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Tout ce qui a été posté par oxan
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Les régions mettent déjà la main à la pate, et l'état ne rembourse pas à la SNCF les tarifs sociaux qu'il lui impose pour ma part la privatisation n'est plus d'actualité nos clts ont bien compris qu'il y avait anguille sous roche, ils se contente de raler bon c'est pas privé dans toute l'europe avec la france qui résiste. Il y a l'exemple anglais mais celui de l'italie est pas mal non plus(quand il arrive à faire circuler un pendolino avec moins de 2h de retard,c'est le miracle de l'année)
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bon Polonez ça va peut-etre reveiller nos collègues du guichet sinon on les abonne à Libé(de force) :(
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qui vote en 2007? Il peut monologuer s'il veut mais nous serons toujours cheminot en 2007 quand il reprendra ses cours à science-po Le bulldog n'a plus de carrière politique,et il le sait bien c'est pour cela qu'il fait passer ses réformes en force.Ce n'est qu'un pantin dans les mains de Chirac(honnetement pourquoi il aurait pris un illustre inconnu sinon) .A nous de ne pas reproduire les erreurs de 2002
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Biganos on peut reflechir ensemble si tu as des idées il est clair que nous devons combattre: -On peut faire circuler 0 train et convoquer des médias pour leur montrer le vrai visage de la sncf mais comment s'assurer de la diffusion du message (ils sont tenu par l'ump/medef) mis à part le diffuser nous mème -pour une grève on est cheminot avant d'etre sedentaire,roulant,ect donc faire en sorte d'avoir des ag interservice et syndicale déja on se connaitera mieux puis ça mobilise(on est + rassuré à 100 qu'à 10) -communiquer sur la france:il se passe ça à marseille,ça à nantes,ect nous pouvons utiliser internet pour communiquer je vous dirai comment ça se passe sur pso/pse perso je vois 2 solutions:-le dialogue(si cela echoue) -le rapport de force allez reflechissez qui les aiguille,les conduits,les controle et vends les billets c'est nous alors sans nous... M.Raffarin,ne vous en déplaise C'EST LA RUE QUI GOUVERNE(et oui en plus on a le droit de vote)
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c'est gràce à ces deux accidents (le Teil et St Michel de Maurienne) qu'aujourd'hui sur certaines pentes vous roulez avec deux motrices. Souvenez-vous en! Dans ces 2 catastrophes la PLM fut mise en cause; et de nos jours nous choisirions toujours aux wagons de prune nos mécanos,nos collègues
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Le poème ci-dessous, écrit par un vieux cheminot du Teil (Ardèche) relate la disparition de 6 collègues le 17 août 1917 : cette année là naissait la FGRCF (Fédération Générale des Retraités des Chemins de Fer de France et d'outre-mer). C'était aussi le temps où des trains sillonnaient l'Ardèche… ! C'était le 17 août, après trois ans de guerre. Des combats de ce jour, il ne vous souvient guère. Les Anglais en Artois, les Français à Verdun, Luttaient, vaillants guerriers, pour le salut commun. Nos brillants généraux quittant la défensive, Entreprenaient le plan de la grande offensive. Les soldats italiens pour prendre le Carso, Chassaient les Autrichiens des bords de l'Izonzo Sur le front d'Orient, nos amis de Russie, Vaincus et dispersés, laissaient la Galicie. Mais ces communiqués maintenant ne sont rien ; Je vais leur ajouter pour faire un peu de bien, Celui des Cheminots, oubliés de l'Histoire, Où six de nos amis, si j'ai bonne mémoire, Périrent dans ce jour, sans avoir le bonheur De revoir leur famille après un dur labeur. Je tairai tous les noms de ces pauvres victimes. La voie ferrée abonde en martyrs anonymes Qui n'auront jamais leur nom gravé en lettres d'or Sur un beau monument qu'ils attendent encore. Des obscurs dévouements plus nombreux que l'on pense, Jamais le Cheminot n'attend la récompense, Malgré tout son savoir et malgré ses efforts. C'est toujours sur son nom que reposent les torts, Alors que par devoir, bravement il succombe. L'inique accusation l'accompagne à la tombe. L'aube d'un jour nouveau lavera-t-il l'affront Des injustes propos qui font courber son front ? Les oubliés pour qui je vais conter l'histoire S'ils n'ont pas eu la moindre auréole de gloire, S'ils n'ont jamais reçu ni médaille, ni croix, Ils auront aujourd'hui du moins la faible voix D'un poète ignoré de ce coin des Cévennes. On me pardonnera de raviver les peines Des femmes affligées et des enfants en deuil, Qui vécurent ce jour pleurant sur un cercueil. Vous qui avez souffert, écoutez ce poème Et soyez indulgents pour celui qui vous aime. Sur la ligne escarpée allant d'Alais au Teil. A trois heures du soir, sous un brûlant soleil, Un convoi s'apprêtait à descendre la pente, Qui de nos hauts sommets est la plus importante. C'était un train chargé presque tout en charbon ; Et pour ne pas laisser rouler à l'abandon, Ses vingt-sept wagons de plus de sept cents tonnes. On lui distribuait exactement huit hommes. Mécanicien, chauffeur, conducteurs, wagonniers Etaient des hommes sûrs, tous de vieux routiniers. Une femme employée et dont la hardiesse Pour un pareil labeur excusait la faiblesse, Les aidait de son mieux ; car dans ces sombres jours, Aux bonnes volontés