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Le Web des Cheminots

meaban

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  1. Le sommeil des machines (Langeac) Sous un ciel de laudes en ces matins de Juin Dans la nuit s'éteignant sous les voiles de l'aube Nous enjambions des voies Senteurs des ballasts exhalées des traverses Vespérales averses Aux jours du grand dépôt, effluentes oxydes Le sommeil des machines se berçant de vapeur Fragrances de charbons, saveurs de fraisil Claquements de signaux confins de longs faisceaux Et le soleil venait étreignant les nuages Sur les montagnes fortes aux portes des Cévennes Les fanaux palissaient dans un décor de suie Au grondement des plaques tournantes aux rotondes Je vois ces longues rames, broutant les graminées Ces wagons de billots parfumés de résine, assemblés en troupeaux Patientant qu'une loco, panaches d'escarbilles Les rebrousse vers la mine http://loic-le-meur.over-blog.com/
  2. Canicules En été les jardins ouvriers Dessinent au long des voies ferrées Leurs étendues démocratiques. Là bas, de petits hommes ployés Sarclent à l'ombre des noisetiers Et des poteaux télégraphiques. En mirages ardents, perspectives de fer Les ballasts grésillent ; saveurs de créosote. Un long train, lentement, martèle les éclisses A l'heure des zéniths sous les ciels d'azurs De ces Jeudis d’étés par l'ennui cisaillés Aux pointes des clochers, en torpeurs immobiles Les girouettes assoupies, pétrifiées et placides Rêvent aux pluies d'automne Et dans les rues abandonnées Le dérailleur cliquetant Sur mon vélo de communiant Je vole... Sur mes vertes années Loïc le Meur 2008 http://loic-le-meur....blog.com/<b><br style="" clear="all"> </b>
  3. meaban

    triages

    Triages Les graminées célestes entrebâillent un désert où veillent les traverses voguant sur le ballast. Semences aux pierres brisées, dans l’œil des concasseurs Alignements de poteaux, perspectives indigentes Vagues de créosote ondulantes dans l’air. Triages insolés Briques édulcorées, horizons de remises ployées sous les charpentes. De noires machines s’étirent où tout reste figé. Etouffantes latences Sur les ondes immobiles d’immenses canicules, des rames de wagons s’endorment inutiles. Des Jeudis insolites, sous un astre de fer dans un splendide été.
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