Aller au contenu
Le Web des Cheminots

SNCF et RATP bataillent pour récupérer Systra


Messages recommandés

Le gouvernement doit décider qui de la SNCF ou de la RATP prendra le contrôle de leur filiale

commune d’ingénierie. Une réunion interministérielle examine aujourd’hui les dossiers des deux

candidats.

La bataille fait rage dans les couloirs des ministères. L’objet en est la société Systra, que

ses deux principaux actionnaires, la SNCF et la RATP, souhaitent récupérer. La société d’ingénierie, qui

s’est illustrée sur le métro de Dubaï et est présente sur le TGV des Lieux saints Médine-Jeddah-La Mecque

ou encore le TGV californien, doit passer prochainement sous le giron de l’une des deux entreprises publiques.

Il est lui en effet devenu difficile d’appartenir à deux entreprises de plus en plus concurrentes : la

SNCF se développe dans le transport urbain via sa filiale Keolis, la RATP est amenée à sortir d’Ile-de-France

pour répondre à des appels d’offres.

Les tensions entre les deux maisons mères se sont également accompagnées de la création de deux filiales

concurrentes de Systra : Xelis côté RATP qui vend le métro automatique, Inexia côté SNCF qui vend

le TGV. «Il y a un vrai problème de gouvernance, admet-on chez Systra, et il est urgent de mettre de l’ordre

dans tout cela.»

Une réunion interministérielle se tient aujourd’hui pour étudier les scénarios des deux candidats.

La décision du gouvernement sera prise d’ici au 15 septembre. Le scénario RATP propose que la Régie rachète

à la SNCF sa part, estimée à 150 millions d’euros, et fasse fusionner Systra avec les activités de Xelis, sa

propre filiale d’ingénierie. La RATP récupérerait l’expertise de Systra en matière de transport urbain, tandis

que son expertise ferroviaire, notamment sur les projets TGV, muterait vers la SNCF. Face à ce scénario, la SNCF

propose de monter à 67 % du capital de Systra, que la RATP conserve 19 % de l’entreprise, et que le

reste (environ 14 %) reste aux mains des banques.

Ce scénario permettrait de constituer un champion mondial de l’ingénierie : la SNCF serait alors l’actionnaire

industriel de référence, et la RATP garderait un rôle de premier plan sur le segment du métro.

Pour l’instant, le scénario de la RATP tient la corde. Un rapport rédigé par Jean-François Bénard, magistrat de

la Cour des comptes et ancien directeur général de la SNCF, préconise que Systra revienne à la RATP.

Mais la SNCF continue à défendre son scénario qui permettrait, selon elle, d’éviter un éclatement des savoir-faire.

Dans une lettre adressée le mois dernier à Dominique Bussereau, le secrétaire d’État aux Transports, et dont Le Figaro

s’est procuré une copie, Guillaume Pepy, le président de la SNCF, défend la constitution d’un «champion national à

même de faire contrepoids à l’influence grandissante des acteurs anglo-saxons et asiatiques » et surtout un scénario

«mettant fin à la dynamique de concurrence fratricide entre acteurs publics qui s’amorce aujourd’hui à l’international ».

«Éviter le démantèlement des activités»

La SNCF se plaint également, dans une note remise au gouvernement, d’un rapport reposant sur «des biais méthodologiques» ainsi que sur «plusieurs omissions dans l’analyse». Le rapport Bénard n’étudie en effet pas l’hypothèse défendue par la SNCF de constituer une «Maison France» de l’ingénierie pesant 600 millions d’euros de chiffre d’affaires, là où Systra réalise aujourd’hui 250 millions. Ce scénario a la faveur des cadres de Systra. «Le projet SNCF est plus porteur, explique l’un d’eux. Nous souhaitons éviter un démantèlement de nos activités et continuer à travailler de front sur les sujets urbains et ferroviaires.»

source: Le Figaro

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ecoeuré, dégouté, c'est du pillage en règle.

