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Le Web des Cheminots

A l'origine, une très belle réalisation de la CGT


Invité Gnafron 1er

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Festival de Cannes

Oui, le Festival de Cannes est une création de la CGT !

Le Festival de Cannes, fondé en 1946 sous l'égide de Jean Zay et appelé jusqu’en 2002 le Festival international du film, est devenu au fil des années le festival de cinéma le plus médiatisé au monde, et son influence n'a cessé de grandir grâce aux médias et sponsors présents pour l'évènement, notamment lors de la cérémonie d'ouverture et de la traditionnelle montée des marches : le fameux tapis rouge et ses vingt quatre « marches de la gloire ». Malgré ce prestige, le Festival a souvent été critiqué, et il fut à l'origine de plusieurs scandales ou controverses que relayèrent magazines et journaux, français et étrangers.

Chaque année, durant la seconde quinzaine de mai, la ville de Cannes (Alpes-Maritimes) est envahie par des cinéastes et prise d'assaut par des milliers de photographes. C'est au Palais des Festivals et des Congrès, situé sur le boulevard de la Croisette, que les principales projections ont lieu.

Parallèlement au Festival, plusieurs sections ont été créées au fil des ans. Parmi elles, on retrouve la Quinzaine, la Cinéfondation, la Semaine de la critique, Un Certain Regard, et surtout le Marché du film de Cannes, le premier au monde, en importance. Durant ces festivités, l'occasion est donnée aux nombreux producteurs et distributeurs présents sur place de trouver des partenaires pour le financement de leurs projets de films, ou de vendre les œuvres déjà tournées aux distributeurs et télévisions du monde entier.

Bien qu'il fît initialement figure de manifestation touristique et mondaine[4], le Festival a été créé pour récompenser le meilleur film, le meilleur réalisateur ou le meilleur acteur et la meilleure actrice. Pourtant, au fil des années, d'autres prix sont apparus et sont venus se rajouter au prestige cannois, comme le prix du jury, et surtout la Palme d'or.

Histoire

Genèse et première édition (1939)

Une caméra 35 mmÀ la fin des années 1930, choqués par l’ingérence des gouvernements fascistes allemand et italien dans la sélection des films de la Mostra de Venise — inaugurée en août par le docteur Joseph Goebbels —, Émile Vuillermoz et René Jeanne soumettent à Jean Zay, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, l'idée d'un festival international du cinéma en France. Jean Zay est fortement intéressé par la proposition, les Américains et les Britanniques l'encouragent dans ce sens. Plusieurs villes sont alors candidates, notamment Vichy, Biarritz et Alger mais c'est Cannes qui remporta les suffrages. Philippe Erlanger, associé à l'entreprise sera le premier délégué général du Festival.

En juin 1939, Louis Lumière accepte d'être le président de la première édition du Festival qui doit se dérouler du 1er au 30 septembre. Il avait alors déclaré vouloir « encourager le développement de l’art cinématographique sous toutes ses formes et créer entre les pays producteurs de films un esprit de collaboration ». La sélection française est arrêtée et comprend :

Le Magicien d'Oz de Victor Fleming ;

Au revoir Mr. Chips (Goodbye Mr Chips) de Sam Wood ;

Les Quatre plumes blanches (The Four Feathers) de Zoltan Korda.

Le peintre Jean-Gabriel Domergue, cannois par adoption, crée l'affiche du 1er Festival, qui est d'ailleurs devenue célèbre aujourd'hui.

Dès le mois d'août, les vedettes commencent à affluer, la Metro-Goldwyn-Mayer affrète un paquebot transatlantique pour amener les stars d'Hollywood : Tyrone Power, Gary Cooper, Annabella, Norma Shearer ou encore George Raft. On prévoit des fêtes mémorables ; inspirés par le film Quasimodo les Américains ont même dans l'idée de construire une réplique de Notre-Dame de Paris sur la plage de Cannes[8]. Le 1er septembre, jour de l'ouverture officielle, les troupes allemandes pénètrent en Pologne, mettant du même coup fin à cette première édition d'un Festival mort-né, et le 3 septembre, c'est la déclaration de guerre de la France et du Royaume-Uni à l'Allemagne.

