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Nonoe Ebisu

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À propos de Nonoe Ebisu

  • Date de naissance 25 juin

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    Paris

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Nonoe Ebisu's Achievements

  1. Merci Aldo, mais le blog n'est-il pas trop sérieux ? Entre les publications de livres, les discussions sur les conditions de travail et les articles encyclopédiques, j'ai peur que mon humour noir fasse un peu tâche là-dedans ! Mais j'ai un ou deux autres articles, et quelques idées. Je les publierai en tout cas !
  2. Je viens justement de province, de PACA plus précisément, et la situation est la même dans les bus et TER. Et je parle pas de l'étranger : j'ai testé Tôkyô (et je suis vivante ) ! La situation est à peu près pareille un peu partout dans les espaces urbains je pense, mais là comme je parlais de RER j'ai "parisienné" la chose.
  3. Enfin, quand je dis à 2492, ça peut être à 2487 aussi (y en a toujours une poignée qui préfère ressortir et rentrer à pied plutôt que de vivre ça). En pleine finale, pendant que vous êtes tous ou presque accrochés à vos accoudoirs de canapé en hurlant " ALLEZALLEZALLEEEZ !!! ", je profite du désert ambiant pour publier tranquillement mon article à propos de heures de pointe à Paname. C'est une vision des choses aux 36ème degré, côté usager. J'espère que ça vous donnera le sourire ! Bonne lecture ! *** Tout d'abord, une définition de l'heure de pointe chez l'usager, voire une illustration. "Vous savez que vous voyagez aux heures de pointe si vous pouvez être accusé d'attouchement, et ce peu importe l'endroit ou vous mettez vos mains. Les circonstances aggravent la situation, dans la mesure où vous ne pouvez généralement décider où vous allez placer vos mains". Ceci étant dit, allons droit au but en évoquant l'élément le plus parlant de l'heure de pointe dans les transports parisiens : la compression-contorsion d'êtres humains dans un espace clos en mouvement et mal ventilé, faisant passer les cours de yoga pour un jeu de marelle. La phase de compression proprement dite (même si c'est loin d'être propre en vérité) : C'est vous l'aurez compris le stade le plus critique de l'heure de pointe. Celui où des gens doivent rester à pester sur le quai, parce que la SNCF/ RATP (c'est selon sur qui on a décidé de râler) n'a pas encore eu le bon goût de mettre au point des wagons élastiques, et que c'est quand même incroyable en 2011, et qu'on va être en retard à la maison pour râler sur sa famille et bla bla. Lorsque le train arrive, l'usager se prépare à la phase de compression : il creuse d'instinct le ventre, tout en remplissant ses poumons (dispositif d'antiasphyxie), rentre les épaules, cherche à faire corps avec son sac, bref : il s'aérodynamise. Une fois rentré dans le barda, le processus de compression démarre. Nous sommes à un concert des Red Hot Chili Peppers, à 3 mètres de la scène. Le pogo et l'ambiance en moins. Et il fait chaud. Très. Mais la première sensation de l'usager c'est son corps jouant malgré lui à une partie de twister, ce fatras de corps emmêlés ressemblant de l'extérieur à une série de sculptures compressées de César. Je soupçonne d'ailleurs certains galeristes et autres mécènes passionnés de performances artistiques de venir exprès prendre leur pied sur les quais de la gare RER de Châtelet-les-Halles, entre 18 et 20H, venant chercher l'énergie brute de l'œuvre d'art qui s'ignore, à même la source. Un délice d'initiés, qui échappe bien entendu à la multitude d'individus violacés collés aux vitres : eux ont une autre vision des choses... A ce stade, pour les humains comprimés à la sauce César, il n'est plus utile de se cramponner à quoi que ce soit : la compression de César est un ensemble solidaire, et n'a guère de liberté de mouvement dans les virages. Enfin, en théorie. En pratique tu te fais retailler le profil par un baraqué de 2m dans les virages à gauche, et tu te prends le coude d'une dame dans les virages à droite (était-ce bien le coude de la dame, d'ailleurs ? ... Etait-ce bien un coude ??). Notons tout de même qu'être une demi-portion comme moi (1m60 et un volume restreint) a ses avantages. Certes on respire mal car on est systématiquement à hauteur d'aisselles, MAIS, on peut se faufiler et occuper des interstices inoccupables chez le quidam. Un peu comme quand on veut garer sa bagnole : "Y a une place