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France : crédits d'urgence pour payer les fonctionnaires en décembre !


Invité Gnafron 1er

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Invité Gnafron 1er

Fonctionnaires : les départs en retraite se raréfient... ce qui coûte cher

Les fonctionnaires étant moins nombreux que prévu à partir en retraite, le gouvernement est contraint de prévoir une rallonge budgétaire de 930 millions d'euros pour assurer leur paie de décembre.

La commission des Finances du Sénat a approuvé jeudi une demande gouvernementale d'ouverture de crédits d'urgence de ce montant, pour assurer une partie des paies (primes catégorielles comprises) de décembre dans huit ministères.

C'est la première fois qu'un décret d'avance pour les salaires est soumis à la commission, a expliqué à l'AFP son président, le centriste Jean Arthuis.

"Les fonctionnaires sont moins nombreux à partir à la retraite que le gouvernement ne l'a programmé, ceci ajouté aux primes catégorielles, il faut absolument les 930 millions supplémentaires pour assurer la paie", a-t-il insisté.

L'admistration a du mal à prévoir les économies liées à la politique de non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux. Selon M. Arthuis, elle "fait l'hypothèse de départs à la retraite alors que les fonctionnaires retardent leur départ et restent un an ou deux de plus". Et "s'y ajoutent notamment des primes versées en contre-partie de réductions d'effectifs".

Conformément à ses engagements de campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait démarré cette politique dès 2007, la moitié des économies réalisées devant être reversée aux fonctionnaires sous forme de salaire.

Mais l'ensemble des mesures prises depuis 2003 pour inciter les salariés à cotiser plus longtemps à la retraite, en particulier les fonctionnaires, a entraîné en 2009 une baisse surprise de 9,2% de leur nombre de départs en retraite, à 59.850.

En cause, le "contexte économique incertain" et les "effets de la réforme des retraites de 2003", selon l'annexe explicative transmise au Sénat.

Pour le seul enseignement primaire, la faiblesse du nombre de départs en retraite a représenté en 2009-2010 l'équivalent de 6.500 postes à temps plein.

Les syndicats ont souligné qu'il s'agit souvent de personnels féminins, bénéficiant d'avancements de fin de carrière, mais craignant que leur pensions de retraites soient minorées, du fait d'années passées à élever des enfants.

"Les agents qui retardent leur départ sont aussi inquiets, en particulier pour leurs conjoints qui travaillent dans le privé", a expliqué Anne Baltazar (FO).

Résultat de ces incertitudes, l'Education nationale "navigue à vue", a lancé Jean Arthuis devant la commission financière du Sénat : elle augmente finalement son plafond de crédit de 4.000 emplois en 2011, alors que les schémas 2010 et 2011 lui demandaient d'en supprimer 16.000.

Au total, la commission des finances du Sénat estime que les départs en retraite de fonctionnaires devraient en 2010 "se situer en deçà de la prévision initiale de 68.000", mais au dessus des 59.850 départs de 2009.

La décennie précédente (1999-2008) avait au contraire vu ce chiffre progresser de 42%, la génération du "baby-boom" parvenant en fin de carrière, selon le rapport annuel de la fonction publique.

Selon un rapport de Bercy du 4 novembre, le nombre de départs à la retraite dans la Fonction publique, qui était en augmentation constante depuis 1990, a connu un "net recul" en 2009.

L'âge du départ en retraite des fonctionnaires a continué d'augmenter en 2009, selon ce même rapport, même s'il reste en moyenne encore en-dessous de 60 ans: il est de 59 ans pour les fonctionnaires civils de l'Etat, de 59 ans et 3 mois pour les agents territoriaux et de 56 ans et 6 mois pour les fonctionnaires hospitaliers.

—© 2010 AFP

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Invité Gnafron 1er

Au-delà du phénomène des éventuels rabistes, on peut surtout constater une grosse sous-estimation de cette ligne budgétaire au moment de la faire voter par le Parlement...

ça va permettre de dire : "trop de fonctionnaires "

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Au-delà du phénomène des éventuels rabistes, on peut surtout constater une grosse sous-estimation de cette ligne budgétaire au moment de la faire voter par le Parlement...

et ben notre grand RH François Nogué est bien plus intelligent que les couillons de l' Administration.

Il sait utiliser MS-Excel et déclarait en 2007 que la réforme de notre régime spécial de retraite couterait " 80 millions d’euros à terme par an".

http://www.lefigaro.fr/retraite/2007/12/04/05004-20071204ARTFIG00725-sncf-les-negociations-sur-le-regime-special-avancent-.php

En 2007, avec un TGV très rentable et les promesses gouvernementales notamment du Grenelle de l'environnement, on pouvait se payer cette danceuse chère.