Les débuts du Festival

À l'intérieur du Palais des Festivals à Cannes La première véritable édition du Festival se déroule après la guerre, du 20 septembre au 5 octobre 1946 dans l'ancien casino de Cannes grâce, entre autres, à la volonté de la confédération générale du travail, dont le réalisateur Louis Daquin est alors membre. La première édition du Festival est financée par le Ministère des Affaires étrangères et la ville de Cannes. À l'origine le Festival devait concurrencer la Mostra de Venise mais l'Italie et la France étant redevenues des nations amies, il fut un temps pressenti que le Festival de Cannes et la Mostra de Venise aient lieu chaque année en alternance.

Ce contrat ne fut pas annoncé au départ. La France et les professionnels du cinéma n'étaient donc pas au courant. En 1946, le Festival avait eu un succès considérable et les cinéastes attendaient avec impatience l'édition suivante de 1947... Lorsque cet accord sera dévoilé, il sera très critiqué, certains parleront d'« une capitulation de la France », ainsi que l'annoncera le magazine La Technique Française.

L'édition suivante, en 1947, se fera de justesse, le Palais des Festivals étant construit bénévolement par le syndicat CGT du batiment dans la précipitation, le gouvernement de l'époque refusant de financer un Festival annuel. C'est pour cela que la Fédération CGT des syndicats du spectacle siège au conseil d'administration du Festival encore aujourd'hui. D'ailleurs, cette année-là, sera instauré le principe d'égalité. C'est-à-dire que les organisateurs du Festival avaient décidé que le jury ne devait être composé que d'un représentant par pays.

Ainsi, en 1947, a lieu l'inauguration du Palais des Festivals (également appelé Palais Croisette) qui sera remplacé par un nouveau palais en 1983. L'inauguration du Palais Croisette se fera le soir du 11 septembre 1947 (et le Festival du 12 au 25). C'est grâce au Docteur Picaud, Maire de Cannes, que ce nouveau palais voit le jour. Seule la toiture n'est pas terminée et elle s'envolera lors d'un violent orage en fin de Festival. C'est le Casino municipal qui servira de relais pour le bal de clôture et la remise des prix.

C'est aussi en 1947 que Robert Favre Le Bret rejoint la direction du Festival de Cannes. Il instaurera alors la Commission de sélection. Le principe était simple : le Centre national de la cinématographie devait donner à la commission de sélection les dates et règlements des autres festivals internationaux en précisant les délais de l'envoi des films. Les producteurs étaient ensuite informés et pouvaient ainsi envoyer leur(s) film(s) à la Commission. Celle-ci établissait ensuite la sélection. Ces films devaient être conformes aux règles de censure de l'époque. Malgré ce choix libre, la liste devait tout de même être validée par le Ministère qui s'occupait de la Cinématographie, et celui des Affaires étrangères, du moins durant la période de la Guerre froide. Ainsi, durant l'année 1947, le Festival s'institutionnalise, s'organise, et trouve ses marques au sein de l'Europe, dont les festivals de cinéma se multiplient, même s'il n'aura pas lieu en 1948 et en 1950 officiellement en raison de problèmes budgétaires, ou peut-être officieusement à cause du contrat avec la Mostra de Venise, qui visait à les faire se dérouler en alternance un an sur deux.

À la fin de l'accord avec le Mostra de Venise, en 1951, le Festival aura enfin lieu durant le printemps, et n'aura plus à subir la concurrence de la Mostra de Venise et du Festival de Locarno qui se déroulaient sensiblement à la même date. Quatre ans plus tard, en 1955, est créée la Palme d'or, à l'initiative de Robert Favre Le Bret. Jusque là, c'était le Grand prix qui était remis. Le Délégué Général avait alors réuni tout le Conseil d'Administration du Festival et invité des joailliers de toutes l'Europe pour présenter leur modèle de la Palme d'or. C'est le dessin de Lucienne Lazon qui remporte l'approbation du Conseil. C'est cette même année que Delbert Mann se voit remettre la première Palme de l'histoire, pour Marty. Mais, de 1964 à 1974, le Grand prix reprend sa place, pour finalement disparaître à jamais.

