de victime à celui de délinquant primaire. Retour

sur cette histoire « abracadabrantesque ».

Le 13 août dernier, Robert Attal monte dans le train en gare de Soissons, direction Paris. Durant le trajet,

l'octogénaire s'endort profondément. L'arrêt du train en gare du Nord et l'agitation des voyageurs autour de

lui ne suffisent pas à le réveiller. « Lorsque j'ai ouvert les yeux, le wagon était vide, désespérément vide »,

se souvient l'octogénaire.

Le train était arrêté en pleine voie, « au milieu de nulle part », toute lumière éteinte et la locomotive avait

été décrochée. Affolé, il parcourt le train à la recherche d'une issue ou d'un moyen de prévenir les secours...

en vain. Il teste une à une les portes. « Toutes les issues étaient fermées. J'étais prisonnier de ce train et la

température commençait à monter », confirme-t-il. Coupé du monde, Robert Attal attrape un petit marteau

rouge de sécurité, accroché sur les cloisons des wagons « pour les cas d'urgence et d'incendie ».

Pendant plus d'une heure, il s'escrime à faire un trou dans une porte vitrée. Il martèle, puis martèle encore.

Un trou se forme. Chaque impact grignote un peu plus la vitre. le trou s'agrandit progressivement. Une fois

l'ouverture suffisante pour son gabarit, le vieil homme se hisse à travers le trou et tombe «lourdement» sur

le ballast. Bilan : multiples plaies superficielles aux mains, douleurs à l'épaule droite et un choc émotionnel

important, encore perceptible 10 mois après le traumatisme.

Une plainte pour seule réponse

A la simple évocation des faits, sa gorge se serre et sa voix tremble: «Le traumatisme psychologique a été

dévastateur et j'en subis encore les conséquences. A chaque fois que je remonte dans un train je me sens

oppressé, j'ai une forte appréhension».

Une fois à l'extérieur du train - légèrement blessé, blouson déchiré, montre cassée, lunettes brisées... des vigiles

de la SNCF venus à sa rencontre : «Ils étaient surpris de me voir là et s'étonnaient qu'une tournée n'est pas été

faite ce jour là avant d'envoyer le train sur une voie de garage de la gare de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Ils ont même ajouté avoir déjà eu connaissance de deux décès dans des conditions similaires».

Quelques semaines après ce traumatisme, Robert Attal a écrit un courrier au service clientèle de TER Picardie,

« pour avoir quelques explications. C'est anormal d'oublier un passager dans le train », pointant du bout de la plume

«une faute professionnelle». Une lettre avec accusé de réception - bien réceptionnée - mais toujours resté sans

réponse. Hier encore, le service communication de la SNCF avait du mal à fournir une explication (lire ci-contre).

La seule réponse interviendra des mois plus tard, « sous forme d'une plainte pour dégradation ». A l'issue de son

audition, vendredi au commissariat de Soissons, Robert Attal a, à son tour, porté plainte « pour mise en danger

de la vie d'autrui ». Si c'était à refaire, « je le referais, témoigne-t-il, c'était la seule solution pour moi de me sortir

de là. Qui sait ce qui serait advenu ? Combien de temps j'aurais pu rester là ?...».

Alexandre ALLARD

http://www.lunion.presse.fr

En résumé, un nouveau report de la responsabilité individuelle vers la responsabilité collective...

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Et on remarquera l'objectivité journalistique. Aucun parti pris dans ce papelard (je ne dis pas torchon, mais le cœur y est)... cartonrouge

Mais je dois être de mauvaise foi. Le journaliste a évidemment contacté le service communication de la SNCF avant de faire son papier, mais n'a obtenu qu'une fin de non-recevoir. Et donc n'a qu'une seule version des faits en dépit de ses efforts dus par sa déontologie. cartonrouge

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Allons... nous ne sommes pas, une fois encore, dans un exercice de communication réussi... cestachier

Quoiqu'il en soit de l'objectivité du journaliste (qui n'a eu qu'un son de cloche) il n'empêche qu'il est prévu de "visiter" les rames qui partent au garage, justement pour éviter que des voyageurs ne se retrouvent en pleines voies de chantier...

