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Le Web des Cheminots

Les perspectives 2009 de la SNCF s'assombrissent


Invité necroshine

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Invité necroshine

http://www.lesechos.fr/journal20090512/lec...ces/4863119.htm

La compagnie ferroviaire va revoir à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires 2009, après une chute de 7,5 % au premier trimestre par rapport à la même période de l'année dernière, à 5,643 milliards d'euros. Fret SNCF, dont la réforme est attendue, a connu une baisse de 30 %.

A son arrivée à la tête de la SNCF au printemps 2008, Guillaume Pepy avait décrété pour la compagnie ferroviaire une « stratégie de croissance ». Un an plus tard, cette dernière a disparu avec la crise. Le chiffre d'affaires du groupe public s'affiche en effet au premier trimestre 2009 en retrait de 7,5 % par rapport à la même période de l'an dernier, à 5,643 milliards d'euros. Une performance qui devrait amener rapidement la SNCF à revoir à la baisse ses ambitions pour 2009. Selon nos informations, le prochain conseil d'administration à la fin du mois sera l'occasion d'entériner une révision du budget annuel, qui prévoyait jusque là une hausse de 7 % de l'activité, avec des revenus prévus à environ 27 milliards d'euros.

Toutes les branches du groupe public ne sont pas égales devant la crise. Le pôle Proximités (TER) profite de la hausse du trafic régional, faisant grimper son chiffre d'affaires de 2,7 % à 1,56 milliard d'euros. L'activité Infrastructures reste quasi stable, à 1,028 milliard d'euros. En revanche, la vache à lait des comptes de la société - le TGV - subit nettement le fort ralentissement économique : la branche Voyages voit ses revenus s'éroder de 2,3 %, à 1,67 milliard d'euros. La faute notamment à Eurostar - la liaison grande vitesse entre Paris, Bruxelles et Londres - dont le chiffre d'affaires pâtit d'un cocktail indigeste (crise, baisse de la livre et conséquences de l'incendie dans le tunnel sous la Manche).

Pour les liaisons domestiques, le trafic s'est révélé stable au premier trimestre (« Les Echos » du 7 mai) ; mais cela se serait fait, selon plusieurs sources, au prix d'une baisse du tarif moyen, avec notamment un report de la première vers la seconde classe.

Les plus grosses difficultés sont toutefois avant tout le fait de l'activité transports et logistique. Ses revenus ont plongé de 19 % au premier trimestre, à 1,65 milliard d'euros. Récemment, son patron Pierre Blayau parlait de « tsunami » pour le transport de marchandises. C'est particulièrement vrai pour l'entité Fret SNCF - la principale source de pertes de la compagnie publique - qui aurait connu sur la période, selon plusieurs sources, une baisse de 28 % de son chiffre d'affaires. Pour certains trafics (automobiles, produits de grande consommation, charbon et acier) la chute serait même comprise entre 45 % et 50 %, et la tendance se serait encore dégradée au mois de mars par rapport au début de l'année.

Avec une telle conjoncture, des documents internes évoquent la possibilité de pertes courantes à 600 millions d'euros, contre - 350 millions d'euros en 2008 (« Les Echos » du 22 avril).

Dans ces conditions, le prochain comité d'établissement de Fret SNCF, en juin, devient capital pour l'avenir de l'entité. La direction devrait y mettre ses propositions sur la table avec des mesures « destinées à stopper ce qu'il est permis d'appeler une hémorragie, qui pèse sur les comptes de toute la SNCF », selon des propos de Pierre Blayau dans une lettre récente à Didier Le Reste (CGT).

Des documents circulent actuellement en interne, qui évoquent la création d'une filiale dédiée spécifiquement au combi-express. Les conducteurs volontaires se verraient appliquer des conditions de travail plus souples, ressemblant furieusement à celles prévues dans la réforme sociale du fret, finalement restée à quai en novembre dernier. D'autres filiales pourraient suivre sur ce modèle, notamment pour le marché des céréales. Dernière piste évoquée dans les couloirs, le subventionnement des wagons isolés (du transport sur mesure et ciblé), qui représentent le tiers de l'activité, mais 70 % des pertes. Le gouvernement et Bruxelles restent encore à convaincre.

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On parle de plus en plus de passer des UM TGV en US.

C'est la première fois de ma carrière que j'entends parler de l'idée de faire moins de TGV, c'est dire l'ampleur de la baisse d'activité.

Des UM en US, c'est d'autant moins de contrôleurs, de gens de l'escale, de vendeurs de billets ...

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