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La SNCF sort de ses frontières en s'alliant à l'italien NTV


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source : Les Echos

Date : 9/10/2008

La compagnie ferroviaire française sera le partenaire industriel de l'opérateur privé transalpin, dont elle devrait prendre 20 % du capital pour 80 millions d'euros. Cette opération constitue une première étape de la consolidation du secteur.

Guillaume Pepy, le président de la SNCF, l'a promis : le groupe public « jouera pleinement son rôle dans la consolidation à venir du secteur ferroviaire ». Une première illustration va en être donnée. Depuis plusieurs semaines, la SNCF et la Deutsche Bahn font la cour à NTV, le premier opérateur privé transalpin. Selon nos informations, le groupe italien aurait choisi son homologue français comme partenaire industriel. Les deux entreprises ont chacune tenu hier soir un conseil d'administration pour avaliser l'opération, avant de l'officialiser sans doute aujourd'hui. Ce partenariat se traduirait par une prise de participation d'environ 20 % de la SNCF dans le capital du groupe italien, pour un montant proche de 80 millions d'euros.

Ce mouvement d'envergure - qui ouvre les hostilités pour la consolidation du transport ferroviaire de passagers en Europe - traduit les ambitions de Guillaume Pepy, qui entend assurer un tiers de la croissance de la SNCF à l'horizon 2012 à travers des acquisitions. « Nous en avons les moyens, avec une situation financière très saine : notre taux d'endettement représente 0,5 fois nos fonds propres, contre 1 à 1,5 fois pour la Deutsche Bahn », a expliqué récemment le dirigeant.

La SNCF n'entend pas jouer les actionnaires dormants dans ces opérations. « Nous avons une expérience de vingt-cinq ans dans le TGV. Ce savoir-faire est unique, mais il n'est pas à vendre. Il faut donc nous laisser de la place », soulignait-il alors. En clair, la SNCF vient pour être exploitant, même quand elle ne détient pas 100 % du capital des sociétés. Avec NTV, le groupe trouve un partenaire de choix pour ces théories. L'opérateur italien - détenu à 54,5 % par un trio d'hommes d'affaires locaux, dont Luca Di Montezemolo, le président de Fiat - a été créé pour profiter de la libéralisation du marché ferroviaire de passagers. Une licence de transport a déjà été demandée, et NTV entend chasser sur les terres de l'opérateur historique Trenitalia dès 2011. Le groupe privé vise 20 % du marché en 2015, soit 10 millions de passagers par an. Pour les transporter, NTV a choisi une solution française, là encore. Ce nouveau venu est en effet le premier client de l'AGV, le nouveau train à grande vitesse d'Alstom : 25 rames AGV ont ainsi été achetées, pour 600 millions d'euros. Luca Di Montezemolo étant également patron de Ferrari, ces nouveaux trains seront rouges. Bonne pioche : cela se marie parfaitement avec le logo SNCF, lui même mauve et rouge.

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Invité necroshine

http://www.lemonde.fr/economie/article/200...l#xtor=RSS-3208

La SNCF va devenir opérateur ferroviaire en Italie, en prenant 20 % de l'opérateur privé italien NTV, dans le cadre d'un accord de partenariat qui prévoit notamment une possible collaboration dans le transport international de voyageurs, qui doit être libéralisé en 2010. NTV ne dévoile pas le montant de l'opération mais, selon le quotidien français Les Echos, il serait d'environ 80 millions d'euros.

L'accord prévoit "la possibilité que les deux groupes étudient une collaboration dans le transport international de voyageurs" ainsi que "la possibilité de collaborations commerciales", essentiellement dans le système de réservation de billets, précise un communiqué de NTV publié jeudi 9 octobre. "Cet accord permet à NTV (...) de pouvoir se projeter dans un contexte européen, alors que le 1er janvier 2010, le marché du transport international de voyageurs sera pleinement libéralisé", s'est félicité le président de NTV, Luca Cordero di Montezemolo, également président de Fiat.

Le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy qui évoque, dans ce même communiqué "un partenariat novateur" avant la libéralisation de 2010, confie dans Les Echos, ses ambitions d'assurer un tiers de la croissance de la SNCF d'ici à 2012 par des acquisitions : "Nous en avons les moyens, avec une situation financière très saine : notre taux d'endettement représente 0,5 fois nos fonds propres, contre 1 à 1,5 fois pour la Deutsche Bahn". La SNCF était justement en concurrence avec l'opérateur allemand pour décrocher des parts dans NTV.

