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Le Web des Cheminots

pompon

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Tout ce qui a été posté par pompon

  1. C'est assez étonnant de voir une CC avec un aussi petit gabarit. On est plutôt habitués à ce que ce soit de grosses machines. Est-ce à cause d'une charge à l'essieu plus faible en GB que chez nous?
  2. A priori nos luttes et les leurs ont des motifs différents. Elles ont bien un point commun, c'est qu'elles sont suscitées par le même gouvernement. Mais ce n'est pas un motif de convergence suffisant. 75% des cheminots ont fait grève pour défendre leur régime de retraite, ils ne sont pas 75% à avoir voté pour Ségolène Royal. Il y en a qui ont voté pour Sarkozy et sont pour garder la retraite à 55 ans, et qui sont peut-être a priori plutôt pour la privatisation des universités... Ceci dit, ne tournons pas autour du pot. Cette "proposition" émane (indirectement) de la LCR. Depuis le temps qu'elle nous promet la révolution et qu'elle utilise toujours la même recette et que ça marche pas... Etre solidaire? Oui pourquoi pas... m'enfin il faudrait qu'ils évitent d'occuper les voies... parce que c'est quand même les cheminots qui se font par les voyageurs dans ces coups là...
  3. Je n'ai que de vagues souvenir en KVB, mais il me semble que si le point d'information qui précède le signal d'arrêt est en panne sol, alors il est pratiquement impossible que le KVB déclenche le FU à temps pour arrêter le train avant le point protégé (qui doit être en principe à 100m du carré, mais ça peut être moins) puisque la vitesse cible reste alors la vitesse maxi jusqu'au franchissement du point d'information du carré. C'est un peu le problème du KVB. On ne l'a pas traité comme un système de sécurité intrinsèque parce qu'il y a trop de pannes sol. Si chaque panne sol déclenchait un FU, vous imaginez le tableau... donc on en a fait une boucle de rattrapage, un truc qui peut rattraper beaucoup d'erreurs... et en laisser passer quelque unes. Pour mémoire, c'est un système qu'on a adopté "dans l'urgence" en 1986, parce qu'il fallait faire savoir au public qu'on avait fait quelque chose après les deux accidents du mois d'août 1985. C'était déjà un programme onéreux compte tenu des difficulté de la SNCF à l'époque, il a fallu plus de 10 ans pour le déployer à peu près partout, alors si en plus on avait dû en faire un vrai système de sécurité comme la TVM, il y aurait déjà eu quatre ou cinq années d'études en plus, et un coût de déploiement encore plus élevé.
  4. Ne t'inquiète pas, on ne cherche pas à recruter Superman. Simplement à éviter les alcooliques déjà trop atteints... même si les tests te semblent difficiles, tu devrais quand même arriver au minimum pour ne pas être recalé... (à moins que tu ne sois déjà bien éthylisé... )
  5. J'oubliais de préciser (pour ceux qui ne me connaissent pas encore) : je connais bien la maison. okok
  6. Il n'y en a pas. Ceci dit la position de la CGT est la suivante : ce qui est important c'est : - l'âge d'ouverture des droits - le taux de remplacement. Implicitement : le reste ce ne sont que des paramètres de calcul. Et c'est vrai. 30, 37,5 ou 40... en soi ça ne veut rien dire. Avant 1972, il suffisait de 30 ans de cotisation pour avoir le taux maximum et pourtant ce taux maximum était nettement plus faible qu'après avec 37,5 : c'était 40% à 60 ans ou 50% à 65 ans (pour la CNAV). Le taux de remplacement est le produit de plusieurs taux : - le taux maximum, dit "taux plein" - le nombre de trimestres de cotisation validés au régime général, rapporté à un certain nombre de trimestres (120 jusqu'en 1971, puis 150 jusqu'en 2003, puis 160 et progressivement 161, 162...) - le taux de décote par trimestre manquant pour avoir 65 ans, ou pour avoir un certain nombre de trimestre de cotisation validés dans l'ensemble des régimes (attention, nombre différent du précédent : c'est celui-ci qui est passé à 160 en 1993, et qui depuis 2003 doit augmenter comme le précédent) - enfin le taux de revalorisation des salaires portés au compte pour le calcul du salaire annuel moyen. Compliqué, je ne détaille pas. Tout ceci pour dire que le 37,5 magique ne joue en fait que sur le second taux (et sur le troisième quand décote il y a), et que son sens de variation n'est pas lié au sens de variation du taux global, si un autre varie davantage en sens contraire (ce qui s'est passé en 1972). C'est donc pour cela que la CGT ne veut pas trop se focaliser sur ce chiffre, même si certains de ses militants y accordent une valeur symbolique forte depuis 1995.
