Euh, c'est du second degré je suppose.
Moi, il m'interpelle le raisonnement de Fabrice. Et je ne pense pas que mon appartenance à une EF privée m'ait complètement pollué le cerveau.
En 2000, c'est pas si vieux, j'ai connu un ITE où le dernier wagon au départ devait être attelé, chappe serrée, contrat de transport en gare pour 14h00. Alors que la machine fret ne venait s'atteler que vers 18:30 : quatre heures trente pour faire la RAT MD et vérifier une vingtaine de lettres de voiture.... les commandes de dernières minutes, fallait oublier... le moindre de retard au chargement et les wagons concernés partaient le lendemain soir (24 heures de retard pour parfois 1/2 heure en sortie de poste de chargement), voire le lundi suivant si on était vendredi.
J'ai connu des "trains complets" perdus plusieurs jours car leur machines avaient été détournées sur des trains voyageurs qui bénéficiaient toujours d'une priorité...
Résultat : les responsables Supply Chain (logistique) s'arrachaient les cheveux : j'ai vu la part FER de l'usine chimique où je bossais se coucher progressivement face à la route : les augmentations de tarif n'expliquaient pas tout.
La souplesse, la réactivité, voilà ce qui manquait.
Oui, je pense qu'on peut faire mieux et reprendre du trafic à la route : introduire de la concurrence dans tout ça est impératif pour y arriver.
Par contre je suis pour que les infras restent entièrement sous le contrôle de l'état. Les investissements s'armortissent sur plusieurs décénnies, sont excessivement lourds et participent à l'aménagement du territoire : le service public c'est là qu'il se trouve, pas dans la traction.