Aller au contenu
Le Web des Cheminots

Des PV et des bonus pour les contrôleurs


Messages recommandés

Un article du Parisien

http://www.leparisien.fr/economie/sncf-des-bonus-pour-pousser-les-controleurs-a-dresser-des-pv-31-05-2011-1474220.php

SNCF : des bonus pour pousser les contrôleurs à dresser des PV

Une note confidentielle reçue par des contrôleurs leur fixe noir sur blanc des objectifs à atteindre. Un système de primes décrié par de nombreux agents... et certains passagers trop souvent pris pour cible.

Les contrôleurs SNCF ont-ils un quota journalier de PV à dresser aux voyageurs avec des objectifs chiffrés de récupération des sommes en liquide? Si l’entreprise publique, confrontée, comme à la RATP, au phénomène de la fraude, se défend d’appliquer une telle « politique du chiffre », la réalité sur le terrain est, semble-t-il, tout autre.

Et de plus en plus de contrôleurs brisent l’omerta sur cette pratique qui attise les tensions entre voyageurs et agents SNCF.

Certains feraient du zèle

Car ces quotas existeraient bel et bien. La preuve? Dans une note confidentielle adressée en avril à tous ses agents, la direction d’un établissement commercial train (ECT), qui regroupe les contrôleurs, écrit noir sur blanc qu’ils doivent enregistrer « quatre affaires par jour », avec 41% du montant de ces PV encaissé, directement pour un minimum de 50 € par jour. Jamais une telle consigne écrite n’avait été auparavant gravée dans le marbre à la SNCF.

« Si cela avait été le cas, nous aurions immédiatement demandé des comptes à la direction », assure Jean-Luc Cazorla, chargé des contrôleurs à la CGT. Même si la SNCF dément, plusieurs sources confirment l’existence d’une règle officieuse au niveau national : chaque agent du service commercial train (ASCT) doit effectuer au moins trois régularisations par jour. Dans tous les établissements, une moyenne mensuelle des équipes est d’ailleurs établie. Et plus les agents effectuent d’opérations, plus leur prime est importante.

Ce système de bonus inciterait une minorité de contrôleurs à faire du zèle en ciblant les voyageurs susceptibles de payer sur-le-champ. Et ceux-là en font d’autant plus que cela accélérerait leur avancement. Bien sûr, les contrôleurs ne contestent pas l’importance de la lutte antifraude, mais ils ont d’autres missions (sécurité, information…) toutes aussi importantes à leurs yeux. Et supportent de plus en plus mal la pression qu’ils subissent pour les inciter à verbaliser.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 52
  • Création
  • Dernière réponse

Les plus actifs dans ce sujet

Les plus actifs dans ce sujet

Invité adrien76

Je commence a comprendre pourquoi sur Rouen - Paris ils ont arrété les contrôles, ça doit faire 2 ou 3 mois que j'ai pas vu un seul contrôleur dans mes trains :blink:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour la banlieue parisienne, c'est normal ! trop de fraude et les contrôles se font plus rare que sur des TGV. Honnêtement 3 PV sur 7/8 heures en région parisienne, c'est largement faisable... bien sur, ça n'engage que mon avis !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Honnêtement 3 PV sur 7/8 heures en région parisienne, c'est largement faisable... bien sur, ça n'engage que mon avis !

En banlieue, y a des collègues qui tournent à plus de 20 CC par jour ! :cool:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En banlieue, y a des collègues qui tournent à plus de 20 CC par jour ! :cool:

Je ne souhaite pas enter dans une affaire qui ne me concerne pas puisque n'étant pas du métier mais un passage du texte cité m'interroge :

et certains passagers trop souvent pris pour cible.

ça veut dire quoi ?

j’imagine que les contrôleurs lorsqu'ils mènent une opération de contrôle, le fond sur une voiture complète et non en fonction de telles ou telles cibles ?

Aprés cols blancs banlieusards blancs noirs jaunes hommes ou femmes, quand on n'est pas en régle on ne l'est pas....!

Peu importe la cible me semble t'il...

Dites moi que j'ai mal compris le texte ?

helpsoso

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j'imagine que les contrôleurs lorsqu'ils mènent une opération de contrôle, le fond sur une voiture complète et non en fonction de telles ou telles cibles ?

Aprés cols blancs banlieusards blancs noirs jaunes hommes ou femmes, quand on n'est pas en régle on ne l'est pas....!

