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Le Web des Cheminots

filsdeSemard

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Tout ce qui a été posté par filsdeSemard

  1. Je trouve la proposition de sondage très orientée (je mets cela sur le compte du caractère novice du sondeur). En effet, j'aurais pu voter pour les 4 premières propositions. Je dis même que les propositions de revendications autour des 37,5 années ne sont pas, pour moi, satisfaisantes. Quand un gouvernement ouvre un dossier de cette nature et pousse à l'affrontement, le compromis initial ne peut être rétabli de la même façon et, réclamer le statu quo, équivaut à lui permettre de trouver une porte de sortie. Ceux qui ont ouvert la boite à Pandore, ceux qui ont voulu modifier l'équilibre vont avoir à gérer les conséquences et les nouvelles demandes. Pour aujourd'hui et pour demain. Je suis pour le taux plein à partir de 25 ans de service (comme maximum d'annuités), le surplus étant pris en compte par le déroulement de carrière entrainant une base de calcul sur les six derniers mois supérieure à une embauche au même grade dans les mêmes conditions de déroulement. Je suis pour l'extension du principe des bonifications à tous les agents en service décalé "obligé" par la production du service public. Je suis pour l'intégration rétroactive des contractuels et personnels des entreprises sous-traitantes effectuant des tâches dévolues auparavant à des agents au Cadre permanent. Je suis pour la défense et la promotion sans concession du T2, preuve visible que l'on peut faire cotiser davantage un employeur, sans l'entrainer dans la faillite (cf. les résultats de la SNCF) pour financer la part de vie des salariés dans laquelle ceux ci sont débarassés de leur obligation d'être à l'heure et de faire un travail commandé. Et oui, pour moi la retraite, c'est du salaire ! d'ailleurs, dans mon cas, le salaire, c'est mon seul moyen de subsistance. Et je considère ma future pension comme la continuité de mon salaire sauf que je me léverai à l'heure que je décide. J'aurai fait ma part et laissé la place aux jeunes,... mes enfants. Bref, je suis OK pour les 37,5 pour tous si l'objectif est de fixer un objectif de convergence avec le privé. Mais je ne veux pas faire 37,5 car cela m'obligerait à prolonger. Je veux profiter de ma vie à partir de 55 ans voire mieux avec mes 25 ans de 3x8, validées ce mois ci. Et puis, je le répète, dans notre société productive et riche comme jamais (n'en déplaise à Fillon le récidiviste), il y a un temps où il faut savoir laisser la place aux jeunes. Rendez vous sur un futur post pour débattre des pistes de financements de ce que je revendique.
  2. Bon je vois que nous privilégions la contradiction entre ceux qui pensent que l'essentiel de la réforme (40 annuités, décote, désindexation des pensions) va passer et qu'il faut négocier le moindre mal et ceux qui disent qu'aller à des négociations (avec un rapport des forces réel) entreprise par entreprise va nous isoler entre professions concernées et nous faire perdre de vue que le véritable objectif, ce sont les retraites des 22 millions de salariés que le pouvoir veut démanteler en s'appuyant sur la "défaite" des régimes spéciaux. C'est mépriser les 76% de grévistes du 18 octobre que de sous entendre que la suite du mouvement proposée par 6 OS (peut-être 7, si nous appuyons à la base sur les correspondants CFDT) n'est qu'une manipulation visant à faire tomber Sarkozy. 76% de grévistes signifie qu'il n'y a pas que les conducteurs qui ont réagi. Je respecte les sympathisants de la Fgaac, je les cotoies quotidiennement car la qualité de notre travail de tous les jours dépend de notre collaboration professionnelle permanente. Va-t-on pouvoir continuer à travailler efficacemment ensemble si, dans la situation QUE NOUS EST IMPOSEE, chacun défend son pré carré ? Posons les vraies questions ! Y-a-t-il un problème de financement des retraites, dans l'immédiat ou dans le futur, pour les conducteurs ou pour les "sédentaires", pour ceux qui sont déjà dedans et ceux qui embaucherons plus tard ? Negocier exclusivement pour une catégorie de personnel, comme négocier corporation par corporation, est déjà un recul que je me refuse d'assumer car je suis pour l'égalité générationelle. Je ne peux concevoir que nos enfants aient moins de droits et d'acquis que moi. C'est une question de choix personnel à assumer devant sa glace tous les matins. Soyons dignes et acceptons de lutter (de perdre quelques journées de salaires) pour préserver un système (plus que fiable) que nous avons le devoir de léguer à nos enfants ! Un cadre Infra qui ouvre tous les jours (ou presque) les signaux aux conducteurs Jean