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Et la rame était stationnée portes bloquées ?

Une heure pour casser une vitre ?

Et la personne a-t-elle tété emmenée à l'hosto ?

Y'a -t-il eu déclaration d'accident ?

Comme l'impression qu'on en reparlera dans les annales judiciaires...

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......................

Ils ont même ajouté avoir déjà eu connaissance de deux décès dans des conditions similaires». .....................

http://www.lunion.presse.fr

cestachier:blush::blush:

Hou là ! et ça arrive tous les jours ???

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Et la rame était stationnée portes bloquées ?

Une heure pour casser une vitre ?

A Soisson , ils ont plus l'habitude de casser des vases ...... !

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A Soisson , ils ont plus l'habitude de casser des vases ...... !

Oserais-je dire que ta blague est vaseuse...HiHiHi...

(HiHiHi pour Dom c'est le de Marc...HiHiHi...)

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ce genre de problème m'arrive tous les jours a raison de 15 degarages entre 18h et 21h en terminus ligne b!! on degare un train tous les 10mn et s'il fallait verifier à chaque fois que ya pas quelqu'un qui est endormi on serait pas arrivé et faudrait reduire la fréquence des rer!! donc on degaree et il est deja arrivé que des gens restent coincés jusqu'a se faire remarquer parfois 5mn mais parfois 1h ...

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ce genre de problème m'arrive tous les jours a raison de 15 degarages entre 18h et 21h en terminus ligne b!! on degare un train tous les 10mn et s'il fallait verifier à chaque fois que ya pas quelqu'un qui est endormi on serait pas arrivé et faudrait reduire la fréquence des rer!! donc on degaree et il est deja arrivé que des gens restent coincés jusqu'a se faire remarquer parfois 5mn mais parfois 1h ...

Houlala !!!

Tu donnes du grain à moudre à ceux qui trouvent qu'on ne fait pas assez assistante sociale avec les voyageurs !

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Il teste une à une les portes. « Toutes les issues étaient fermées. J'étais prisonnier de ce train et la

température commençait à monter », confirme-t-il.

Si l'on en croit l'article, il y aurait donc des rames qui, sans énergie, se retrouvent avec des portes impossibles à ouvrir de l'intérieur ? Si c'est bien le cas (mais ça me semble gros), je trouve effectivement ça dangereux. Ou alors — autre hypothèse — il y aurait des agents maniaques qui parcourent les rames garées clé de Berne à la main pour fermer toutes les portes, mais sans regarder à l'intérieur ce faisant ? Pas très crédible...

Coupé du monde, Robert Attal attrape un petit marteau

rouge de sécurité, accroché sur les cloisons des wagons « pour les cas d'urgence et d'incendie ».

On vient, je crois, de trouver là le dernier homme en France à ne pas posséder de téléphone mobile !…

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Si l'on en croit l'article, il y aurait donc des rames qui, sans énergie, se retrouvent avec des portes impossibles à ouvrir de l'intérieur ? Si c'est bien le cas (mais ça me semble gros), je trouve effectivement ça dangereux. Ou alors — autre hypothèse — il y aurait des agents maniaques qui parcourent les rames garées clé de Berne à la main pour fermer toutes les portes, mais sans regarder à l'intérieur ce faisant ? Pas très crédible...

On vient, je crois, de trouver là le dernier homme en France à ne pas posséder de téléphone mobile !…

Pour le voir très souvent, les personnes âgées ne savent pas trop comment ouvrir les portes, le pire, ce sont les Corail où je reconnais que "faut saquer d'din" okok

J'ai déjà vu également un signal d'alarme tiré, une personne âgée a cru que ça allait ouvrir l'intercirculation..

Faut pas en vouloir à ce vieux monsieur, il n'a pas réussi à ouvrir les portes, a paniqué etc...

Qu'une visite de rame soit obligatoire ou non, à la limite on s'en moque, le seul truc vraiment naze de cette affaire, c'est la plainte de la SNCF pour dégradation..