Peu importe la cible me semble t'il...

Dites moi que j'ai mal compris le texte ?

helpsoso

Telle est la question ! cestachier

Modifié par Rigolo
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j’imagine que les contrôleurs lorsqu'ils mènent une opération de contrôle, le fond sur une voiture complète et non en fonction de telles ou telles cibles ?

Tu imagines bien puisqu'une fois qu'on commence une voiture, on la termine et tout le monde sans exception est controlé.

Sinon, pour rebondir sur le post de frenchtouch, 3 PV sur 7/8 heures de travail, sur certains trains c'est la moyenne par voiture.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

personne ne parle du temps passé pour rédiger le PV, l'expliquer, encaisser le prix du PV:

avec un peu de chance les fraudeurs des voitures non encore contrôlés ont une chance d'échapper au PV.

Le plus simple serait dans la mesure du possible un contrôle des titres de transport à quai.

Il n'est pas impossible un jour d'avoir dans les trains des systèmes d'auto-controle avant d'entrer dans les voitures si bien que l'asct se dirigera uniquement vers le client ne s'étant pas auto-controlé

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les contrôleurs SNCF garants d'un Service Public de qualité! (31/05/2011)

La Fédération CGT des cheminots tient à réagir à l’article paru ce jour dans « Le Parisien » sur une note confidentielle incitant financièrement les contrôleurs à atteindre des objectifs de chiffres à bord des trains en établissant des procès verbaux.

A ce jour, la Fédération CGT n’a pas connaissance d’une telle note officielle au niveau national.

Aujourd’hui, les contrôleurs de la SNCF sont investis d’un certain nombre de missions à bord des trains, dont effectivement « la sauvegarde des recettes », au sens où chaque contrôleur doit s’assurer que chaque voyageur est bien en possession d’un titre de transport valable.

Dans le cadre de sa politique de management mise en place dans les établissements, la Direction SNCF, au travers des entretiens « individuels », essaie d’inciter les agents à réaliser le plus d’opérations par jour.

Ces incitations à chasser le contrevenant dans les trains peuvent engendrer des situations d’insécurité à la fois pour les agents mais aussi pour les voyageurs, car pendant qu’ils réalisent ce « contrôle intensif », ils ne s’occupent pas du confort, de la sécurité des voyageurs et de la sécurité ferroviaire.

La volonté de la direction est d’intégrer les cheminots à sa politique managériale dont l’objectif est d’augmenter les recettes au détriment de la qualité du service public devant favoriser l’égalité de traitement des usagers.

Pour la Fédération CGT des cheminots, ces pratiques sont à l’opposé de ce que doit être un service public ferroviaire. Du reste, la grande majorité des contrôleurs exercent leur métier avec une volonté de prévention et non de répression.

Les missions de service public des contrôleurs de la SNCF ne se cantonnent pas à la simple « sauvegarde des recettes », elles reposent également sur les missions de sécurité des circulations, la sûreté et le service rendu aux usagers.

La Fédération CGT des cheminots condamne cette démarche si elle s’avérait officielle, qui amplifie les situations conflictuelles, qui engendre de l’insécurité et qui dégrade les conditions d’exercice du métier de contrôleur.

La Fédération CGT des Cheminots demande à la direction de la SNCF d’établir la vérité sur le sujet et de revoir sa politique managériale qui incite à «faire du chiffre ».

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Excusez la qualité du document ci-dessus.

J'ai fait une recherche sur le sujet

j'ai trouvé le communiqué CGT sur le site de la Fédération des cheminots CGT :

http://www.cheminotcgt.fr/new_site/accueil_essentiel_actu.html

mais impossible d'enregistrer le document PDF

j'ai donc fait un copier coller du texte.

A noter que pour l'instant je n'ai rien trouvé sur les sites de SUD, cfdt, unsa, fo, cftc concernant cette affaire

A noter enfin que le site de la Fédération CGT a été modifié à son ouverture

http://www.cheminotcgt.fr/new_site/essentiel_actu/module_service_public_ferroviaire/index.php

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

personne ne parle du temps passé pour rédiger le PV, l'expliquer, encaisser le prix du PV:

avec un peu de chance les fraudeurs des voitures non encore contrôlés ont une chance d'échapper au PV.

Le plus simple serait dans la mesure du possible un contrôle des titres de transport à quai.