nos chefs avaient recours Ainsi qu'au rendement de la B (1) trois cent quatre, Machine faible encor. Et le destin marâtre Avait voulu, ce jour, accorder à ce train, Beaucoup de véhicules et pas un seul bon frein. Dans la déclivité de vingt-cinq millimètres Et pendant le parcours de huit longs kilomètres, Ce personnel réduit devait seul affronter Le rôle trop ingrat qui consiste, au métier, De tout faire avec rien, d'accomplir la prouesse, De suppléer aux freins par la force et l'adresse. Entre nous cheminots, nous n'avions pas grand tort De baptiser ce train : " Le convoi de la mort ". On le prenait souvent (même la veille encore) Pour un express-éclair roulant sur Rochemaure. Pas d'outil sérieux pour retenir ce poids, On se plaignait en vain ; on n'écoutait nos voix Que pour toujours blâmer notre inexpérience. Il fallait se résoudre et avoir confiance, Que le train emballé ne rencontre ne chemin, Ni le moindre wagon, ni la masse d'un train. L'usure était partout, mais nous savions nous taire. Quant à nos arguments, on invoquait la guerre. On comptait cette fois sur le mécanicien, Connaissant son métier, car c'était bien le sien. Il avait un talent, du sang-froid, de la force ; D'un homme bien vaillant c'était toute l'écorce ; Aimé d'un compagnon, chose rare aujourd'hui : On se sentait à l'aise à vivre auprès de lui. Son malheureux chauffeur : jeune homme raisonnable Et qui le secondait dans ce jour mémorable, Etait qualifié des chefs et des amis : Bon père et Bon époux, d'un naturel soumis. Ils étaient tous pour moi de bonnes connaissances. Exposés dans ces trains aux communes souffrances, Les cœurs même endurcis arrivent à s'aimer. " Il faut de l'amitié, Cheminot, pour charmer L'ennui d'une carrière aux tournants un peu rudes, Ne déroge jamais aux douces habitudes. " Ils venaient de partir de la gare d'Alba, Chacun suivant son grade au poste de combat. Et certes aucun d'entre eux ne manquait de courage : Depuis dix ou vingt ans, toujours au même ouvrage, Ils en savaient assez sur ce mortel danger. Hélas ! Jusqu'à ce jour, rien pour les protéger… Ils étaient tous punis pour descendre trop vite. C'est ainsi que nos chefs jugent notre mérite. Malgré tout, ils allaient riant et plaisantant ; Quel homme, dites-moi, pourrait en faire autant ? Je dis ces quelques mots pour ceux qui ont l'audace De nous morigéner quand la mort nous fait face. Sachant neuf fois sur dix que sa vie est en jeu, Où trouver l'esprit fort qui ne se trouble un peu ? Mais voici le convoi dans la pente fatale. Tous les leviers de frein, prudence capitale, Devaient venir en aide aux quelques freins montés. Il aurait fallu voir ces agents tourmentés De n'avoir pu trouver de frein à crémaillère Les freins à tourniquet paraissaient leur déplaire : Avec leur seul soutien, comment pouvoir compter De ralentir le train, ou bien de l'arrêter ? Ils se disaient entre eux : " Gare pour la descente. " Quinze cents mètres après, ils roulaient à soixante (2) La vitesse du train s'accroissant en chemin Au milieu du trajet, elle atteignait cent-vingt. Cent kilomètres en plus de la marche ordinaire ! Le personnel du train ne savait plus que faire ! Après un tournant brusque un point rouge apparaît : C'est le disque avancé qui se montre à l'arrêt… Et le mécanicien de siffler à outrance ; De ces coups de sifflet, il connaît l'importance. Le plus bruyant signal est parfois le meilleur Pour frapper l'attention de l'agent aiguilleur. Celui-ci le comprend. Il informe la gare Qu'un train est emballé, mais son chef s'effare… Un seul wagon (3) est là près du chariot roulant. Des ordres sont donnés à l'aiguilleur tremblant Pour faire diriger le train à contre voie. Pendant que les agents du train étaient en proie Aux noirs pressentiments de ce jour incertain : Pendant qu'en ces propos se jouaient leurs destins, Ces vaillants ouvriers au courage sublime, Leur devoir accompli descendaient vers l'abîme ! Ils passaient à Melas (4) saluant de leur mieux Des gens qui répondaient à leurs navrants adieux… Dans ce train dévalant comme un bruit de tonnerre, Songèrent-ils vraiment à leur heure dernière, Quand le regard perdu, l'esprit tout égaré, Ils virent à l'arrêt aiguilles et carré ? Le corps enveloppé d'une noire poussière (5) Pensèrent-ils soudain avec un cœur sincère Aux mystères obscurs qui planent sous nos cieux, Maintenant que blêmis, graves, silencieux, Pénétrait dans leur âme un frisson d'épouvante ? Que dans le Teil surpris, ils étaient arrivés : Que des habitations des yeux s 'étaient levés Pour regarder ce train lancé comme une bombe. " Braves amis, pour vous s'ouvrait une hécatombe ! " De cette vision, les femmes avaient souci ; Les enfants accouraient et les hommes aussi. Un autre train complet se dirigeait sur Nîmes : Se jetait-il sur lui faisant d'autres victimes ? Ce train qui maintenant ne pouvait s'arrêter, De sa masse pesante allait-il le heurter ? Quand tout à coup un choc formidable et terrible, Retentit dans l'espace et l'on vit, chose horrible, Des wagons éventrés s'entasser dans les airs, Les uns presque debout, les autres à l'envers, Près d'un poste Tyer (6) effleurant sa toiture, Vingt wagons s'écrasaient et leur haute structure Ne formait qu'un amas de ferraille et de bois. Sous leurs débris informes on percevait la voix De quelque agonisant perdu dans un coin sombre, Jeté là par hasard. En