La moindre rature sur un fichet de circulation et c'est la leçon de moral devant tout le monde. Même si le fichet est composté, ce qui en garantit la date, le simple fait d'avoir repassé sur le premier chiffre de la version manuscrite de cette même date et on vous soupçonne de fraude. Ce qui en l'occurrence est impossible.
On sait pourtant que ces fichets sont difficiles à composter- trop souples - et que parfois il est difficile de trouver un composteur (celui de la gare Pasteur est bien en retrait).
Bref, on peut se demander si aujourd'hui les contrôleurs ne sont pas incités à intimider les ayants-droit à la moindre erreur de plume ? Chez les plus jeunes contrôleurs en tout cas le discours, la mise en cause personnelle, peuvent parfois être gênants et frisent l'humiliation personnelle de l'ayant droit maladroit.
"Vous voulez que l'on parle du prix de votre billet ?" Ce qui me gêne c'est que le principe même des facilités de circulation soit alors mis en débat si vous protestez de votre bonne foi. Pourquoi aurais-je à rougir d'un acquis social.
Personnellement je préférerais un système, peut-être moins avantageux, mais en tout cas moins archaïque et qui éviterait toute ambiguïté et donc tout malentendu gênant.
YOUN