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Le Web des Cheminots

Karim Zéribi Grande Gueule Des Banlieues


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Salut a tous

Je viens de trouver cet article extrait du quotidien Le Monde, j'aimerais savoir, cheminots, futurs cheminots et les autres, ce que vous en pensez étant donné qu'il fait partie des cadres dirigeants de la SNCF. Merci pour vos commentaires constructifs.

Portrait

Karim Zéribi Grande gueule des banlieues

Article paru dans l’édition du 12.01.07

Le conseiller « égalité des chances » de la SNCF assure que les banlieues n’ont pas besoin de discours démagogiques. Il voudrait que le Parti socialiste révise ses positions sur la sécurité, l’immigration, l’emploi

Karim Zéribi quitte le centre culturel de Vaulx-en-Velin comme une star. Les jeunes de la banlieue lyonnaise venus participer à un Salon de recherche d’emploi organisé par la SNCF se pressent autour de lui pour lui taper sur l’épaule, lui serrer la main, le remercier. Quand il s’engouffre dans sa voiture, quelques-uns lui font encore un geste amical à distance. Un peu plus tôt, il avait été chaleureusement applaudi par 400 jeunes chômeurs, presque tous issus de l’immigration.

Le conseiller « égalité des chances » de l’entreprise ferroviaire vient pourtant de leur tenir un discours extrêmement ferme. Presque désagréable même. « Vous devez sortir de la culture du fatalisme pour passer à la culture du possible . Vous n’êtes pas les enfants malheureux de la société française !, leur a-t-il lancé. Chacun doit prendre son destin en main. Nous, à la SNCF, on vient chercher les meilleurs. Montrez-nous que c’est vous ! » D’abord estomaquée par la dureté et le caractère inhabituel du propos, la salle a semblé hésiter. Puis l’a applaudi sans réserve.

Dans la voiture qui le ramène à la gare, Karim Zéribi, président du Parlement des banlieues, une institution autoproclamée chargée de porter la voix des quartiers, ne cache pas sa satisfaction d’avoir bousculé son public. « Je peux leur parler comme ça parce qu’ils sentent bien que ma fermeté veut d’abord dire que je les reconnais à part entière. »

A 40 ans, cette figure de l’élite beur veut voir dans cette réaction un signe politique. Les banlieues n’attendent pas de discours démagogique ou « angélique » qui invoquerait l’ « excuse sociologique » pour justifier l’échec ou la violence dans les quartiers populaires. Homme de gauche, Karim Zéribi veut aussi remuer le Parti socialiste, l’amener à « réviser son logiciel » sur la sécurité, l’immigration, l’emploi. Dynamiter la bonne conscience de la gauche et l’obliger à mettre les mains dans le cambouis de la banlieue. « Ne plus être dans l’incantation, mais dans la République concrète. »

En 2002, il croyait en Jean-Pierre Chevènement. Aujourd’hui, en Ségolène Royal et sa vision de l’ « ordre juste ». Il a invité la candidate socialiste devant le Parlement des banlieues, à Bondy (Seine-Saint-Denis), en novembre, pour lui faire entendre ce que pensent les « cités ». Celle-ci a promis de retenir quelques-unes des propositions formulées. « Elle nous a dit ce qu’on voulait entendre. Mais c’est peut-être le début de quelque chose », se réjouit-il.

Karim Zéribi se voit jouer un rôle de premier plan dans le rapprochement entre les quartiers populaires et la gauche. Là où beaucoup tenteraient de masquer leur désir de réussite, lui joue franc jeu : « C’est interdit d’avoir de l’ambition personnelle ? » Ambitieux, convaincu de sa force, certain de ses capacités, il rêve de faire de la politique, de devenir député, et pourquoi pas ministre ?

Il a déjà l’expérience des cabinets ministériels, entre 1999 et 2000, lorsqu’il conseillait le ministre de l’intérieur, Jean-Pierre Chevènement, sur la banlieue. Une expérience « fantastique ». « Deux années de cabinet valent dix ans d’école », résume cet autodidacte qui a arrêté les études à 15 ans pour tenter une carrière (avortée) de footballeur professionnel.

