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TSI-Advantys - Paris-Austerlitz : les grévistes ont fait céder leur patron et la SNCF

Il aura fallu 29 jours de grève des ouvriers du nettoyage des chantiers SNCF de Masséna-Austerlitz à Paris pour qu'à son tour, après que leur patron, TSI-Advantys, eut disparu de la scène, la SNCF baisse les bras.

Mercredi 18 avril au soir il n'y avait plus personne, à part des grévistes, en gare d'Austerlitz, là où les cadres SNCF se sont succédé depuis un mois pour les remplacer. La direction pointait alors son nez pour tenter une dernière manœuvre. Les nettoyeurs de la gare, qui ont le même patron, avaient rejoint la grève depuis deux jours, ce qui exerçait une pression supplémentaire et donnait à la gare d'Austerlitz un autre visage... La direction tentait donc une négociation directe avec ces derniers pour une reprise séparée du travail, mais elle eut à faire à l'ensemble des grévistes présents et largement représentatifs de tous les chantiers. Impossible donc de contourner la volonté collective de faire signer un protocole qui prévoit enfin, outre les acquis dans la grève, l'arrêt des menaces et poursuites à l'encontre des grévistes et des représentants syndicaux.

Un protocole a donc été signé dans la nuit, qui prévoit le passage à temps complet de 15 temps partiels (sur 32) d'ici la fin 2007, puis d'autres en fonction des départs, une prime assurée à tous ceux qui font un travail spécifique de nettoyage de fond, une requalification de ceux qui font les oreillers-couvertures, la négociation d'un accord d'intéressement, un décompte des jours de grève excluant les repos et un acompte de 400 euros pour ceux qui le demandent.

Les grévistes espéraient bien obtenir les 400 euros sans avoir à les rendre plus tard, mais sans en faire un point de blocage. C'est donc l'accord qu'ils espéraient depuis plusieurs jours qu'ils ont signé et que l'assemblée générale a confirmé à l'unanimité le lendemain, aux cris de : « On a gagné » et « Tous ensemble ! »

L'entrée en grève d'un nouveau chantier, la médiatisation du mouvement grâce au soutien d'Arlette Laguiller et la visite le matin même d'Olivier Besancenot, accompagné de la presse, en gare d'Austerlitz, et enfin le soutien renouvelé des cheminots ont été déterminants.

La direction SNCF apparaissait publiquement comme brisant cette grève soit en remplaçant les grévistes par ses cadres, soit en faisant faire le travail par des intérimaires en gare d'Etampes (ligne C) et par la société Challancin à Villeneuve-Prairie. Elle a même déposé des plaintes contre les grévistes convoqués par dizaines au commissariat !

Mais c'est surtout à leur ténacité et à leur organisation (assemblées générales quotidiennes, mise en place d'un comité de grève) perfectionnée de jour en jour, que les grévistes doivent ce résultat. C'est donc « la tête haute », disent-ils, que le travail a repris, fiers d'avoir été jusqu'au bout et décidés à se faire respecter.

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act...=2021&id=25

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