  7. Est-ce vraiment un problème? La retraite est une part socialisée du salaire. C'est-à-dire qu'à partir d'un certain âge, le salaire est déconnecté d'une activité subordonnée à un employeur. On l'appelle alors "pension" et il passe par un mécanisme cotisations sociales-caisses de retraites, mais ceci est un détail technique qui ne fait qu'embrouiller l'affaire. Si la durée de vie augmente, et si l'âge de la retraite n'augmente pas, alors cette période de libre activité rémunérée voit sa durée augmenter. Economiquement, ce n'est pas un problème. Il faut simplement que ce soit accepté socialement, c'est-à-dire qu'il y ait un consensus pour dire : une certaine part du PIB est mise en commun et sert à rémunérer les "affranchis". Et ce consensus peut avoir lieu dès lors que chacun sait qu'il fera partie lui aussi, à partir d'un certain âge, des "affranchis". Aujourd'hui, cette part du PIB est de l'ordre de 12%, ce qui est peu puisque les plus de 60 ans représentent plus de 12% de la population. Si l'on développait ce droit à s'affranchir d'un employeur à partir de 60 ans voire moins, au lieu de le réduire comme on le fait depuis 1993, et compte tenu des évolutions démographiques prévisibles, alors cette part de salaire socialisé devrait monter à 18% voire 20%. Alors que les plus de 60 ans représenteront 25% de la population! Voilà qui ne me semble pas injuste, bien au contraire. Mais ce principe, qui fonctionne depuis 1941 (et de façon généralisée à tous depuis 1945) est profondément contraire aux principes moraux encore dominants et qui furent élaborés il y a un peu plus de 2000 ans. "tu gagneras ta vie à la sueur de ton front", et surtout (non dit dans l'histoire) en obéissant à un patron. Ce principe est aujourd'hui contesté parce qu'il a un petit quelque chose de socialisant (rémunération indépendante d'une activité subordonnée) et depuis la fin de l'URSS (j'ignore si elle appliquait vraiment ce principe, mais on s'en fout) tout ce qui est socialisant doit être radié de la surface du globe. Pourtant ce principe fut, sous diverse formes et à des degrés divers, appliqué dans à peu près tous les pays occidentaux sans pour autant qu'ils ne se "soviétisent". Ils sont même restés globalement très capitalistes, et payer les plus de 60 ans "à ne rien faire" (en réalité : à ne rien faire sous l'autorité d'un patron) n'a absolument pas affaibli les économies ou nuit à la croissance ou je ne sais quoi. Voilà pourquoi je suis tout à fait prêt à céder une part croissante des gains de productivité aux plus de 60, voire aux plus de 50 ans. Je suis prêt à cela car je profiterai moi aussi d'une part des gains de productivité (et même : de la plus grosse part!) et je ferai moi-même un jour partie de ces bienheureux affranchis. Je vous laisse méditer cette petite réflexion philosophico-économico-sociologique.
  8. Ah non, pour le coup la réponse à la question posée se trouve chez FO et SUD. En simplifiant... à outrance, je l'admets : SUD ils veulent faire la révolution et la révolution ça commence toujours par une grève générale illimitée, ils l'ont lu dans les livres. FO je comprends moins car c'est un syndicat de droite. Je dirais peut-être pour embêter la CGT.
