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Le Web des Cheminots

Jean SUD Rail

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Tout ce qui a été posté par Jean SUD Rail

  1. Quand j'évoque des pratiques bureaucratiques au sein de SUD Rail (et plus encore au sein de SOLIDAIRES), je fais référence à des réalités qui sont avérées à la CGT, réalités qui en théorie devaient être étrangères à SOLIDAIRES. J'ai adhéré il y a plus de 13 ans à SUD Rail, comme beaucoup de camarades, en pensant que le modèle SOLIDAIRES était en rupture avec les pratiques bureaucratiques des autres syndicats. La réalité est autre : passée les premières années où nous prenions en compte nos principes de rotation des tâches et d'autogestion, nous sommes amenés à reproduire les dérives des autres. Des militant-es sincères qui sont reconduits de mandat en mandat. Et ça c'est contraire en théorie à notre éthique. Au plan revendicatif, SOLIDAIRES et SUD Rail, trop content d'être enfin accepté comme représentatif, se perd aujourd'hui dans les Commissions et intersyndicales molles alors que l'urgence sociale mériterait autrement plus d'initiative. C'est pourquoi les dents grincent au sein de SOLIDAIRES aujourd'hui car nous sommes nombreux à nous poser des questions... Nombre de syndicats locaux de SOLIDAIRES n'ont pas participé à la journée d'(in-)action du 7 octobre appelée par l'intersyndicale SUD - CGT - CFDT. C'est tout dire... La direction (car il faut parler de direction même si cela me fait mal au cœur) de SOLIDAIRES décide, prend des orientations sans en aviser la base, sans en discuter au sein des structures SOLIDAIRES de base.
  2. Le camarade Sébastien JO n'est pas le seul à se poser des questions, à SUD Rail Moselle, les camarades s'entredéchirent et parlent de départ massif...
  3. Jean SUD Rail

    SUD perd le nord ?

