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Le Web des Cheminots

Bouly

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Messages publiés par Bouly

  1. Pierre Semard

    Pierre Semard, né le 15 février 1887 à Bragny-sur-Saône (Saône-et-Loire) et mort fusillé par les Allemands le 7 mars 1942 à la prison d'Évreux (Eure) a été syndicaliste, secrétaire général de la Fédération des cheminots et dirigeant du PCF dont il fut secrétaire général de 1924 à 1928.

    Fils d'un cantonnier des chemins de fer, et d'une garde-barrière du réseau PLM, Pierre Semard passe son enfance dans la campagne bourguignonne. Il commence à travailler en 1898, après avoir passé son certificat d'études, chez un notaire d'abord, puis chez de nombreux autres employeurs. En 1904, il se rend à Paris et exerce divers petits métiers : apprenti charcutier, vendeur de journaux, débardeur aux halles. En 1906, il retourne en Bourgogne, dans l'Yonne où il gagne sa vie comme charcutier et comme cuisinier. Il se rend ensuite à Lyon puis à Valence où il se fixe finalement en s'engageant pour trois ans dans l'armée. Il est promu au grade de brigadier. Bon danseur, il s'insère facilement dans la société locale. Il trouve également du temps pour lire et arrondit sa solde en gagnant des courses cyclistes. Il épouse une jeune valentinoise avant de revenir à la vie civile.

    Il passe alors un examen pour entrer aux chemins de fer comme facteur aux écritures. En 1912, il entre au secrétariat du chef de gare de Valence. C'est là qu'il devient militant syndical.

    Militant syndical

    À la déclaration de guerre, en 1914, étant père de trois enfants, il est mobilisé sur place. Son engagement syndical lui vaut d'être muté du secrétariat du chef de gare au service des trains. En 1917, il représente la section de Valence au premier congrès de l'union des syndicats du PLM qui se tient à Avignon.. Toujours mobilisé fin 1918, il est envoyé en Belgique.

    Sa femme atteinte par la grippe espagnole meurt le 3 mars 1919. Le 13 août, Pierre Semard devient secrétaire général d'une Ligue de défense et d'action contre les mercantis et les spéculateurs nouvellement créée et qui regroupe des commerçants et artisans avec des ouvriers. Il reste avant tout le dirigeant des cheminots de la Drôme et déploie une activité militante de plus en plus intense en faveur des idées du syndicalisme révolutionnaire .

    Ce n'est qu'à partir de 1920 que Pierre Semard commence à jouer un rôle national.. Révoqué des PLM pour fait de grève, il épouse en secondes noces une ancienne employée des PLM également révoquée. Il devient alors gérant de la coopérative des cheminots pour subvenir aux besoins de sa famille.

    . En juin 1921, Pierre Semard est élu secrétaire général de la Fédération des cheminots.

    Lors du congrès de fusion entre la CGT et la CGTU, le 24 novembre 1935, il est élu au secrétariat de la fédération réunifiée comme secrétaire général aux côtés de Jarrigion qui représente les ex-confédérés.

    En juin 1936, il fait partie de la délégation syndicale qui rencontre Léon Blum et les ministres concernés. Le gouvernement promet d'intervenir auprès des compagnies pour l'octroi de 21 jours de congé, les 40 heures, les conventions collectives et la réintégration des révoqués de 1920. En contrepartie, la direction fédérale s'engage à éviter une occupation des chemins de fer.

    Au nom de la CGT, Semard se prononce en faveur de la nationalisation. Lorsque la SNCF est créée, il est un des quatre administrateurs issus de la représentation syndicale. Malgré ses multiples responsabilités il se rend souvent sur la frontière espagnole pour s'occuper de l'acheminement de l'aide matérielle à la République espagnole.

    Il souhaite explicitement que la force syndicale puisse éviter d'en venir à la grève générale des chemins de fer dont il rappelle les risques qu'elle comportait. À ceux qui critiquent la participation des secrétaires fédéraux aux instances de la SNCF, Semard oppose la nécessité d'une représentation du personnel agissant sur mandat de l'organisation syndicale.

    Au lendemain de la grève du 30 novembre 1938, il est révoqué du conseil d'administration pour avoir signé des tracts qui appelaient à la grève. Le conseil de discipline le rétrograde au rang d'employé aux écritures.

    Arrêté à Loches le 20 novembre 1939, Pierre Semard est, une fois encore, incarcéré à la Santé par le juge d'instruction militaire sous l'inculpation de détournement de fonds et d'infraction au décret du 26 septembre 1939 concernant la dissolution du PC. En dépit du témoignage favorable de M. Bloch, ingénieur en chef du matériel à la SNCF, il est condamné à trois ans de prison. Le 20 mai, il est évacué et incarcéré à Bourges. Il met à profit son emprisonnement pour écrire et entretenir une correspondance abondante avec sa femme et ses enfants, notamment sa fille Yvette. Il reste très attentif aux problèmes de sa famille. Sa femme est arrêtée en août 1941, puis sa fille Yvette, au début de 1942.

    Au début 1942, Semard est transféré de Bourges au camp d'internement de Gaillon où il se retrouve avec les détenus de droit commun. Le 6 mars, on l'envoie à la prison d'Évreux. Il est fusillé comme otage le lendemain à la demande des autorités allemandes.

    Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.

    C'est à Villeneuve sur Yonne (où je vis) que Pierre Sémard a passé une partie de son enfance et de son adolescence. La place de la gare Pierre SEMARD a été inaugurée en 2010, en présence de sa petite-fille et de Georges Ribeill, historien du rail bien connu.