là !" "Euh t'as cru que j'avais une smart ??". Eh bien la demi-portion, aux heures de pointe, c'est une smart ! La phase de recrachage de l'usager à sa gare d'appartenance tient plus de l'après match de foot que de la mêlée, plus précisément d'un derby (OM-PSG par exemple), au moment où tout le monde se fout sur la gueule. Sauf qu'ici, ça se frappe pas volontairement en général, c'est même souvent accompagné d'un « pardon » « 'scuzez-moi » « désolé d'avoir marché sur votre enfant », etc. Tel le nouveau-né sortant de l'origine du monde, le parisien expulsé sur le quai prend une pleine bouffée d'air, et s'il ne pleure pas lui, il n'en éprouve pas moins une émotion indescriptible, souvent traduite par un lourd soupir. De là il rentre chez lui, quelque part soulagé que la phase de compression ne se fût pas éternisée. Car l'angoisse du parisien compressé, la peur qui décolore les cœurs à chaque freinage un peu sec entre deux gares, c'est la menace fantôme. Le spectre du suicidé. Celui qui en avait ras le pass Navigo de l'intégralité de sa vie, ou d'une grosse partie, et qui a décidé de se barrer loin en prenant un raccourci, quelque part sur les voies... Quel que soit le degré de compassion des hydres de César, aucun, vraiment aucun, ne souhaite qu'un truc pareil se produise précisément à ce moment-là. La cube humain ainsi enfermé peut réagir de façon complètement aléatoire, et l'on n'en sait que peu de choses. On dit toutefois qu'une équipe de scientifiques canadiens aurait tenté un jour de s'introduire dans une rame bondée immobilisée : elle n'en est jamais revenue. Noémie D – Compressée qutidiennement dans les RER A et B
  4. Merci beaucoup à tous pour les réponses et pour la fusion des sujets !! J'ai malheureusement été débordée depuis et j'ai toujours pas eu le temps de tout lire mais ça ne saurait tarder. En tout cas on apprend toujours plein de trucs passionants sur ce forum (même sur la vie de Delarue ), merci encore.
  5. Bonsoir ! Petite question : J'ai entendu parler d'un dispositif empêchant les trains de basculer, d'un pont par exemple. Appremment ça s'appelle un "contre-rail" et j'ai effectivement remarqué la présence de ces bestioles sur un pont assez impressionnant près d'Avignon TGV. Cela dit, la profane que je suis se demande comment cette "simple" barre métallique peut empêcher un mastodonte en mouvement de se retrouver dans les eaux du Rhône en cas de déraillement !! D'ailleurs j'ai remarqué que l'allure était réduite sur ce pont, mais comme il est en courbe et proche d'une gare je ne sais pas si ça a un réel rapport avec le pont et ledit système de sécurité. J'espère avoir droit à vos explications éclairées sur le sujet Bonne soirée Nonoe
  6. Je ne m'y connais qu'à peine mais ça ne semble pas étonnant. En plus des variations de température, les rails ont de quoi "grincer des dents".
  7. Dans le genre atypique, vous ne devez pas avoir beaucoup de blagueurs non plus. Mon voisin qui n'en rate pas une vient d'en faire une belle hier matin. Revenant d'un gala par l'un des premiers trains, il portait l'uniforme de son école, une tenue bleue marine à boutons dorés, avec casquette, chevrons etc. bref, le truc sérieux . En apparence. Très pince sans rire, il tape au carreau de la conductrice en gare et lui demande : "Bonjour Madame, contrôle des papiers du véhicule s'il vous plaît". La CRL est restée incrédule et n'a apparemment réalisé que c'était une blague qu'au bout d'un certain temps, selon voisin elle était ravie de pouvoir s'échapper le plus rapidement possible avec sa machine (peut-être car légèrement retardée du coup !)...
  8. Merci à tous pour vos réponses ! Mention spéciale à Kerguel, c'est très intéressant . Le document ne donne pas la réponse par A + B mais on peut en déduire que ce sont tout simplement les capacités des métaux à transmettre le son plus rapidement que l'air qui sont en jeu, vu que ce qu'on entend n'est ni plus ni moins le bruit de... roues sur des rails, soit un glissement et des chocs de temps en temps. Chomi c'est vrai que j'ai pensé ça aussi parce la façon dont le bruit se produit est vraiment particulière, surtout sur les lignes de RER, comme si on avait d'un coup "allumé un interrupteur". Mais tous les rails ne sont pas électrifiés, non ? L'électricité joue peut-être un rôle cela dit : du coup on part vers d'autres interrogations .
