meaban
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Canicules
En été les jardins ouvriers
Dessinent au long des voies ferrées
Leurs étendues démocratiques.
Là bas, de petits hommes ployés
Sarclent à l'ombre des noisetiers
Et des poteaux télégraphiques.
En mirages ardents, perspectives de fer
Les ballasts grésillent ; saveurs de créosote.
Un long train, lentement, martèle les éclisses
A l'heure des zéniths sous les ciels d'azurs
De ces Jeudis d’étés par l'ennui cisaillés
Aux pointes des clochers, en torpeurs immobiles
Les girouettes assoupies, pétrifiées et placides
Rêvent aux pluies d'automne
Et dans les rues abandonnées
Le dérailleur cliquetant
Sur mon vélo de communiant
Je vole...
Sur mes vertes années
Loïc le Meur 2008
http://loic-le-meur....blog.com/<b><br style="" clear="all"> </b>
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Triages
Les graminées célestes entrebâillent un désert où veillent les traverses voguant sur le ballast.
Semences aux pierres brisées, dans l’œil des concasseurs
Alignements de poteaux, perspectives indigentes
Vagues de créosote ondulantes dans l’air.
Triages insolés
Briques édulcorées, horizons de remises ployées sous les charpentes.
De noires machines s’étirent où tout reste figé.
Etouffantes latences
Sur les ondes immobiles d’immenses canicules, des rames de wagons s’endorment inutiles.
Des Jeudis insolites, sous un astre de fer dans un splendide été.
le sommeil des machines (Langeac 1958)
dans Des histoires de trains...
Publication: · Modifié par meaban
Le sommeil des machines (Langeac)
Sous un ciel de laudes en ces matins de Juin
Dans la nuit s'éteignant sous les voiles de l'aube
Nous enjambions des voies
Senteurs des ballasts exhalées des traverses
Vespérales averses
Aux jours du grand dépôt, effluentes oxydes
Le sommeil des machines se berçant de vapeur
Fragrances de charbons, saveurs de fraisil
Claquements de signaux confins de longs faisceaux
Et le soleil venait étreignant les nuages
Sur les montagnes fortes aux portes des Cévennes
Les fanaux palissaient dans un décor de suie
Au grondement des plaques tournantes aux rotondes
Je vois ces longues rames, broutant les graminées
Ces wagons de billots parfumés de résine, assemblés en troupeaux
Patientant qu'une loco, panaches d'escarbilles
Les rebrousse vers la mine
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