Il n'est pas impossible un jour d'avoir dans les trains des systèmes d'auto-controle avant d'entrer dans les voitures si bien que l'asct se dirigera uniquement vers le client ne s'étant pas auto-controlé

Le plus simple serait peut être d'opter pour la gratuité des transports régionaux (Transilien, RER, métro, bus, TER, car, transports collectifs)...

et de rechercher des financements nouveaux ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

De toute façon quelque soit la véracité de cet article, (on se demande qu'elle est la source du Parisien ? sans doute un ballon de baudruche?) on ne saura jamais le fin mot de l'histoire......

De plus exposer ouvertement sur un forum accessible à tout public les instructions de contrôle, ou la politique de contrôle, ne me semble pas être une bonne chose pour garantir son efficacité.

Seul le mot "cible" m'avait interpelé....dés lors que les contrôles sont équitables c 'est à dire qu'ils touchent toutes les strates des voyageurs présents dans une voiture me semble être le point essentiel sur le plan de l'éthique.....

Aprés la méthodologie, les objectifs éventuels etc n'ont, me semble t'il pas a être divulgués auprès d'un lectorat lambda et devraient me semble t'il être débattu entre gens de l'entreprise sur la partie privée si effectivement, ces directives sont avérées.

Ceci pour la sécurité des contrôleurs mais aussi leur efficacité dans l’exécution des tâches qui sont les leurs....moins en en sait sur le sujet, dans ce genre de process, plus aisé sera le boulot de ceux qui sont chargé de l’effectuer dans le cadre de leurs attributions.

Sur le fond qu'une entreprise demande à ces agents "un peu plus de rendement" en matière de régularisation des titres de transports, est un autre problème, mais vu de l'extérieur pas forcément stupide...après c 'est aux agents de voir, s'il en ont les moyens ou pas et je n'ai auun doute sur les capacité des organisations syndicales à "en parler" avec la hiérarchie....

De là à ce que ce soit un canard comme le Parisien qui jette le pavé dans la mare, on se demande pourquoi quels sont ses intérêts, qui sert il ? nonmais

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Interview de Madame Lacoste dans le Parisien le 31 mai 2011 ; si c'est ainsi, rien à redire en tant que usager-client-voyageur... si j'excepte le magnifique exercice de langue de bois en réponse à la première question du Parisien... le nombre de régularisations est donc bien mesuré et observé ...

Patricia Lacoste, directrice des trains à la SNCF, explique qu'« il n'y a pas de politique du chiffre, mais une politique de lutte contre la fraude. Depuis la crise, on note une augmentation de la fraude ».

Un établissement régional SNCF impose un nombre d'opérations (PV, etc.) à réaliser chaque jour à ses agents. Etiez-vous au courant ?

PATRICIA LACOSTE. Ce que je peux dire, c'est que le nombre de régularisations effectuées par un chef de bord est mesuré et observé par rapport à la moyenne de son roulement, c'est-à-dire son équipe, et dans une marge de plus ou moins 30%.

Si un chef de bord ne fait aucune opération, contrairement aux autres, alors on va regarder. La probabilité que des contrôleurs rencontrent des fraudeurs est la même pour tous dans un roulement.

Existe-il une règle nationale qui impose un minimum de régularisations à effectuer par contrôleur ?

Non, cela n'a aucun sens parce que le niveau de fraude n'est pas du tout le même partout.

Mais demandez-vous aux établissements d'établir un quota par agent ?

Non. Je demande aux établissements de réaliser un taux de contrôle global correspondant à la proportion de voyageurs contrôlés sur tous les trains, et de suivre le nombre d'opérations effectuées par chaque chef de bord, en comparaison avec la moyenne de son roulement.

Des agents et syndicalistes dénoncent l'instauration d'une politique du chiffre…

Il n'y a pas de politique du chiffre, mais une politique de lutte contre la fraude. Les objectifs sont définis en termes de taux de contrôle et non de régularisation. Depuis la crise, on note une augmentation de la fraude. C'est notre mission de service public d'agir contre et de garantir l'équité entre les voyageurs.

Ils critiquent aussi l'importance donnée à cette mission par rapport aux autres, notamment la sécurité, dans leur évaluation.

