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Bonjour,

Je me demandais si il n'aurait pas été plus simple de signaler un sémaphore avec 2 feux rouges, et un carré avec un feu rouge (d'inverser les signalisations carrés et sémaphores) en BAL.

Ainsi la présence de l'oeilleton n'aurait plus été nécessaire.

J'imagine que des raisons historiques ont amenés un tel comportement, peut être même que des accidents se sont produits à cause d'un carré au feu grillé.

J'ai cherché sur google, mais je n'ai trouvé aucune information sur l'histoire de l'oeilleton.

Est ce que quelqu'un aurait des informations à ce sujet, cela m'intéresse !

Merci d'avance !

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Je me demandais si il n'aurait pas été plus simple de signaler un sémaphore avec 2 feux rouges, et un carré avec un feu rouge (d'inverser les signalisations carrés et sémaphores) en BAL.

Ainsi la présence de l'oeilleton n'aurait plus été nécessaire.

Il me semble avoir lu sur ce forum que c'est ce qui avait été pratiqué à une certaine époque (ancienne) sur la ligne de Sceaux. La défaillance d'un feu avait pour conséquence la présentation d'une information plus restrictive.

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Ca me parait nettement moins dangereux d'avoir un carré avec un feu rouge grillé mais pour lequel il reste quelque chose d'allumé sur le panneau que d'avoir un panneau éteint.

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Invité JLChauvin

Il en est question là:

Je vais tacher d'expliquer ce que j'en ai compris, mais le problème c'est qu’apparemment le rapport de la commission Verlant est définitivement perdu, il ne reste que les articles de la RGCF.

- le carré présentait déjà deux feux rouges (la nuit ou le jour sur les signaux lumineux) dans le code de 1885,

- le sémaphore présentait, lui, un feu rouge et un feu vert (la nuit... etc),

- le feu rouge unique était réservé au disque rouge (la nuit... etc).

Ainsi les membres de la commission ont sans doute redouté le gros risque de confusion, durant la période transitoire, pour l'indication à un seul feu rouge à passer d'une indication d'arrêt différé (le disque) à une indication d'arrêt absolu (le carré). Il faut aussi noter que le réseau de l'EST avait indiqué le sémaphore par deux feux rouges accompagné d'un plus petit feu vert (O oO) sur ses panneaux lumineux (et même d'un feu rouge + un feu 2/3 rouge-1/3 vert, pour ses signaux de block automatique mécanique!).

D'autre part la commission, au cours d'une mission aux USA, a observé les pratiques nord-américaines (diverses et variées) en matière de signalisation lumineuse, l'utilisation d'un feu unique pour chaque indication de block simplifiant largement la signalisation fut donc retenue (simplification... et économies, d'ailleurs). Certains réseaux rendaient permissifs leurs signaux d'arrêt absolu par l’allumage d'un feu auxiliaire ou œilleton en complément des un, deux ou trois feux rouges du signal d'arrêt un peu comme l'EST avec son petit feu vert entre deux feux rouges.

Il ne faut pas oublier qu'ils ont fait avec les moyens et les connaissances de l'époque et surtout qu'il fallait assurer, en une période transitoire d'environ un an, le changement complet de tous les signaux de tous les réseaux... sans casse! D'autant que dans le même temps les signaux changeait de couleur: le blanc de voie libre devenant vert sauf sur voies de service, le vert d'avertissement et de ralentissement devenant jaune, jaune piqué aux carrés sur voies de service qui deviennent violets, violet piqué aux indicateurs de direction qui deviennent blanc, sans compter l'unification dans la signalisation des limitations de vitesse!

Donc pour résumer, un feu pour les indications les plus rependues c'est à dire le block, deux feux pour les autres et un œilleton blanc bleuté pour confirmer l'indication sémaphore en cas d'un seul feu rouge allumé. Notez que, dans lés débuts, l'utilisation de l’œilleton était systématique, même sur un panneau qui ne pouvait présenter que le sémaphore.

Le problème de la ligne de Sceaux et totalement différent, c’était une ligne en autarcie (transformation d'une voie large) destinée après modernisation à être électrifiée et parcourue par du matériel homogène. La signalisation antérieure se résumait à la méthode PO, c'est à dire des carrés - deux feux rouges - (à la place de disques, j'ai déjà parlé de çà ailleurs...) et des sémaphores - un feu rouge et un feu vert - "Lartigues" souvent doubles (les ailes concernant deux sens montées sur un seul mât), qui de toutes façons étaient quasiment aussi absolus l'un que l'autre (block absolu). Il a été privilégié une installation de tous les feux les uns sur les autres pour éviter que l'un ou l'autre ne soit caché par les poteaux caténaires. Les concepteurs ont donc eu tout le loisir de partir d'une page blanche.

