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Le Web des Cheminots

Contraint d'enterrer "sauvagement" son collègue, il touche 45.000 euros de la SNCF


Messages recommandés

Un article d'Ouest France. Ca se passe surla région d'Angers :

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-cheminot-avait-du-enterrer-les-restes-du-corps-d-un-collegue_39382-1867139_actu.Htm

Le cheminot avait dû enterrer les restes du corps d’un collègue

Une histoire sordide. En 1997, ce cheminot angevin a dû enfouir un sac-poubelle contenant des morceaux humains. C’est son chef d’équipe qui lui en a donné l’ordre. Depuis, cet homme a sombré dans la dépression. Avant de pouvoir se confier quelques années plus tard. Et de saisir mercredi le conseil des prud’hommes de Paris.

«Mon chef d'équipe a voulu qu'on les ramasse»

« C’était un vendredi soir, se souvient-il, l’un de mes chefs s’était fait renverser par un TGV près d’Angers. Le corps en charpie a été restitué à son épouse. Le lundi matin, en retournant sur les lieux, on a découvert des morceaux du corps qui étaient restés là. Mon chef d’équipe a voulu qu’on les ramasse. J’ai refusé. L’après-midi, il m’a donné le sac-poubelle avec plusieurs kilos de tous ces lambeaux. Il m’a ordonné de les enterrer dans un terrain vague. À partir de ce moment-là, je suis parti en vrille. »

Plainte pour inhumation sauvage

En 2008, aidé de son avocat, Me Mickaël Boulay, il a porté plainte pour inhumation sauvage. Au cours de l’enquête ordonnée par le Parquet, le chef d’équipe a avoué. Mais les faits étant prescrits, l’affaire n’est pas allée plus loin.

Mercredi, il va saisir le conseil des prud’hommes de Paris pour manquement à l’obligation de loyauté dans le cadre des obligations contractuelles. « Je n’attends pas de dommages et intérêts de la direction de la SNCF. Mais qu’elle reconnaisse au grand jour sa responsabilité. »

« L’entreprise va tenter d’obtenir des informations sur ces faits relativement anciens qui risquent de choquer », affirme la direction.

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Je suis assez surpris de cette affaire et des questions humaines qu'elles soulèvent...

Même en remontant 14 ans en arrière (1997/2011)

quand il y avait accident de personne par heurt avec une circulation,

nous avions déjà intervention des forces de police, procureur, pompiers, pompes funèbres...

et représentant de la direction sncf (astreintes transport, traction, équipement)

et dans le cas d'un accident du travail mortel : intervention du CHSCT (créé en 1983 si ma mémoire est bonne), inspecteur du travail...

dans tous les cas de figure, le corps de la personne décédée était transporté auprès du médecin légiste pour identification.

Il y avait déjà dès le milieu des années 90 des règles strictes à observer en cas de heurt de personne qui ont ensuite été considérablement renforcé y compris de manière réglementaire.

Il était même déjà préconisé de ne pas toucher au corps pour des raisons d'hygiène et de santé (risques d'infections, sida etc...)

On peut supposer également qu'il y ait eu ouverture d'une enquête judiciaire de la part du procureur avec peut être désignation d'un juge d'instruction.

Les forces de police ont donc dû enquêter et convoquer les témoins.

Que ces faits soient restés sous silence quasiment pendant plus de dix ans restent une affaire problématique.

Les occasions ne manquent pas pour pouvoir s'ouvriur de tels faits

(collègues, représentants du personnel, médecins, médecins du travail etc...)

Il faudrait également savoir l'aide psychologique qui a été apporté à l'agent.

Il est vrai aussi que les droits des cheminots victimes ou témoins de tels accidents ont considérablement avancé :

reconnaissance en accident du travail (choc psychologique),

soutien médical et suivi-aide psychologique...

reconnaissance par la Caisse de Prévoyance de la notion d'accident du travail.

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Comme Dom et Rigolo, je trouve ceci tout à fait étonnant. Ca ne change rien, mais l'article d'Ouest France ne précise pas s'il s'agit d'un suicide ou d'un accident du travail.

L'accident se serait produit le vendredi et des restes auraient été retrouvés le lundi par conséquent les pompes funèbres pouvaient encore intervenir je présume. Je dis ceci parce que j'ai déjà entendu une affaire un peu similaire : plusieurs jours après un accident de personne, des agents voie en tournée de surveillance avaient découvert un reste et après s'être rapproché des services de police et des services funèbres, il avait été répondu qu'il fallait se débrouiller à enterrer au besoin sur place. Ce qui avait été fait. Mon histoire date de la période 1985/1990.