Après avoir imposé 2Me pour moderniser nos HLM qui ne nous appartiennent plus,

après voir Akiem récupérer du matériel récent pour que nos concurrents puissent écouler les marchés remportés contre FRET,

après la vente à IBM de l'informatique qui n'est pas stratégiques pour nos activités comme chacun peut s'en rendre compte tous les jours,

depuis 3 ans, c'est vraiment du vol de notre patrimoine industriel

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La SNCF n'avait elle pas une société doublon ? Inexia ?N'est ca pas ça qui a fait pencher la balance en faveur de la RATP...

Oui

D'ailleurs je suis un peu étonné qu'il y ait un différent entre la RATP et la SNCF sur le sujet. La SNCF détient actuellement 35% des parts de Systra, et un membre d'Inexia m'avait dit il y a quelques mois que la SNCF comptait revendre ses parts puisqu'il y avait INEXIA.

INEXIA est 100% SNCF mais il y a également SNCF international.

Pour ceux que ça intéresse l'historique de Systra :

http://www.systra.com/Historique?PHPSESSID=d63d6b523de4499fca6634687cf015e4

SYSTRA est née de la fusion des filiales d’ingénierie créées, d’une part, par la SNCF en 1957 (SOFRERAIL, Société d’Etudes et de Réalisations Ferroviaires) et de l’autre, par la RATP en 1961 (SOFRETU, Société d’Etudes et de Réalisations de Transports Urbains).

Conçues l’une et l’autre pour diffuser le savoir-faire de leurs maisons-mères sur les marchés extérieurs et apporter une assistance technique aux réseaux étrangers qui le souhaitaient, soit pour la modernisation ou la réhabilitation de lignes existantes, soit pour la création de lignes nouvelles utilisant des technologies de pointe, elles ont rapidement acquis une reconnaissance internationale, grâce notamment à leur double expérience de concepteur et d’exploitant.

C’est la complémentarité de leurs techniques et de leurs ressources humaines, autant que la nécessité pour chacune d’acquérir une dimension internationale suffisante par le volume de leur chiffre d’affaires pour rejoindre la classe des grandes ingénieries, qui a amené les deux sociétés à ce rapprochement, mettant ainsi fin à une concurrence néfaste tout en conservant la spécificité des cultures techniques respectives :

pôle ingénierie des transports urbains

ingénierie ferroviaire et interurbaine

Dates clés :

Mars 1990 : création d’un GIE

Décembre 1991 : création de la holding FINANCIERE SYSTRA

Juin 1992 : création de la holding SYSTRA S.A. , société à conseil de surveillance et à directoire, détenue à 72% par la RATP et la SNCF et à 28% par un groupe de banques, dont SOFRETU et SOFRERAIL deviennent filiales.

Avril 1995 : la holding SYSTRA S.A. contrôlant les 2 sociétés et leurs filiales respectives aux États-Unis, au Canada, en Angleterre et en Espagne prend le nom de GROUPE SYSTRA.

Novembre 1995 : fusion juridique de SOFRETU et de SOFRERAIL sous le nom de SYSTRA-SOFRETU-SOFRERAIL.

Juin 1997 : SYSTRA-SOFRETU-SOFRERAIL s’appelle désormais SYSTRA

Pour parler sommairement de Sofrerail : Sofrerail était très présent en Afrique (Gabon, Cameroun, Congo,...) et proposait à certains agents SNCF une coopération technique de 2 ans au lieu du service militaire. Quelques collègues y avaient goûté.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis allé au Mozambique entre 1984 et 1986 pour le compte de Sofrérail. Il s'agissait à l'époque d'une mission concernant la formation professionnelle.

Dans le même temps une autre mission travaillait à la rénovation de la ligne du nord du pays entre Nacala et le Malawi.

Quelques années plus tard une ultime mission y est allée pour procéder à la privatisation des chemins de fer mozanbicains (beurk!)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité necroshine

La RATP a aussi une filiale doublon: Xelis.

Cette lutte entre les les deux entreprises est lamentable mais il faut croire, qu'à terme, l'une des deux devra disparaitre ...