savait-on le nombre ? Pouvait-on supposer ce détail émouvant ? Qu'un être était dessous enseveli vivant ? Tout présentait soudain un chaos lamentable ! La machine debout, aspect inénarrable, De son sifflet coincé jetait un son hideux. Mécanicien, chauffeur étaient tués tous deux… Quand on put s'approcher d'eux avec juste crainte Pour fermer le sifflet qui sonnait comme un glas, Leurs visages brûlés gardaient encor l'empreinte, De la grande émotion de ces deux pauvres gars. De ce coup de tampon, la mortelle secousse Les avait entourés de charbon à mi-corps. L'homicide tender venu à la rescousse S'était vidé sur eux meurtrissant ces deux morts. Le conducteur-chef et deux wagonniers modèles (On trouva le dernier le lendemain matin) Gisaient ensanglantés à leur poste fidèles, Braves agents fauchés par l'aveugle destin. La femme au doux regard, pauvre fleur mutilée Dans un wagon brisé, attendait du secours : La frayeur se lisait sur sa face halée. Referait-elle encor ce funèbre parcours ? Sur le parquet de la machine tamponnée Le chauffeur sous le choc en perdait la raison ; Et le mécanicien, victime infortunée, Ne devait plus revoir les siens et sa maison. Tous deux étaient partis contents et l'âme fière, Souriant à la femme en disant : " A demain ". L'un revenait couché dans une étroite bière ; L'autre de l'hôpital prenait le dur chemin. La bienfaisante nuit descendait sur la terre ; Ce pénible accident se cachait aux regards, L'ombre jetait enfin un voile salutaire Au sinistre tableau des décombres épars. Pourrais-je donner un peu de forme juridique A ce triste épisode au dénouement tragique ? Sans étudier le droit, il est aisé de voir Que ces hommes martyrs firent tout leur devoir. La machine s'est-elle avariée en route ? Un proverbe nous dit : " Abstiens-toi dans le doute. " Si c'est à leurs tombeaux que vont tous nos regrets Jamais les disparus n'ont livré leurs secrets. Aujourd'hui, qu'il me soit autorisé de dire De ce chef averti qui me porte à sourire : " Ame mal inspirée, au génie enfantin, Pour sauver un wagon, tu fis broyer un train ! Si pareille aventure était encor à faire, Tu hésiterais mieux dans les deux cas, j'espère. " Des remèdes au mal tu prendrais les meilleurs, Que ce soit dans le Teil comme partout ailleurs : Et tu préfèrerais aux heures opportunes Le choix d'un camarade à un wagon de prunes. " Mais tu es pardonné, car aux instants d'effroi Peu d'entre nous, soi-dit, conservent leur sang-froid Quand nous sifflons parfois notre détresse en route, Nous dépendons toujours de celui qui l'écoute. Mais nous t'accusons pas si les faibles outils Changent les vieux agents en mauvais apprentis. Puis je serais mal vu de tresser des couronnes Pour l'estime et l'honneur de minimes personnes Quand nos vaillants héros, de louable fierté. Succombaient par milliers pour notre liberté ! Tu n'es pas le seul chef, visé dans notre histoire Pour faire souvenir le prix de la victoire. De la lutte homérique aux sanglantes horreurs Par les mauvais calculs, les fautes, les erreurs, Que de monde tombé dans la France guerrière, Que ce soit sur le front, que ce soit à l'arrière ! " Je tiens à rappeler cet accident vieilli, Pour sortir par devoir mes amis de l'oubli. De toute catastrophe, il faut qu'on se souvienne ; De celle du Teil et de Saint-Jean-de-Maurienne Où quelques cheminots avec six cents soldats, Passèrent en commun de la vie au trépas ! Depuis ces mauvais jours deux machines puissantes Retiennent à plaisir les convois aux descentes. Nul n'est plus exposé maintenant au danger. De nouveaux règlements sont venus tout changer Et déployer sur nous des ailes protectrices. Souviens-toi, cheminot, les cruels sacrifices De tes frères anciens, hélas ! qui ne sont plus. Et tes regrets pour eux ne seront superflus ; Car ils ont mérité de ta reconnaissance. C'est un devoir pour toi d'après ta conscience ; Si leurs noms ne sont pas encore au monument, Aide-les qu'ils y soient après tout jugement Si tu pars d'Aubignas en toute quiétude Sache leur accorder ta part de gratitude. En réclamant leur droit, tu réclames le tien ; Défendons en commun ce qui nous appartient ! A vous, nombreux élus, siégeant à la mairie, Je veux causer ici, mais sans plaisanterie. Nobles représentants du Teil et des hameaux Vous avez oublié nos frères cheminots ! Je n'ai pas vu tracer sur l'immortelle pierre Le nom des employés, victimes de la guerre. Auriez-vous écouté les cerveaux détraqués D'un mode qui jadis nous traitait d'embusqués ? Mais les mœurs ont changé, le moment est propice D'effacer à jamais cette grande injustice ! Qu'elle soit votre honneur cette réparation ; Et pour leurs orphelins une consolation… Maire, adjoints, conseillers, votre éloge est à faire. Pour illustrer bientôt ce triste anniversaire, Gravez leur souvenir, de grâce, écoutez-nous ; Nos glorieux poilus n'en seront point jaloux ! Régis DEVESSE (Mécanicien au dépôt du Teil vers 1911) LE TEIL (Ardèche) (1) Machine à air comprimé utilisée avant la guerre aux trains de voyageurs (2) Vitesse en kilomètre à l'heure (3) Wagon chargé de prunes et dont on attendait le cheval pour le changer de voie à l'aide d'un chariot roulant. (4) Hameau du Teil à 3 kilomètres de cette gare. (5) Poussière de charbon que le déplacement d'air jetait autour du train. (6) Poste Tyer est un poste d'aiguille de 12 à 15 mètres de hauteur environ.
