Dernièrement :
Mort aux cons ! de Carl Aderhold
« Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur. Je veux qu'ils sachent que je les surveille et que le temps de l'impunité est révolu.
Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu'ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat. »
Qui n'a jamais rêvé de tuer son voisin le dimanche matin quand il vous réveille à coups de perceuse? Ou d'envoyer dans le décor l'automobiliste qui vous serre de trop près? Le héros de cette histoire, lui, a décidé un jour de passer à l'action.
Itinéraire d'un salaud ordinaire de Didier Daeninckx
Clément Duprest, brillant étudiant en droit, intègre la police nationale en 1942. Contrairement à certains de ses collègues, Duprest ne « fait pas de politique » : il va se contenter de mettre au service de ses patrons son intelligence et son sens de l'observation. Au sein de la « brigade des propos alarmistes », il est chargé de repérer et de neutraliser les individus hostiles à Vichy... Ainsi commence la longue carrière d'un fonctionnaire que certains diraient irréprochable.
A travers les faits et gestes quotidiens d'un salaud tout à fait ordinaire, Didier Daeninckx nous invite à réviser quarante ans d'histoire française, de la rafle du Vél' d'Hiv à la candidature de Coluche à la présidentielle de 1981. Un roman psychologique noir qui révèle, avec un humour froid et une distance glaçante , les aveuglements, les égarements et les silences de l'Histoire, et interroge sur le devoir d'obéissance.
(G)rèves de femmes de Jean-Michel Leterrier
40 ans déjà ! Alors que certains souhaitent en finir avec l’héritage de 1968, d’autres s’apprêtent à cultiver leur nostalgie, en republiant pour la 40ème fois les mêmes photos de manifestations, de voitures retournés, de CRS chargeant sur les jeunes, de Sartre figé sur son tonneau. Nous souhaitons montrer une autre image de ce que pudiquement on appelle « les évènements de 68 », en effet, au-delà de l’imagerie d’Epinal et des réelles avancées sociales et économique, existe une autre conquête dont on parle trop peu : celle de la « dignité » conquise par les femmes. Par leurs Grèves elles ont rendu possible leurs Rêves. Lorsqu’elles manifestent dans les rues, occupent leurs usines et contestent le pouvoir en place, elles n’ont pas le droit à la contraception, l’avortement est interdit, elles ne peuvent pas ouvrir un compte bancaire sans l’accord de leur mari, qui a le statut de chef de famille et dispose, seul, de l’autorité parentale…..
En quelques années, à partir de 1968, année ou le mot « contraception » fait son entrée dans le dictionnaire de l’académie française, les femmes vont obtenir le droit à la contraception, puis à celui de l’avortement, le droit d’ouvrir un compte bancaire sans l’accord de leur mari…
Même si leur place dans les manuels d'histoire et les livres, concernant ce printemps 68 est des plus réduite, les femmes sont les grandes gagnantes de ce mouvement social. Pour elles, il s'agit d'une véritable révolution ! Ce livre évoque les combats menés par ces femmes pour leur dignité et leur liberté, des portraits de femmes connues, y croisent des textes écrits dans le feu de l'action. Des témoignages de militantes, de syndiquées, se mêlent à ceux de sportives. Colette Besson, championne olympique en cette année 1968, dialogue, par les vertus de la fiction et du collage, avec l'avocate Beate Klarsfeld, Régine Deforges poursuivie pour outrage aux bonne moeurs le 22 mars 1968, rencontre Corinne, étudiante en droit, qui ce même jour investi la fac de Nanterre, déclenchant le mouvement du 22 mars, point de départ des « Evénements de 68 »...
Une vie parfaite de Francis Scott Fitzgerald
Renoncer à l'alcool, la cigarette, les flirts. Voilà ce à quoi s'astreint le jeune Basile Lee afin de mener une vie parfaite et être un exemple pour son entourage. Mais la perfection peut agacer...
Luella a tout pour être heureuse : elle est belle, jeune, riche, mariée à un homme séduisant et a un adorable petit garçon. Pourtant elle déteste sa vie et s'apprête à tout quitter quand elle rencontre le mystérieux Dr Moon.
Francis Scott Fitzgerald dresse le portrait de héros insouciants, capricieux et tourmentés, confrontés aux réalités de l'existence, et, à travers eux, d'une génération perdue.
En ce moment :
Comment voyager avec un saumon ? de Umberto Eco
Avez vous déjà eu besoin de mettre un saumon fumé dans le mini-frigo de votre chambre d'hôtel ? Tenté d'installer un logiciel en lisant les trois volumes d'explications fournis par le fabricant ? Renoncé à prendre un médicament anodin en raison des risques terribles que sa notice fait peser sur « certains sujets » ? Entrepris de chercher du sexe sur internet ?
Si vous répondez oui à l'une de ces questions, alors vous vous reconnaîtrez dans les pages de ce livre, qui relate, sur un mode hilarant et, hélas, vraisemblable, les aventures et mésaventures de l'homme d'aujourd'hui. En guise de bouquet final, vous découvrirez la Cacopédie : un hallucinant voyage dans le savoir scientifique moderne poussé vers la folie à force d'atomisation et de luxe théorique...
L'universitaire spécialiste de sémiologie, le romancier érudit et puissant du Nom de la rose et de L'Île du jour d'avant livre ici un autre visage : celui, moqueur et généreux, d'un observateur de notre temps et de sa folie ordinaire.
Il convient d'ajouter qu'on éclate de rire à chaque page.
Prochainement :
Electrons libres de James Flint
Programmeur dans un complexe militaire britannique, Cooper James se voit remettre une boite métallique : elle contient peut-être les cendres de son père, qui a abandonné sa famille des années plus tôt. Cooper part alors sur les traces du défunt, un artiste bohème...
Etonnante synthèse du Cryptonicon, du Monde selon Garp et de Pendule de Foucault, Electrons libres est un récit aux multiples facettes, bourré d'autodérision, qui pose de vrais questions sur la technologie et le nucléaire.
Magistral !
Le rideau de Milan Kundera
« Un rideau magique, tissé de légendes, était suspendu devant le monde. Cervantes envoya don Quichotte en voyage et déchira le rideau. Le monde s'ouvrit devant le chevalier errant dans toute la nudité comique de sa prose...
... c'est en déchirant le rideau de la préinterprétation que Cervantes a mis en route cet art nouveau ; son geste destructeur se reflète et se prolonge dans chaque roman digne de ce nom ; c'est le signe d'identité de l'art du roman. »
PS : j'ai mis la quatrième de couverture des livres et non un résumé...