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Le tabou de «l'Incident voyageur» Libération du 12 janvier


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Le tabou de «l'Incident voyageur»

Mardi 12 janvier

Libération.fr

«En raison d'un incident voyageur, le trafic est perturbé.»

Pendant longtemps, la SNCF a misé sur le non-dit concernant les suicides sur les rails.

Par peur d'un effet de contagion, elle hésitait à briser le tabou.

«On disait "accident de personne", alors qu'à 90% on a affaire à des suicides», affirme Jean-Pierre Farandou, directeur général du réseau SNCF d'Ile-de-France.

Mal informés, les voyageurs retardés ou bloqués vivent les interruptions de trafic comme des défaillances d'exploitation de la part de la SNCF.

Un suicide engendre un arrêt de la circulation des trains sur la ligne qui peut durer d'une à trois heures.

«Aux heures de pointe, la perturbation peut toucher jusqu'à une centaine de trains.

A raison de 1 000 voyageurs par convoi, ce sont 100 000 personnes qui sont gênées», souligne-t-il.

Tannée par les usagers mais aussi par les élus qui relaient leur mécontentement, la SNCF a été obligée de mettre les mots justes sur ces incidents.

Et de réfléchir à la façon de les limiter.

L'entreprise publique travaille à présent avec des associations de prévention du suicide pour tenter d'endiguer ces morts du rail.

On compte entre 500 et 600 suicides par an sur le réseau ferré national, dont un tiers en Ile-de-France.

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Suicides en tête de train

Chaque année, 500 personnes se jettent sur les rails. Pour les conducteurs, c’est le début d’un cauchemar obsédant.

Par TONINO SERAFINI

(© AFP Patrick Kovarik)

Libération

Ce jour-là, Daniel Leclerc, dix-neuf ans de service, conduit un train corail dans la campagne de l’Oise. Il aperçoit au loin une silhouette en train de traverser les voies de chemin de fer. «Je me suis dit : tiens, encore un jeune qui s’amuse à un jeu pas très prudent.» Mais, soudain, le jeune homme fait demi-tour et se met debout au milieu des rails devant sa locomotive lancée à 140 km/h. «J’ai eu le temps de le regarder les yeux dans les yeux. Ça a duré deux secondes.» C’était en octobre 2004. Une année maudite pour ce cheminot âgé à l’époque de 42 ans.

Sept mois plus tôt, toujours à bord d’un train corail, Daniel Leclerc avait vécu un autre suicide, cette fois en gare de Villeparisis (Seine-et-Marne), en banlieue parisienne, où les trains grande ligne ne marquent pas l’arrêt. Ils passent à leur vitesse de croisière, dans un bruit aigu et un énorme souffle d’air.

«Mort en direct»

C’était en début d’après-midi. Il y avait du monde aux bords des voies. Des gens qui attendaient leur train de banlieue. «Sur le quai, j’ai vu une femme esquisser deux pas. Elle l’a fait au dernier moment. Je ne sais même pas si elle a eu le temps de toucher le sol avant de se faire percuter par la locomotive. J’ai entendu un bruit sourd.» Il freine, bien sûr. «Mais il faut 700 mètres pour stopper un train à 140 km/h.» Voilà le convoi à l’arrêt, loin de la gare. «En tant qu’être humain, on n’a qu’une idée en tête : aller secourir la personne, même si l’on sait qu’il y a peu de chances qu’elle ait survécu et même si on n’a aucune compétence médicale.» Mais après avoir prévenu les secours, il doit d’abord assurer les impératifs du service. D’autres trains arrivent à la même vitesse derrière. «Il faut avertir le service de régulation pour interrompre le trafic.»

Fabien Truche, responsable des formations de conduite à l’Etablissement Paris-Rive gauche, dit que la «question du suicide est très présente»chez les conducteurs de trains. Une journée est consacrée à ce sujet pendant leur formation. «Quand on met en parallèle le nombre de suicides et le nombre de conducteurs, on réalise alors que chacun d’entre nous risque d’être confronté à cette tragédie au cours de sa carrière.»

