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La SNCF va lancer le «i-tgv» sur sa ligne Méditerranée, réservé aux clients ayant acheté leur place sur l'Internet, sur le modèle des compagnies aériennes «low cost».

Le TGV fait profil «bas coût»

Par Cédric MATHIOT

samedi 09 octobre 2004 (Liberation - 06:00)

l y aura bientôt, en plus du TGV Méditerranée, un autre moyen d'aller à Marseille en train. A partir du 1er décembre, il sera tendance (et moins cher, si l'on en croit la SNCF), de prendre place dans l'«i-tgv». C'est le nom de code de la dernière innovation de la SNCF pour lutter contre les compagnies aériennes à bas coût, qui ont réussi à freiner la croissance du TGV Med. Cette fois, la SNCF va aller au-delà de la contre-offensive des tarifs Prem's, qui n'ont «pas permis de faire le plein de clientèle», selon une note interne. Le document, signé Mireille Faugère, directrice Grandes Lignes de la SNCF, poursuit : «Nous devons aller chercher des clients qui ne sont pas encore dans nos trains, ou pas assez souvent, et qui sont séduits par les nouveaux produits de la concurrence.» D'où l'i-tgv, qui sera vendu comme un nouveau produit.

Couleurs modernes. Derrière la rame classique du TGV Med seront accolés (deux fois par jour) neuf* autres wagons* estampillés i-tgv n'ayant rien à voir avec les premiers. A bord, le personnel abandonnera l'uniforme de l'entreprise pour une tenue avec «une coupe et des couleurs plus modernes». La rame i-tgv comportera trois espaces : «bien-être», «convivialité» et une voiture «découverte». Gare de Lyon et gare Saint-Charles à Marseille, des espaces dédiés seront mis en place. Les «i-voyageurs» embarqueront à part, non sans avoir préalablement surfé sur un site Internet qui sera le seul moyen d'accéder à l'i-tgv. Sur itgv.com (qui devrait porter un autre nom), les règles, bien loin de l'esprit service public, seront calquées sur les pratiques parfois sauvages du low cost : à savoir un prix dégressif quand on réserve à l'avance (billets accessibles quatre mois avant le départ). Mais aussi des billets non remboursables, et échangeables seulement à grands frais. Les clients habitués aux ristournes vont tirer la tronche : l'i-tgv se moquera comme d'une guigne des tarifs sociaux (cartes famille nombreuse...) et autres cartes commerciales valables sur les autres produits SNCF. Enfin, les réclamations seront traitées par mail.

Tout ce bazar sera dirigé par une filiale (détenue à 100 % par la SNCF) qui devrait employer une petite dizaine de personnes. Dans un premier temps, avant d'être éventuellement étendue, l'expérience portera sur la seule liaison Paris-Toulon via Avignon et Marseille (un train quotidien dans chaque sens. Départ à 13 h 20 de Paris dans le sens Nord-Sud, et à 19 h 19 de Marseille dans l'autre sens, sauf en fin de semaine où les horaires différeront).

L'entreprise vise une clientèle loisir, celle qui flirte avec les compagnies à bas prix. Accessoirement, l'i-tgv permettra de rentabiliser des rames laissées au garage, notamment celles qui attendent le lancement du TGV Est.

Secret. L'annonce officielle interviendra la semaine prochaine. Les ventes s'ouvriront le 28 octobre, et les rames d'essai seront lancées en novembre. Fait rare, dans cette entreprise ouverte aux quatre vents et incapable de conserver secrète une information, la nouvelle a été peu ébruitée depuis l'été. Les syndicats, informés en gros du projet, étant priés de rester muets pour des raisons de «concurrence». Une discrétion qui n'a pas empêché quelques échanges musclés dans la maison SNCF. «L'idée, c'est de créer un produit alternatif, c'est-à-dire un produit concurrent. On n'est pas très loin de la création d'un nouvel opérateur», râle-t-on à Sud-Rail. Le syndicat rigole déjà du casse-tête comptable au moment de dresser les charges de la nouvelle filiale : devra-t-elle payer la moitié des péages du convoi et la moitié du salaire du conducteur ? Un détail que les low cost concurrentes regarderont assurément de près, soucieuse que les i-tgv ne soient pas remorqués gratos.

Superviseurs. Sur le point très sensible du statut des personnels, les syndicats ont été rassurés : les contrôleurs de la filiale i-tgv (qui prendront le nom de superviseurs, n'ayant rien à vérifier puisque les billets seront contrôlés en lecture optique à l'embarquement) seront des employés SNCF, donc au statut cheminot. La SNCF compte sur les contrôleurs de Marseille pour fournir les «i-troupes». Ce qui n'est pas gagné : à en croire un décompte récent de Sud-Rail, seuls cinq contrôleurs se sont déclarés volontaires pour intégrer «cette filiale destinée à nous concurrencer». Le premier i-tgv attendu en gare Saint-Charles, sur le coup de 16 h 35 le 1er décembre, devrait avoir son comité d'accueil.

*: là le journaliste s'est trompé c'est une autre rame Duplex qui sera accolée, c'est un train en UM.

A ma connaissance une rame n'est composé que de 8 voitures.

voiture pour les humains, wagons pour les bestiaux lolll

@+

Modifié par katamiaw
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