Canicules
En été les jardins ouvriers
Dessinent au long des voies ferrées
Leurs étendues démocratiques.
Là bas, de petits hommes ployés
Sarclent à l'ombre des noisetiers
Et des poteaux télégraphiques.
En mirages ardents, perspectives de fer
Les ballasts grésillent ; saveurs de créosote.
Un long train, lentement, martèle les éclisses
A l'heure des zéniths sous les ciels d'azurs
De ces Jeudis d’étés par l'ennui cisaillés
Aux pointes des clochers, en torpeurs immobiles
Les girouettes assoupies, pétrifiées et placides
Rêvent aux pluies d'automne
Et dans les rues abandonnées
Le dérailleur cliquetant
Sur mon vélo de communiant
Je vole...
Sur mes vertes années
Loïc le Meur 2008
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