Fabien Truche parle en connaissance de cause. Il a vécu le drame à la gare de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), en région parisienne, «un 13 février, la veille de la Saint-Valentin, à 8 h 51». C’était en 2003, mais il se souvient du moindre détail et à la minute près. «C’était pendant ma formation. Je conduisais le RER C Pontoise-Massy, accompagné d’un moniteur. Le train était bondé, il y avait 2 000 personnes à bord. Des gens qui se rendaient à leur travail.» Quand il arrive dans cette gare où son train ne marque pas l’arrêt, il roule à 45 km/h. «Aux trois quarts du quai, j’ai vu un homme courir et, au dernier moment, il a pris de l’élan et s’est jeté sous le train.» Lui aussi décrit une scène qui «a duré deux secondes». Il dit que sur le moment, «on fait ce que l’on a à faire». Prévenir les secours, la régulation. Raconter à la police par le menu détail l’enchaînement des événements, avant de faire une «déposition sur papier» au commissariat. Dans ce type d’affaires, les enquêteurs cherchent à s’assurer qu’il s’agit bien d’un suicide, que la personne n’a pas été poussée volontairement sur les rails ou bousculée involontairement lors d’une cohue à l’approche du train.

Et ensuite ? «On vient de vivre une mort en direct et la première question que l’on se pose, c’est : "Ai-je fait quelque chose de mal ?" On est envahi par un sentiment de culpabilité même si l’on sait qu’on n’a rien à se reprocher, qu’on a fait parfaitement son boulot, qu’on ne pouvait strictement rien faire». Un train de banlieue chargé transporte 500 tonnes et il faut au moins 100 mètres pour le stopper quand il roule à 45 km/h. Un TVG lancé à 300 km/h a besoin de 3 kilomètres pour s’immobiliser.

«Les jours suivants, on se dit : "Pourquoi le type a choisi mon train ? Pourquoi j’étais là ce jour-là ?"» poursuit Fabien Truche. La culpabilité est pernicieuse, se faufile dans le quotidien, questionne même les faits et gestes antérieurs à l’accident. «Quelques jours auparavant, j’étais allé chez mon médecin pour un petit problème de santé. Il voulait m’arrêter. J’ai refusé. Après, je me suis dit que si j’avais pris quelques jours, cela ne serait pas arrivé.»

«La main sur le frein»

A la SNCF, un suicide est considéré comme un accident du travail. Le conducteur est automatiquement relevé. Ensuite, visite chez le médecin du travail, qui prescrit généralement un arrêt de deux à cinq jours. Puis prise en charge par une cellule de soutien psychologique. Et revisite médicale pour la reprise d’activité. «La première fois qu’on remonte dans une locomotive, on est accompagné par un CTT [cadre transport traction, ndlr] qui juge de votre comportement, de votre aptitude à la conduite. Quand on remonte dans la cabine, ça veut dire qu’on accepte que ça puisse encore nous arriver», affirme Fabien Truche.

Il y a des conducteurs qui n’ont jamais pu reprendre le métier après «un accident de personne». Quand ils retournent aux commandes d’un train, certains sont envahis d’angoisse, pris d’une peur panique. L’entreprise publique les recase alors dans d’autres services.

Quand Gabriel Lefèvre, 36 ans, a recommencé à travailler, il a été affecté sur une autre ligne pour lui éviter la traversée de Boves (Somme). Il a dû attendre quelques mois pour reprendre son service habituel. «La première fois que je suis repassé sur les lieux du suicide avec mon train, j’avais la main sur le frein. J’ai eu l’impression de revoir le pull-over rouge, comme un mirage.» Un tricot rouge : c’était le vêtement porté par l’individu que Gabriel Lefèvre a aperçu à la sortie d’un virage, le 27 juin 2007, alors qu’il conduisait un train Paris-Amiens. «De loin, j’ai cru que c’était un agent de chez nous qui intervenait sur les voies. Ils sont vêtus de dossards rouges. J’ai sifflé. Mais la personne ne s’est pas écartée. J’ai sifflé à nouveau. Elle n’a pas bougé.»