Mais ce type de poste, dans l’ombre de la République, ne le satisferait plus. « Je n’ai pas de complexe, je veux gagner. Aujourd’hui, je revendique autre chose que de porter les valises. » Il rêverait d’être investi par le PS pour les législatives à Marseille, mais ses chances sont quasi nulles dans la mesure où un conseiller général a déjà été désigné. A défaut d’être soutenu par les socialistes, il n’exclut pas d’y aller tout seul, sous l’étiquette « divers gauche ».

Dans ce nouveau combat, il ne part pas sans munitions. Ses expériences associatives locales à Avignon et Marseille lui permettent de garder le contact avec les quartiers. L’animation du Parlement des banlieues lui apporte une vision d’ensemble. Depuis février 2006, il est aussi conseiller « égalité des chances » à la SNCF, chargé de la diversité dans l’entreprise publique. Avec de premiers succès : en 2005, sur 4 500 recrutements, l’entreprise avait embauché 200 personnes venues des zones urbaines sensibles ; pour les dix premiers mois de 2006, elle en recense déjà 400.

Une action concrète, mais surtout pas de la discrimination positive, un concept qu’il combat au nom de l’idéal républicain et de sa propre expérience. Ses grands-pères avaient émigré d’Algérie respectivement dans les années 1940 et 1950 pour venir travailler l’un en usine et l’autre sur le port de Marseille. Il reste admiratif de leur courage et de leur engagement, surtout de la part de son grand-père paternel, devenu syndicaliste. Ses grands-mères, une musulmane, une catholique, lui ont appris les vertus de la laïcité. « Elles m’ont transmis une force incroyable. »

Le « gamin des quartiers Nord » de Marseille est un bateleur hors du commun. Sa capacité de conviction avait séduit Jean-Pierre Chevènement lors d’un colloque. Elle a tapé dans l’oeil d’Alain Weill, le PDG de RMC. Karim Zéribi était venu à l’antenne présenter son livre, Le Sauvageon de la République (éd. JC Lattès, 2003), qui retraçait son expérience au ministère de l’intérieur.

« On l’avait trouvé excellent, donc on lui a demandé de revenir », explique le PDG de la radio. Depuis deux ans, il est devenu un des piliers de l’émission phare de RMC, « Les grandes gueules ». Un rendez-vous quotidien avec 900 000 auditeurs, qui plébiscitent, selon Alain Weill, ses prises de position « déroutantes » et « inattendues », émises avec un accent inimitable, mélange de tonalités marseillaises et maghrébines.

« C’est ce que j’appelle un Beur moderne, explique son amie, la réalisatrice Yamina Benguigui. Il sait d’où il vient, mais il sait aussi qu’il appartient, comme n’importe qui, à la société française. Cela explique son désir d’engagement. » Elle y voit l’explication de son républicanisme et de sa capacité à assumer son ambition personnelle. « Il s’est fait tout seul », ajoute, admiratif, Bernard Debré, député de Paris (apparenté UMP), qui le côtoie dans l’émission.

Comme les footballeurs, il a construit sa carrière à la volonté et au « mental ». De son expérience personnelle, ce père de quatre enfants déduit que tout est toujours possible. A condition de travailler, de s’accrocher. « C’est pour ça qu’il faut tenir un discours de vérité aux jeunes des banlieues. On ne peut s’en sortir que par le travail. » A Vaulx-en-Velin, le message est passé.

Luc Bronner

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J'écoute souvent les "Grandes gueules" sur RMC et je dois dire que c'est un sacré numéro ce Karim Zéribi !

Il dit ce qu'il pense et ça façon de s'exprimer ne laisse pas indifférent. Maintenant, il a une carrière à mener et je pense qu'il profite de toute cette notoriété pour avancer, mais quoi de plus normal.

Par contre, j'ai peur qu'il soit loin, mais très loin de la réalité de notre entreprise et surtout de ses besoins.