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Quelques précisions dans cet article de Libé

http://www.liberation.fr/societe/01012348116-un-agent-sncf-dit-avoir-ete-oblige-d-enterrer-les-restes-d-un-collegue

Un agent SNCF dit avoir été obligé d'enterrer les restes d'un collègue

Il va saisir les prud'hommes de Paris pour avoir été contraint en 1997 par son chef d'équipe d'enterrer des restes d'un autre agent écrasé par un TGV et oubliés après la récupération officielle du corps.

Un agent SNCF va saisir mercredi les prud'hommes de Paris pour avoir été contraint en 1997 par son chef d'équipe d'enterrer des restes d'un collègue écrasé par un TGV, oubliés après la récupération officielle du corps, a confirmé l'avocat du salarié dont le récit est paru samedi dansLe Courrier de l'Ouest et Ouest-France.

Les faits remontent à 1997, à Bouchemaine (Maine-et-Loire). Un agent de la SNCF est percuté par un TGV, son corps déchiqueté est rendu à la famille mais elle remarque qu'il manque des bijoux portés par la victime.

Le lendemain, des employés de la SNCF envoyés sur place vont retrouver les effets personnels mais découvrir aussi qu'il subsiste encore sur place des restes humains «éparpillés autour des rails», relate le Courrier de l'Ouest, quotidien du Maine-et-Loire et des Deux-Sèvres.«Mon chef d'équipe m'a demandé de les ramasser. J'ai refusé. Je ne pouvais pas. On aurait dû faire revenir les pompes funèbres. D'autres l'ont fait à ma place», raconte au quotidien Pascal, aujourd'hui âgé de 44 ans.

L'agent décédé était son collègue et supérieur hiérarchique. Les restes humains ramassés sont réunis dans un sac poubelle et le chef d'équipe«m'a obligé à aller les enterrer dans un terrain vague», continue-t-il. Traumatisé, l'agent «en a parlé à son supérieur direct et à un médecin de la SNCF, on lui a dit de se taire», a affirmé Mickaël Boulay, son avocat.

Rongé par cette histoire l'homme a pris 30 kg, a sombré dans une dépression en 2006 et a alerté à nouveau, en vain, ses supérieurs avant de faire deux tentatives de suicide en 2008.

Avec Me Boulay, il déposera finalement plainte en 2008 au parquet d'Angers pour «inhumation sauvage». «Les faits étaient prescrits mais une enquête a été menée et ça nous a permis d'avoir la preuve de ce qui s'est passé, le chef d'équipe a reconnu les faits» mais les restes enterrés n'ont pu être retrouvés, explique l'avocat.

Finalement l'agent SNCF a décidé de saisir mercredi prochain le Conseil des prud'hommes de Paris «pour manquement à l'obligation de loyauté». «C'est une exécution fautive du contrat de travail, le préjudice c'est une dépression avec deux tentatives de suicide», précise l'avocat, «la priorité ce ne sont pas les indemnités, il veut demander la reconnaissance de la faute de l'employeur».

Et «même si la famille du défunt est abasourdie» par les faits qui lui ont été révélés en 2008, «elle soutient l'agent», assure Me Boulay qui n'écarte pas une possible action en justice de la famille contre la SNCF.

La direction régionale des Pays de la Loire de la SNCF, contactée samedi par l'AFP, devait se renseigner sur ces faits anciens. Des faits qui«risquent de choquer la famille de la victime, les agents de la SNCF et le grand public», a-t-elle déclaré au Courrier de l'Ouest.

(Source AFP)

L'article du Courrier de l'Ouest

Angers. Un cheminot a été contraint à enterrer des restes humains

http://www.courrierdelouest.fr/actualite/article_-Angers.-Un-cheminot-a-ete-contraint-a-enterrer-des-restes-humains_29739-47_actualite.Htm

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Mais qu'est que c'est que cette histoire, je plains l'agent qui fut obligé par sa hiérachie de "jouer" les fossoyeurs, comment à pu t-il tenir toutes ces années avec ce fardeau ?J'en connais qui ont eu des problèmes psychologiques pour moins que çà.

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Glauque pour glauque : certains d'entre nous savent ce qui se cache derrière ce qui est appelé ici pudiquement "des restes". Vous vous voyez revenir avec "ça" vers la famille ???