C'est faux. Les contrôleurs ont quatre missions, qu'on appelle les 4 S et toutes aussi importantes : sécurité, sûreté, service et sauvegarde des recettes. La sécurité fait partie de nos gènes. C'est vraiment un sujet sur lequel on ne transige pas. Les indicateurs de mesure sont plus difficiles à trouver, mais chaque contrôleur est évalué sur les gestes métier. C'est extrêmement important chez nous. D'autre part, chacun suit une formation juridique placement qui lui indique les bonnes postures à adopter vis-à-vis d'un client à bord du train, les règles à suivre pour garantir leur propre sécurité et savoir quand se retirer quand la situation est trop risquée. Je le répète, nous n'avons pas d'obsession du chiffre.

http://www.leparisie...011-1474218.php

Ce qui me gène tout de même c'est qu'on tend à assimiler situation irrégulière et fraude ou tentative de fraude...

Dans un premier temps, le voyageur en situation irrégulière pourrait être présumé de bonne foi... après tout c'est le même prix, mais pas la même approche...

Exemple : habitué au forfait dans la poche, possibilité d'oubli de composter lorsqu'on utilise de temps à autre sur le même trajet un billet "50% forfait échu - 2 mois"...

Modifié par michael02
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Allez il ne faut pas jouer la politique de l'autruche :

Depuis maintenant quasiment un peu plus de 30 ans (1975-1980) les Directions SNCF successives ont imposé dans leurs stratégies, au forcept, le concept de "client" (donc de recettes) en lieu et place de "l'usager" (et de notion de "Service Public" dont elles ne veulent plus entendre parler -sauf quand ça les arrange...-).

Les stratégies reposent sur une finalité financière d'équilibre des comptes voir d'excédents financiers tout en intégrant les obligations et objectifs d'entreprises concurrentielles et d'investissements imposés par l'Etat et la Commission Européenne, tout en prenant en compte d'autres aspects comme la régionalisation des transports.

Pour parvenir à l'équilibre des comptes il n'y a d'autres solutions pour les dirigeants au Comité Exécutif de la SNCFque de réduire les effectifs avec l'espoir de maintenir "la masse financière" et de réduire les coûts d'exploitation...

Les investissements entrant chaque année dans la ligne budgétaire amortissement sont en constante augmentation

et le Financement de ces investissements sur la ligne "intérêts financiers" de la dette engagée pour réaliser ces investissements...

(dans les années 85, les intérêts financiers représentaient déjà le 1/3 de la masse salariale)

Depuis les années 2000 avec la création de RFF, une partie de ces lignes budgétaires ont basculé sur la ligne "péages" en augmentation exponentielle

puisque même RFF est incapable d'équilibrer son budget...

Or l'évolution de la SNCF depuis le début des années 80 se trouve confronter entre une augmentation du trafic, du nombre de passagers, de trains (en particulier demandés par les régions ...)

et cette baisse quasi constante des effectifs (sauf en 82/83 et 2000/2002)...

Dans les trains les effectifs de contrôleurs baissent mais comme il y a de plus en plus de trains et de voyageurs, le volume et le taux de non paiement des titres de transport augmentent...

il était estimé à moins de 3% en 80, 7% en 2000 et je pense qu'on peut l'estimer aux alentours de 10/12% en 2010 du fait entre autre de la crise, de la baisse du pouvoir d'achat, du montant du prix du voyage (distance entre le domicile et le lieu de destination), mais aussi du fait également des mentalités, de l'évolution de la société - insécurité, délinquance etc...)

Les Directions SNCF au travers de leurs réorganisations successives (suppressions, regroupement des ECT...) et avec les "nouvelles méthodes de management depuis le début des années 2000 ont imposé petit à petit de nouvelles méthodes de contrôle et de gestion.

Si on prend l'interview ci-dessus, le fait de mettre "en concurrence" les contrôleurs d'une même "équipe" sur leurs résultats respectifs ne peut avoir comme résultat que de faire peser le soupçon sur ceux qui ont les plus mauvais résultats financiers...les moutons noirs... et petit à petit chacun entre dans le moule et plie le dos...

Le tout devant être bien sur décliné selon les lignes, les régions, les types de trains (TGV, inter-cités, TER, Transilien) etc...

mais aussi le nombre de contrôleurs par trains, le taux d'accompagnement de trains, le type de contrôle (Brigades anti-fraude, présence aux lignes de contrôle en sortie, accueil avant l'accès au quai...)

heures de pointe, heures creuses...

Moins de contrôleurs, plus de trains, des trajets plus longs (mais aussi plus courts en temps) et plus de voyageurs, celà veut dire plus de productivité en terme de contrôle et comme le dit la directrice de la SNCF "de sauvegarde des recettes".