- un feu rouge, arrêt absolu,

- deux feux rouges, arrêt block,

- trois feux jaunes, annonce,

- deux feux jaunes, avertissement,

- un feu jaune, ralentissement,

- un feu vert, voie libre.

Il y avait aussi des signaux de manœuvre à deux indications: violet ou blanc.

Notez le problème posé dans le cas d'une déviation quand il faudrait présenter simultanément le ralentissement et l'avertissement qui sont incompatibles, ce qui signifie qu'en cas de déviation le conducteur devait, en plus de réduire sa vitesse, s'attendre à trouver dans tous les cas le signal suivant fermé.

Remarquez que les chemins de fer fédéraux allemands ont longtemps utilisé, et utilisent encore dans certainnes installations, l'indication à deux feux rouges pour interdire le passage d'un train et retenir une manœuvre et l'indication à un seul feu qui empêche la circulation d'un train mais n’empêche pas le franchissement par une manœuvre. Mais les chosent évoluent et le système actuel, tout en étant d'un simplicité enfantine à comprendre, est d'une souplesse encore plus grande que le code Verlant, mais ceci est une autre histoire...

PS: édité pour correction du nom des signaux sur la ligne de Sceaux

Modifié par JLChauvin
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Il me semble avoir lu sur ce forum que c'est ce qui avait été pratiqué à une certaine époque (ancienne) sur la ligne de Sceaux. La défaillance d'un feu avait pour conséquence la présentation d'une information plus restrictive.

sur un panneau devant présenter 3 jaunes, seul l'extinction du jaune du bas aurait donné l'indication plus restrictive 2 jaunes. Les autres cas auraient été une anomalie. Idem pour les deux rouges, le signal d'arrêt absolu étant un 7° feu, le dit signal comportant une plaque M.

signal de pleine voie :

J

V

R

J

-

R

J

signal de protection (~carré)

J

V

R

J

R

R

J

le carré était annoncé par un seul feu jaune, je ne me souviens plus lequel, probablement celui du bas.

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Il me semble avoir lu sur ce forum que c'est ce qui avait été pratiqué à une certaine époque (ancienne) sur la ligne de Sceaux. La défaillance d'un feu avait pour conséquence la présentation d'une information plus restrictive.

C'était en effet le cas du temps de la CMP.

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Invité JLChauvin

sur un panneau devant présenter 3 jaunes, seul l'extinction du jaune du bas aurait donné l'indication plus restrictive 2 jaunes. Les autres cas auraient été une anomalie. Idem pour les deux rouges, le signal d'arrêt absolu étant un 7° feu, le dit signal comportant une plaque M.

signal de pleine voie :

J

V

R

J

-

R

J

signal de protection (~carré)

J

V

R

J

R

R

J

le carré était annoncé par un seul feu jaune, je ne me souviens plus lequel, probablement celui du bas.

Je crois que les signaux d'arrêt absolu de pleine ligne étaient annoncés par l'avertissement (deux jaunes), comme les signaux de block. Le ralentissement n'étant utilisé que pour aborder en déviation une aiguille en pointe. Il faudrait que je vérifie.

Autre solution technologique intéressante utilisée à l'époque: les lampes à double filament que les conducteurs devaient signaler en cas de demi-éclairage.

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L'historique, je ne connais pas

Maintenant, l'oeilleton nous le trouvons souvent sur des panneaux portés par des potences au dessus des voies. La plaque de cantonnement F se trouvant en hauteur, les phares des EM ne peuvent plus la "réflectoriser" .

L' oeilleton serait donc là pour situer le signal lors d'une extinction totale du signal.

Voila ma contriution

@+ nelsonlink

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L' oeilleton serait donc là pour situer le signal lors d'une extinction totale du signal.

c'est exact, et avant, tous les signaux avaient un oeilleton, qui était d'ailleurs bleu sur le SO. Avant les plaques réflectorisées ...

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C'était en effet le cas du temps de la CMP.

... et de la RATP, jusqu'à ce que le prolongement à Châtelet et l'interconnexion se profilent à l'horizon. Il a fallu une transition de plusieurs années pour déshabituer les conducteurs des anciennes significations des feux multiples, jaunes ou rouges, dans ce dernier cas exactement inverse de celle du ... RER-A.

ce qui donne ( là, pour le détail des dates, je prends le Gaston Jacobs ) :

mars 77 : suppression du 2° feu du sémaphore, remplacé par une plaque F

juin 77 : le blanc succède au jaune unique pour l'entrée sur voies de service

septembre 77 : les 3 jaunes sont remplacés par le jaune cli

octobre 77 : les 2 jaunes " " " par un seul

dans ce contexte, c'est la plaque F ou M qui détermine si le seul feu rouge qui reste est un signal d'arrêt absolu ou permissif.