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fermeture annoncée des guichets
un sujet a été posté par oxan dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
Salut à tous! Je vous ai déjà parlé du PAC 2004/2007(plan d'action clientèle). Libé en parlait aujourd'hui ainsi que les infos: -2010 70% des ventes de billets doivent passé par les automates(en cheminot APV) ce qui en découle c'est des suppressions de poste réel(les départ en retraite n'y suffiront pas) Je précise nos CLIENTS aiment les guichets c'est comme ça Ce n'est pas l'entreprise qui choisit ses canaux de distribution mais les clients (ex des agences de voyages la sncf ne peut pas faire sans on perdrait des clients donc du chiffre) La demande des chefs de de faire de l'aide aux automates découle de ceci:va t-on scier la branche sur laquelle on est assis? -
Une petite précision si le voyageur est sans billet du fait d'un cheminot(on le laisse frauder) la responsabilité est celle de l'agent. Effectivement j'avais oublier le contrat de transport. Mais une grève dure avec la presse contre nous,on va encore souffrir! Il faut contourner ce pb et informer là ou on desinforme. Le train gratuit nous rendrai plus que populaire mais il faut penser à la faisabilité d'une telle chose. L' année dernière avec les asct de pse on avait fait un trac qu'on distribuait dans les trains en partance et bien me croyez-vous aucune agressivité(pourtant on s'était dit que ça allait etre chaud) et des moments marrants avec les voyageurs. Les mécanos avaient fait idem avec les trains bloqués et ça c'était bien passé donc on peut dialoguer Les OS ne doivent plus nous lacher(comme en 86) sinon lachons-les avant , on ne sera plus maitrisable..Et là certains trembleront.
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bon imaginons d'autres moyens d'actions qu'une grève dure(puisque la force ne sert à rien): -on peut faire "train gratuit",refus de vente au guichet et plus de controle à bord avec gares ouvertes mais les mécanos doivent rouler et l'impact psychologique en sera importante.Et il faut que la France applique la mème politique.Pas facile.Il leur faudra minimum 1 mois avant de comprendre qu'il n'y a plus d'argent qui rentre.Il faudra etre solidaire -on peut faire du marketing de grève avec discussion avec les voyageurs,pour contrer les médias et ouvrir nos AG.Là aussi ça s'organise au niveau national. bon je n'ai pas d'autre idée mis à part une grève dure et on sait tous ce que ça signifie et une grève longue(donc couteuse) -et là il faudra aller chercher d'autres professions(hopitaux,prof,edf, ect...) Nous sommes le dernier bastion après nous la France tombe :(
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La régionalisation ce n'est qu'une préparation de la privatisation, celle-ci n'est pas encore effective. Pour mon vécu au guichet j'ai l'impression quand ce momment ils cherchent à nous faire tous démissioner afin de recruter des contractuels(il y a tres peu de recrutement au statut). A la poste c'est ce qu'ils font comme ça les agents au statut se retrouve en minorité. LE MEDEF MAIS QUI EST LE N°2 M.SARKO(frère du 1°) comme ça ils ont une oreille attentive avec l'ump Pour le privé avec les chantages(soit vous rogner sur les 35h et repassé a 39 sans augmentation soit chomage pour tous) on peut dire qu'ils se font bouffer( c'est super a la mode en allemagne) Serons-nous aussi combatif qu'edf?
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EDF/GDF après c'est notre tour!