De nouvelles ambitions

En 1959, le Marché du film est fondé. Il va alors donner au Festival une dimension commerciale, il rendra aussi plus facile les échanges entre vendeurs et acheteurs de l'industrie du film. Depuis bientôt cinquante ans d'activité, le Marché du film est devenu la première plate-forme mondiale pour le commerce international du film. En 2007, il a accueilli plus de 10 000 participants provenant de 91 pays différents.

On remarquera en 1962 la première Semaine Internationale de la Critique, alors créée dans le but « de mettre à l’honneur les premières et deuxièmes œuvres des cinéastes du monde entier ». Depuis un certain temps, on parle, dans les rues de Cannes, de projections privées, à propos de la Semaine Internationale de la Critique. Effectivement, des projections du Miramar, une salle de cinéma de Cannes, ont tendance à être réservées aux célébrités du cinéma, comme avec l'entrée de Alejandro González Iñárritu, Walter Salles, Guillermo del Toro, Javier Bardem, Carlos Reygadas et Harmony Korine, qui eux n'ont pas pris la file d'attente, contrairement à des cinéphiles qui ont dû attendre deux heures et s'entendre dire que la salle était pleine. D'autre part, la Semaine internationale de la critique accueille sept courts et sept longs métrages en compétition mais visionne plusieurs autres films hors compétition. Ainsi François Ozon, Alejandro González Iñárritu, Julie Bertuccelli, Eleonore Faucher, ... y ont été découverts. Deux ans plus tard, en 1965, le Festival rend hommage à Jean Cocteau, décédé le 11 octobre 1963, en le nommant président d'honneur du Festival à vie. L'année d'après, le président du jury est une femme, c'est Olivia de Havilland ; c'était la première fois qu'une femme occupait ce poste.

Mais, malgré ce développement considérable, le Festival de Cannes 1968 sera interrompu le 19 mai. Alors que des universités se ferment, les séances de projection officielle du Festival sont souvent annulées à cause de manifestants étudiants. Dès le 13 mai, ces étudiants avaient commencé à envahir le Palais des Festivals. Le 18 mai, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Lelouch, Richard Berry, Roman Polanski, Louis Malle et Jean-Pierre Léaud se mêlent au mouvement étudiant qui agite Cannes. Ils se révolteront aussi contre le ministre de la culture André Malraux qui avait alors démis Henri Langlois de son poste de directeur de la Cinémathèque française. Pour aider ces célébrités, Alain Resnais, Carlos Saura et Miloš Forman retirent leur film en compétition de la sélection cannoise. Le Festival est pris d'assaut, et devient un lieu politique. C'est ainsi que le 19 mai, les organisateurs décident d'annuler le Festival, ce qui constitua une première dans l'histoire du cinéma.

Des changements majeurs

La devanture du Palais des Festivals en 2001En 1969, Pierre-Henri Deleau créa la Quinzaine des réalisateurs et la dirigera durant trente ans. Ce nouvel évènement avait alors été créé pour présenter des films étrangers réalisés par des cinéastes encore peu connus du public, et qui ne faisaient pas partie de la sélection. Le maxime de la Quinzaine était alors « Cinéma en liberté ». Pour sa première édition, l'évènement est organisé en à peine deux mois, ce qui n'a pas laissé le temps à une sélection de films : soixante deux longs métrages, et 26 courts métrages sont donc projetés gratuitement : le public est libre d'y entrer. Le premier film à faire l'ouverture de la Quinzaine est celui du cubain Manuel Octavio Gómez : La Première charge. Ce long métrage recevra directement après sa projection un distributeur japonais.

La Quinzaine des réalisateurs rendra, en 1977, un hommage à Henri Langlois, décédé le 13 janvier 1977, en le mettant au premier plan sur l'affiche du Festival. Puis, de 1981 à 1983, la Quinzaine créera la section Super 8, mais qui n'eut pas un grand succès.