  9. C'est exact mais pour être plus précis, en France c'est une loi de 1950 qui a instauré ce mécanisme. Celle qui précisément a imposé à la SNCF de fortes réductions d'effectifs (loi du 23 novembre 1950 si ma mémoire est bonne). Pour faire vite : la SNCF ayant été jugée déraisonnable dans ses recrutements d'après-guerre, l'Etat s'attribua le droit de fixer ses effectifs par services, sur proposition de l'entreprise. En compensation, celle-ci obtint une compensation pour le régime de retraite qui lui était imposé par la loi de 1909. Cette loi de 1950 portait en germe le déséquilibre démographique de notre régime, ce dont l'Etat a convenu, et la compensation généralisée n'existait pas encore puisque, comme le rappelle Jeff2CY elle ne fut instaurée qu'en 1974 (et Jacques Chirac n'y est pour rien, je pense. Un autre eût fait à peu près la même chose).
  10. Pour lui faire plaisir, il suffit que notre régime passe de 37,5 à 40 ans de cotisation requise pour le taux plein. Si l'annuité passe de 2% à 2,14% je suis d'accord. Toutes choses égales par ailleurs, ma pension sera la même et Napoléon IV pourra claironner devant les journalistes : "moi j'ai réussi à aligner les cheminots sur le régime général". Je crois bien qu'il n'y a que ça qui l'intéresse. Regardez son attitude devant les journalistes. Il leur reproche d'avoir présenté la veille cette échéance comme cruciale, et de ne pas lui poser de question à ce propos le lendemain. Et il en déduit que "ça ne s'est pas si mal passé que ça" ! On pourrait plus perfidement en déduire que les journalistes ont la trouille et qu'ils ne savent plus quoi faire pour ne pas le mécontenter. Et surtout, que la journée du 18 ne s'est pas si bien passée que ça (pour lui) et qu'il vaut mieux le laisser en parler si bon lui semble. Ce genre d'individu, que les psychiatres appellent parfois "pervers narcissiques", "n'est « courageux » que quand il est sûr de gagner, et que cela va dans le sens du renforcement gratifiant de son image narcissique. Sinon, il fait preuve d’une extrême prudence et s’abstient de faire preuve de courage." http://fr.wikipedia.org/wiki/Pervers_narcissique L'attitude des français étant mitigée sur la question qui nous intéresse, il choisira très certainement la prudence. Pour maintenir cependant l'image de président courageux qu'il a voulu donner, il lui faudra ruser et "communiquer". Afficher le passage à 40 ans tout en lâchant sur tout le reste (âge, taux de remplacement) serait pour lui une porte de sortie intéressante.
  11. Quelques remarques techniques, maintenant : Dans aucun régime en France on ne cotise "pour ses enfants". On cotise pour ceux qui sont déjà en retraite. A moins qu'il n'ait fait le choix de prendre une assurance vie pour ses enfants (il ferait mieux de les aider à acheter un logement, ça se dévalorisera beaucoup moins, mais c'est leur problème, pas le mien). Ce qui m'amène à la remarque suivante : je pense que ce monsieur n'est pas salarié... Oh le beau "secteur privé" ! Belle invention dans laquelle on met aussi bien les salariés, qui sont affiliés au régime général de sécurité sociale et bénéficient donc des retraites CNAV, ARRCO et AGIRC, que les artisans... qui eux sont affiliés au RSI (fusion de l'AVA et de l'ORGANIC). Qui sert effectivement des retraites minables, pour des raisons historiques, disons en gros qu'en 1945 les artisans, commerçants et professions libérales pensaient que chacun devait assurer sa propre retraite par l'épargne, que le régime général c'était un truc socialisant pour les fainéants, bref ils n'en voulaient pas. Ils en payent encore les conséquences aujourd'hui. Donc, quand on est artisan, on n'est très mal placé pour parler des retraites des salariés "du secteur privé". Encore plus mal placé que les salariés du secteur public.
  12. Bien sûr, et en quoi est-ce un problème? Et pourquoi n'avez vous jamais défendu les votres? Ne venez surtout pas pleurer ici et maintenant.