  9. Ok je comprends tout ! La SNCF jugeant cette pratique trop dangereuse de nos jours, elle a innové en créant des rails plus bruyants, pour qu'on entende les crépitements sans avoir à descendre sur les rails et y coller l'oreille. Astucieux . Mais il parait qu'une association d'usagers malentendants se seraient plaints, d'où les panneaux d'affichage "train à l'approche" pour que tout le monde tombe d'accord. Et dire que certains osent faire des critiques...
  10. Bonsoir à tous ! J'ai une petite question qui relève de l'acoustique et des propriétés des matériaux. Quelques secondes avant qu'un train arrive sur une portion de voie, il est comme précédé par des sortes de crépitements sur la voie, qu'il passe à grande vitesse ou qu'il entre en gare. Je me demande à quoi c'est dû : propagation du son plus rapide sur le métal que dans l'air ?? J'ai déjà posé la question à des élèves ingénieurs mais ils n'étaient ni vraiment d'accord sur la réponse ni très sûrs d'ailleurs. J'attends vos lumières de spécialistes ! Noémie
  11. Je sais pas si on considère comme atypiques les usagers qui n'arrivent pas à ouvrir les portes même quand ils ont situé le gros bouton, mais j'en fais hélas partie et depuis je délègue l'ouverture à qui veut L'autre jour à cause de moi une demi-douzaine de personnes a failli louper l'arrêt sur la ligne A parce que mes petites mimines ont galéré, même chose en montée à St Michel sur la B, jusqu'à ce que quelqu'un d'autre s'y colle et là comme par hasard, ça s'ouvre ! Le tout sous l'œil probablement hilare du conducteur, puisque c'était au niveau de la voiture de tête avec vue imprenable sur ma lutte acharnée ^^ Bref, de grands moments de solitude ...
  12. Je suis usagère et effarée par ce que je lis ! Ma naïveté me perdra sans doute mais quand même, j'aurais jamais cru qu'on puisse être atypique simplement en étant sympa avec celles et ceux qui nous permettent d'aller partout ou presque sans qu'on aie à lever le petit doigt, ou au pire à se lever tout court en période d'affluence (d'ailleurs mes congénères oublient très souvent qu'ils sont des bipèdes avant tout, mais là n'est pas le débat). C'est bien triste en tout cas . Si ça peut vous rassurer je pense que la plupart des personnes bien attentionnées n'osent tout simplement pas manifester leur sympathie. Personnellement je suis timide et je me vois mal aller remercier le conducteur ou tout autre corps de métier, j'ai peur de déranger et de retarder (entre autres). Par contre, je prends bien note du fait que vous semblez apprécier les gâteaux ...
  13. Merci pour vos réponses, et surtout soyez très vigilants ce weekend : on annonce des avalanches de chocolat un peu partout en France, attention aux éboulements de rochers pralinés sur les voies... (blague nulle, je sors... )
  14. Sacré gestion en effet j'imagine ! Je parlais bien des relèves et non des conducteurs qui partent chercher leur train à un terminus et qui effectuent le trajet en cabine avec leur(s) collègue(s). D'ailleurs pour avoir pas mal pris le RER à Lozère j'y ai souvent vu des cabines avec 2 voire 3 personnes direction St Remy, probablement cueillies à Massy En tout cas vu de l'extérieur on peut imaginer que ça a dû être un sacré chamboulement à l'époque cette interopérabilité, au niveau de la conduite notamment :wacko:
  15. Bonjour à tous ! Je m'interroge depuis quelques temps sur "l'interopérabilité" (pas évident hein !), vue sous l'angle de l'usagère lambda (mais néanmoins animée d'une curiosité bienveillante ). Je veux parler de cette fameuse réforme qui se proposait de supprimer la relève des conducteurs RATP/ SNCF et vice versa en Gare du Nord, moyennant une harmonisation des connaissances de part et d'autre en matière de normes et autres aspects techniques. Installée en Ile de France depuis moins d'un an, je débarque donc après la bataille annoncée en 2008, et découvre le sujet par hasard en visionnant un reportage, puis en me documentant ici. Or, il semblait - à moins que j'aie mal compris - que la relève à la Gare du Nord devait totalement cesser, entraînant des modifications en terme d'heures de travail pour les conducteurs, et ce pas franchement à leur avantage ... Cependant, j'ai récemment pu constater que dans les faits, des conducteurs se font relever à Gare du Nord, et dans les 2 sens. Est-ce que le projet interopérabilité a été réaménagé après coup ? Je précise que ce que j'ai vu était en heures creuses, il en va peut-être différemment aux heures de pointes ? Si vous avez des réponses... Nonoe
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