«C’est gravé là»

Il appuie alors sur le champignon rouge de son tableau de bord qui active tous les freins sur la locomotive et sur la rame. «La personne est restée debout face à moi sur la voie. C’était une femme avec de longs cheveux bruns et un pull rouge. Quand ça tape, on entend le choc, puis les bruits du corps qui se déchire.» Il dit que «c’est gravé là» en montrant son front. Son train s’est immobilisé 500 mètres plus loin. «Sur le coup, je suis resté très professionnel. J’ai déclenché toutes les procédures.» Puis police, médecin, contrôle d’alcoolémie et de dépistage de stupéfiants. Négatifs.

Gabriel Lefèvre est rentré chez lui dans l’après midi. «Là, vous êtes KO. Vous ne pouvez rien faire de concret, pas même regarder la télé ou vous servir d’un ordinateur. Le film des événements tourne sans cesse dans votre tête. C’est comme si vous sortiez d’un combat de boxe.» Les nuits qui ont suivi ont été très agitées. «Mais maintenant, ça va. Je dors bien. Cet accident fait partie de ma vie, mais je vis normalement.» Il a beaucoup parlé de son accident à sa femme, à sa famille, à ses collègues de travail, à ses amis. «Là, j’en parle encore avec vous et ça fait du bien.»

Depuis les deux suicides qu’il a vécus, Daniel Leclerc a continué à gravir des échelons à la SNCF. Aujourd’hui, il conduit des Eurostar et des Thalys, les TGV qui desservent Londres et Bruxelles. «Je ne suis pas hanté par ces deux morts, dit-il, car ma responsabilité n’était pas engagée. On arrive à 140 km/h. Quelqu’un se jette sous votre train. Qu’est qu’on peut faire ? En revanche, je vivrais les choses tout autrement si une mort avait été provoquée par une faute professionnelle de ma part.» Il dit qu’«inconsciemment» il s’est «protégé». Les deux fois, son train s’est immobilisé à 700 mètres du lieu de l’impact. «Je ne suis pas allé voir les corps déchiquetés.»

Fabien Truche et Gabriel Lefèvre ont eu le même comportement. Une manière de pas ajouter du traumatisme au traumatisme. Ils s’en sont tenu aux procédures dictées par l’entreprise et aux exigences de l’enquête de police. En revanche, chacun a cherché à savoir qui était l’homme ou la femme mort sous son train. Sans doute pour tenter de connaître les raisons qui les ont poussés à un tel geste de désespoir. Sans doute, aussi, une manière inconsciente de se déculpabiliser.

«Rendez-vous avec Allah»

Tous deux ont glané leurs informations dans l’enquête de police car «on n’a pas de rapport avec les familles». Daniel Leclerc a su que «le jeune homme qui s’est figé devant sa locomotive avait 23 ans. Avant de quitter son domicile, il a dit à sa mère qu’il avait rendez-vous avec Allah.» Et que la dame qui s’est jetée sous son train à Villeparisis «était très dépressive». Comme celle au pull-over rouge qui s’est suicidée sous le train de Gabriel Lefèvre. «Elle avait séjourné en hôpital psychiatrique et avait déjà fait plusieurs tentatives de suicide.»

En apprenant que l’homme mort sous ses roues était de confession musulmane, Fabien Truche est allé plus loin. Il a fait des recherches «sur Internet pour savoir comment l’islam considérait le suicide». Il a découvert que l’islam, comme les autres religions abrahamiques, réprouve cet acte car il «contrarie la volonté de Dieu». Mais la détresse des hommes est parfois si forte, et le train offre une mort presque certaine.