un sujet a été posté par oxan dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
Salut à tous! Je suis tombé sur une dèpeche AFP hier. La réforme d'edf/gdf est entérinée et sera promulguée en déc 2004. En substance: création d'une 3ème compagnie chargée du transport(ça ne vous rapelle rien) pendant qu'edf/gdf ne seront chargées elles que de la production(ils vont nous dire que c'est Bruxelles), pas de changement de statut des agents(pour l'instant) mais la loi est ouverte. Création d'une caisse spécifique pour les travailleursde l'électricité( commune à toute les compagnies travaillant en france) donc leur "CP" est élargie avec bien sur une obligation d'autofinancement. Il reste 4 services publics: RATP SNCF les hopitaux La Poste Bon à qui le tour? -
Discussion autour de MOSAIQUE/SOCRATE
oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
bon je voulais ajouter une précision: la crise que nous traversons est politique et s'inscrit dans un contexte mondial. Il n'y a plus que l'argent,bénéfice et rentabilité. Je ne fait pas de politique mais je sais que je ne veux pas de ce monde ni pour moi ni pour mes enfants. Et notre entreprise est prise entre nos traditions et cette dialectique. Son statut ne l'a protége plus(EPIC) depuis 81/82.Je me rapelle plus exactement ,l'état fera d'elle ce qu'il veut( sauf que nous sommes là et c'est nous qui la protégeons encore). Bon vu le gouvernement actuel...mais la gauche a fait des ravages aussi(le tout tgv) et l'endettement qu'il refuse de rembourser(c'était pourtant leur volonté des taux à 20% au crédit lyonnais bon on n'a pas boucher le trou de la banque quand méme) La sncf est quand méme la vache à lait des entreprises privée française,il faudrait mettre un nez dans cette gestion là au lieu de rogner sur les effectifs,le matériel et l'équipement. Et pour la CP nous sommes encore auto-suffisant mais avec la baisse constante des effectifs(-6000 postes/an) jusqu'à quand? Mosaique Polonez l'a déja dit est un bon exemple de cette gestion(et toc on revient sur le sujet ) -
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
salut à tous ouais on fera mieux d'appeler ça débat sur le futur de la sncf. Moi je pense qu'on a encore un espoir mais il faut qu'on se bouge dans les 5 ans. Mais Mimi tu pourras toujours venir dans les manifs avec nous. Bon pour la conduite en générale avec le futur permis européen, ça se précise. Je crois qu'on tue le fret( ces pataches qui poireautaient au carré 2 plombes) ce n'est des nouvelles motrices qui vont changer les choses sans sillons. Bon il y "le produit train" qui concerne les chantiers et la traction. A ce que j'entends c'est pas la résolution des pbs, ça en crée d'autres.Je domine pas le sujet. Comment avez-vous vécu 1986 et 1995? J'aimerais savoir ce que vous avez ressenti à l'époque. Ma génération a-t-elle vos épaules?? Si oui on gagnera, autrement... apprenez-nous!! vite avant de partir Pour revenir sur le fret pas de vrai volonté politique(ça dépasse la sncf qui somme fait ce qu'on lui dit de faire).Pourtant le ferroutage est une bonne solution(mon mari m'a raconté qu'à Modane le 1er jour gratuit le train a été pris d'assaut,les suivant..c'était fini) -
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
Mimi on est en train de fermer la boutique ON PREPARE SA PRIVATISATION -
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
y'a t'il des mécanos ou agents de manoeuvre fret?????????? QUE DEVIENT LE FRET????? -
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
bon les boutiques sur ma zone c'est l'horreur:une queue à en plus finir,pas possible d'aller fumer, d'aller au toilette par contre la vente est plus interressante(on distribue plus de carte orange). T'a accès à intranet pour les offres de poste(c'est le seul moyen d'etre + rapide) parce chez tous ce qui parait en offre de poste est déja pris avant la parution quand on les a. Bon sinon contacte les os en faisant miroiter une future adhésion,ils nous utisent fait en otant,dde audience au patron avec 1 dp,pour voir après si tu es pas attaché à ta zone demande une mutation en gl toute gare parisienne ou essaye de passer ton tc(des fois c'est tout ce qu'il nous reste) Moi je travaille mon offensive et je commence à vraiment les emm... afin qu'il me laisse partir avec soulagement Si tu as des bons états de service ils auront du mal à te lacher J'ai remarqué que chaque établissement essayent de garder ses pions, ils veulent pas donner au voisin et Mimi tu t'es preparé à entrer à pno,le futur centre commercial? Ca va vous changer ce qui était une gare va etre un belle épine géant. Projet privatisation des gares centre commercial entre gare de l'est et du nord(comme ça nos clients y s'ennuiront plus en attendant tchou tchou) -
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
je vais parler de ce que je connais le mieux la situation des agents coomerciaux gares.Depuis que je lis les post de Polonez je me suis rendue compte que la situation était généralisée. Une de mes collègues a écrit un rapport sur moi il y a 2 ans, moralité c'est moi qui est des pb relationnel parce que je ne parle plus à cette paersonne. Mon chef couche avec une fille de mon service mutation en journée vers un meilleur poste avec qualif c à la clef, il s'en tape une seconde(celle du rapport) elle est prise à l'ect de montpar(j'avais fait la demande avant elle) après avoir été boulée de celle d'auster.(comme moi).Je demande gare de lyon pas possible. Je passe mon tc après avoir eu 17/20(c'était anonyme) je me tape 3,5/20 à l'oral(pas anonyme) et les seules prises sont la fille du directeur de région et celle d'un cadre sup.Bon le hasard sans doute.Bon g quand méme foiré mon oral mais pas à ce point. J'apprends qu'un de mes copains démissionne ce matin(il sera gendarme) Mon réve est de retourner dans les trains, à chaque fois que j'essaye c'est impossible il me bloque et il prennent les agents les moins motivé.Je vais finir par tenter la traction comme je veux pas conduire il devrait me prendre. Bienvenu au commercial -
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