    Bonjour, Nous sommes de plus en plus nombreux à nous poser des questions quant au devenir syndical de SUD. Loin de représenter les idéaux de lutte qui nous ont poussé à adhérer au modèle SUD, nous constatons amèrement qu'au fil des derniers mois, il apparaît en notre sein des dérives bureaucratiques douteuses et dangereuses. Ci dessous le texte d'un camarade de SUD Rail de la région PACA, Sébastien JO., qui vient de démissionner de toutes ses responsabilités syndicales au sein de la Fédération. "En préalable, je tiens à préciser que mon propos n"est pas de dénigrer le travail très pointu que font certains camarades, chose nécessaire pour la maîtrise de dossiers la plupart du temps relativement complexes, mais plutôt d"ouvrir le débat sur l"opportunité de notre participation à toutes ces commissions, tables rondes, réunions et pseudo-négociations que la direction de l"entreprise organisent. Ayant assumé quelques responsabilités syndicales, je sais que la tâche est ardue, et plus d"un écueil guettent ceux qui choisissent le chemin de la lutte. C"est pourquoi, plutôt que de polémiquer, cette petite réflexion est une question posée directement à tous celles et ceux qui participent à la vie de notre organisation syndicale dans le but d"un débat constructif. Depuis les dernières élections, notre participation quasi-systématique à toutes les commissions et autres tables rondes au sein de notre entreprise m"interroge sur l"utilité et le sens de ma contribution. En effet, je pense que vouloir tout régler avec des commissions ci, table ronde là, révèle d"une conception totalement étriquée des problèmes sociaux. De même que le pouvoir joue sur l"atomisation du corps social, les "partenaires sociaux" avec les commissions, montrent leur conception décousue de l"action syndicale. Aujourd'hui, dans notre entreprise nous avons des commissions pour tout : la politique de l"emploi, les salaires, la stratégie d"entreprise, la mobilité, les conditions de travail, l"amiante, le stress, la formation, l"égalité homme-femme, les retraites, le pouvoir d"achat…. comme si tout cela n"était pas lié et ne devait pas former un seul et même sujet : celui de la condition du salariat. Certains diront que sans notre participation à toutes ces commissions, nous n"avons aucunes informations et perdons toute crédibilité auprès des cheminots. A ceux-là, je répondrais qu"en faisant le distinguo entre ceux qui participent aux réunions au plus haut niveau du pouvoir et les autres, leur vision relève d"une conception hiérarchique de l"entreprise et de la société. De plus, derrière l"apparence de "scientificité" en prétendant suivre l"avis de pseudo-experts dont les conclusions sont la plupart du temps données à l"avance dans les attendus de leurs missions, toutes ces commissions ne servent qu"à masquer la cohérence de l"ensemble d"une idéologie non avouable tout en relevant d"une conception managériale et technicienne du pouvoir. Cette idéologie non avouable est celle de la domination et de l"exploitation. La conception managériale et technicienne du pouvoir quand à elle, est une idéologie destinée à exclure la dimension humaniste, donc à masquer à la base comme aux dirigeants eux-mêmes ce qui, dans l"existence collective, ne peut se réduire à une problématique technique. La cohérence du système à l"oeuvre dans notre entreprise, mais aussi dans la société, au travers de la multiplication des commissions, est donc bien celle de la domination, de l"exploitation et de la négation de la part d"humanité présente en chacun de nous. La participation de syndicalistes à ces mascarades, cautionne, banalise et contribue à édifier ce système. Le plus troublant est que celles et ceux qui acceptent de travailler dans les commissions sont pour la plupart de bonne foi, mais ont eux-mêmes une conception si atomisée des problèmes sociaux qu"ils ne se rendent même pas compte de ce à quoi ils contribuent, tellement il sont imprégnés de l"idéologie gestionnaire au détriment d"une approche politique. Après un tel bilan, force est de constater que la logique d"ensemble du "dialogue social" aujourd"hui est un échec pour l"ensemble des salariés. Par notre présence à toutes ces commissions, mais aussi dans les différentes instances aux cotés des syndicats de gestion, nous contribuons à masquer les réels effets de ce système. Il est donc vain de se demander si telle ou telle mesure, prise isolément, est bonne ou mauvaise. Il faut au contraire analyser à quelle logique d"ensemble elle participe et la critiquer comme telle. Or, l"on peut constater que ce fétichisme des commissions et autres réunions au sommet se retrouve aussi au niveau interprofessionnel. En regardant les faits avec un peu de recul, on peut s"apercevoir que la dégradation de la condition des salariés dans notre pays concorde étrangement avec de nombreuses années de partage du pouvoir quasi égal entre 2 forces syndicales devenues libérales : la CFDT et la CGT. Non pas que ces organisations soient responsables de la situation. Mais par leur mode d"action, elles ont contribué à ce que les salariés ne distinguent plus les faits du sens qui leur est imposé, brisant ainsi leur capacité d"être libre, de ne pas être enfermés dans l"image, dans le regard du maître. En effet, là où l"axe vertical de la lutte des classes révèle le rapport de domination et d"exploitation, ce type de syndicalisme y a peu a peu substitué une axiologie horizontale, celles des rapports sociaux et des corporatismes. Leur mode d"action consiste essentiellement à donner la primeur au compromis avec le pouvoir en place via toutes les commissions, instances, tables rondes et autres mascarades ; cela masque leur renoncement historique à ce qui fait la grandeur du syndicalisme : le syndicalisme de lutte. Mais qu"est ce que le syndicalisme de lutte? L"idée syndicaliste répond d"abord, selon moi, à une question fondamentale qui va resurgir avec autrement plus de virulence qu"elle a été éludée : qu"est ce que l"homme? Le syndicalisme de lutte conçoit l"homme comme enfant des lumières. Il le promeut, de manière indifférenciée, au nom de l"égalité, par l"éducation. Il assure, par le combat politique, son émancipation dans le champ économique et social. Le syndicalisme de lutte est en fait une immense œuvre d"émancipation politique et philosophique. Il complète à ce titre toute la démarche entreprise au cours du siècle des lumières, il en est l"incarnation, le foyer vivant. Le syndicalisme de lutte, c"est donc un idéal, une pensée politique qui se prolonge dans le mouvement et dans l"action. A travers lui, le salarié s"élève en Homme vers une réalité supérieure à sa propre singularité. ! Aujourd"hui, je suis intimement convaincu que seule une pensée globale révolutionnaire prenant appui sur des bases solides - la pensée des lumières - réveillera le syndicalisme pour le relever, et lui donner cette capacité d"incarner à nouveau la grandeur du salariat français, car seul "le génie de la France est tout entier dans le refus qu"on puisse encore discipliner les peuples au prix de leur saint abêtissement" (de Diéguez). Dans le contexte actuel, il est vital que la France redevienne cette nation porteuse de ce rêve éveillé : des citoyens égaux, libres et responsables au service d"un dessein supérieur : l"émancipation des Hommes, de tous les Hommes… Seul le syndicalisme de lutte, fidèle à sa tradition politique et philosophique, peut relever le défi. Le syndicalisme social-libéral par ses compromis et compromissions, est mort, lobotomisé puis perfusé intellectuellement par une pensée néo con"s. Que tous ceux là (les sociaux-libéraux) sachent qu"aucune loi, aucun pouvoir ne pourra arrêté ce mouvement de fond qui gronde jusque dans leurs rangs. Stop aux commissions, tables rondes et autres mascarades ! Stop aux compromis pourris ! Stop au reculs sociaux ! Vive la Vie ! Vive le syndicalisme de lutte !"
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