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Si les candidats au suicide lisaient ces lignes et comprenaient qu'ils font une seconde victime... le mécanicien!

Ceci dit, en ce qui concerne les perturbations, les annonces commencent être nuancées: quand on entend "accident grave de voyageur", ça signifie que le voyageur est passé sous le train, et on en déduit qu'il y en a pour au moins deux heures. A Londres, les annonces sont plus directes, ils disent "...passenger under the train..."

Modifié par sdx
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Si les candidats au suicide lisaient ces lignes et comprenaient qu'ils font une seconde victime... le mécanicien!

Ceci dit, en ce qui concerne les perturbations, les annonces commencent être nuancées: quand on entend "accident grave de voyageur", ça signifie que le voyageur est passé sous le train, et on en déduit qu'il y en a pour au moins deux heures. A Londres, les annonces sont plus directes, ils disent "...passenger under the train..."

L'an passé, G.Pépy avait déclaré que la formulation serait revue : sncf libé

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La Direction le disait déjà en 1980...

on en reparlera dans 30 ans...

J'ai joué du micro dans mon passé et j'ai personnellement toujours appelé un chat un chat...

mais j'en ai vu déboulé des "chéfaillons choqués" par mes annonces ...

mais jamais ni un commercial ni un voyageur (la direction appelle ça un...client)

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A Londres, les annonces sont plus directes, ils disent "...passenger under the train..."

Les anglos saxons n'ont jamais mis de gants pour décrire la réalité, si trash soit elle.

Est-ce mieux ou moins bien... Cela dépend des susceptibilité de chacun.

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J'ai toujours entendu parler d'accident de personne, pas incident voyageur, sauf en banlieue une ou deux fois. Un accident de personne, ça peut être une chute sur les voies sans choc, quelqu'un qui a été coincé dans une porte ou alors, un accident (chute et choc) ou suicide. lotrela

Pour ma part, sans vouloir vous raconter ma life, j'y ai, hélas, été confronté deux fois, même si je ne suis ni agent de conduite, ni ASCT okok , ni personnel de gare... La première fois, j'attendais mon train dans une petite gare en courbe quand le train que j'attendais a percuté une jeune femme qui s'était accroupie sur la voie, au delà de la courbe. Ce que j'ai vu, c'est gravé dans ma mémoire, pour toujours lapleunicheuse . Contrairement à ce que certains disent, même les gros durs ne supportent pas ces images, ces faits; je peux l'affirmer pascontent . Et même 1 an après, j'y repense, et je culpabilise de n'avoir rien pu faire, parce que j'étais à quelques mètres. La seconde fois, j'étais dans la cabine d'un TER Annemasse-St Gervais :Smiley_19: , avec un jeune conducteur que je connais très bien. On a tapé une personne âgée, un retraité cheminot, là aussi, suicide. lapleunicheuse

Une autre fois, grâce à mes réflexes et à ceux de deux autres personnes et ce, contrairement à la dizaine d'autres personnes qui étaient sur le quai (dont un agent de service), j'ai empêché le suicide d'un jeune homme qui faisait les 100 pas avec, en musique de fond sur son portable "chienne de vie". L'agent de service :blush: m'a presque insulté revoltages d'avoir fait interrompre le trafic pour ça (alors que le jeune avait fait part de ses attentions suicidaires). revoltages

Voila, tout ça pour dire, pour faire prendre conscience que ce sujet est peut être tabou, mais il fait souffrir des familles, et aussi, des cheminots.

Il y'a desfois où ce n'est pas un suicide, mais un accident stupide. Je parle là des jeunes qui se lancent des défis comme traverser les voies avant le passage d'un train, mais aussi, des gens qui traversent les voies de façon imprudente (de plus en plus fréquent car les gares sont peu à peu dépourvues d'agents de service). lapleunicheuse

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(...)

