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GrÈves Reconduites À La Sncf Et La Ratp


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GRÈVES RECONDUITES À LA SNCF ET LA RATP

Les agents sont toujours aussi déterminés dans les assemblées générales qui décident depuis mercredi des suites du mouvement alors que le gouvernement parie sur un essoufflement.

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Si le gouvernement mise sur un essoufflement de la grève pour la défense des retraites dans les transports publics, c’est plutôt mal parti. Les assemblées générales (AG) à la SNCF et à la RATP ont reconduit vendredi leur mouvement. Et cette fois jusqu’à lundi. Outre les bons vieux sondages d’opinion, le pari du gouvernement repose sur les taux de grévistes des directions des deux réseaux de transport, qui semblent minimiser la participation à la mobilisation. Selon la direction SNCF, la grève à la SNCF était suivie vendredi par 32,2% des salariés contre 42,8% jeudi. Et selon la direction de la RATP, elle l’était par 23,3% des agents vendredi contre 27,2% jeudi. Eric Falempin (FO-cheminots) doute sérieusement de la fiabilité de ces chiffres. «Dans le cadre d’arrêts de travail reconductibles chaque jour, les taux de grévistes oscillent toujours à la hausse comme à la baisse. Mais, les chiffres avancés par la direction et repris tels quels par le gouvernement paraissent pour le moins fantaisistes. Car, ils sont loin de refléter l’état réel du trafic à la SNCF. La circulation des quelques trains sur l’ensemble des régions est là pour en témoigner. Et sur le terrain, plus d’une centaine d’AG ont voté à plus de 95 % la poursuite de la grève. Il est clair que le travail n’a pas repris!», a-t-il expliqué.

Vendredi, les usagers n’avaient effectivement pas l’impression que ça roulait mieux que la veille. Et ce n’est pas en faisant un tour sur les sites internet des deux entreprises destinés à les informer qu’ils pouvaient avoir une information fiable. Sur le web de la RATP, quand le trafic n’était «pas nul» ou «quasi nul» sur une bonne partie du réseau, il fallait compter entre «cinq minutes» et «une heure» entre chaque rame. Et seul un tiers des bus circulait. Sur les quais, il fallait être au bon endroit au bon moment. Actualisé régulièrement, ce site affichait des temps d’attentes pouvant varier sensiblement d’une heure à l’autre. Sur le web de la SNCF, c’était encore plus compliqué puisque il était impossible d’avoir une estimation nationale de l’état du trafic à un instant donné. A part quelques trains annulés, signalés, au compte goute, la SNCF se contentait le plus souvent d’afficher des prévisions optimistes par régions (Nord, Ouest, Est, Sud-est) réalisées la veille. Ou d'inviter les voyageurs à effectuer «une recherche par villes de départ et d’arrivée» et à se renseigner directement auprès des gares. Quitte à pousser les usagers à se déplacer pour trouver des stations fermées. Rien de mieux pour exaspérer le voyageur, érigé en VRP de l’opinion publique. En revanche pour le fret, la SNCF a été on ne peut plus précise. «La situation du fret est catastrophique, avec une circulation de 95 trains contre 700 habituellement», a déclaré un porte-parole de la direction qui s’est notamment inquiété qu’«aucun train fret ne circule dans des régions comme l'Atlantique et le Nord y compris des trains vitaux pour nos clients et qui pourrait entrainer des arrêts de production» dans leur entreprise. Etant liée par contrat avec les professionnels, la SNCF est contrainte de donner des informations fiables et vérifiables. Qui plus est, les entreprises se plagnent déjà. L’un de ces clients ArcelorMittal (acier), qui revendique le titre de «premier client de la SNCF», avait auparavant déclaré que la grève commençait à peser sérieusement «sur son dispositif industriel».

Sur le fond, c’est le statu quo. Le gouvernement conditionne toujours l'ouverture «immédiate» de négociations à un appel des syndicats à la reprise du travail. «On ne peut pas avoir et la grève et les négociations d'entreprise en même temps», a réaffirmé le ministre du Travail Xavier Bertrand. Avant de s’installer devant une table de négociations, les syndicats de cheminots, eux, réclament d’abord qu’on leur précise ce qu’il y aura menu (voir notre article du vendredi 16 novembre). Un contenu, un calendrier et une méthode dans le cadre d’une réunion préparatoire à ces négociations tripartites (Etat-entreprise-syndicats), a indiqué Didier Le Reste (CGT) qui attend toujours des «réponses» du gouvernement. Pour Eric Falempin (FO), «le gouvernement doit faire maintenant faire preuve de responsabilité et ouvrir de réelles négociations sur les principes fondamentaux de la réforme avec les organisations syndicales».

Modifié par katamiaw
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