Bonjour,
j'ai lu en plusieurs fois les 8 pages de ce fil ce qui m'a permis de comprendre un peu mieux les différents points de vue.
Je ne suis pas cheminot mais ces pages m'ont conforté dans l'idée que les métiers du chemin de fer ne sont pas les planques qu'on veut bien nous faire croire.
Si les conditions de travail sont moins pénibles qu'avant (ce qui reste à prouver : d'après certains témoignages dont celui de Dom-Trappeur la pénibilité a simplement changé de visage), l'usager doit-il s'en plaindre ? N'est-ce pas aussi le cas de beaucoup de métiers ? Je pense qu'il est toujours difficile de juger la pénibilité d'un travail, surtout lorsqu'on ne le connaît pas, mais je crois aussi qu'il n'y a pas de métier non pénible.
Quant au progrès lié à la modernisation... L'usager est-il vraiment mécontent de faire Paris-Lyon en 2 h en TGV au lieu des ....... h dans les vieilles voitures Bruhat ?
Sur le service public... J'ai lu plusieurs fois des réactions du type "le contribuable paye pour avoir ce service donc ce service est dû". Soit, mais il me semble que l'usager doit garder en tête que derrière ce service il y a des hommes et des femmes, à qui on doit également le respect. Lorsque j'achète mon pain, je m'adresse poliment au boulanger, pourtant je le paye pour son service : c'est la même chose.
Et si "le service laisse à désirer" (ce qui reste à prouver ou, au moins, à relativiser) peut-être faut-il s'interroger sur les vraies raisons de ces insuffisances.
Sur le droit de grève, à présent. Je lis que personne n'est contre le droit de grève, je lis aussi que certaines personnes reprochent aux cheminots grévistes d'user de ce droit... un peu contradictoire, non ? Je comprends la grogne de l'usager qui perd parfois beaucoup de temps par manque de transports en commun. Je comprends aussi que le même usager fasse grève lorsqu'il estime que ses conditions de travail sont menacées. On peut approuver ou non les motifs d'une grève, mais à mon sens on ne peut pas blâmer quelqu'un qui se met en grève (avec les contraintes liées, notamment la perte de salaire).
J'ajoute que les grèves ne sont pas l'apanage du public. On parle simplement plus des grèves du public (Education Nationale, SNCF notamment) parce que leur ampleur est plus grande (taille de l'entreprise oblige), leur pouvoir de nuisance aussi (puisque ces services concernent l'ensemble de la population). On en parle plus aussi peut-être (certainement) parce que c'est à la mode. N'oublions pas la devise Shadock : "Pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il suffit de toujours taper sur les mêmes".
Merci aux cheminots pour leur travail, certes imparfait, somme toute remarquable.
Cordialement,
Matthieu