Une autre fois, grâce à mes réflexes et à ceux de deux autres personnes et ce, contrairement à la dizaine d'autres personnes qui étaient sur le quai (dont un agent de service), j'ai empêché le suicide d'un jeune homme qui faisait les 100 pas avec, en musique de fond sur son portable "chienne de vie". L'agent de service okok m'a presque insulté revoltages d'avoir fait interrompre le trafic pour ça (alors que le jeune avait fait part de ses attentions suicidaires). revoltages

(...)

Désolée mais un petit HS :

Super contente de savoir que tes supers réflexes (et ceux d'autres personnes) ont sauvé une vie mais tu pourrais arrêter de pointer du doigt les chefs de service ???????? Ce n'est pas la première fois et je n'aime pas les généralités... Tu peux être mal tombé mais nous sommes en général tous d'accord ici pour dire qu'il y a le meilleur et le pire dans tous les métiers de la maison... Même chez les Tgm et chez les "lapins de couloir" hmmmm ???

Merci.

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Les anglos saxons n'ont jamais mis de gants pour décrire la réalité, si trash soit elle.

Est-ce mieux ou moins bien... Cela dépend des susceptibilité de chacun.

il semblerait qu'en GB on arrête immédiatement pas les trains pour récupérer les corps...

Est-ce vrai ?

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Désolée mais un petit HS :

Super contente de savoir que tes supers réflexes (et ceux d'autres personnes) ont sauvé une vie mais tu pourrais arrêter de pointer du doigt les chefs de service ???????? Ce n'est pas la première fois et je n'aime pas les généralités... Tu peux être mal tombé mais nous sommes en général tous d'accord ici pour dire qu'il y a le meilleur et le pire dans tous les métiers de la maison... Même chez les Tgm et chez les "lapins de couloir" hmmmm ???

Merci.

Je ne les pointe pas du doigt, je répète que j'en ai un dans ma famille. Maintenant, si tu te sens visée, et bien à toi de voir... cartonrouge

Je dis les choses comme elles le sont, je n'aillais quand même pas mettre ça sur le dos d'un agent de conduit ou d'un lapin de couloir, non!

Modifié par direct
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Bonsoir à tous,

J'ai pris soin de lire la copie de l'article paru dans Libé, et je trouve qu'il est très bien rédigé, en effet il expose clairement la dure épreuve d'être un pignon de l'engrenage qui conduit les plus malheureux à mettre fin à leurs jours sous notre outil de travail.

Malheureusement il faut que ce soit un journal comme libération qui jette ce pavé dans la mare des médias, je ne pense pas que de la presse "UMP" (TF1, le Figaro,...) mette le doigt sur ce point sensible, à ma connaissance hormis critiquer les cheminots ouvertement pour les discréditer aux yeux de la population, je vois mal cette catégorie de médias sensibiliser la population accros à la presse dévouée au gouvernement actuel... C'est la faute à la SNCF, c'est la faute aux cheminots, je ne vais pas plus loin vous connaissez tous la chanson!!

Personnellement je trouve que le suicide est un acte de lâcheté, qu'on n'a pas le courage de s'assumer tel que l'on est, de fuir un problème en semant le tourment dans l'entourage de la personne qui a décidé de mettre fin à ses jours, et qu'il faut être sérieusement amoindri moralement pour en arriver là! Une personne agissant en âme et conscience saurait trouver les solutions pour rétablir l'équilibre moral, nous vivons tous des hauts et des bas, parfois même de sérieux coups de cafards, mais malheureusement nous sommes des hommes, et nous ne savons pas tous agir en âme et conscience.