En 1972, le Festival de Cannes changera de figure : Robert Favre Le Bret est nommé président et Maurice Bessy est élu délégué général. Ce changement majeur a donné un renouveau à la cérémonie. Avant cette date, les États choisissaient les films qui les représenteraient au Festival. Désormais, le nouveau délégué général instaura les deux comités de sélection, un pour la France, et un autre pour le cinéma international. Ce renouveau amènera quelques problèmes pour la sélection du Festival de Cannes 1972. L'année suivante, une nouvelle section est inaugurée, Perspectives du cinéma français (aujourd'hui disparue). C'est en 1978 que les plus grandes modifications eurent lieu. Gilles Jacob arrive alors au poste de délégué général du Festival et crée la Caméra d'or qui récompense le meilleur premier film de toutes les sections par l'intermédiaire d'un jury indépendant et la section Un Certain Regard. Cette section a été créée pour aider les films en marge à la distribution. Un film ressort gagnant d'une sélection de vingt films. Le Cinéma de genre est souvent mis à l'honneur dans cette section. De plus, Gilles Jacob en profitera pour réduire la durée du Festival à treize jours (elle était auparavant de deux semaines), ce qui diminuera en même temps le nombre de films sélectionnés. En outre, alors que depuis ses débuts le jury est en grande partie composé d'Académiciens, il sera désormais composé essentiellement de célébrités de l'industrie du cinéma. On remarque aussi la présence du Festival sur les écrans télé par l'intermédiaire d'Antenne 2.

Le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes devait être agrandi. L'ancien palais méditerranéen se transforme alors en « bunker ». Ce nouveau palace est plus confortable et spacieux. Mais il ne fera pas l'unanimité au départ. Les travaux ayant été pris en charge trop tard, la remise des prix de l'édition 1983 se fera dans la poussière ... Ce qui avait failli faire arrêter le Festival.

L'architecture du nouveau palais est assez monumentale et présente 10 000 m², les festivaliers le surnommeront alors « Le Bunker ». On remarquera aussi cette année la montée des marches d'Isabelle Adjani qui avait provoqué la grève des journalistes. En 1984, on remarquera l'élection de Pierre Viot au statut de Président du Festival, en remplacement de Robert Favre Le Bret.

La Cinéfondation

Puis, en 1998, Gilles Jacob créé la Cinéfondation pour soutenir la création d'œuvres de cinéma dans le monde et aider à l'entrée des nouveaux cinéastes dans le cercle des célébrités[45]. C'est chaque année une dizaine de réalisateurs ayant réalisé un ou deux courts métrages de fiction qui est accueillie à Cannes. Depuis sa création, c'est une quarantaine de pays et soixante-dix cinéastes qui se sont rassemblés pour les treize jours de Festival. La Cinéfondation met à disposition des réalisateurs une résidence à Paris et une aide à l'écriture d'un scénario. De plus, elle leur offre 800 € par mois, et un accès gratuit à plusieurs salles parisiennes. On remarque depuis les années 2000 la projection de plus de mille films d'étudiants, qui sont témoins de la diversité et du dynamisme de la jeunesse des cinéastes.

En 2005, l'Atelier est créé. L'Atelier est une section de la Cinéfondation. Il a été prévu pour mettre en contact les jeunes réalisateurs avec des célébrités pour la production ou la distribution de leur film.

En 2002, le Festival international du film prend officiellement le nom de Festival de Cannes, qui le désignait couramment.

Un Festival toujours d'actualité

La montée des marches 2007 Voir l' article connexe Festival de Cannes 2009

En 2007, le Festival fête ses soixante ans, ce qui peut prêter à confusion puisque sa première édition a eu lieu en 1946 et qu'il aurait donc dû les fêter en 2006. Il s'agit par ailleurs de la 59e édition du Festival (il n'y a pas eu de Festival en 1948 ni en 1950). Cette édition est marquée par l'histoire du Festival, ce qui conduit ce dernier à inviter Bernard Thibault, qui salue la volonté de « marquer sa fidélité à l'histoire d'un Festival où la CGT est presque chez elle, même s'il a beaucoup changé ».

Le Festival bat à cette occasion son record de la projection du film le plus long. Précédemment détenu par Parsifal (4 h 40), et Nos meilleures années (6 h), c'est le film de Ken Burns nommé La Guerre (The War), un documentaire sur la Seconde Guerre mondiale durant 14 heures, qui établit un nouveau record.