bon je vais donner des exemples: sur les tgv sud-est en 1996 un mécano roulait (une journée normale) attaché au dépot du charolais 1 paris/lyon et un lyon/marseille ou en découché une tournée classique paris/dijon+ dijon/paris +paris/lyon ou encore paris/nice rhr et nice/paris la derniére fois que je suis montée en cabine duplex ils en étaient à marseille/paris demi-tour en sachant que pour faire l'heure avec l'embouteillage sur la LN1(lgv commune à tous le réseau) avec 1 train toute les 3 min,les rames qui sont utiliser au max donc avarie matériel et/ou arrachages de caté c'est en moyenne pour mon homme (et par train) 1 h de retard et ce depuis le début de l'année Je vais parler pour les mécanos de la ligne C que je fréquente:ils étaient plus tranquille avant avec la régionalisation plus question de retard et tu sais bien qu'en cas de retard toute la sncf se repose sur ses mécanos(d'ou la pression). Je te passe le tco de 30 ans d'age à invalides qui aiguille les trains sur des voies en impasse(heureusement ton collégue étaient en marche à vue)c'était à henri martin et un feu s'est declanché dans le tunnel(il avait la poisse) pas de mort mais ça aurait pu -
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
salut à tous ! pour Mimi je pense que tu es un "ancien" et en banlieue entre les SAI,la pression sur la régularité,les clients qui viennt frapper à la cabine voir qui attendent les mécanos après avoir tirer le SAI pour se taper un agent sncf .Non. C'est pas ça le métier. Pour les tgv je vais faire un peu d'histoire pas de prime particuliére à la traction pour ce type de train(juste la prime kilométrique).Bon c'est vrai 2000 km par jour, offert par la traction à l'entreprise.Sur le Sud-est en 1981/82 vous (mécano autres train et syndicats) les avez lachés, ils n'ont rien pu négocier. J'en ai bouffer des demi-tour marseille/paris et je conduisais pas. Je te laisse deviner l'état de ton collègue après avoir tenu le trait. A les fameux 3000/3200 euros net mensuel d'un tégéviste, je pense pas qu'ils les volent(les km) après ces mecs là c'était des vrais et ils finissaient 5 ans sur le tgv.Tu peux pas leur en vouloir c'est une des plus belle aventure ferroviaire de tous les temps. J'ai oublier fret(paix à son ame) et la réorganisation des chantiers mais ce sont des cheminots que je connais mal. J'ai parler de ce que je ressens(et j'admet avoir peut-etre tort) mais je pense que les "anciens"sont encore preservés par rapport à nous les jeunes -
Le train fou de Saint-Michel de Maurienne -------------------------------------------------------------------------------- Ce texte est tiré de l'article de JL.Chardans, paru dans HISTORIA N°311 / Octobre 1972 Dimanche 12 décembre 1917 "On reverra Paname", chantent les soldats entassés dans les voitures. Un peu plus de mille hommes, venant de se battre en Italie, rentrent en France pour une permission de Noël...Le train s'arrête partout, pour faire de l'eau ou du charbon, pour laisser passer des trains prioritaires ou des omnibus civils. Chaque gare a sur son quai son lot de permissionnaires qui s'entassent dans les wagons archicombles, mais il n'est pas question de refuser des places. Une permission de Noël, c'est sacré...On s'entasse, on s'arrange, on rigole. La cohue dans cette circonstance, ça provoque de la joie... Ce jour là, le train 612, réservé aux permissionnaires, était parti de Bassano, en Vénétie italienne, pour Chambéry. Le 612 est formé de 17 voitures et de 2 fourgons. A l'exception d'un fourgon de queue français, toutes les voitures sont italiennes, et plusieurs locomotives tracteront ce convoi jusqu'à la frontière. Ces permissionnaires français sont les soldats de deux divisions, la 46ème et la 47ème, qui viennent de se battre dans la plaine de la Piavre. Les deux divisions étaient venues en renfort pour sortir le général italien Cadorna de la situation difficile où il s'était trouvé face aux armées austro-allemandes menaçant toute la lombardie. L'artillerie lourde, amenée depuis Modane par le tunnel de Fréjus, avait fait merveille, et la chance avait changé de camp. La situation rétablie, on avait pu songer à donner des permissions à ceux des premières lignes... Ainsi, à l'approche du Mont-Cenis, c'est l'allégresse. Malgré le froid glacial, certains descendent les glaces des portières, l'air est déjà presque français...Mais on referme vite, car le convoi vient de s'engager dans un grondement sourd et une âcre odeur de charbon, dans le tunnel du Mont-Cenis. Bientôt Modane; et les conversations redoublent dans l'excitation générale... Subitement, dominant le fracas du train, un claquement sec retentit et le train stoppe. On se penche aux portières, des loupiottes et des lampes de poche s'allument, sous la voûte hostile du tunnel, plus noire que la nuit. Sur le ballast, on distingue des hommes qui courent avec des lanternes. "-Descendez pas, les petits gars. C'est rien, c'est un raccord de frein qui vient de péter..." Et le renseignement passe de bouche en bouche. Les chansons reprennent de plus belle, amplifiées par les échos du souterrain. Les tuyaux du Westinghouse sont colmatés avec de la toile, et le convoi reprend sa marche au pas. Il débouche enfin à Modane. Il est 21h30. Il fait froid, très froid, et la longue gare morne et triste apparait. Les gendarmes annoncent une heure d'arrêt. "-Vous éloignez pas, les poilus, conseillent les contrôleurs". L'express civil Modane-Paris est en formation, et les officiers, profitant du privilège du grade, quittent le 612 pour y prendre place. Il reste 900 hommes environ, qui se répandent dans la ville pour envahir les cafés et les tavernes, en une meute joyeuse et turbulente... A 23 heures, presque tous les hommes ont regagné leurs places. Seuls, quelques retardataires manqueront le départ. Près de la locomotive, panachée de vapeur, un groupe d'hommes gesticule. Du haut de la machine, le conducteur élève la voix. "-je suis responsable du convoi...je ne partirai qu'avec une motrice derrière moi. Ce sont des wagons italiens. Déjà, l'autre mécano m'a signalé que les freins sont bricolés. je connais la ligne ; je ne pars pas..." L'homme qui parle ainsi, c'est l'adjudant Girard, le mécanicien du train. La main sur la poignée de bronze de l'admission, il tient tête au chef de quai, aux gendarmes, à la patrouille. Décontenancé, un jeune lieutenant tente de négocier, de persuader. La machine promise est réservée à un convoi d'artillerie. Il n'est qu'un exécutant, c'est la guerre... Les poilus rigolent