Je ne vais pas chercher à polémiquer pour mes premiers pas sur ce forum...
A ma connaissance, le BEA TT n'intervient pas pour chacun des feux rouges et autres signaux d'arrêt non respectés, ou bien pour tout manquement à une règle d'exploitation, Il ne s'agit pas de la conduite d'une centrale nucléaire. Là, un arrêt loupé c'est même moins grave (sauf pour les passagers qui souhaitaient descendre) qu'un feu non respecté, puisqu'il n'y a aucune mention, dans les données publiques, de non respect des distances de sécurité entre rames. Si la rame repart "plein pot" vers la station suivante, c'est justement pour minimiser le temps passé dans le tunnel...
Il faut relativiser et ouvrir les yeux.
Je ne cherche pas à écraser l'affaire mais simplement à expliquer des règles d'exploitation qui sont soumises à l'approbation des autorités de tutelle (INRETS), si ma mémoire et bonne, avant la mise en service d'une ligne de métro automatique. Ces règles d'exploitation sont différentes de celles en vigueur sur d'autres réseaux ferrés, et surtout, elles doivent tenir compte du fait qu'il n'y a aucun personnel habilité à bord des rames.
Seule la liaison phonie avec le PCC est assurée en permanence (interphonie alarme, diffusion d'annonces pré-enregistrées, micro d'ambiance et même flux vidéo sur les rames les plus récentes (Paris)), mais en situation de stress, cela devient inaudible. Plusieurs opérateurs au PCC interviennent pour suivre la situation. Le temps d'intervention d'un agent en ligne, c'est plusieurs minutes (en général un agent toutes les deux stations avec un véhicule d'intervention)
Ensuite, il y a de très nombreuses redondances du matériel, qui générent des évènements en cours d'exploitation et qui sont traités en opération de maintenance ultérieure, tout en étant transparent pour les passagers. Lorsque la rame revient en atelier, le diagnostic est déjà posé pendant le rapatriement automatique de la rame sans passager (selon la nature de la panne détectée) et les pièces de rechanges sont sorties du magasin. Il y a beaucoup plus de surveillance du matériel, sur une rame automatique que sur une rame conventionnelle.
Lorsque le journaliste parle de reset sur retour en atelier, c'est la version "grand public", transcrite par un journaliste, pas toujours compétent dans le domaine, de ce qui se passe réellement...