Pour le 60e anniversaire du Festival de Cannes, Luc Besson, président du Festival de Cannes 2000, a créé le Festival Cannes et Banlieues[50], dont le slogan est : Si tu ne peux pas aller à Cannes, c'est Cannes qui viendra à toi !. Ce Festival a pour but d'organiser dans plusieurs villes de la banlieue parisienne des projections de films de la sélection officielle, accompagnées d'un court métrage qui retracera les 60 ans du Festival de Cannes.

Depuis soixante ans, le Festival de Cannes a toujours innové et mis en lumière des réalisateurs ou des cinématographies. De La Bataille du rail à Indigènes, de Michèle Morgan à Penélope Cruz, l'histoire du cinéma a été écrite sur un tapis rouge. Il innove aussi avec la récente installation du numérique dans les salles cannoises, et l'entrée du cinéma de genre dans la sélection.

Modifié par MarcM
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Qui était Jean Zay ?

Parlementaire français

Naissance 6 août 1904

Décès 20 juin 1944

Mandat Député 1932-1940

Début du mandat

IIIe république

Jean Zay est un homme politique français né à Orléans (Loiret) le 6 août 1904 et mort assassiné par des miliciens à Molles (Allier) le 20 juin 1944. Il a été ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts de 1936 à 1939.

Biographie

Enfance et études

Jean Zay est né à Orléans le 6 août 1904 d'un père Juif alsacien dont les parents avaient choisi la France en 1871, directeur du journal radical-socialiste Le Progrès du Loiret, et d'une mère protestante de la Beauce, institutrice. Puis il poursuit ses études au lycée Pothier où il rencontre René Berthelot, futur directeur du Conservatoire National de musique d'Orléans, qui deviendra son meilleur ami. Il y fonde un journal lycéen, et obtient un prix de composition de littérature française au Concours général de 1922.

Débuts professionnels

Pour payer ses études de droit, Jean Zay devient clerc d'avoué et journaliste occasionnel. En avril 1925, il fonde avec quelques amis (René Berthelot, Roger Secrétain) une revue littéraire orléanaise, Le Grenier qui, après 18 numéros, deviendra Le Mail. Devenu avocat en 1928, il s'inscrit au barreau d'Orléans dont il devient bientôt l'un des plus brillants orateurs.

Carrière politique

Jean Zay s'engage très tôt en politique. Dès ses études secondaires, il adhère aux Jeunesses laïques et républicaines, puis, à sa majorité (21 ans) s'inscrit au Parti radical. Il constitue l'un des piliers des « Jeunes Turcs », ces membres du parti qui souhaitent en réformer profondément la doctrine. Il fréquente les cercles républicains, devient membre de la Ligue des Droits de l'Homme, responsable de la Ligue de l'enseignement et se fait initier à la loge maçonnique Étienne Dolet en 1926.

En 1932, à 27 ans, il est élu député du Loiret (radical-socialiste), battant Maurice Berger, député sortant PDP. Il est alors le plus jeune député de France. En 1936, Albert Sarraut le nomme sous-secrétaire d'État à la présidence du conseil. Quelques mois plus tard, il est réélu et devient, à 32 ans, le 4 juin 1936, membre du gouvernement du Front populaire comme ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts. Le 23 juillet 1936, il autorise l'ouverture à Vence de l'école du Pioulier de Célestin Freinet, ouverture refusée par le ministre précédent.

Il reste ministre sous les divers gouvernements qui se succèdent jusqu'à sa démission du 2 septembre 1939 pour rejoindre l'armée combattante. Il estime qu'il doit accompagner l'effort de sa classe d'âge. D'autre part, en mars 1937, il est élu conseiller général du Canton d'Orléans-Nord-Est.

La guerre

Malgré son état de santé déficient, il demande à être intégré dans une unité combattante. Son courage et son dévouement, au sein de la IVe armée, sont attestés par ses chefs militaires : « volontaire pour les missions les plus périlleuses et les plus délicates ».

Sous-lieutenant rattaché à l'État-major de la IVe armée, il séjourne en Lorraine pendant la "Drôle de guerre" 39-40 et visite, notamment, le Petit Ouvrage du Kerfent de la Ligne Maginot au début de 1940.