Je ne sais pas comment il est arrivé à la SNCF, peut être un ministre ou une connaissance de Galois qui lui a soufflé à l'oreille ?

Il ne nous fait pas de tort, mais on aurait pu s'en passer et embaucher du personnel bien plus utile !

D'ailleurs, j'aimerais bien savoir combien il perçoit pour ce poste ???

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Voila ce que j'ai trouvé sur lui

Karim Zeribi est né en 1966 en Avignon. Ancien footballeur professionnel au stade de Laval, il a dû interrompre un début de carrière prometteur en raison d'une grave blessure. Il intègre alors la SNCF en 1990 à Marseille en qualité d'agent commercial, et devient délégué syndical (CGT) de 1994 à 1996. Son engagement dans la vie associative date de 1995, époque à laquelle il décide de consacrer son énergie débordante sur les questions de prévention et d'accès à l'emploi dans les quartiers populaires.

Remarqué lors d’un meeting par Jean-Pierre Chevènement il devient tout naturellement son conseiller sous le gouvernement Jospin au Ministère de l’Intérieur, jusqu’en août 2000. Il y crée notamment les CODAC (Comités départementaux d’accès à la citoyenneté qui doivent comme le nom l’indique favoriser l’intégration citoyenne et lutter concrètement contre toutes les discriminations sociales et raciales), et s’occupe de la mise en place de la police de proximité “ à l’image de la population ”.

Au moment de la démission de Jean-Pierre Chevènement du gouvernement, il prend les fonctions de chargé de mission auprès du Directeur Général de la Police Nationale, en charge du recrutement de la Police Nationale de 2000 à 2002.

C’est pendant cette période qu’il réunit le premier Parlement des Banlieues, en octobre 2001, à La Sorbonne, sous l’égide de l’association Agir pour la Citoyenneté dont il sera Président fondateur. Son objectif ? Donner du sens à la notion de démocratie participative au travers de la mise en œuvre d’une méthode de concertation “ collaborative ” avec des représentants des quartiers populaires.

Agir pour la Citoyenneté (APC pour les intimes) sera l’opérateur des éditions suivantes du Parlement, à Vaulx-en-Velin, Marseille, au Sénat, à Lyon… et pour cette huitième édition, le 25 novembre 2006, à Bondy.

Il réintègre la SNCF en 2002 et devient en 2005 conseiller du Président, Louis Gallois, puis de la Présidente, Anne-Marie Idrac, en charge de l'égalité des chances.

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Je me suis bien planté ! okok Merci pour l'info, je n'aurai jamais cru qu'il avait des antécédents à la SNCF.

Quel parcours mais ça ne m'étonne qu'à moitié. Il a un sacré charisme !

Modifié par Reno
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Voila ce que j'ai trouvé sur lui

Karim Zeribi est né en 1966 en Avignon. Ancien footballeur professionnel au stade de Laval, il a dû interrompre un début de carrière prometteur en raison d'une grave blessure. Il intègre alors la SNCF en 1990 à Marseille en qualité d'agent commercial, et devient délégué syndical (CGT) de 1994 à 1996. Son engagement dans la vie associative date de 1995, époque à laquelle il décide de consacrer son énergie débordante sur les questions de prévention et d'accès à l'emploi dans les quartiers populaires.

Remarqué lors d’un meeting par Jean-Pierre Chevènement il devient tout naturellement son conseiller sous le gouvernement Jospin au Ministère de l’Intérieur, jusqu’en août 2000. Il y crée notamment les CODAC (Comités départementaux d’accès à la citoyenneté qui doivent comme le nom l’indique favoriser l’intégration citoyenne et lutter concrètement contre toutes les discriminations sociales et raciales), et s’occupe de la mise en place de la police de proximité “ à l’image de la population ”.

Au moment de la démission de Jean-Pierre Chevènement du gouvernement, il prend les fonctions de chargé de mission auprès du Directeur Général de la Police Nationale, en charge du recrutement de la Police Nationale de 2000 à 2002.

