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Le Web des Cheminots

Gordio

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Messages publiés par Gordio

  1. salut,

    je suis roulant a Paris et habite en province.

    je recherche un lit/canapé a Paris ou loin en banlieue pour 2 á 3 fois par semaine maxi.

    j ai 36 ans, suis non fumeur, pas difficile et participe aux taches menageres. budget 150 € / mois.

  2. Il était presque minuit et je venais tout juste de finir mon service en retard à cause de quelques touristes qui ont loupé leur train pour Barcelone.

    Une jeune fille attendait près de l'entrée de la gare alors que les derniers trains étaient partis, je me souviens parfaitement d'elle car elle était venue vers 20h avec une requête plutôt spéciale, elle voulait juste "partir loin". Je dois vous avouer que je ne l'ai pas franchement prise au sérieux, je m'imaginais l'ado-stéréotype qui veut tout fuir comme si le monde lui tombait sur la tête. A mon avis elle a sûrement ressenti que je ne la prennais pas vraiment au sérieux et elle est repartie aussitôt.

    Je la croise donc quelques heures plus tard alors que les lumières de l'EUV s'éteignent peu à peu, et c'est alors qu'elle me dit qu'elle était désolée de m'avoir fait perdre mon temps, c'est ce moment que je le suis également excusé de mon attitude en m'étant rendu compte que je faisais fausse route tout à l'heure.

    Elle a alors engagé une brève mais bien sympatique conversation et je dois vous dire qu'une phrase m'a particulièrement marqué :

    "Je n'avais jamais vu à quel point le pont d'Austerlitz était si beau la nuit...Pourquoi courir après ce que je n'ai pas eu et n'aurai pas après tout, j'en ai oublié que la vie c'est d'abord fait d'expériences vécues du présent, ce qu'on ne voit pas c'est l'avenir et ce qu'on ne voit plus c'est le passé et le reste je crois que ca s'appelle...enfin appelez ca comme vous voulez"

    Si je n'étais pas fan de dictons à deux balles et d'humour plutôt acide j'aurai bien voulu conclure d'une aussi belle manière, ah tout ca pour vous dire que même si j'ai pu voir des gens carrément énervants, il arrive parfois qu'au fond d'eux il existe une part de poésie et d'humanité qui se dévoile lorsqu'on se parle un peu plus à coeur ouvert ailleurs que derrière un guichet. C'est cette facette plutôt mystérieuse et presque surréaliste qui me fait aimer et apprendre ce métier...

    PS: Si un jour vous lisez ce message, ou que je vous revoie encore, j'accepterai volontier une balade sur le pont d'Austerlitz...cette fois-ci cartonrouge

    tu as l'air tres romantique. Pas l'image de ta signature...

  3. J'ai 28 ans, j'habite Paris-12 et j'aime aller courir. Pour cela je vais sur "la coulée verte" (voir site perso dans ma signature) de Bastille jusqu a Vincennes. Mais a force, ca devient monotone et puis le bitume...

    Donc voila, je me suis dit qu en tant que cheminot, pourquoi pas se deplacer et aller courir dans un cadre fantastique quelque part en France?

    Donc si vous aimez courir... :)

  4. Betty

    Bernard Lavilliers

    Tu n'as pas sommeil

    Tu fumes et tu veilles

    T'es toute écorchée

    T'es comme un chat triste

    Perdu sur la liste

    Des objets trouvés

    La nuit carcérale

    Tombant sur les dalles

    Et ce lit glacé

    Aller et venir

    Soleil et sourire

    Sont d'l'autre coté

    Ces murs, ces grillages

    Ces portes et ces cages

    Ces couloirs, ces clés

    Cette solitude

    Si dure et si rude

    Qu'on peut la toucher

    Ce rayon de lune

    Sur le sol allume

    Visage oublié

    De celui que t'aimes

    Qui tire sur sa chaîne

    Comme un loup blessé

    Betty faut pas craquer

    Betty faut pas plonger

    Je sais, ils t'ont couchée là

    Et puis ils ont fermé leurs barreaux d'acier

    Betty faut pas pleurer

    Betty faut pas trembler

    Je sais, tu vas rester là

    T'aimerais plus t'réveiller, plus jamais rêver

    Je te dis je t'aime

    Dans ce court poème

    Dans ce long baiser

    Tu es ma frangine

    Juste une féminine

    Que j'avais rimée

    Je te donne ma force

    Mes mots et mes notes

    Pour te réchauffer

    Je haie la morale

    Les prisons centrales

    Les maisons d'arrêt

    Je n'ai pas sommeil

    Je fume et je veille

    Et j'ai composé

    Une chanson d'amour

    Une chanson secours

    Pour l'autre côté

    Pour ceux que l'on jette

    Dans les oubliettes

    Dans l'obscurité

    Pendant qu'les gens dorment

    Au fond du conforme

    Sans se réveiller

    Betty faut pas craquer

    Betty faut pas plonger

    Je sais, ils t'ont couchée là

    Et puis ils ont fermé leurs barreaux d'acier

    Betty faut pas pleurer

    Betty faut pas trembler

    Tu sais, on s'retrouvera, là

    Ailleurs, en plein soleil ...

    ouah...

    beh moi c'est africain -> Hank Jones & Cheick Tidiane Seck

    en écoute>>>

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