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Le Web des Cheminots

CC 6524

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  1. Deux différences fondamentales entre grève et prise d'otages : 1. les usagers peuvent toujours se débrouiller autrement (vélo, voiture, taxi, hôtel, covoiturage, etc.), ils ne sont pas contraints de rester dépendants du train ou du métro (même si c'est le moyen de transport qu'ils privilégient habituellement) ; 2. l'impact des grèves sur les usagers est une conséquence, pas un but. La preuve : la grève a continué le WE, où son impact sur les usagers était moindre. Donc gêne, assurément ; prise d'otage non. Il y a tout de même une différence.
  2. Le terme otage est donc inapproprié. Il me semble que ce ne sont pas les usagers qui sont utilisés comme moyen de pression mais plutôt un ralentissement de l'activité (au prix d'ailleurs, pour les grévistes, d'une retenue sur salaire). Il y aurait prise d'otage si les cheminots retenaient des usagers contre leur gré (par exemple, enfermés de force dans un train). Lors d'une grève les usagés sont certes pénalisés, parfois lourdement, mais restent libres de se débrouiller autrement. Cordialement, Matthieu
  3. Bonsoir, sans vouloir réinventer la roue et redire tout ce qui a été dit plus haut, je souhaite témoigner mon soutien aux cheminots, grévistes ou non, ainsi qu'à tous les "nantis" qui se battent "égoïstement" pour défendre leurs "privilèges"... J'en ai plus que marre du climat médiatique ambiant qui consiste à présenter la grève exclusivement par ses conséquences (et ceux qui les subissent), pas par ses causes (ni les premiers concernés). Ce qui s'accompagne évidemment d'un parti pris pas franchement ouvert à toute discussion constructive (sur le traitement de la grève par les JT : http://www.liberation.fr/actualite/ecrans/291977.FR.php). Marre des mythes entretenus sur les grèves, leur fréquence et leurs conséquences (sur ces idées reçues et leur (im)pertinence : http://www.liberation.fr/rebonds/291234.FR.php). Marre d'entendre justifier les efforts demandés (ou plutôt imposés, puisqu'il n'y a pas de véritable négociation !) par des nécessités économiques qui n'existent que pour certains. Le paquet fiscal (coût évalué autour de 15 milliards d'€ par an) et l'augmentation de salaire de M. le Président, c'est aussi par nécessité économique ? Marre de voir privé et public divisés au nom de contre-vérités (avantages des uns, privilèges des autres...), au bénéfice de qui ?... pas des premiers concernés en tout cas. Enfin bref, sans vouloir refaire le monde je ne peux que soutenir votre mouvement de grève... Cordialement, un nanti du public ("privilégié" en CDD à 1200 € net mensuel pour Bac + 5).
  4. Il y a finalement beaucoup de points communs entre ces 2 régimes. Les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets. Une opinion exprimée ne sert à rien si elle n'est ni relayée ni discutée. Si cette opinion est relayée de manière partiale, déformée ou incomplète, elle n'est plus vraiment exprimée. Elle peut même devenir une forme de propagande en laissant le "mauvais rôle" à son auteur (cf. la remarque de Roukmoute dans son post d'hier). Les médias ont-ils présenté l'entrevue du Président avec les syndicats de cheminots de façon aussi fidèle et impartiale que possible ? L'ont-ils replacée dans son contexte, nuancée et critiquée ? Le Président de la République était-il, à cette entrevue, à la place qui est la sienne compte tenu de la Constitution dont il est le garant ?
  5. Bonsoir, je précise tout de même que les propos sur la génétique de M. Sarkozy n'engagent que lui et sont plutôt condamnés par la communauté scientifique. De même en ce qui concerne les propos de James Watson (Nobel 1962 pour la découverte de la struture en double hélice de l'ADN). La "science" comme recherche de compréhension du monde ne justifie aucun totalitarisme ou discrimination. Elle est par essence neutre bien que les scientifiques ne le soient pas toujours. En revanche, de nombreuses interprétations issues de scientifiques ou de non-scientifiques, inexactes ou complètement farfelues mais toujours présentées comme "scientifiques", ont pu être utilisées pour justifier les pires desseins.
  6. Bonjour, j'ai lu en plusieurs fois les 8 pages de ce fil ce qui m'a permis de comprendre un peu mieux les différents points de vue. Je ne suis pas cheminot mais ces pages m'ont conforté dans l'idée que les métiers du chemin de fer ne sont pas les planques qu'on veut bien nous faire croire. Si les conditions de travail sont moins pénibles qu'avant (ce qui reste à prouver : d'après certains témoignages dont celui de Dom-Trappeur la pénibilité a simplement changé de visage), l'usager doit-il s'en plaindre ? N'est-ce pas aussi le cas de beaucoup de métiers ? Je pense qu'il est toujours difficile de juger la pénibilité d'un travail, surtout lorsqu'on ne le connaît pas, mais je crois aussi qu'il n'y a pas de métier non pénible. Quant au progrès lié à la modernisation... L'usager est-il vraiment mécontent de faire Paris-Lyon en 2 h en TGV au lieu des ....... h dans les vieilles voitures Bruhat ? Sur le service public... J'ai lu plusieurs fois des réactions du type "le contribuable paye pour avoir ce service donc ce service est dû". Soit, mais il me semble que l'usager doit garder en tête que derrière ce service il y a des hommes et des femmes, à qui on doit également le respect. Lorsque j'achète mon pain, je m'adresse poliment au boulanger, pourtant je le paye pour son service : c'est la même chose. Et si "le service laisse à désirer" (ce qui reste à prouver ou, au moins, à relativiser) peut-être faut-il s'interroger sur les vraies raisons de ces insuffisances. Sur le droit de grève, à présent. Je lis que personne n'est contre le droit de grève, je lis aussi que certaines personnes reprochent aux cheminots grévistes d'user de ce droit... un peu contradictoire, non ? Je comprends la grogne de l'usager qui perd parfois beaucoup de temps par manque de transports en commun. Je comprends aussi que le même usager fasse grève lorsqu'il estime que ses conditions de travail sont menacées. On peut approuver ou non les motifs d'une grève, mais à mon sens on ne peut pas blâmer quelqu'un qui se met en grève (avec les contraintes liées, notamment la perte de salaire). J'ajoute que les grèves ne sont pas l'apanage du public. On parle simplement plus des grèves du public (Education Nationale, SNCF notamment) parce que leur ampleur est plus grande (taille de l'entreprise oblige), leur pouvoir de nuisance aussi (puisque ces services concernent l'ensemble de la population). On en parle plus aussi peut-être (certainement) parce que c'est à la mode. N'oublions pas la devise Shadock : "Pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il suffit de toujours taper sur les mêmes". Merci aux cheminots pour leur travail, certes imparfait, somme toute remarquable. Cordialement, Matthieu
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