Communiqué sur le site de Vigimark Surveillance mis en cause dans cette affaire :
COMMUNIQUÉ DU 21 JUILLET 2009
en RÉPONSE À LA RÉSILIATION DES MARCHÉS SNCF
Madame, Monsieur,
La direction de Vigimark Surveillance a pris acte de la décision unilatérale de la SNCF de résilier la quasi-totalité des marchés repris avec son aval en 2005 en lieu et place de la société MAGG, alors en liquidation judiciaire.
Il est intéressant de constater que cette politique de résiliation ne concerne pas deux importants marchés «Eole» et «Gare de Lyon», pour lesquels l'attention de la SNCF a été attirée à plusieurs reprises quant au fait qu'ils généraient pour Vigimark Surveillance d'importantes pertes financières.
La Direction de Vigimark Surveillance conclut, du fait des diverses déclarations de la SNCF, largement relayées par les médias, que la SNCF considère prendre ses responsabilités en agissant de la sorte.
La raison invoquée par la SNCF pour justifier cette décision est l'emploi, de son fait, par Vigimark Surveillance, de collaborateurs dits «en situation irrégulière».
La direction de Vigimark Surveillance réfute une fois de plus avec force cet argument au motif que la Présidence, la Direction des Ressources Humaines, la Direction des Achats de la SNCF, le syndicat Sud Rail et les pouvoirs publics, après avoir travaillé conjointement sur ce dossier avec Vigimark Surveillance, sont parfaitement informés des conditions déplorables dans lesquelles Vigimark Surveillance a été contrainte de reprendre lesdits marchés suite à la liquidation judiciaire de la société MAGG, précédent fournisseur.
Les comités de pilotage de la SNCF (COPIL), les CHSCT respectifs ont été régulièrement utilisés par Vigimark Surveillance aux fins d'attirer l'attention de la SNCF sur ses obligations d'avoir à fournir, à titre d'exemple, des locaux décents, des accès aux installations sanitaires (WC, douches, points d'eau.), accessibles aux agents assurant la surveillance des gares et de ses emprises, ainsi que des chenils répondant aux normes en vigueur.
La SNCF s'est contentée d'enregistrer ces préconisations faisant simplement savoir en réponse que des investissements étaient envisagés sans pour autant en fixer le montant et la date de réalisation.
L'enquête initiée par le syndicat Sud Rail, suite à la découverte en novembre 2008, de salariés (collaborateurs Vigimark Surveillance sous-traitants), dits «en situation irrégulière», a mis à jour le fait que ceux-ci s'étaient fait embaucher sous de fausses identités.
Ce constat établi, Vigimark Surveillance a été à l'initiative d'une convention tripartite rassemblant également la SNCF et Sud Rail.
Cette convention établit :
- De maintenir les salariés dans leur emploi dans l'attente de la décision des services de l'état de se prononcer quant à leurs éventuelles régularisations.
- D'assurer le paiement des salaires.
Du point de vue de Vigimark Surveillance, l'humanité élémentaire que traduisent ces décisions vis-à-vis des salariés concernés et de leurs familles, va à l'encontre de l'image véhiculée par les déclarations de Monsieur le Ministre Eric Besson au regard du respect de ces personnes.
En effet, il n'y a pas, comme le prétendent Monsieur Le Ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire et le Président de la SNCF, Guillaume Pepy, «de transactions financières sur les quais de gares».
Vigimark Surveillance entend que cette affirmation et ce qu'elle ne manque pas de véhiculer en terme d'image négative fasse l'objet d'une clarification rapide.
Vigimark Surveillance rappelle qu'elle est depuis fort longtemps porteuse d'engagements visant à professionnaliser et à moraliser les métiers de la surveillance humaine. Elle a d'ailleurs concrètement oeuvré en ce sens par ses travaux au sein de la première organisation patronale de la profession.
Tous les collaborateurs de Vigimark Surveillance sont embauchés conformément aux dispositions du Code du Travail et dans le respect de la Convention Collective applicable à notre profession. Nous tenons à ce propos, à disposition de la justice l'ensemble des éléments attestant de la régularité de notre activité et d'une bonne foi que ne démentent pas les membres de notre corporation.
La Direction de Vigimark Surveillance et l'ensemble de ses collaborateurs estiment que la SNCF cherche manifestement à opérer un transfert de responsabilités sur ses fournisseurs et sous-traitants, dérogeant ainsi à ses obligations de donneur d'ordres suivant un «principe de précaution» visant à se dédouaner quant à l'irrégularité de certaines de ses conditions d'achat.
Ce qui précède conduit Vigimark Surveillance à prendre la décision de répondre à ces attaques en conduisant dans un premier temps, trois actions concrètes :
1. Saisir le tribunal compétent pour faire la lumière sur les véritables responsabilités du donneur d'ordres SNCF.
2. Commanditer et rendre publique un audit interne réalisé par un organisme indépendant portant sur les conditions d'embauche et de travail de tous les collaborateurs.
1. Tenir à disposition du Ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire un dossier complet concernant les 36 salariés toujours en attente de régularisation éventuelle.
A toutes fins utiles, Vigimark Surveillance prend d'ores et déjà les mesures juridiques visant à se prémunir civilement et pénalement des préjudices de toute nature qu'elle aurait ou pourrait subir du fait de la divulgation d'informations mensongères et / ou diffamatoires.
Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos salutations les plus sincères.
Jean Luc Lattuca
Président du groupe Vigimark
CONTACT PRESSE : MAITRE GARBARINI, tél. 01 46 34 01 12
http://www.vigimark.fr/communique_21juillet09.htm