de l'incident. Alerté, le commandant de la gare sort du buffet en rajustant sa pélisse de fourrure. Il ne veut pas d'incident. Mille hommes qui reviennent du front après être passés par les estaminets, il a peur. Et la pagaille, en 1917, ç'a s'appelle "mutinerie". Voyant arriver le capitaine Fayolle, commandant du trafic, Girard espère enfin obtenir sa motrice de queue. Mais Fayolle ne veut pas perdre la face, il veut un exemple... "-Girard, c'est un ordre, hurle-t-il. Vous démarrez tout de suite, ou c'est la forteresse ! Compris ?" D'un geste las, Girard lance sa machine, la vapeur fuse. Un instant, les roues patinent, et le chauffeur sable à mort. Crachant noir, le lourd convoi s'ébranle. Le mécanicien marmonne "900 tonnes sur le cul, c'est de la folie...de la folie ...". Il est 23h15. Dans le train, chacun s'installe. On plaisante encore sur l'incident : "Des bagatelles, cette histoire de freins. Tous ces planqués, il faut qu'ils se fassent mousser !". Et de rire au souvenir de la tête furibarde du pitaine ! Les chansons repartent...Le train prend de la vitesse, ça roule drôlement bien ... Sans ralentir, le convoi aborde un premier virage, les roues grincent contre les rails. Un autre virage est pris plus rapidement encore. On sent à peine l'action des freins. La peur envahit les esprits. L'incident du tunnel revient en mémoire, car ce sont les mêmes votures italiennes. Chacun se cramponne comme il peut. Que se passe-t-il ? Ce qu'il se passe ? Le 612 vient d'aborder la descente de Modane vers Saint Michel de Maurienne. Sur 17 km, la pente est continue avec une inclinaison permanente de 30 pour mille. Modane est à 1040 m d'altitude, Saint Michel à 710 m !. Le réglement de la ligne prévoit deux motrices pour pousser et retenir les trains. Et le 612 n'a plus de freins... Dans les voitures, l'enthousiasme tombe vite. On passe des tranchées et des tunnels dans un bruit d'enfer.Les essieux gémissent, les roues cognent contre les aiguillages. Une lumière bleue passe comme un éclair devant les fenêtres. Une station, avec son éclairage de guerre. Tout le monde se tait, maintenant. Le sifflet de la locomotive hurle par saccades. C'est l'appel aux serre-freins. Qui comprend, parmi ces hommes, le sens de ce cri ? De seconde en seconde, la vitesse augmente. Les vieux wagons sans bogie brinqueballent. La répétition obsédante des coups de sifflet révèle la détresse de Girard et de son chauffeur...Quelques hommes tentent de serrer le volant du frein de secours. Mais la voiture fait un bond terrible, et les hommes le relâchent, par peur d'aggraver encore... Il faudrait que toutes les voitures freinent ensemble... Ponts, tunnels, tranchées sont franchis dans un fracas épouvantable. Les poilus tombent les uns sur les autres, les filets se vident, et les veilleuses des plafonniers s'éteignent. Des gerbes d'étincelles passent horizontalement devant les vitres en grèle lumineuse, les pierres arrachées au ballast ricochent sur les rochers et brisent les glaces. A La Praz, le train fantôme passe en hurlant, perdant des corps disloqués, fracassés, pantelants, exangues. Cette sanglante semaille fait reculer les gardes-voies. Ils tentent de téléphoner à Saint-Michel de Maurienne, mais rien ne répond... Dans un bruit de ferraille, le 612 s'engage maintenant sur le pont enjambant l'Arc. Dans sa cabine, Girard lutte encore; depuis longtemps, il a serré à mort les freins, mais rien ne répond. Il renverse la vapeur, des soupapes éclatent, des torrents d'eau sous pression fusent, mais le convoi ne ralentit pas. Si le train passe le virage du kilomètre 121...peut-être ? Mais déjà, six voitures du centre ne sont plus sur les rails. Le pont de fer est franchi. Le virage...le virage...Un bruit sec claque dans le tumulte, accompagné de deux autres déflagrations retentissantes. L'attache du premier wagon au tender vient de casser. Au pont de La Saussaz, un bolide noir précède un instant les voitures, puis plonge vers Saint-Michel, c'est la motrice et son tender qui descendent vers la gare... Une seconde encore, et tout se joue. La voiture de tête déraille et éclate en heurtant le pilier de droite du second pont-route surplombant la voie. Toutes les autres voitures viennent s'enchevêtrer en un inextricable amas de poutres tordues, de panneaux de bois éclatés, de chairs broyées. Un accordéon monstrueux se replie. Les dix-neufs voitures s'encastrent sur trois cent mètres. Le toit d'un wagon passe par dessus le pont de La Saussaz, des poutrelles, des axes d'essieux, des roues volent de tous côtés à trente mètres de là. Un silence atroce plane un instant sur cette fosse. Dans le noir, on distingue des masses lumineuses, des météores d'un rouge presque blanc. Ce sont les roues et les patins de freins... Puis des cris affreux s'élèvent. Du piège de fer, des ombres tentent de sortir. Des mains se tendent, puis retombent. Près de la passerelle de pierre, une algue jaune rampe, glisse, crépite, monte... C'est le feu. Un mur gigantesque , une muraille dantesque, sert de toile de fond à cette tragédie. Les wagons écrasés, empilés, forment des cages monstrueuses. Remontant la pente, le feu gagne les carcasses en quelques secondes, c'est l'enfer. La clarté des flammes révèle des corps suspendus, mutilés. Au sol, il y a des morts partout sous une couche d'éclats de bois, de ferrailles tordues, de roues fumantes. Le kilomètre 121 n'est plus qu'une gigantesque tombe. .../... Vous pouvez trouver le texte intégral de l'article de JL.Chardans dans HISTORIA N°311 / Octobre 1972 La catastrophe de Saint-Michel de Maurienne, dans la nuit du 12 au 13 décembre 1917, a fait 675 morts environ, compte tenu des morts des suites dans les quinze jours qui suivirent le déraillement. Il ne reste pas de traces "officielles" de cette catastrophe. Des enquètes secrètes furent ouvertes, et un long procès opposa longtemps le P.L.M et le ministère des armées...Les faits ont été déformés, contredits, falsifiés, et personne n'a pu établir correctement les causes exactes de cette tragédie. Mais au chemin de fer, même aujourd'hui, on aime bien garder ses mystères et ses vérités pour soi. Quant à l'armée, chacun sait que tout y est secret... Alors, un grand voile pudique et prudent est venu tout recouvrir. Et le voile noir de l'oubli finira par tout effacer...