En 2010, c'est fini et il faudrait veiller à ce que les +55 ans ne restent pas trop longtemps à glander dans des postes supprimés faute de trafic.

Après le mariage Teoz-Corail,

encore une couleuvre à avaler,

des pré-retraites pour les cheminots ?

à 55 ans mdrmdr

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Voila où mêne toute cette démagogie patronnale. quand il sauront que 2 + 2 cela fait 4, bin peut être que les choses se passeront mieux.

Nous avons à faire à des bons à rien qui souhaitent juste être au pouvoir et s'en foutre plein les fouilles sur notre dos.

Modifié par Rail cassé
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Invité Gnafron 1er

Emplois, loyers, salaires : les dérapages de l'Etat employeur

L'Etat a besoin d'une rallonge de 1,4 milliard d'euros pour huit ministères. En cause : moins de départs en retraite et les restructurations coûteuses de la Défense.

Lucie ROBEQUAIN-Les Echos

Etat cherche 1 milliard d'euros d'urgence pour payer et loger ses fonctionnaires jusqu'à la fin de l'année. En termes budgétaires, cela s'appelle un décret d'avance, et c'est du bout des lèvres que les parlementaires l'ont accordé au gouvernement cette semaine (leur avis n'est de toute façon que consultatif). « On conçoit l'image désastreuse qu'aurait produite, dans l'opinion, un Etat à ce point impécunieux qu'il ne serait même plus en mesure de payer ses fonctionnaires », ironise le président de la commission des Finances, Jean Arthuis (Union centriste).

« Navigation à vue », « maîtrise aléatoire » des ressources humaines, « mauvaise anticipation des départs » : alors que le gouvernement affiche sa volonté de réduire les déficits, son laxisme en tant qu'employeur est épinglé par les parlementaires. Cette rallonge de crédits, devenue une habitude au fil des ans, atteint un niveau record cette année (1,4 milliard en autorisations d'engagement, dont 930 millions de masse salariale).

Même le ministère du Budget...

La crise, qui incite les fonctionnaires à différer leur départ en retraite, et la réforme de 2003, qui leur impose de travailler plus longtemps pour obtenir une pension complète, expliquent une partie du dérapage. Comme l'an dernier, les départs vont s'avérer, en 2010, très inférieurs aux 68.000 anticipés par le gouvernement. Dans l'Education nationale, par exemple, il y a eu 9.400 départs en moins que prévu en 2009-2010.

L'Etat n'est pas le seul perdant : les enseignants en place, qui devaient percevoir 328 millions d'euros de primes cette année, soit la moitié des économies attendues liées à la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, n'en recevront que 182 millions. Même le ministère du Budget, d'ordinaire très vertueux, demande 110 millions de plus pour payer ses agents. Lui qui ambitionnait de ne pas remplacer 58 % des fonctionnaires partant en retraite ne fera finalement pas mieux que le « un sur deux ».

Le gouvernement a également sous-estimé le coût de la réforme de l'Etat au niveau local, au moins à court terme. La fermeture de bases militaires, qui impose de reloger des familles de Lorraine vers la région parisienne par exemple, donne lieu à des indemnités de restructuration supérieures de 230 millions d'euros aux prévisions.

Un choix immobilier critiqué

Les militaires qui acceptent de quitter l'armée reçoivent, quant à eux, 75.000 euros d'indemnité en moyenne, un montant jugé élevé par les députés. Le recours aux contrats précaires se paie aussi au prix fort, l'Etat devant payer l'allocation chômage des contractuels qui quittent l'armée. Compte tenu de la dégradation du marché de l'emploi, cette indemnisation coûte 50 % plus cher que prévu, soit 125 millions au total.

Mais c'est sur l'immobilier que les parlementaires se montrent les plus sévères. En décidant de regrouper ses administrations centrales sur un même site à Paris, porte d'Issy, le ministère de la Justice vient selon eux de commettre la triple erreur de louer au lieu d'acheter -un choix surprenant pour un ministère régalien donc pérenne -, d'opter pour le site le plus cher qui lui était proposé (25 % de plus qu'un autre situé porte de Bagnolet) et d'ignorer l'avis défavorable du Conseil de l'immobilier de l'Etat. Fait rarissime, les députés ont donné un avis défavorable à l'enveloppe de 232 millions réclamée pour financer les douze années du bail.

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