Mobilisé à Bordeaux, il quitte son régiment pour assister le 19 juin 1940 à la dernière session du parlement qui s'est replié avec le gouvernement dans cette ville et qui débat de la question d'un abandon de la métropole aux troupes allemandes et d'un transfert du gouvernement français en Afrique du Nord. Aucune décision ne fut prise, mais le même jour, en fin d'après-midi, Camille Chautemps, vice-président du Conseil, les présidents des deux chambres et vingt-sept parlementaires embarquent à Port-Vendres à bord du Massilia le 21 juin. Arrivés à Casablanca au Maroc, plusieurs jours plus tard en raison d'une grève de l'équipage, puis de l'attente d'une demande d'asile au gouvernement britannique, les passagers du Massilia sont d'abord consignés par le résident dans un grand hôtel, et quatre d'entre eux seront arrêtés pour désertion en présence de l'ennemi. Renvoyé en métropole, Jean Zay est interné le 20 août à la prison militaire de Clermont-Ferrand.

Dénoncé pendant des mois par une violente campagne de presse, orchestrée par Philippe Henriot, ministre de l'Information du gouvernement de Vichy, qui réclame la condamnation à mort du « Juif Jean Zay » comme Juif, franc-maçon, antimunichois, antihitlérien et ministre du Front populaire.

Le 4 octobre 1940, le tribunal militaire permanent de la 13e division militaire, siégeant à Clermont-Ferrand, le condamne comme officier pour désertion en présence de l'ennemi[6] à la déportation à vie et à la dégradation militaire, contre six ans de prison pour Mendès, huit ans de prison avec sursis pour Pierre Viénot et un non-lieu pour Alex Wiltzer[7],[8],[9],[10]. Ses prises de position très antimilitaristes et pacifistes avant la déclaration de guerre ne sont sans doute pas étrangères à cette sévérité. Pour Olivier Loubes, « bouc émissaire idéal », Jean Zay a été condamné « à une peine qui vise à rappeler celle de Dreyfus ». Transféré le 4 décembre 1940 au fort Saint-Nicolas, à Marseille, pour être déporté, sa peine de déportation dans un bagne est muée par le gouvernement de Vichy en simple internement en métropole, et, le 7 janvier 1941, il est incarcéré au quartier spécial de la maison d'arrêt de Riom.

De sa prison de Riom, Jean Zay peut continuer à recevoir régulièrement sa femme et ses deux filles, dont la cadette est née après son arrestation. Il peut écrire et communiquer avec ses amis. Là, il fait le choix de rester dans la légalité et refuse une évasion que la Résistance aurait pu réaliser sans peine, étant donnée sa puissance dans la région. Il continue à travailler pendant sa captivité, préparant les réformes qu'il pense pouvoir mettre en œuvre après la Libération.

L'assassinat

Mémorial sur le mur d'une école primaireMais le 20 juin 1944, des miliciens de Joseph Darnand viennent le chercher à la prison, sous le prétexte d'un transfert à la prison de Melun, lui laissent entendre ensuite qu'ils sont des résistants déguisés qui ont pour mission de lui faire rejoindre le maquis, et l'assassinent dans un bois, près d'une carrière abandonnée, au lieu-dit Les Malavaux, à Molles, dans l'Allier.

Les tueurs le déshabillent, lui ôtent son alliance, le fusillent, jettent la dépouille dans un puits et y lancent quelques grenades de manière à ce qu'il ne puisse pas être identifié.

Le 22 septembre 1945, son corps et ceux de deux autres personnes sont retrouvés, enfouis sous un tas de pierres, par des chasseurs de Molles et de Cusset, et enterrés sur ordre de la municipalité de Cusset dans une même fosse du cimetière communal.

Faisant le rapprochement entre le cadavre et la disparition de Jean Zay, les enquêteurs retrouvent l'identité du milicien qui a signé le registre de levée d'écrou, Charles Develle[15], et l'interpellent à Naples, où il s'était réfugié. Exhumés fin 1947, les restes de Jean Zay sont identifiés grâce à sa fiche dentaire et aux mensurations données par son tailleur. Jugé en février 1953, le milicien est condamné à mort par le tribunal militaire de Lyon et fusillé.

Jean Zay est inhumé dans le grand cimetière d'Orléans depuis le 15 mai 1948.

