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Seine-Maritime: des riverains font annuler des travaux de réhabilitation d'une voie ferrée
ROUEN (AP) - Le tribunal administratif de Rouen (Seine-Maritime) vient d'annuler les travaux de réhabilitation d'une voie ferrée, des travaux débutés il y a plus d'un an et qui ont déjà coûté près de 76 millions d'euros, a-t-on appris vendredi auprès des plaignants.
"Réseau ferré de France qui agit pour le compte de la SNCF n'avait ordonné ni enquête publique, ni étude d'impact sur la population avant de débuter ses travaux", explique Gérard Petit, qui habite Beautot (Seine-Maritime), l'un des vingt-sept villages traversés par cette ligne ferroviaire.
Le projet de la SNCF était de rouvrir les 36 kilomètres de ligne entre Motteville et Montérolier, une ligne abandonnée depuis 1946, afin de faciliter le fret entre Port 2000 au Havre et l'est de la France.
Devant ce projet lancé il y a plus d'un an, plusieurs riverains, auxquels il avait été affirmé que plus aucun train ne passerait sur cette voie, se sont élevés contre cette décision et ont porté l'affaire devant le tribunal administratif. En juillet 2005, ce dernier avait rendu une ordonnance de référé suspendant les travaux, en mettant en cause leur légalité.
Mais quelques jours plus tard, le Conseil d'Etat avait annulé cette décision en attendant le jugement du tribunal administratif qui a donc eu lieu fin septembre et qui a une nouvelle fois donné raison aux riverains. RFF, comme la SNCF, qui n'ont pas souhaité commenter cette décision, ont la possibilité de faire appel devant la cour administrative de Douai (Nord).
"Mais voilà, 76 millions d'euros sont partis en fumée", reprend Gérard Petit qui avec son épouse a mené le combat pour faire annuler ses travaux financés par l'Etat et la Région.
"Ils ont démonté la voie, remonté une autre voie, fait d'énormes travaux d'assainissement. Ils ne leur restait plus qu'à mettre les passages à niveaux", reprend Philippe Sénécal, le maire de Critot, autre commune située sur le tracé.
"Quand j'ai acheté cette maison il y a plus de vingt ans, le notaire m'avait dit que cette ligne qui passe au bout de mon jardin ne serait jamais remise en service. Comprenez que cette décision de justice me réjouit", explique Françoise Giel qui réside à Beautot.
Dans ses conclusions, le commissaire du gouvernement a estimé que la décision de RFF d'effectuer des travaux "était illégale et que l'étude d'impact était notoirement insuffisante". AP
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