Dimanche 16 Novembre…….
Il est des dimanches où l’on regrette moins de travailler. La météo avait annoncé un temps pluvieux, elle ne s’était pas trompée !
Une plue fine et continue s’est abattue tout le long du trajet !
Une petite accalmie me permit de me rendre à pied en gare depuis le dépôt sans devoir sortir le parapluie.
Jamais une étape sur St Germain des Fossés ne m’avait demandé autant d’attention aux conditions d’adhérence si fortement dégradées par cette pluie fine et une présence quasi continue de feuilles sur le rail !
Et quand on connaît le profil de la ligne de Limoges à St Germain, dans de telles conditions, conduire un Turbotrain doit se faire avec beaucoup de doigté.
Par endroits, c’est un réel tapis de feuilles qui recouvrait la voie !
Apparemment ce temps ne déconvenait pas aux chevreuils, dont je pus observer la présence en plusieurs endroits de la ligne.
De Limoges à St Sulpice, LS Pat va s’allumer souvent, aussi au rebroussement la Turmo XII (2049) étant devenue la tête, je déclenche le CCAP, je gérerai moi-même les patinages, en réduisant l’effort moteur.
Guéret est atteint, avec deux minutes de retard, la mise en vitesse est difficile, plus loin le brouillard fait son apparition, et voilà Montluçon ; la montée vers Commentry va être difficile, enfin nous y voilà ! Je décide de vérifier le débit des sablières, plutôt maigre, on repart, nous passons Hyds , et à partir de là « l’affaire commence à se gâter » !
Je dois réduire de plus en plus l’effort moteur pour avoir de l’adhérence malgré un appui constant sur le bouton des sablières, la vitesse faiblit et puis …..c’est l’arrêt !
Je tente de repartir, le train va en arrière dans la pente ! enfin les roues accrochent, la rame décolle,nous allons faire deux kilomètres sans dépasser 5 km/h, je limite les turbines à 24000 tours/mn, le doigt bloqué sur le bouton des sablières pendant trente minutes,et pendant ce temps le contrôleur me complète le réservoir des sablières dont une seule fonctionne ! enfin l’adhérence est retrouvée, je tente d’augmenter la vitesse pour atteindre le 30, puis 40 à l’heure, enfin le PK 354 est atteint, « le pont des soupirs » ,le profil bascule en pente, la demande de secours est évitée, mais ces 4 Km nous ont fait perdre 37 mn.
Le croisement avec le 4581 se fera sur la double voie, lui il est à l’heure !
La fin du parcours sera quand même animée par de nombreux patinages mais sans engendrer de grandes pertes de temps.
A St Germain, je laisse la place à mon collègue de Lyon, je lui explique la situation et je l’aide à compléter les sablières …. Je prend enfin un moment de détente.
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