  3. Bonsoir à tous Le débat s'échauffe, la tension monte et c'est normal au vu des enjeux. Mais restons sereins et surtout sur le fond. Il me semble que le débat sur gauche/droite est faussé pour l'instant (pour longtemps ?, pour toujours ?). Certains pensent qu'il n'y avait QUE des candidats de droite, en particulier au 2ème tour en regard de la difficulté à voir les différences fondamentales autres que la méthode ou les proclamations humanistes. Pourquoi personne n'a dit simplement que les retraites (privées et publiques), c'est du SALAIRE, du salaire versé de façon indirecte, une partie de salaire que nous mutualisons (le salaire socialisé autrement appelé la répartition), une part de salaire arrachée aux employeurs nous garantissant des moyens de subsistance (bien maigres) quand nous ne travaillerons plus directement pour eux. C'est un pacte de solidarité et une façon originale (visionnaire ?) de répartir les richesses sur la durée. Sur cette question, la division en France n'est pas de l'ordre de 53%/47%. C'est en ce sens que j'ai parlé hier de forfaiture du pouvoir. Les décideurs économiques et politiques nous proposent, de façon détournée, de modifier les fondements de notre système des retraites pour nous pousser (par l'annonce de pensions misérables) à l'épargne individuelle dès notre entrée dans la vie active. Pour beaucoup d'entre nous, c'est déjà loin et cela pourrait expliquer les confusions autour de la "décote", pour écarter de la lutte les plus proches du but. Ils veulent cacher leurs véritables intentions de peur d'une réaction collective et convergente de l'ensemble des salariés. C'est aussi pour cela que ne pouvons nous désolidariser des futures générations même s'ils nous proposent de sauver les plus anciens d'aujourd'hui. Même si nous en étions tentés, nous ne pourrions nous mettre OK sur l'age de début de la "réforme". Alors, au delà des débats sur la forme de lutte, mettons nous d'accord sur le fond de ce qui nous unit et qui fera que, tous ensemble, nous gagnerons. Nous n'en sommes pas si loin. Jean
  4. Salut mes collègues Ca y est, je me suis inscrit ! Le débat que vous menez me semble poser la totalité des questions auxquelles je pense que nous sommes confrontés. Je veux en être ! La légitimité de Sarkozy : Dans nos institutions, il est président de façon régulière. Mais c'est peut-être les fondements du système constitutionnel qui sont en cause (dire cela, comme le reste de mon post, relève sans doute de la politique mais est traité dans le point "indépendance"). NS ne représente qu'1/4 des français inscrits (c'est le 1er tour qui compte, le 2ème n'étant que du billard comme l'effleure un de nos débateurs). Le système médiatico-économico-politique choisit les concurrents et nous oriente en définitive vers un non-choix. C'est une forfaiture (crime le plus important après la haute trahison en République) à laquelle se livre le pouvoir en place car il affirme avoir été mis en place pour appauvrir l'ensemble de la société actuelle pour "préserver" la société future (cf. R. Soubie). La même logique est à l'oeuvre au sujet du traité européen, rejeté dans ses fondements par le peuple français en 2005, dont on propose l'adoption en catimini. Pour ce qui nous concerne plus particulièrement, c'est la maîtrise de l'élaboration et du développement des modes de transport dans notre pays qui est en jeu. L'indépendance : ne veut pas dire neutralité car il serait naïf pour ne pas dire irresponsable de ne pas avoir à notre connaissance tous les éléments et toutes les contributions, tous les points de vue, pour se faire chacun notre propre opinion des enjeux de la période. La cohérence des réformes : L'édito de Denis Kessler, ex n°2 du MEDEF, rédacteur permanent à "Challenges" -journal connu pour ses "affinités" avec le monde du travail-, révèle le caractère cohérent et cynique de l'ensemble des réformes mis en oeuvre depuis 20 ans : la mise en pièce du modèle social inventé à la Libération, qui fait enrager le grand patronat depuis. Sarkozy, sans surprise, choisit son camp. http://www.challenges.fr/opinions/11914488..._au_monde_.html L'équité : C'est là qu'il me semble que notre position de cheminot doit nous conduire à travailler les convergences. Comment refuser les 40 ans et la décote si nous n'affirmons pas que les "réformes" précédentes du régime général et de celui des fonctionnaires n'a pas réglé la question du financement des retraites futures (prétexte toujours invoqué) mais au contraire l'a aggravé ! Le pouvoir le dit lui même, la remise en cause de l'âge des retraites des cheminots n'est qu'un préalable obligatoire pour fragiliser encore plus la retraite par répartion des 22 millions de salariés et les pousser à la capitalisation individuelle. C'est là, d'abord et avant tout, les raisons de ma résistance. Il faut revendiquer dans notre lutte, en même temps la préservation de notre régime jusqu'à alignement sur nos prétendus avantages, et l'abrogation des décrets Balladur et de la loi Fillon (le récidiviste - y a désormais des peines plancher). Excusez moi pour la longueur inhabituelle pour ce genre d'échange. Mais j'ai voulu planter le décor de ma pensée. Un dernier mot pour dire que je m'oppose à l'idée qu'il y aurait un problème de financement des retraites futures. Le PIB (somme des richesses créées dans un pays) double tous les 40 ans. La seule question est quelle part nous imposerons socialement - et donc en terme de choix politiques - dans la répartition de ces richesses pour répondre aux besoins sociaux. Ou nous gagnerons sur le fond, ou nos négociations ne seront que le prélude à de nouvelles régressions. Jean Calvary
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