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Pour le voir très souvent, les personnes âgées ne savent pas trop comment ouvrir les portes, le pire, ce sont les Corail où je reconnais que "faut saquer d'din" okok

J'ai déjà vu également un signal d'alarme tiré, une personne âgée a cru que ça allait ouvrir l'intercirculation..

Faut pas en vouloir à ce vieux monsieur, il n'a pas réussi à ouvrir les portes, a paniqué etc...

Qu'une visite de rame soit obligatoire ou non, à la limite on s'en moque, le seul truc vraiment naze de cette affaire, c'est la plainte de la SNCF pour dégradation..

Est ce que la plainte n'aurait pas été déposée en fait lorsque les dégats ont été constatés, avant d'en connaitre l'auteur et les circonstances ?

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J'ai déjà vu également un signal d'alarme tiré, une personne âgée a cru que ça allait ouvrir l'intercirculation..

Qu'une visite de rame soit obligatoire ou non, à la limite on s'en moque, le seul truc vraiment naze de cette affaire, c'est la plainte de la SNCF pour dégradation..

Pas besoin d'être âgé, sur certains TGV, d'un côté de la porte, l'alarme, de l'autre côté, le bouton de déblocage de la porte.

On dirait que c'est fait exprès pour piéger les gens.

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Si l'on en croit l'article, il y aurait donc des rames qui, sans énergie, se retrouvent avec des portes impossibles à ouvrir de l'intérieur ? Si c'est bien le cas (mais ça me semble gros), je trouve effectivement ça dangereux. Ou alors — autre hypothèse — il y aurait des agents maniaques qui parcourent les rames garées clé de Berne à la main pour fermer toutes les portes, mais sans regarder à l'intérieur ce faisant ? Pas très crédible...

On vient, je crois, de trouver là le dernier homme en France à ne pas posséder de téléphone mobile !…

Deux avec moi...HiHiHi...

Et pourrai bien ne pas savoir ouvrir une porte de train le Dom...

Modifié par Dom-trappeur
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Deux avec moi...HiHiHi...

Et pourrai bien ne pas savoir ouvrir une porte de train le Dom...

et de trois .....

au fait, les marteaux brise-vitre ont-ils été testés en réalité ? ou bien a-t-on pelliculé les vitres avec du film anti-rayures pour éviter les tags, en oubliant que du coup, le marteau ne sert plus à rien ? (les vitres basses des Duplex sont pelliculées à l'extérieur contre les chocs de pierre du ballast)

en tous cas, s'il est vrai qu'il ne faut pas hésiter à frapper, il me paraît invraisemblable, puisque c'est du verre Sécurit homologué, que la baie vitrée n'aie pas explosé d'un coup et en entier, et qu'il lui aie fallu taper pendant une heure ... ce n'est pas des vitres en béton quand même !

enfin, j'ai un peu le sentiment que le pépé ne devrait plus voyager seul, et je m'étonne qu'à Paris-Nord, personne parmi les voyageurs n'ai pris une seconde pour lui signaler le terminus ... quand même ....

pour finir, en parlant de faute professionnelle du fait qu'il n'a pas été réveillé par un agent SNCF à Paris-Nord, il a peut-être poussé un peu loin le boomerang ...

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Moi j'ai pensé à un truc, si il s'agit d'un AGC, lorsque la rame est mise en stationnement, que les circuits BT sont ouverts, les portes sont néanmoins bloquées, il faut mettre un coup de carré à l'une des portes d'extrémités, et là après ça s'ouvre électriquement...

Donc maintenant faut voir si les dispositifs d'ouverture de secours des portes fonctionnent lorsque la rame est mise en stationnement!

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Pas besoin d'être âgé, sur certains TGV, d'un côté de la porte, l'alarme, de l'autre côté, le bouton de déblocage de la porte.

On dirait que c'est fait exprès pour piéger les gens.

Ca m'est arrivé à Montparnasse en arrivant en TGv, un petit vieux qui attend dans le couloir avec sa valise car la porte bouchonne et pour la débloquerv et laisser ouverte il tire le signal d'alarme. J'ai cru rêver...

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