Je dirai plutot que les 2 entités disparaitront,

elles attirent trop de convoitises (lobbystes privés) et de haine (politiques..)

Il y a 4 ans,

Pierre Mongin proposait une alliance / fusion des 2 entreprises...

Refusée par Anne Marie Idrac...

http://www.espacetra...=actu/recherche

Modifié par necroshine
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je dirai plutot que les 2 entités disparaitront,

elles attirent trop de convoitises (lobbystes privés) et de haine (politiques..)

Il y a 4 ans,

Pierre Mongin proposait une alliance / fusion des 2 entreprises...

Refusée par Anne Marie Idrac...

http://www.espacetra...=actu/recherche

Rappelez moi où était Anne Marie Idrac avant la SNCF un truc commençant par R*** :Smiley_32::Smiley_29:

:Smiley_39: :Smiley_39: :Smiley_39: :Smiley_39: :Smiley_39:

Modifié par AnMo
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

Sjmsb, Systra a été crée à une époque où la concurrence n'était pas systématique entre SNCF et RATP. Un certain nombre de projets étrangers nécessitaient des compétences des deux types Une entreprise spécialiste des navettes voyageurs sur des lignes comportant rarement des embranchements pouvait plus difficilement vendre de l'ingénierie de réseau complexe.

Maintenant, avec la libéralisation obligée par Bruxelles, RATP et SNCF peuvent de plus en plus souvent se trouver en concurrence à l'export (voire en province!). Il devient donc nécessaire de séparer les composantes qui restent de cette entreprise commune. Quelques cadres de Systra, d'origine RATP ont d'ailleurs déjà regagné leur maison mère, ou la filiale crée pour cela: INEXIA.

Mais ce type d'alliance n'existe pas que dans l'ingénierie: l'exploitation coordonnée de la LGV EE par deux entreprises qui sont concurrentes partout ailleurs est un autre exemple...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Voici un article précédant celui de figaro qui ouvre le topic mais donnant la RATP comme "vainqueur"

Ingénierie : la RATP va hériter de Systra malgré l'opposition de la SNCF

Il est désormais prononcé et c'est la Régie qui a obtenu gain de cause. Jean-Louis Borloo, ministre du développement durable et Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports, vont appliquer les conclusions du rapport qu'ils avaient commandé à Jean-François Besnard, magistrat à la Cour des comptes et ancien directeur général de la SNCF. Sur le même sujet

Conflits d'intérêts

"Il serait souhaitable que cela se fasse rapidement", précise M. Bussereau. La RATP, qui détient 36 % du capital de la société (170 millions d'euros de chiffre d'affaires, 2 500 salariés), pourra racheter à la SNCF sa participation (aussi 36 %) et les 28 % restants détenus par des banques dans le cadre d'une valorisation globale de l'entreprise à 150 millions d'euros.

L'impossible cohabitation des deux établissements publics au sein de Systra, "force de frappe" des champions français des transports urbains et ferroviaires, apparaît comme une conséquence de l'ouverture à la concurrence en France et sur les grands marchés étrangers. Spécialisée dans la conception des grands projets de mobilité, chargée du suivi de leur réalisation, Systra est victime des conflits d'intérêts croissants entre la SNCF, qui a développé sa filiale Kéolis pour les transports urbains (métros, bus, tramways), et la RATP, autorisée depuis dix ans à participer à des appels d'offres hors de l'Ile-de-France, y compris à l'international.

Ces dernières années, plusieurs marchés décrochés par Systra (qui réalise 65 % de son activité dans les transports urbains) ont donné lieu à la mise en concurrence de ses actionnaires pour en assurer l'exploitation. Faute d'avoir pu obtenir des pouvoirs publics une séparation à l'amiable, la RATP et la SNCF ont fondé en 2006 leur propre bureau d'études. Xelis promouvait l'expertise de la première dans le métro automatique ; Inexia s'appuyait sur le savoir-faire de la seconde en matière de TGV. Au printemps, lors de l'attribution de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, Inexia alliée à Vinci a été préférée à Systra alliée à Bouygues.