3 ans passent, puis à partir de septembre 80 c'est le grand chambardement, remplacement des cibles, 2° feu au carré, suppression du jaune cli si possible, mise en place des ralent et rappel (30 et 60) en remplacement des TIV provisoires. En fait, la mise aux normes a duré de fin 81 à fin 83, avec un TIV sur pointe particulier annonçant nouvelle réglementation début/ fin qui était déplacé à mesure que la transformation était achevée

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Il faut aussi ajouter que les règlements S prévoyaient,dans l'identification d'un signal présentant un feu rouge fixe,de regarder en 1er,l'oeilleton et pas la plaque d'identification:

1 feu rouge+oeilleton allumé=franchissable.

1 feu rouge,oeilleton éteint(ou pas d'oeilleton)j'observe la plaque d'identification=F ouNf.

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peut être même que des accidents se sont produits à cause d'un carré au feu grillé.

Non, cela ne s'est pas produit. En présence d'un signal présentant du rouge (ou d'un panneau éteint, mais dans ce cas il est plus difficile à percevoir la nuit) le conducteur doit s'arrêter. Il n'a pas à se poser de question : carré ou sémaphore ou guidon d'arrêt, on s'arrête (il y a un cas bâtard qui est le rouge clignotant... mais un carré "à moitié grillé" ne peut pas clignoter !)

Ensuite, on observe le signal, les plaques (et l'oeilleton, dans notre code actuel). La discrimination entre carré et sémaphore se fait à l'arrêt. Il n'y a aucune urgence à décider de repartir.

Donc, la confusion entre un carré et un sémaphore ne peut pas se produire simplement à cause d'une lampe grillée.

En revanche, elle peut se produire pour tout un tas d'autres raisons (confusion entre deux situations très fréquentes par geste automatique) mais ce type d'erreur peut se produire indifféremment avec le code Verlant ou avec le "code Cyril G" ou n'importe quel code : elle résulte du fait que, dans les situations répétitives, notre cerveau se contente d'une identification de plus en plus approximative de la situation pour déclencher une action (et il ne prend pas forcément les informations réellement pertinentes). Donc même si le carré était représenté par un seul feu rouge, un conducteur pourrait tractionner sur un carré lorsque les écrans de l'EAS s'allument, par exemple...

P.S. tu es informaticien ?

Modifié par poncet
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Ainsi les membres de la commission ont sans doute redouté le gros risque de confusion, durant la période transitoire, pour l'indication à un seul feu rouge à passer d'une indication d'arrêt différé (le disque) à une indication d'arrêt absolu (le carré).

C'est effectivement une excellente raison.

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Je me demandais si il n'aurait pas été plus simple de signaler un sémaphore avec 2 feux rouges, et un carré avec un feu rouge (d'inverser les signalisations carrés et sémaphores) en BAL.

Ainsi la présence de l'oeilleton n'aurait plus été nécessaire.

et puis il y a une raison bien plus simple : il y a beaucoup plus de sémaphores que de carrés, on se simplifie la vie en ne mettant qu'un rouge au signal le plus courant. Par ailleurs, deux rouges sont plus impératifs qu'un seul, c'est instinctif ...

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cette inversion des actions est intéressante. Je serais curieux d'en connaître les motivations. Par ailleurs, il y a une très grosse différence, puisque le texte de 1951 semble indiquer qu'on peut arriver plein pot sur un panneau éteint, alors que si j'ai bien tout compris, l'extinction provoque désormais la présentation d'un avertissement sur le panneau précédent (au moins en BAL)

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cette inversion des actions est intéressante. Je serais curieux d'en connaître les motivations. Par ailleurs, il y a une très grosse différence, puisque le texte de 1951 semble indiquer qu'on peut arriver plein pot sur un panneau éteint, alors que si j'ai bien tout compris, l'extinction provoque désormais la présentation d'un avertissement sur le panneau précédent (au moins en BAL)

Tu peux toujours arriver "plein pot" si (manque de bol) la lampe grille après que tu aies franchi le précédent signal à VL

Modifié par Mak
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cette inversion des actions est intéressante. Je serais curieux d'en connaître les motivations. Par ailleurs, il y a une très grosse différence, puisque le texte de 1951 semble indiquer qu'on peut arriver plein pot sur un panneau éteint, alors que si j'ai bien tout compris, l'extinction provoque désormais la présentation d'un avertissement sur le panneau précédent (au moins en BAL)

l'inversion a permis de supprimer tous les oeilletons des plx F...

avant un S sur un plx,c'était 1 fr avec un œilleton,

maintenant on ne regarde l’œilleton que s'il y a un risque que le plx présente un carré avec un feu éteint

on a inventé les plaques réflecto et il y a moins de risque qu'une plaque d'identification tombe en panne qu'un oeilleton..

Modifié par jackv
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effectivement ...

à noter que la RATP a gardé les oeilletons sur tous les signaux, alors que la nuit noire empêchant de localiser un panneau éteint a disparu depuis longtemps de nos quartiers .....

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