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Les Syndicats Organisent Une Journée De Protestation

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LE MONDE | 30.07.07 | 15h12

Les syndicats de cheminots et du secteur des transports mobilisent contre le service minimum. Mardi 31 juillet, dans plusieurs dizaines de villes, des rassemblements sont organisés devant les préfectures pour dénoncer une "remise en question du droit de grève".

A Marseille, ville où les conflits dans les transports sont souvent durs, la CGT, la CFDT, la FSU, l'UNSA et Solidaires appellent à manifester contre "cette loi scélérate qui ne règle en rien les dysfonctionnements du service public et du dialogue social".

A Paris, la manifestation se déroulera aux abords de l'Assemblée nationale, où les députés ont débuté, lundi, l'examen du projet de loi "sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs".

Au niveau national, sept fédérations de cheminots (CGT, SUD-Rail, CFDT, UNSA, FO, CFTC et FGAAC), ainsi que quatre fédérations de transports (CGT, CFDT, FO et CFTC), ont appelé à cette "première" mobilisation qui tombe le dernier jour du mois de juillet. La date n'aide pas, reconnaît Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT cheminots, d'autant qu'il n'était pas question d'appeler à la grève. "C'est un premier rendez-vous, mais la question ne sera pas réglée par le vote de la loi, explique-t-il. Celle-ci prévoit en effet des négociations dans les entreprises pour mettre au point des systèmes pour garantir la continuité du service."

Les syndicats espèrent pouvoir alors peser, d'autant que les sujets d'inquiétude, notamment chez les cheminots, sur les restructurations - dont celle du fret avec plusieurs milliers de suppressions d'emplois à la clef ou encore la réforme des régimes spéciaux de retraite, à venir en 2008 - sont nombreux.

Au centre des critiques syndicales, relayées par les parlementaires de l'opposition, deux points demeurent : l'obligation pour le salarié de déclarer quarante-huit heures avant le déclenchement du conflit son intention de faire grève, assortie d'une sanction possible s'il ne l'a pas fait. Pour les syndicats, il s'agit d'une remise en question du droit de grève individuel. De plus, si les salariés changent d'avis, cela risque de fausser la prévision du trafic pour laquelle ce dispositif, le "préavis de grève individuel" ainsi que l'a nommé la présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, a été conçu. Les syndicats rejettent aussi le vote à bulletin secret au bout de huit jours de grève. Il ne fera qu'aggraver, pensent-ils, une situation déjà tendue dans une entreprise aux prises avec un conflit social long.

Une mobilisation sans préavis de grève

Cette journée de mobilisation n'occasionnera aucune perturbation dans les transports publics. En effet, aucun préavis de grève n'a été déposé. Il s'agit, pour la CGT, d'une journée de mobilisation pour"ne pas laisser sans réponse des salariés concernés" . Bernard Thibault a précisé qu'il ne s'agissait que "d'une première étape" avant d'autres "mobilisations à la rentrée".

Pour Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, "même si ces rassemblements (...) seront symboliques et militants, nous devons montrer aux salariés qu'on ne laisse pas passer cette loi sans rien dire".

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