Sans parler de la pression exercée par les managers eux même sous pression de leur hiérarchie et soumis à la carotte-prime...

Et tout le monde le sait à la SNCF, il y a ce qui est écrit mais il y a aussi et surtout ce qui n'est pas écrit ...

Ceci étant en cherchant un peu dans les comptes de l'entreprise, dans les documents fournis au CCE ou dans les CER, on devrait pouvoir suivre l'évolution des recettes des ECT...

Rapportées à l'évolution des effectifs, du trafic...

CQFD...

Modifié par Dom Le Trappeur
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Allez il ne faut pas jouer la politique de l'autruche :

Depuis maintenant quasiment un peu plus de 30 ans (1975-1980) les Directions SNCF successives ont imposé dans leurs stratégies, au forcept, le concept de "client" (donc de recettes) en lieu et place de "l'usager" (et de notion de "Service Public" dont elles ne veulent plus entendre parler -sauf quand ça les arrange...-).

Les stratégies reposent sur une finalité financière d'équilibre des comptes voir d'excédents financiers tout en intégrant les obligations et objectifs d'entreprises concurrentielles et d'investissements imposés par l'Etat et la Commission Européenne, tout en prenant en compte d'autres aspects comme la régionalisation des transports.

Pour parvenir à l'équilibre des comptes il n'y a d'autres solutions pour les dirigeants au Comité Exécutif de la SNCFque de réduire les effectifs avec l'espoir de maintenir "la masse financière" et de réduire les coûts d'exploitation...

Les investissements entrant chaque année dans la ligne budgétaire amortissement sont en constante augmentation

et le Financement de ces investissements sur la ligne "intérêts financiers" de la dette engagée pour réaliser ces investissements...

(dans les années 85, les intérêts financiers représentaient déjà le 1/3 de la masse salariale)

Depuis les années 2000 avec la création de RFF, une partie de ces lignes budgétaires ont basculé sur la ligne "péages" en augmentation exponentielle

puisque même RFF est incapable d'équilibrer son budget...

Or l'évolution de la SNCF depuis le début des années 80 se trouve confronter entre une augmentation du trafic, du nombre de passagers, de trains (en particulier demandés par les régions ...)

et cette baisse quasi constante des effectifs (sauf en 82/83 et 2000/2002)...

Dans les trains les effectifs de contrôleurs baissent mais comme il y a de plus en plus de trains et de voyageurs, le volume et le taux de non paiement des titres de transport augmentent...

il était estimé à moins de 3% en 80, 7% en 2000 et je pense qu'on peut l'estimer aux alentours de 10/12% en 2010 du fait entre autre de la crise, de la baisse du pouvoir d'achat, du montant du prix du voyage (distance entre le domicile et le lieu de destination), mais aussi du fait également des mentalités, de l'évolution de la société - insécurité, délinquance etc...)

Les Directions SNCF au travers de leurs réorganisations successives (suppressions, regroupement des ECT...) et avec les "nouvelles méthodes de management depuis le début des années 2000 ont imposé petit à petit de nouvelles méthodes de contrôle et de gestion.

Si on prend l'interview ci-dessus, le fait de mettre "en concurrence" les contrôleurs d'une même "équipe" sur leurs résultats respectifs ne peut avoir comme résultat que de faire peser le soupçon sur ceux qui ont les plus mauvais résultats financiers...les moutons noirs... et petit à petit chacun entre dans le moule et plie le dos...

Le tout devant être bien sur décliné selon les lignes, les régions, les types de trains (TGV, inter-cités, TER, Transilien) etc...

mais aussi le nombre de contrôleurs par trains, le taux d'accompagnement de trains, le type de contrôle (Brigades anti-fraude, présence aux lignes de contrôle en sortie, accueil avant l'accès au quai...)

heures de pointe, heures creuses...

Moins de contrôleurs, plus de trains, des trajets plus longs (mais aussi plus courts en temps) et plus de voyageurs, celà veut dire plus de productivité en terme de contrôle et comme le dit la directrice de la SNCF "de sauvegarde des recettes".

Sans parler de la pression exercée par les managers eux même sous pression de leur hiérarchie et soumis à la carotte-prime...

Et tout le monde le sait à la SNCF, il y a ce qui est écrit mais il y a aussi et surtout ce qui n'est pas écrit ...

