C'est la théorie qui s'exprime.
Tout au plus, compte tenu du temps qu'il faudra pour mettre en route les grands travaux, et des délais de paiement de la part des collectivités territoriales, ce sont les actionnaires qui seront toujours servis en premier. Sans compter les problèmes de trésorerie que génèrent les marchés publics : la PME ch'ti qui a effectué les travaux de rehaussement des quais pour la ligne E du RER en est morte ...
En ce qui concerne la main d'oeuvre, peut être l'effet sera t il positif sur le maintien des contrats en cours, mais les postes nouveaux seront plutôt sous-traités, et pas forcément dans l'hexagone : la sous traitance reste moins chère que l'embauche CDI ou CDD ou que l'interim.
D'autre part, au niveau des appels d'offre européens, il y a des probabilités sérieuses d'attribution des lots de chantiers à des entreprises d'autres pays communautaires. Les conséquences positives sur l'emploi stable en France ne seront pas sensibles... et concerneront à la marge les emplois les moins rémunérés.
Et inversement...
La variable d'ajustement en système libéral, c'est effectivement la main d'oeuvre. En économie sociale, dans le secteur marchand, c'est à dire concurrentiel (assurances, coopératives etc ...), les salaires sont plutôt intéressants, les conventions collectives plutôt généreuses, mais il n'y a pas d'actionnaires à rémunérer puisque les capitaux sont indivisibles et que tous les excédents d'exploitation sont réinvestis. Il y a donc d'autres options ...
C'est un argument sérieux, mais il faut le tempérer car
- beaucoup de produits importés sont distribués par des réseaux qui créent de l'emploi en France
- bien des produits français font appel à un travail effectué à l'étranger, pour les fournitures ou pour la fabrication ou pour le service.