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
Fabrice ce que tu écris me fait mal aussi mais ça résume l'ambiance actuelle. Ces mécanos devrait lire la "Bete humaine" de Zola ou Lantier fait corps avec sa "Louison"(c'est le nom de la loco).La machine devient l'homme et l'homme devient machine. Ils fusionnent et ne font plus qu'un.Avec quel amour il lui graisse les essieux ,la vérifie et lui parle comme à une femme, surveille son plombs, donne ses indication au chauffeur. Bon c'était une autre époque(vers 1890) et c'était une vocation, une religion en somme. Et votre métier pour moi c'est ça: quand l'homme domine la machine et puise dans ses derniéres force pour la dominer. Tous les anciens me disent que pour eux c'est foutu comme toi mais moi je veux pas y croire( allez tant qu'il y a de la vie,il y a de l'espoir). Vous avez peut-etre raison les cheminots n'existent plus et pourtant moi j'ai 29 ans et il me reste des années à faire,un savoir à communiquer(celui que vous m'avez appris). Nous sommes peut-etre une minorité à la sncf mais nous ferons peut-etre basculer les choses ps la louison lui rabattait les oreilles,lui vrillait le dos et le faisait beaucoup souffrir: une vrai nana quoi :rolleyes: -
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
Bon je fais l'état des lieux tel que je le perçois: -mécano tgv pas content (+ de tgv ,-de mécano c'est des maths) -mécano banlieue pas super heureux de + en + de pression -controleur Gl bon eux ça va(mon mari est controleur en gl il hallucine quand on parle de la sncf) -controleur banlieue bientot fin des découchés fictifs donc salaire + bas de 500 euros au moins(je vous laisse deviner ce qu'ils en pensent) -suge: suppression des grandes soiréesdonc moins de primes(super on peut encore se faire agresser entre 8h et 20h) -guichet:LA MISERE -fermeture des ba(l'année prochaine toute les facilité de circu seront géré par un site a paris),cellule bac(c'est ce qui gere nos pv) maintenant c'est une boite privée -fermeture des services clientele -restructuration des guichet gl avec suppression de poste bon les cadres ça va bien augmentation de leur primes on devrait pas descendre dans la rue avec tout ça? -
pas de bol les gares de BFM,Auster ,St Michet et Invalides sont reprises dans les RT. Si pb suite au réarmement en fait c'est pour le mécano(vive la conduite à agent seul ) Bon après l'accident du rer d vous etes bien obligé de taper l'alerte radio si vous n'avez pas l'assurance que celui-ci n'est pas tiré coté voie? Bon sur Z2N impossible à determiner ça casse les oreilles(bipbip) et ça n'indique pas le coté(j'étais sur une 20500) donc train en détresse si j'ai bien compris; gain de tps nul
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donc il a vraiment existé et vient de l'ect de paris-est et l'histoire a fait le tour de la france ou tout le monde l'a arrangé à sa sauce. Ah la radio sacoche!! N'empeche il est bete il devait savoir qu'on est responsable de ses ayants-droits
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oxan a répondu à polonez situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
Sur le "faut pas faire grève" soyons honnéte on prefère tous éviter de perdre du fric mais un moment il faut savoir ce que l'on veut.Moi je vois ça comme un investissemnt:ce que je pers aujourd'hui je le retrouverai demain en mieux.J'étais contre la réforme des retraites(je me suis battue pour ce que je crois etre juste),je suis opposée à la privatisation. Ces petits jeunes dont parlait Fabrice n'ont pas de culture ferroviaire;je vais etre dur ils ne sont pas Cheminot. Devenir cheminot ce n'ai aps rentré à la Sncf,c'est connaitre son histoire et celle des compagnies privées,c'est de l'aimer.Et quand on l'aime on fait grève parce qu'on veut un VRAI SERVICE PUBLIC, parce qu'on croit à ce qui l'a créer.Moi je fais grève (c'est facile maintenant enfin pour l'instant) et je me rapelle de Pierre Sémart(nom du foyer de lyon) ce controleur(de route) qui a été viré 2 fois pour fait de grève et qui est mort déporté(vers 1941/42) pour les mèmes raisons+ quelques déraillement de trains allemands(ceux à l'histoire funeste) Réflechissons on perds de l'argent mais qu'est-ce que c'est par rapport à ceux qui perdaient leurs métiers pour acquérir les avantages dont nous profitons encore aujourd'hui? Pas grand chose