Ceci étant en cherchant un peu dans les comptes de l'entreprise, dans les documents fournis au CCE ou dans les CER, on devrait pouvoir suivre l'évolution des recettes des ECT...

Rapportées à l'évolution des effectifs, du trafic...

CQFD...

Et bien voila qui éclaire nos lanternes, sans langue de bois .....et qui compte tenu des contextes coule de source.....!

d'où mon commentaire plus haut :

Sur le fond qu'une entreprise demande à ces agents "un peu plus de rendement" en matière de régularisation des titres de transports, est un autre problème, mais vu de l'extérieur pas forcément stupide...après c 'est aux agents de voir, s'il en ont les moyens ou pas et je n'ai auun doute sur les capacité des organisations syndicales à "en parler" avec la hiérarchie...

Les réponses à l’interview de Me Lacoste sont donc un exercice de langue de bois, de langage purement com.....!

Traquer la fraude la resquille est tout a fait légitime quelque soit l'exploitant....

Reste que les moyens mis en œuvre pour y parvenir ne sont pas anodins dans leur choix ......et s'ils ne sont pas expliqués et surtout partagés par ceux qui y sont préposés, il n'y aucune chance qu'ils aboutissent ....

c'est que l'on appelle in fine, du management contre productif.......

Alors management de posture pour plaire à certaines huiles, ou incompétence notoire ?

Je serais presque tenté de dire les deux mon général .....lotrela

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Et j'ajouterai que nous sommes dans la même logique que les radars sur les routes...

Où faut-il mettre en priorité les contrôleurs... ?

"dans les lignes droites, là où il y a le plus de chances de récupérer du pognon..."

Sinon oui c'est aussi de la com ou oserai-je le dire de la "propagande idéolgique"...

Haro sur la Fraude, les voyous, les voleurs, les délinquants, l'insécurité...

Remarquons que la directrice mélange assez aisément les questions de sécurité (ferroviaire) et de sûreté (des personnes, des personnels)

quand ça l'arrange...

puisque dans l'image du citoyen lambda on parle de la sécurité ...des personnes face à l'insécurité...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Et j'ajouterai que nous sommes dans la même logique que les radars sur les routes...

Où faut-il mettre en priorité les contrôleurs... ?

"dans les lignes droites, là où il y a le plus de chances de récupérer du pognon..."

Oui, enfin faut quand même relativiser aussi, un fraudeur, c'est un fraudeur, point, ça n'a d'ailleurs pas grand chose à voir avec quelqu'un qui dépasse de quelques km/h une vitesse limite.

On parle ici de personnes qui ne payent pas une prestation et qui refusent de le faire ou qui profitent de réductions auxquelles elles n'ont pas le droit.

Après, les méthodes c'est une autre histoire.

Quoiqu'il en soit, pour 90% des controleurs, c'est la sécurité des circulations et des voyageurs qui prime avant tout.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Dans le métier d'ASCT, y'a aussi du contrôle (en plus du reste). Et à moins de compter le nombre de pv, je vois pas très bien comment contrôler ce travail. Y'a plus de fraudeurs ? Donc mécaniquement il devrait y avoir plus de pv. Aussi se donner des objectifs de pv me semble logique : mesurer pour mesurer ne sert à rien alors il faut bien un objectif.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité SNCF 21

Le plus simple serait peut être d'opter pour la gratuité des transports régionaux (Transilien, RER, métro, bus, TER, car, transports collectifs)...

et de rechercher des financements nouveaux ...

Et pourquoi le transport serait il gratuit ??? On a qu'à plus payer la bouffe à ce prix là !!!!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Et pourquoi le transport serait il gratuit ??? On a qu'à plus payer la bouffe à ce prix là !!!!

Ne pas oublier une partie de la phrase...

et de rechercher des financements nouveaux ..

.Tout dépend comment tu finances l'achat et la distribution des denrées...

Il n'a jamais été dit qu'il fallait les...voler !

Modifié par Dom Le Trappeur
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Dans le métier d'ASCT, y'a aussi du contrôle (en plus du reste). Et à moins de compter le nombre de pv, je vois pas très bien comment contrôler ce travail. Y'a plus de fraudeurs ? Donc mécaniquement il devrait y avoir plus de pv. Aussi se donner des objectifs de pv me semble logique : mesurer pour mesurer ne sert à rien alors il faut bien un objectif.

Les statistiques existent... ...par trains, par équipe, par contrôleur... voir l'interview...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant



×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.