Quelle tristesse... pour le et les collègues et tous ceux qui sont régulièrement confrontés à ce genre d'horreurs lapleunicheuse

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C'est le genre de cas où la hiérarchie est un mot galvaudé.

On évite de donner un ordre comme celui-là, si on prend une décision aussi illégale que celle-là, on l'assume et on l'exécute soi-même.

Pour être glauque, c'est glauque.

Ca me rappelle m'âtre retrouvé avec un pied dans la main à Austerlitz. Le monsieur sans pied était sous le train, bien vivant et toujours bien bourré.

C'était avant les corails, on sort de sous le train avec le monsieur perfusé sous les regards des voyageurs penchés par les fenêtres juste au dessus.

Instant de malaise, gros malaise, j'ai détesté.

Je compatis avec le cheminot non préparé à ça et sans aucune prise en charge après, un scandale. Ca me révolte.

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Du vendredi soir au lundi matin, pas un conducteur n'aurait vu ces restes ? je veux bien que ça roule vite à Bouchemaine et que ce soit en courbe, mais ça ne devait pas non plus être de gros "restes" !

Une fois le travail des pompes funèbres (ou les pompiers de temps en temps) effectué, il reste quand même des agents SNCF sur place, transport et voie, ne serait ce que pour vérifier les installations au sol (balise, pédales ...) .

Et la faune se charge généralement du grand nettoyage...

Tout ça pour dire que si restes il devait rester, ce ne pouvait être que de "petits" restes...

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Du vendredi soir au lundi matin, pas un conducteur n'aurait vu ces restes ? je veux bien que ça roule vite à Bouchemaine et que ce soit en courbe, mais ça ne devait pas non plus être de gros "restes" !

Une fois le travail des pompes funèbres (ou les pompiers de temps en temps) effectué, il reste quand même des agents SNCF sur place, transport et voie, ne serait ce que pour vérifier les installations au sol (balise, pédales ...) .

Et la faune se charge généralement du grand nettoyage...

Tout ça pour dire que si restes il devait rester, ce ne pouvait être que de "petits" restes...

Petits ou gros, là n'est pas la question , il ne doit plus rien rester sur place, et je sais de quoi je parle, c'est d'ailleurs pour çà que cela demande du temps.Je voudrai qu'un agent du matériel nous donne la procédure à appliquer en cas de découverte macabre sous caisse.

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Petits ou gros, là n'est pas la question , il ne doit plus rien rester sur place, et je sais de quoi je parle, c'est d'ailleurs pour çà que cela demande du temps.Je voudrai qu'un agent du matériel nous donne la procédure à appliquer en cas de découverte macabre sous caisse.

Quand j'ai fait mon stage de 1ère année de BTS à l'AMTER de dijon, on a reçu un BGC qui avait tapé la veille en région parisienne, et bien "tout avait été ramassé", mon cul oui, sous les coques de fibre de verre ( à changer) il y restait bien au moins 1 ou 2 kilos de viande humaine. obligé de nettoyer pour la remise en état ( avec gants bien évidement) ! eh bien oui c'est dégeu et ça pue ( surtout que c'était la veille). je comprend son mal-être. histoire glauque

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Lorsque j'étais au lycée à Angers, je prenais le train ce soir là, je me souviens d'une histoire d'un cheminot heurté par un TGV.

Mon père m'avait dit que c'était un cheminot et que c'était un accident.

Je me souviens il y a un an et demi, un suicide entre Angers et Sablé, tout n'avait pas été correctement "nettoyé". C'était arrivé vers 15h. Le lendemain matin, je passais par la passerelle et là, voir des éclaboussures sur la rambarde de la passerelle pratiquement jusqu'en haut, en haut de la passerelle, 2/3 tout petits restes, sous la passerelle au dessus de la caténaire, collé 2 restes comme la main, enfin bref, désolé pour les détails mais je comprenais mieux pourquoi la veille au soir après que le 1er TER soit passé et donc déposé beaucoup d'adolescents, il y en ait eu qui étaient assez choqués!! La passerelle a été nettoyé au karcher ensuite!!

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Quand j'ai fait mon stage de 1ère année de BTS à l'AMTER de dijon, on a reçu un BGC qui avait tapé la veille en région parisienne, et bien "tout avait été ramassé", mon cul

Je parle de sur la voie et non des dessous de caisses.