M. Besnard estime que choisir la RATP - qui compte intégrer Xelis dans Systra - "préserve la concurrence sur le marché français". A la SNCF, où l'on juge le rapport de l'ancien directeur général "incompréhensible" et contraire à "l'intérêt général de l'ingénierie française", cette décision va faire grincer des dents. Si la séparation de leurs bureaux d'étude se confirme, la compétition entre la SNCF et de la RATP risque d'être rude autour du projet du Grand Paris. Le marché de l'ingénierie devrait représenter 10 % du budget total, soit 2 milliards d'euros.

Jean-Michel Normand

LeMonde.fr

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Voici un article précédant celui de figaro qui ouvre le topic mais donnant la RATP comme "vainqueur"

Ingénierie : la RATP va hériter de Systra malgré l'opposition de la SNCF

Il est désormais prononcé et c'est la Régie qui a obtenu gain de cause. Jean-Louis Borloo, ministre du développement durable et Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports, vont appliquer les conclusions du rapport qu'ils avaient commandé à Jean-François Besnard, magistrat à la Cour des comptes et ancien directeur général de la SNCF. Sur le même sujet

Conflits d'intérêts

"Il serait souhaitable que cela se fasse rapidement", précise M. Bussereau. La RATP, qui détient 36 % du capital de la société (170 millions d'euros de chiffre d'affaires, 2 500 salariés), pourra racheter à la SNCF sa participation (aussi 36 %) et les 28 % restants détenus par des banques dans le cadre d'une valorisation globale de l'entreprise à 150 millions d'euros.

L'impossible cohabitation des deux établissements publics au sein de Systra, "force de frappe" des champions français des transports urbains et ferroviaires, apparaît comme une conséquence de l'ouverture à la concurrence en France et sur les grands marchés étrangers. Spécialisée dans la conception des grands projets de mobilité, chargée du suivi de leur réalisation, Systra est victime des conflits d'intérêts croissants entre la SNCF, qui a développé sa filiale Kéolis pour les transports urbains (métros, bus, tramways), et la RATP, autorisée depuis dix ans à participer à des appels d'offres hors de l'Ile-de-France, y compris à l'international.

Ces dernières années, plusieurs marchés décrochés par Systra (qui réalise 65 % de son activité dans les transports urbains) ont donné lieu à la mise en concurrence de ses actionnaires pour en assurer l'exploitation. Faute d'avoir pu obtenir des pouvoirs publics une séparation à l'amiable, la RATP et la SNCF ont fondé en 2006 leur propre bureau d'études. Xelis promouvait l'expertise de la première dans le métro automatique ; Inexia s'appuyait sur le savoir-faire de la seconde en matière de TGV. Au printemps, lors de l'attribution de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, Inexia alliée à Vinci a été préférée à Systra alliée à Bouygues.

M. Besnard estime que choisir la RATP - qui compte intégrer Xelis dans Systra - "préserve la concurrence sur le marché français". A la SNCF, où l'on juge le rapport de l'ancien directeur général "incompréhensible" et contraire à "l'intérêt général de l'ingénierie française", cette décision va faire grincer des dents. Si la séparation de leurs bureaux d'étude se confirme, la compétition entre la SNCF et de la RATP risque d'être rude autour du projet du Grand Paris. Le marché de l'ingénierie devrait représenter 10 % du budget total, soit 2 milliards d'euros.

Jean-Michel Normand

LeMonde.fr

C'est Jean françois Bénard qui a tranché en faveur de la RATP (à pile ou face sans doute)

et pourtant la presse souligne ses anciennes fonctions à la SNCF comme directeur général à la SNCF pendant 4 ans (plus Directeur Général adjoint pendant 2 ans) et à RFF pendant 2 ans.