  13. C'est plus qu'un contrat moral, c'est une loi (du 23 novembre 1950 si je ne m'abuse).
  14. Arrête le bluff, c'est encore moins efficace qu'une grève de 24h...
  15. Je ne sais pas, mais je ne vois pas pourquoi ça serait nécessaire pour être agent de conduite. Si tu ne l'as pas, c'est qu'a priori tu n'es pas un mauvais conducteur. mdrmdr
  16. Tu ne pourras être embauché qu'en CDI "de droit commun". On appelle ça RH0254 (ou PS25 pour ceux qui parlent en anciens francs) ou plus simplement "contractuel". Sauf erreur de ma part, il n'y a pas de RH0254 à la conduite. Ceci dit, il y a énormément de métiers ferroviaires bien plus passionnants que la conduite... helpsoso
  17. Une autre question : faire grève pour quoi faire? Beaucoup de cheminots ont travaillé dans d'autres boîtes que la SNCF avant d'y être embauchés. Je vous épargne le calcul, mais quelqu'un qui a cotisé de 20 à 30 ans au régime général, puis de 30 à 55 au régime SNCF, eh bien il touche : à 55 ans = trois fois rien à 60 ans = que dalle ou bien, s'il attend patiemment 65 ans = que dalle + 25%. Heureusement, les deux se cumulent! De toute façon, nous ne pouvons plus défendre notre régime indépendamment du régime général. Ce n'est pas un problème économique (ça c'est réglé depuis 1950) mais un problème politique (qui lui n'a fait que s'aggraver depuis 1993).
  18. S'il n'y avait que ça! Il y a aussi le mode d'indexation des salaires portés au compte (sur 25 ans ça compte énormément, et plus encore pour les retraites ARRCO et AGIRC pour lesquelles c'est toute la durée de la carrière qui compte, puisque ce sont des régimes à points) et la "décote" ou "abattement" pour ceux qui n'ont pas 65 ans ou le maximum d'années de cotisation...
  19. Tu seras "attaché technicien supérieur", qualification XS, position de rémunération 13 minimum (14 compte tenu des années d'expérience). Puis, au bout de 3 à 4 ans (maximum) tu ne seras plus attaché, tu passera à la qualification E. Elle commence à la position 16 mais si tu es embauché à 14 et que tu prends plusieurs positions pendant ta période d'attaché, il est possible que tu accède directement à E 17 ou E 18. Combien ça fait? je n'ai pas le barème sous les yeux, mais d'autres vont te dire ça... La formation de 3 mois, ben c'est la formation de gestionnaire de moyens...
  20. Et Saint Dalmas de Tende ???
  21. Non. Un défaut ne suffit pas, il en faut deux. En principe, le détecteur de défauts d'isolements signale le premier défaut. Mais quand on a des vieux câbles pourris, le DDI est toujours en défaut. Le deuxième défaut survient avant qu'on ait pu corriger le premier. Si on a pu le corriger... pour certaines installations, il est urgent de tout changer.
  22. Il n'y a jamais de paliatif. Toute voie est potentiellement une voie unique. Banalisée, IPCS, ITCS ou VUT... pour se sentir en sécurité dans un train, il faut avoir confiance dans la compétence et la conscience professionnelle des agents des trains, des gares, de l'équipement, du matériel.
  23. Les gants blancs, c'est du délire. La carte d'assermentation, c'est certainement vrai dans le cas où l'agent dresse un PV. Dans les autres cas, je pense que c'est du pipeau. L'ASCT n'agit pas en tant que représentant de la loi, il se contente de vérifier que la prestation vendue a bien été payée. Les caissières de supermarché ne sont pas assermentées, cela ne dispense pas les clients de vider leur cabas quand ils passent à la caisse. Je ne connais pas les textes, je dis ça juste avec une connaissance minimale de l'esprit des lois. Je pense qu'avec un peu de jugeote, les clients qui ont lancé cette rumeur se seraient abstenus (à moins que ça ne vienne de Sud-Rail... )
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