Modifié par necroshine
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Invité necroshine

http://www.lesechos.fr/journal20081010/lec...ces/4783596.htm

Le groupe va apporter son savoir-faire de la grande vitesse à NTV

[ 10/10/08 ]

Le français prendra 20 % du capital de l'italien, et lui apportera en échange son expérience à travers des accords commerciaux. C'est une première pierre pour consolider son leadership en Europe.

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Le coup d'envoi des hostilités est bel et bien donné. La SNCF a confirmé hier qu'elle devenait le partenaire industriel de l'italien NTV, lançant ainsi le mouvement de consolidation dans l'Europe ferroviaire du transport de passagers, et ce avec « le premier compétiteur privé de la grande vitesse en Europe ». Avec une participation de 20 % (« Les Echos » d'hier), le groupe français « sera le seul actionnaire industriel » de l'italien, qui veut se lancer dans la grande vitesse dès la libéralisation du marché transalpin en 2011. A ses côtés, la SNCF retrouvera notamment les trois hommes d'affaires fondateurs de NTV - Luca Di Montezemolo, le président de Fiat, Diego Della Valle, le créateur de Tod's, et Gianni Punzo - qui détiendront ensemble 38,4 % du capital. Le groupe italien étant valorisé environ 400 millions d'euros selon nos informations, cette part de 20 % revient donc à un investissement de quelque 80 millions.

« C'est un partenariat très original, avec des investisseurs qui prennent des risques : d'habitude c'est souvent l'Etat qui investit dans la grande vitesse ferroviaire », commente Mireille Faugère, la directrice générale de Voyageurs France Europe (VFE), la branche grandes lignes du groupe français. Très volontariste, NTV a en effet décidé de mettre dès maintenant les moyens pour réussir, investissant 600 millions d'euros pour l'achat de 25 rames AGV d'Alstom. Ne lui manquait que l'expérience dans la grande vitesse. « C'est pourquoi nous avons noué des contacts depuis 2007 afin de lui prouver notre savoir-faire », explique Mireille Faugère, « fière » d'avoir été choisie dans une compétition à laquelle prenait part également la Deutsche Bahn. Cette coopération se fera à travers toute une série d'accords commerciaux. « Nous n'avons que deux sièges au conseil d'administration sur un total de quatorze. C'est bien la NTV qui gère et exploite la société, nous lui proposerons seulement notre savoir-faire », poursuit la dirigeante. En clair, le groupe italien décidera donc de lever ou non des contrats portant sur des thèmes commerciaux ou d'exploitation. « Dans un premier temps, NTV pourra bénéficier de notre expérience en matière de distribution ou de «yield management» [gestion des tarifs, NDLR]. Puis nous pourrons également travailler, s'ils le désirent, sur les programmes de fidélité, sur la formation des conducteurs, etc. », selon Mireille Faugère. Que devient dans ce schéma l'association avec Trenitalia, l'opérateur public historique italien, partenaire à hauteur de 50 % chacun dans Artesia pour les lignes internationales ? « Nous souhaitons continuer cette association. Trenitalia veut néanmoins prendre son temps pour examiner le nouveau paysage. »

Discussions avec Air France

Avec cet accord, la SNCF conforte en tout cas son statut de leader de la grande vitesse en Europe, revendiquant une part de marché de 53 % qu'elle entend conserver à l'horizon 2020. Pour cela, le groupe devra donc continuer à sortir de ses frontières. « Nous ferons des choix ad hoc selon les marchés ou les environnements. Par exemple, pour la grande vitesse franco-espagnole, nous réfléchissons avec Renfe à une société commune. Pour les modalités exactes, une décision définitive devrait être prise d'ici à la fin de l'année », souligne la patronne des TGV. La SNCF a d'autant plus intérêt à regarder à l'étranger que des concurrents comme Air France pourraient arriver sur son marché domestique. Mireille Faugère assure toutefois que la compagnie « continue de discuter avec Air France pour voir s'il existe une possibilité de faire des choses ensemble ».

R. HO.

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