    • J'adore 2
  2. Une question pour les spécialistes : j'ai trouvé ce signal à SENS sur un ancien EP militaire (ligne Sens-Troyes). Il se trouve à l'intérieur des anciens magasins militaires, près de la sortie vers la voie-mère des différents EP du secteur. La flèche désigne la voie juste en dessous et il y a des crochets pour des infos. Le signal porte l'inscription "P. I. N° 6".

    Merci d'avance.

  3. Merci de la modif. Roukmoute, car les oreilles du photographe ont dû siffler et j'espère qu'il ne verra pas cette page. C'est plutôt réussi comme photo de train en pleine vitesse. Mais je vais peut-être lui suggérer de rester là 24 h sur 24. On ne sait jamais... :Smiley_58:

    Je mets une vue aérienne de Villeneuve, gare en courbe entre deux ponts. La photo date des années 60 mais on voit bien le pont côté Laroche et les voies d'approche avant ce pont.

  4. Cette ancienne gare (ST SAVINIEN) est à vendre, si cela intéresse quelqu'un (agence SIM de SENS).

    Oui, il reste des vestiges, mais "ils" auraient plutôt tendance à retirer de la voie qu'à en remettre. Heureusement qu'il y a le cyclo-rails. Je vous joins encore divers documents : cachets militaires de la gare de l'Est, cachet "ambulant" de la ligne Sens-Troyes, débroussaillage de la voie près de Chigy, panneau "arrêt" gare de l'Est, archives récupérées chez les sociétés d'histoire de Sens, à la mairie ou à la bibliothèque.

    Il y avait en fait 5 gares à Sens : PLM, gare de l'Est, halte de St Savinien et 2 gares CFD des lignes Sens-Egreville et Sens St M. aux Riches Hommes que vous avez visitée.

    Et je cherche toujours de vieux documents sur la gare de Sens-Est et les camions porte-wagons qui faisaient la liaison entre les 2 gares. Archives ou brocantes, rien trouvé.

  5. J'habite à Villeneuve sur Yonne et je confirme la présence de ces pancartes.

    Effectivement, la desserte Laroche n'a pas trop de particularités.... et Villeneuve sur Yonne est repérée par une pancarte à 1200 m dans chaque sens.

    Maintenant, tu peux avoir préparé ta mission (avec ou sans Sirius), il suffit d'une rupture de séquence au mauvais moment et tu passes à coté ta mission pendant quelques secondes et tu loupes la gare....

    Le debriefing du conducteur avec sa hiérarchie permettra sans doute de faire la lumière sur la cause de cet incident. (fatigue, prb fiche train, rupture de séquence, conversation radio, etc....)

  6. [

    Bouly a des nouvelles fraîches, ayant passé ses vacances en Ardèche cet été.

    D'après ce qui nous a été dit sur place, le Mastrou reprendrait son activité en 2014 et le site de l'ancien camping commence à être occupé par divers matériels de voie. En attendant, un vélorail ("des gorges du Doux") fonctionne depuis le 1er juillet 2011 et nous l'avons pris. Départ de la gare de Boucieu le Roi et descente des gorges sur 12 km. L'autorail Billard est déjà descendu au terminus, où il accroche les 28 vélorails (les occupants ayant embarqué dans l'autorail) et remonte le tout à Boucieu. Le parcours est fantastique et c'est hilarant de voir tous ces vélorails en remorque. Photos à l'appui. Bien sûr, ce n'est pas le train, mais la voie revit sur 12 km, bien entretenue. Reste à savoir comment vélorail et Mastrou vont cohabiter par la suite...

    Boulte name='cytrilon' timestamp='1297633247' post='360055']

    A ton des nouvelles fraiches?

  7. Viaduc 07 est aussi appelé train touristique d'Ardèche méridionale et je l'ai pris cet été de Villeneuve de Berg à Vogüé. Quelques photos :

    Vogüé était autrefois un important nœud ferroviaire

    Un nouveau quartier avait même été aménagé autour de la gare (Vogüé-Gare)

    L'ancienne gare, toujours visible, est devenue une école intercommunale

    De nos jours, une partie des rails est utilisée jusqu'à Saint-Jean-le-Centenier

    par l'autorail touristique de l'association Viaduc 07

    Il permet d'observer le village depuis le viaduc et aussi de traverser et visiter les alentours de Vogüé

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  8. Et voici des photos de ladite plateforme en août 2011 : sur le viaduc d'Alissas et près du PN. Il reste un tronçon de voie sur un PN dans les champs pas très loin de là.

    je me demandais s'il y avait eu une ligne ,en fait sur via michelin la ligne est encore tracée .en quelle année à t-elle été fermée ? je ne sais pas si les rails existent encore . la ligne se raccordait au Pouzin et la gare est en cul de sac !

    une visite sur google permet de voir que tout est déposé ,mais on peut suivre la plateforme !

  9. J'y étais aussi le 17 et je vous mets quelques photos.

    Merci pour la vidéo !

    C'était une magnifique journée avec des matériels splendides. Bravo à tous les organisateurs et bénévoles présents !

    PS : un bémol, je déplore la confusion sur les tarifs : AR Longueville Romilly annoncé à 30€ sur le site web et vendu 60€ sur place!

    Si j'avais eu l'info correcte, j'aurais pris l'AR Paris Longueville à 60€ lui aussi et qui donnait accès à tout

    << Au fait, n'avons nous pas entendu dire ou lu sur ce forum que les manisfestations en vapeur vive étaient compromises par l'incidents de la 241 P17 ? >>

    Apès l'accident de la 241 P17 , ce sont les "baptêmes vapeur" qui ont été annulés : pas de public dans les cabines de conduite

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