Je pense que si ces gens ont décidé de rendre leur mort publique, c'est certainement pour donner un sentiment de culpabilité à leur entourage, si une personne met fin à ses jours en toute intimité, cela ne sera que peut ébruité, mais bon un train pour se faire remarquer je ne pense pas que l'on puisse trouver mieux! Ce n'est pas avec le trafic fluvial national que nous avons que la circulation batelière va être perturbée! Le train est l'un des moyens de ne pas se rater aux dires de la psychologue que j'ai vue lors de ma formation au CPFT, mais il y en a d'autres tout aussi efficaces, mais moins "médiatisés"

Ces gens pensent se trouver dans une impasse, et décident de se donner la mort dans l'espoir d'être compris et de ne pas assumer la "honte" qui semble peser sur eux, mais bon post-mortem à part du remord je ne vois pas ce qui arrange les choses, la société actuelle fait que nous devenons de plus en plus individualistes, mais si elle était fraternelle comme le dirait la devise du pays (qui à mon avis n'a plus aucun sens désormais à la vue du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui). Si chacun d'entre nous avait un minimum de bon sens, nous ferions table rase sur nos divergences, apprendrions à vivre tous ensemble comme des frères, et ce genre de malheurs n'existeraient pas...

En général ce ne sont pas des criminels qui se jettent sous les trains, mais des individus lambdas à court de solution, donc je ne fais pas allusion aux gens qui ont une réelle volonté de semer le chaos, le désordre et la terreur, donc aucun état d'âme pour ces gens là, mais la jeune fille qui s'est fait plaquer par son mec, ou alors le père de famille qui a vu l'un de ses enfants se donner la mort et qui veut en finir également, il faut les aider!

Je clôturerais cette pensée philosophique par une citation de Martin Luther King:

"Nous devrions apprendre à vivre tous ensemble comme des frères, plutôt que de mourir tous ensemble comme des idiots"

Pour ma part je n'ai jamais tapé qui que ce soit, je ne préfère pas anticiper ce genre d'évènement qui peut survenir à tout moment au cours d'une carrière de mécano, mais en tout cas une chose est sûr, jamais je ne descendrais de la machine pour contempler une éventuelle boucherie! Ce serait pire que tout d'immortaliser à jamais une telle scène pour s'en remettre par la suite... Je tire d'ailleurs mon chapeau à toutes les professions confrontées au ramassage des restes des malheureux qui se jettent sous nos trains, il faut avoir du cran pour voir la mort en face.

Donc oui! Il faut que tout le monde sache ce que nous pouvons endurer, ce que nous avons connus, ou ce qui peut nous arriver, si les médias auraient un minimum de jugeote, ce serait chose faite, ce massacre n'a que trop duré!

Sensibilisons toute la population et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu'aucun de nos proches n'est à finir un jour sous un train ou tout autre procédé que ce soit...

Modifié par BOUBOUL 51
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jamais je ne descendrais de la machine pour contempler une éventuelle boucherie! Ce serait pire que tout d'immortaliser à jamais une telle scène pour s'en remettre par la suite...

C'est pourtant ce qu'il faut faire afin de réaliser ce qui s'est produit et de cesser de se faire des films :Smiley_40:

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C'est pourtant ce qu'il faut faire afin de réaliser ce qui s'est produit et de cesser de se faire des films lotrela

J'en suis pas persuadé, et perso, je ne pense que j'irais voir la "boucherie" non plus.

Si c'est pour pouvoir mieux s'en souvenir, non merci.

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@ direct :

kleinebesserwisserp1nm7.jpg

Et si tu arrêtais de te rendre pénible à lire en ayant une opinion sur tout, y compris sur ce qui ne te concerne pas ?

Et si tu cessais de lire ce que tu trouves pénible? Et qu'est ce que te dis que cela ne me concerne pas?

J'en perds mon latin lotrela

Modifié par direct
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Et si tu cessais de lire ce que tu trouves pénible? Et qu'est ce que te dis que cela ne me concerne pas?

J'en perds mon latin lotrela

Edit, je suis gentil : désolé de mal prendre le fait que quelqu'un qui se dit GM explique ce qu'il faut faire et comment agir à des conducteurs qui peuvent vivre un accident de personne pour le gérer au mieux d'un point de vue psychologique ("et il faut aller voir la barbak, c'est mieux pour évacuer le stress."). Et ce n'est pas la première fois, crois bien que je ne suis pas le seul que tu gonfles.