Sa biographie

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

[ Au printemps, lors de l'attribution de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, Inexia alliée à Vinci a été préférée à Systra alliée à Bouygues.

de quand date Inexia ? Systra avait une partie grands réseaux . A-t-elle été phagocytée par Inexia ?

quelles sont les compétences de la RATP dans le domaine de la grande vitesse ??????

quelle misère tout ça !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

de quand date Inexia ? Systra avait une partie grands réseaux . A-t-elle été phagocytée par Inexia ?

Tout est dit sur le site d'Inexia

http://www.inexia-ingenierie.com/historique.html?1

Historique

Filiale à 100% de la SNCF, INEXIA a été créée en septembre 2006 pour permettre au groupe de répondre à deux objectifs principaux :

adapter ses activités d’ingénierie aux évolutions institutionnelles du secteur ferroviaire, notamment aux nouvelles formes de contractualisation choisies pour les lignes à grande vitesse (PPP et DSP), dont la SNCF serait exclue pour risque de conflit d’intérêt ;

développer ses compétences vers d’autres secteurs de transport comme le routier et l’autoroutier, l’urbain, le fluvial… ce qui aurait été à l’encontre du principe de spécialité de l’Epic SNCF.

Le transfert effectif de l’ensemble des collaborateurs, issus, à cette époque, principalement de la Direction de l’Ingénierie SNCF, s’est effectué le 1er février 2007, et dès le 1er avril 2007, toutes les équipes d’Inexia s’implantaient dans des locaux neufs, à la Plaine Saint Denis.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

et donc, la SNCF a créé Inexia, mais a-t-elle vidé Systra ou les deux ont-elles continué à travailler ensemble, en parallèle ou en conflit ?

Inexia et Systra n'ont rien à voir entre eux. A l'origine Inexia a été crée avec du personnel de la Direction de l'Ingéniere SNCF (IGP : Ingénierie Projet) pour que la SNCF puisse répondre a des appels d'offres en Ingénierie et en MOE ; ceci s'est passé au moment des travaux du TGV Est. Au début le personnel d'Inexia était en grande majorité des agents SNCF et c'est de moins en moins le cas. La SNCF détache du personnel à Inexia quand il y a des coups de bourre (TGV Rhin Rhône actuellement, ligne du Haut Bugey)

A quelque chose près ça doit être ça.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

et donc, la SNCF a créé Inexia, mais a-t-elle vidé Systra ou les deux ont-elles continué à travailler ensemble, en parallèle ou en conflit ?

Inexia est en principe une société d'ingéniérie tournée vers la maîtrise d'oeuvre "installations au sol", pour l'instant essentiellement active sur le marché national.

Bien antérieurement, Systra avait été conçue comme le "guichet commun RATP + SNCF" à l'international, toutes disciplines confondues (y compris expertise, maîtrise d'ouvrage, conseil à la maîtrise d'ouvrage ou à des planificateurs publics, avec une partie de maîtrise d'oeuvre en compte propre à ma connaissance limitée). Elle s'est étendue géographiquement, et possède depuis assez longtemps des filiales et des collaborateurs d'origine non-française ("anglo-saxonne" pour beaucoup, mais pas seulement) connaissant les marchés, les techniques et les personnes en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique.

Puis sont arrivées SNCF International et RATP International, qui recoupent le volet aide à maîtrise d'ouvrage et planificateurs publics de Systra, et ne sont rattachées qu'à un seul actionnaire.

Plus AREP qui s'est construit un portefeuille international spécifique sur les questions relatives à l'aménagement des centres multimodaux (dont les gares).

KEOLIS est tournée vers la réponse aux appels d'offres de franchise d'exploitation ferroviaire ou urbaine.

Les zones de conflit éventuel existent bien sûr, mais c'est banal au sein de sociétés d'un même groupe agissant en partie sur les mêmes marchés. Ajouter le fait que lorsqu'on ne sait pas ou qu'on ne peut pas tout faire tout seul, on fait des alliances, avec des sociétés françaises ou étrangères. Et on peut être liés sur un appel d'offre donné, et concurrents sur un autre. Le monde de l'ingéniérie est ... mondial et fluctuant.