La réhabilitation à titre posthume

Le 5 juillet 1945, la Cour d'appel de Riom réexamine les faits reprochés au sous-lieutenant Jean Zay, constate qu'à aucun moment il ne s'est soustrait à l'autorité militaire, et que « les poursuites intentées contre le sous-lieutenant Jean Zay ne peuvent s'expliquer que par le désir qu'a eu le gouvernement d'atteindre un parlementaire dont les opinions politiques lui étaient opposées et qu'il importait de discréditer en raison de la haute autorité attachée à sa personnalité ».

Elle annule donc le jugement inique du 4 octobre 1940, et Jean Zay est pleinement réhabilité à titre posthume.

Jean Zay est cité à l'Ordre de la Nation par le président du Gouvernement provisoire de la République française Félix Gouin en avril 1946, et un hommage public lui est rendu dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne le 27 juin 1947.

En décembre 2008, les étudiants socialistes de Sciences Po lui rendent hommage en renommant leur section "Sciences Po - Jean Zay"

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Qui était Louis Daquin ?

Naissance 20 mai 1908

Calais, France

Nationalité(s) Française

Mort 2 octobre 1980

Paris, France

Profession(s) acteur, réalisateur, scénariste

Louis Daquin est un acteur, réalisateur et scénariste français, né le 20 mai 1908 à Calais, et décédé le 2 octobre 1980 à Paris (France)

Biographie

Journaliste et auteur de pièces de théâtre, Louis Daquin devient assistant réalisateur en 1932 ; il travaille notamment avec Pierre Chenal, Julien Duvivier, Abel Gance et Jean Grémillon. Il réalise plusieurs longs-métrages au cours de l'Occupation, alors qu'il s'est engagé dans la résistance avec le Parti communiste français, pour le compte duquel il tourne un court-métrage après la Libération. Malgré quelques films remarqués, Louis Daquin rencontre de grandes difficultés à partir des années 1950 pour financer ses projets.

Il dirige l'IDHEC de 1970 à 1980.

Filmographie

Acteur

1937 : Gueule d'amour

1937 : L'Homme de nulle part

1943 : La Bourse ou la vie (Adieu Léonard)

1966 : Paris brûle-t-il ?

1969 : Café du square (série TV)

1971 : Meurtre à Ibiza (Léa l'hiver)

1973 : L'Agression (caméo)

1975 : Section spéciale

1978 : En l'autre bord : Le procureur

1978 : La Tortue sur le dos (voix)

1979 : Mais où et donc Ornicar

Réalisateur

1938 : Le Joueur

1941 : Nous les gosses

1943 : Le Voyageur de la Toussaint

1943 : Madame et le mort

1944 : Premier de cordée

1946 : Patrie

1948 : Les Frères Bouquinquant

1949 : Le Point du jour

1949 : Le Parfum de la dame en noir

1951 : Maître après Dieu

1957 : Bel-Ami

1958 : Les Chardons du Baragan (Ciulinii Baraganului)

1960 : Les Arrivistes

1963 : La Foire aux cancres

1969 : Café du square (série TV)

Scénariste

1948 : Les Frères Bouquinquant

1949 : Le Point du jour

1957 : Bel-Ami

1958 : Les Chardons du Baragan (Ciulinii Baraganului)

1960 : Les Arrivistes

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La Bataille du Rail[/b]

Réalisation René Clément

Scénario René Clément

Durée 85 min.

Sortie 27 février 1946 (France)

26 décembre 1949 (États-Unis)

Synopsis

Le film retrace la résistance des cheminots français pendant la Seconde Guerre mondiale et les efforts de ces derniers (sabotage) pour perturber la circulation des trains pendant l'occupation nazie.

Fiche technique

Réalisation : René Clément

Scénario : René Clément, Colette Audry

Photographie : Henri Alekan

Production : Coopérative Générale du Cinéma Français

Genre : comédie dramatique

Format : Noir et blanc - 35 mm

Durée : 85 minutes

Distribution

Charles Boyer : Le narrateur

Jean Clarieux : Un cheminot

Jean Daurand : Un cheminot

Lucien Desagneaux : Athos

Tony Laurent : Camargue

Robert Leray : Le chef de gare

Michel Salina : Le directeur

Les cheminots de France

Anecdote

Le film sortant alors que la France était en guerre en Indochine contre les indépendantistes, a été très vite retiré des salles ; en effet, il montrait, entre autres, comment les Résistants sabotaient des lignes de chemin de fer. Techniques mises en œuvre ensuite par les Vietnamiens, contre l’armée française.