C’est pendant cette période qu’il réunit le premier Parlement des Banlieues, en octobre 2001, à La Sorbonne, sous l’égide de l’association Agir pour la Citoyenneté dont il sera Président fondateur. Son objectif ? Donner du sens à la notion de démocratie participative au travers de la mise en œuvre d’une méthode de concertation “ collaborative ” avec des représentants des quartiers populaires.

Agir pour la Citoyenneté (APC pour les intimes) sera l’opérateur des éditions suivantes du Parlement, à Vaulx-en-Velin, Marseille, au Sénat, à Lyon… et pour cette huitième édition, le 25 novembre 2006, à Bondy.

Il réintègre la SNCF en 2002 et devient en 2005 conseiller du Président, Louis Gallois, puis de la Présidente, Anne-Marie Idrac, en charge de l'égalité des chances.

Sauf.... que pour écouter presque tous les jours les Grandes Gueules, Karim Zéribi à régulièrement dénigré les roulants en disant que le retraite à 50 et 55 ans n'était plus justifié à notre époque !!!!!! Alors en tant que "Cheminot" lui-même ....

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Sauf.... que pour écouter presque tous les jours les Grandes Gueules, Karim Zéribi à régulièrement dénigré les roulants en disant que le retraite à 50 et 55 ans n'était plus justifié à notre époque !!!!!! Alors en tant que "Cheminot" lui-même ....

Quel est son statut exact aujourd'hui ?

Cheminot CP

Cheminot contractuel

Cadre supérieur

cadre supérieur contractuel avec un CDI ? un CDD ? Une mission...?

Pas sûr que son objectif ce soit de mettre les trains à l'heure !

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Je suis d'accord avec vous et je confirme qu'il n'est pas pour la retraite à 50 ou 55 ans, mais on peut lui reconnaitre un certain talent pour tout ce qu'il fait. Je tiens aussi à préciser, qu'il n'est pas le seul à avoir un autre objectif que de faire rouler les trains à l'heure.

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Je suis d'accord avec vous et je confirme qu'il n'est pas pour la retraite à 50 ou 55 ans, mais on peut lui reconnaitre un certain talent pour tout ce qu'il fait. Je tiens aussi à préciser, qu'il n'est pas le seul à avoir un autre objectif que de faire rouler les trains à l'heure.

Oui... peut-être.

mais ... à chaque fois qu'aux Grandes Gueules ils parlent de la SNCF pour X raisons, ce Môsieur évoque sont droit de réserve en tant que Cheminot, pour ne pas donner son avis et donc ne pas avoir à éventuellement critiquer la SNCF. Mais à chaque fois qu'ils parlent de retraite des Cheminots, il s'en donne à coeur joie pour dire que les roulants ne méritent plus les départ à 50 et 55 ans ! ça me fait bouillir à chaque fois !

A se demander s'il a déjà vu un train de pret et s'il sait exactement ce que c'est d'être roulant à la SNCF !

C'est sur que le poste qu'occupe ce Môsieur à la SNCF,( d'ailleurs j'aimerai bien savoir quoi réellement ? ) ne doit pas trop le fatiguer, pour avoir le temps d'être presque tous les jours aux Grandes Gueules et que donc lui pourra sûrement partir en retraite 10 ans après tout le monde !

C'est dingue de voir quelqu'un qui a du commencer au bas de l'échelle et qui par "relations" ( pour ne pas dire autre chose ... ) est arrivé à un poste crée de toutes pièces pour lui par la direction, à pu oublier que s'il était resté au bas de l'échelle, ne tiendrait sûrement pas le même discours !

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Je suis d'accord avec vous et je confirme qu'il n'est pas pour la retraite à 50 ou 55 ans, mais on peut lui reconnaitre un certain talent pour tout ce qu'il fait. Je tiens aussi à préciser, qu'il n'est pas le seul à avoir un autre objectif que de faire rouler les trains à l'heure.

Du talent ils en ont tous à ce niveau là, après, faut voir ce qu'ils en font et à quelles fins quoi.. bigbisous

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