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Je parle de sur la voie et non des dessous de caisses.

oui mais sur le train c'était sensé être déja nettoyé ... mais ce message pour dire que je comprend que le mec soit en état de choc même beaucoup d'années plus tard !

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Il ne réclame pas de dommages et intérêts, juste la reconnaissance de la responsabilité de la SNCF : il impute à l'entreprise sa dépression après avoir vécu un épisode traumatisant remontant à près de 15 ans. Cet homme aujourd'hui âgé de 44 ans, cheminot à Angers, affirme que l'un de ses chefs s'était fait renverser un soir par un TGV en 1997 et que le corps a été restitué à son épouse. En retournant sur les lieux le lundi suivant, des cheminots auraient toutefois découvert des morceaux du corps restés sur place. "Mon chef d'équipe m'a demandé de les ramasser. J'ai refusé. Je ne pouvais pas. On aurait dû faire revenir les pompes funèbres. D'autres l'ont fait à ma place", raconte cet homme mercredi sur France Info.

Un peu plus tard, son chef d'équipe lui aurait demandé d'aller enterrer le sac poubelle dans un terrain vague, ce qu'il aurait fait. Selon son avocat, Mickaël Boulay, le cheminot en a parlé à sa hiérarchie et à un médecin de la SNCF mais il lui a alors été conseillé "de se taire". En 2006, l'agent de la SNCF a porté plainte auprès du parquet d'Angers pour "inhumation sauvage" mais celle-ci n'a pu aboutir car les faits étaient prescrits. L'enquête "nous a permis d'avoir la preuve de ce qui s'est passé, le chef a reconnu les faits", a affirmé Me Boulay.

La SNCF prévoit un accompagnement psychologique

De source proche de la SNCF, on souligne qu'un accompagnement psychologique est normalement prévu pour les agents après ce type d'accident. "Il y a des morceaux partout, les conducteurs voient ça, c'est douloureux", dit cette source. Pour faire entendre sa voix, le cheminot a saisi les prud'hommes mercredi.

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Il ne réclame pas de dommages et intérêts, juste la reconnaissance de la responsabilité de la SNCF : il impute à l'entreprise sa dépression après avoir vécu un épisode traumatisant remontant à près de 15 ans. Cet homme aujourd'hui âgé de 44 ans, cheminot à Angers, affirme que l'un de ses chefs s'était fait renverser un soir par un TGV en 1997 et que le corps a été restitué à son épouse. En retournant sur les lieux le lundi suivant, des cheminots auraient toutefois découvert des morceaux du corps restés sur place. "Mon chef d'équipe m'a demandé de les ramasser. J'ai refusé. Je ne pouvais pas. On aurait dû faire revenir les pompes funèbres. D'autres l'ont fait à ma place", raconte cet homme mercredi sur France Info.

Un peu plus tard, son chef d'équipe lui aurait demandé d'aller enterrer le sac poubelle dans un terrain vague, ce qu'il aurait fait. Selon son avocat, Mickaël Boulay, le cheminot en a parlé à sa hiérarchie et à un médecin de la SNCF mais il lui a alors été conseillé "de se taire". En 2006, l'agent de la SNCF a porté plainte auprès du parquet d'Angers pour "inhumation sauvage" mais celle-ci n'a pu aboutir car les faits étaient prescrits. L'enquête "nous a permis d'avoir la preuve de ce qui s'est passé, le chef a reconnu les faits", a affirmé Me Boulay.

La SNCF prévoit un accompagnement psychologique

De source proche de la SNCF, on souligne qu'un accompagnement psychologique est normalement prévu pour les agents après ce type d'accident. "Il y a des morceaux partout, les conducteurs voient ça, c'est douloureux", dit cette source. Pour faire entendre sa voix, le cheminot a saisi les prud'hommes mercredi.

Et le chef d'équipe qui a demandé à l'agent de faire cela, il n'a pas sa part de responsabilité dans les problèmes actuels dont souffre l'agent ??? Parce que condamner la SNCF, c'est une chose, mais le premier responsable, c'est quand même le "petit chef" qui s'est permis de donner un tel ordre ...

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Et le chef d'équipe qui a demandé à l'agent de faire cela, il n'a pas sa part de responsabilité dans les problèmes actuels dont souffre l'agent ??? Parce que condamner la SNCF, c'est une chose, mais le premier responsable, c'est quand même le "petit chef" qui s'est permis de donner un tel ordre ...

