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Le Web des Cheminots

Guy Delannoy, les souvenirs d'un « roulant »


Invité necroshine

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Invité necroshine

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Villene...n-roulant.shtml

Il a connu la traction vapeur et il a fini sa carrière dans une cabine électrique

. Guy Delannoy évoque sa carrière avec fierté et réalisme.

D'abord, il faut monter avec lui dans la cabine du 141 TC 151 et découvrir le lieu de travail de ces cheminots devenus des légendes qui, à l'instar de Jean Gabin dans le film de Renoir, redescendaient noirs et ruisselants du train à l'arrivée en gare. Certes, dans le tandem qu'il formait avec son compagnon de conduite, à l'époque de la vapeur, Guy Delannoy était le mécano, celui qui se tenait bien à gauche de la motrice et qui pilotait l'engin à vue en scrutant la ligne derrière une vitre minuscule. Rien à voir avec la vision panoramique des TGV d'aujourd'hui. « Bien souvent, nous devions passer la tête à l'extérieur pour repérer les panneaux dans les courbes, les montées ou bien on s'adressait au chauffeur quand il fallait voir à droite de la ligne ».

Le chauffeur, occupé tout au long du trajet à balancer des pelletées de charbon dans la chaudière. « Je peux vous assurer que nous appréciions les heures de repos, confie Guy, car non seulement il y avait la fatigue physique, on était debout des heures à rester concentré, mais aussi la tension nerveuse, ne pas oublier de pointer un signal, ralentir en cas de danger, calculer soigneusement les distances pour s'arrêter en gare au bon endroit, à 20 cm près... » Et des nerfs, il en fallait aussi quand un suicidaire se présentait sur la voie, ce qui est arrivé à Guy, malheureux de ne pouvoir faire un miracle en pilant un convoi ayant besoin de plusieurs centaines de mètres pour s'arrêter... D'autres fois, par bonheur, l'accident a pu être évité de justesse comme quand il a cru avoir accroché un inspecteur enquêtant sur les voies, inspecteur qui s'est pointé finalement à la gare, vert, avant de repartir sans un mot.

Pour occuper ce poste, inutile de préciser qu'un mental à toute épreuve et un bon équilibre physique étaient requis. « On ne nous faisait pas de cadeaux, si on loupait un quai, qu'on le dépassait de quelques mètres deux ou trois fois, ou si on oubliait de pointer quelques signaux durant le trajet, c'était fini, on pouvait dire adieu à la conduite »

...tJ.-M. G.

Modifié par necroshine
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