Mais on est des gentils, alors on ne dit rien.

@ ouragan : si tu pouvais être plus clair...

Modifié par Roukmoute
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Edit, je suis gentil : désolé de mal prendre le fait que quelqu'un qui se dit GM explique ce qu'il faut faire et comment agir à des conducteurs qui peuvent vivre un accident de personne pour le gérer au mieux d'un point de vue psychologique ("et il faut aller voir la barbak, c'est mieux pour évacuer le stress."). Et ce n'est pas la première fois, crois bien que je ne suis pas le seul que tu gonfles.

Mais on est des gentils, alors on ne dit rien.

@ ouragan : si tu pouvais être plus clair...

J'explique rien du tout moi! J'apportes mon point de vue, c'est tout! Si tu le prends mal, j'y peux rien! Si tu ne sais pas qu'un forum sert à échanger, ben revoie ta copie ou je sais pas moi!

Et puis c'est pas la peine d'essayer de m'intimider en me balançant des conneries parce que franchement, c'est perdre son temps pour rien, en clair, ça ne me fout pas les jetons (au contraire, ça m'amuse okok ).

Enfin je ne vais pas me prendre la tête avec des gamineries, c'est pô mon genre lotrela

PS: Et le quelqu'un "qui se dit GM" ne cédera pas au petit manége de l'organisation de ce forum; à savoir, mon incription à la partie privée pour savoir qui je suis...

Fin du HS pour moi.

Modifié par direct
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Direct, j'imagine que tu étais mécano auparavant et que tu as déjà vécu un accident de personne en tete de ton train et que la 1ère chose que tu as fait après avoir réaliser les gestes d'urgence, c'est d'aller voir ce qu'il restait du corps pour "réaliser ce qui s'est produit et de cesser de se faire des films"!!

Perso, je me vois mal aller sur les lieux pour trouver les restes et me dire qu'ensuite c'est bon, je cesserai de me faire pleins de films atroces!!

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Direct, j'imagine que tu étais mécano auparavant et que tu as déjà vécu un accident de personne en tete de ton train et que la 1ère chose que tu as fait après avoir réaliser les gestes d'urgence, c'est d'aller voir ce qu'il restait du corps pour "réaliser ce qui s'est produit et de cesser de se faire des films"!!

Perso, je me vois mal aller sur les lieux pour trouver les restes et me dire qu'ensuite c'est bon, je cesserai de me faire pleins de films atroces!!

Non, mais disons que des agents de conduite, j'en connais un bon cheptel, tout comme des ASCT lotrela d'ailleurs et sur ceux qui y ont été confrontés, beaucoup sont allés sur les lieux. Peut être que si ils n'y seraient pas allés, ils s'en seront plus vite remis, je ne sais pas. Et dans les deux cas où j'ai été confronté, disons plutôt témoin, dans les deux cas, les mécanos sont descendus de machine pour "aller voir".

Je ne dis pas qu'il faut obligatoirement y aller, chacun voit midi à sa porte. Mais cela est, ou serait (je vais dire serait pour pas que le Roukmoute s’excite encore) conseillé. Alors c'est pareil, les avis divergent, même chez les psys okok

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Perso, je ne vois pas en quoi ce serait conseillé d'aller voir un coprs en pièces détachées après l'avoir tapé!!!

C'est selon le comportement de chacun surtout, y en a qui iront voir et d'autres pas!! Donc dire qu'il est conseillé d'aller voir, je sais pas comment on peut affirmer ca!! Ca dépend des circonstances aussi!! Tu "tapes" une personne et t'es arreté 20 m après, la personne n'est peut etre pas morte, tu "tapes" à 140 km/h, c'est pas la meme chose!!

En tout cas, je n'irai pas dire à un collègue, si tu as "un accident de personne" avec ton train, va voir ce qu 'il reste et ca ira mieux ensuite!!

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