Un contentieux prud'homal est toujours engagé à l'encontre de l'employeur (ici la SNCF en tant que personne morale) puisque c'est lui le signataire du contrat de travail.

Comme indiqué dans l'un des articles, le chef d'équipe aurait pu voir sa responsabilité pénale engagée (devant le tribunal correctionnel). Mais ce n'est plus possible du fait de la prescription.

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  • 2 mois plus tard...

Jugement de l'affaire aux prud'hommes le 7 octobre : http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Il-avait-du-enterrer-les-restes-d-un-collegue-le-cheminot-d-Angers-aux-prud-hommes-vendredi_6346-1996723-fils-tous_filDMA.Htm

"......En guise de réparation, le cheminot demande 200 000 € de dommages et intérêts, une somme qu’il verserait, s’il l’obtient, à l’association de l’orphelinat des enfants de la SNCF......"

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  • 2 mois plus tard...

Audience aux prud'hommes ce jour : http://www.20minutes...restes-collegue

Le résultat de l'audience dans Ouest france : http://www.ouest-fra...021730_actu.Htm

Angers. Obligé d'enterrer les restes de son collègue, un cheminot indemnisé

Pascal Prou, un cheminot angevin qui avait dû enfouir un sac contenant des morceaux du corps d’un de ses collègues, a gagné hier 45 000,00 € de dommages et intérêts pour préjudice moral. C’est l’accord trouvé hier lors d’une conciliation aux Prud’hommes de Paris avec la direction de la SNCF.

En 1997, ce cheminot avait dû enterrer les restes d’un de ses collègues tué par un TGV, près d’Angers. Il était tombé en dépression. Il avait finalement saisi les Prud’hommes pour manquement à l’obligation de loyauté dans le cadre des obligations contractuelles. C’est en effet son chef qui l’avait obligé enfouir ce sac.

Surprenant cette décision (enfin c'est mon avis). Sans doute que les décideurs ont décidé de classer enfin l'affaire.

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Désolé je ne parviens pas à retrouver le fil ouvert à ce sujet...

Contraint d'enterrer "sauvagement" son collègue, il touche 45.000 euros de la SNCF

http://fr.news.yahoo.com/contraint-denterrer-collègue-sauvagement-touche-45-000-euros-155918295.html

C'est la fin d'un long combat contre la SNCF pour Pascal Prou. Ce cheminot d'Angers aurait finalement signé un accord de conciliation avec son employeur, quatorze ans après un drame qui a bouleversé sa vie.

Selon les informations de RTL, il aurait donc touché 45.000 euros d'indemnisations, et prévoirait de donner une partie de la somme à l'orphelinat de la SNCF.

Rappel des faits

L'affaire remonte à 1997. Un agent de la SNCF est percuté et déchiqueté par un TGV à Bouchemaine (Maine-et-Loire) près d'Angers. Des collègues, dont Pascal Prou, découvrent les restes de la victime, oubliés après la récupération officielle du corps, "éparpillés autour des rails".

"Mon chef d'équipe a voulu qu'on les ramasse. J'ai refusé. L'après-midi, il m'a donné le sac poubelle avec plusieurs kilos de tous ces lambeaux. Il m'a ordonné de les enterrer dans un terrain vague ("sauvagement"). À partir de ce moment-là, je suis parti en vrille", racontait le cheminot sur France Info le 13 juillet dernier.

C'est ensuite la descente aux enfers : culpabilité dévorante, cauchemars, dépression, tentatives de suicides... Il a fini par saisir le conseil des Prud'hommes de Paris (en 2010) pour "manquement à l'obligation de loyauté” .

Reconnaissance du traumatisme

Toujours selon RTL, l'accord de conciliation marque la reconnaissance du traumatisme par la SNCF.

Pascal Prou, père de trois enfants, est toujours employé à la SNCF. A l'époque, il travaillait à la brigade "équipement" (les ouvriers d'entretien du rail), rappelle RTL. Il est aujourd'hui conducteur de trains spéciaux.

Le cheminot veut à présent tourner la page de cette histoire. Son don aux orphelins de la SNCF en est peut-être la meilleure preuve.

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Un sujet a été ouvert là : http://www.cheminots...__fromsearch__1

Je m'étais étonné des indemnisations versées à une seule personne alors que plusieurs agents voie étaient présents et intervenus sur l'accident de leur collègue et après. Mais le reversement de la totalité du dédommagement de 45000 € à l'ONCF mérite d'être félicité.

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