Si on lit les journaux, la question est de n'avoir qu'un seul actionnaire pour Systra, pas de la faire disparaître dans autre chose. En plus, rapport et décision ministérielle sont deux étapes différentes. Donc, ...bataille en cours. Pendant ce temps, d'autres ingéniéries nationales et internationales travaillent aux appels d'offres. Qui vivra verra

Modifié par PN407
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

quelles sont les compétences de la RATP dans le domaine de la grande vitesse ??????

Ce sont les compétences et références de Systra (et elle en a) qui compteront si Systra devient une filiale à 100% RATP. De plus, la grande vitesse comprend dans le détail plein de disciplines (sol, bord, système, commercialisation, etc) avec pour chacune des tâches de maîtrise d'ouvrage et de maître d'oeuvre, plus la direction de projet. Et en plus, dans un système voyageurs à grande vitesse, il y a des sujets spécifiquement GV, et d'autres qui sont simplement ferroviaires, ou même commerciaux tous modes de transport (services à bord, bagages, restauration, etc) Dans chacune de ces disciplines, il y a des "ressources humaines" (des individus compétents) disponibles et approchables, à Systra et hors du groupe SNCF, et des alliances avec des entreprises compétentes sur un sujet donné sont possibles pour boucher les trous de compétences.

Modifié par PN407
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

Finalement tout s'arrange. Y'a pas divorce. :blush:

Un article de Challenges

http://www.challenges.fr/actualites/20101028.CHA9642/?xtmc=systra&xtcr=1

La SNCF et la RATP trouvent un accord sur Systra

Le leader mondial de l'ingénierie ferroviaire, Systra, reste dans les mains conjointes de la SNCF et de la RATP.

Alors que la SNCF et la RATP se disputaient depuis des mois le contrôle de Systra (leader mondial de l'ingénierie ferroviaire, 252 millions d'euros de chiffre d'affaires, 280 millions prévus en 2010, et 2500 salariés), dans laquelle elles se partagent 72% du capital (le reste appartenant aux banques Calyon et BNP Paribas), une solution a été trouvée et annoncée en début d'après-midi.

La SNCF et la RATP restent conjointement aux manettes: Pierre Mongin prend la présidence du conseil de surveillance, Guillaume Pepy la vice-présidence, et les deux dirigeants alterneront dans deux ans. La direction du directoire est encore vacante, l'actuel président de Systra, Michel Cornil, et son directeur général, étant visiblement remerciés.

L'entreprise d'ingénierie de la SNCF, Inexia, et celle de la RATP, Xelis - toutes deux créées en 2006, au plus fort de la mésentente entre RATP et SNCF, seront rachetées par Systra, qui pourra donc peser beaucoup plus lourd au niveau mondial, avec 3500 salariés et 400 millions d'euros de chiffre d'affaires dès la première année. Guillaume Pepy prévoit même un chiffre d'affaires multiplié par deux "d'ici 4 à 5 ans".

Oubliée, la baston de ces derniers mois, les petites phrases, l'exaspération perceptible des présidents des deux entreprises publiques sur le sujet, leur lobbying intense auprès du gouvernement, Pierre Mongin et Guillaume Pepy se sont montrés cordiaux l'un avec l'autre. Evidemment - on ne se refait pas -, le high tech et as du marketing Guillaume Pepy a parlé du "New Systra" alors que l'éternel serviteur de l'Etat, le gaulliste Pierre Mongin, évoquait plutôt "la défense des intérêts de la Maison-France".

Reste à savoir si le directoire sera partagé à parts égales entre les deux entreprises, sans arbitre -c'était le cas entre 1993 et 1995, et le résultat fut une catastrophe, chacun votant pour sa propre entreprise. Car, comme le disait Victor Hugo, qui aurait été fort étonné d'être cité à ce propos, "Mettre tout en équilibre, c'est bien. Mettre tout en harmonie, c'est mieux".

Etonnant tout de même l'article qui annonce le rachat d'Inexia filiale à 100% de la SNCF par Systra. Il n'y a pas erreur là ? :Smiley_41:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 13 années plus tard...

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.