SNCF-SNCFA, je vous aime..

J’étais cheminot roulant à la SNCFA de 1972 à 1980. Tous les mastodontes des 060 DC ont cessé en 1975 à l’arrivée des voitures INOX Carel et Fouché en provenance de France, 29 locos 060 DD et 20 locos 060 DH en provenance de l’Antario. Les locos 060 DC, les locos Garrat et Baldwin américaines : 040 DA-DB-DC et DF ainsi que les 040 DD et DG ont été découpées aux chalumeaux. Il y avait trop de négligence à la SNCFA. Elles auraient pu être révisées et remisent en état pour une seconde vie, ça me faisait très mal au cœur de voir ce gâchis, sur du matériel laissé intact par la France qu’on aurait pu sauver. Cela m’avait poussé à écrire au PDG de la SNCFA de l’époque, en 1975, pour lui demander de sauver les locomotives laissées par la France, de les remettre en état. Ne serait-ce que pour effectuer des dessertes, et pour les manœuvres dans les gares et le plaisir de les voir toujours en service. Mon courrier est resté, une lettre morte. J’adore toujours les chemins de fer et mon ambition était de gravir les échelons au plus haut niveau de la SNCFA. Je passais mon temps à lire le règlement des chemins de fer identique à celui de la SNCF. Je connaissais sur le bout des doigts le titre 1 de tous les signaux et le titre 3 concernant le freinage des trains de marchandises et de voyageurs et je n’ai rien oublié de tout ça. J’adore toujours les chemins de fer et je ne rate aucun documentaire sur l’histoire : « Des trains pas comme les autres », sur France 5. Même dans mes rêves, je vois des trains, des locomotives et les cheminots. Je me suis souvent rendu au Canada, je me suis fait plaisir en m’offrant une 040 DB de la CPR : (Canadian Pacifique Rail), 4 essieux et 4 moteurs de traction, elle m’accompagne dans mon quotidien à la maison et à sa disposition des musiciens toujours présents pour elle. L’amour du chemin de fer me colle à la peau, jusqu’au dernier souffle de mon existence.