Dans la scène d'ouverture du film, la voix sur les quais annonce la gare de Châlon-sur-Saone. En fait, la scène a été tournée en gare de Saint Brieuc.

La scène du déraillement du train Apfelkern a été tournée à la sortie de la gare de Tregrom, en direction de Rennes, sur un remblai qui enjambe le fleuve Leguer. Pour la scène, le train roule à contrevoie. La scène a été réalisée sans trucage, c'est un vrai train qui est lancé dans la vallée.

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La Bataille du Rail[/b]

Réalisation René Clément

Scénario René Clément

Durée 85 min.

Sortie 27 février 1946 (France)

26 décembre 1949 (États-Unis)

Synopsis

Le film retrace la résistance des cheminots français pendant la Seconde Guerre mondiale et les efforts de ces derniers (sabotage) pour perturber la circulation des trains pendant l'occupation nazie.

Fiche technique

Réalisation : René Clément

Scénario : René Clément, Colette Audry

Photographie : Henri Alekan

Production : Coopérative Générale du Cinéma Français

Genre : comédie dramatique

Format : Noir et blanc - 35 mm

Durée : 85 minutes

Distribution

Charles Boyer : Le narrateur

Jean Clarieux : Un cheminot

Jean Daurand : Un cheminot

Lucien Desagneaux : Athos

Tony Laurent : Camargue

Robert Leray : Le chef de gare

Michel Salina : Le directeur

Les cheminots de France

Anecdote

Le film sortant alors que la France était en guerre en Indochine contre les indépendantistes, a été très vite retiré des salles ; en effet, il montrait, entre autres, comment les Résistants sabotaient des lignes de chemin de fer. Techniques mises en œuvre ensuite par les Vietnamiens, contre l’armée française.

Dans la scène d'ouverture du film, la voix sur les quais annonce la gare de Châlon-sur-Saone. En fait, la scène a été tournée en gare de Saint Brieuc.

La scène du déraillement du train Apfelkern a été tournée à la sortie de la gare de Tregrom, en direction de Rennes, sur un remblai qui enjambe le fleuve Leguer. Pour la scène, le train roule à contrevoie. La scène a été réalisée sans trucage, c'est un vrai train qui est lancé dans la vallée.

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Modifié par MarcM
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Qui était Jean Zay ?

Jean Zay a été assassinné, une seconde fois par les parlementaires de la IV° République, qui voulaient tourner la page de la guerre.

Jean Zay est le seul parlementaire français a avoir été assassinné par d'autres français au motif qu'il était juif.

A la liberation après avoir tondu quelques malheureuses comme exultoire, il fallait preserver la concorde nationale, et, recycler des fachos style Papon ou Bousquet.

La république prefera honorer la mémoire d'un autre parlementaire que la sienne.

Faut dire que Léo Lagrange c'est un "bon français mort" à la guerre.

Alors que Jean Zay est le contre exemple parfait de la caricature du politicien de la III° République qui a cours à la libération

Petit à petit son nom sombrera dans l'oubli.

Marc merci de l'en avoir sorti

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Un grand merci Marc, pour rétablir enfin quelques vérités historiques "oubliées"!

revoltages

Essayé de dire autour de vous que le festival de Cannes est une réalisation "ouvrière ".......vous serez la risée de l'assistance . !

Sans vivre perpétuellement dans le passé , il est quand même dommage que certaines choses ne soit pas plus souvent mises en avant .....

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Essayé de dire autour de vous que le festival de Cannes est une réalisation "ouvrière ".......vous serez la risée de l'assistance . !

Sans vivre perpétuellement dans le passé , il est quand même dommage que certaines choses ne soit pas plus souvent mises en avant .....

Salut Marco, être la risée des ignards, quoi de plus banal dans ce monde d'inculte et soumis à la sur médiatisation avillissante revoltages .

Merci pour toute ces infos très intéressantes. okok

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Invité JLChauvin

:Smiley_20: De toutes façons, la classe dirigeante ne supporte pas que leurs serfs accèdent à la culture: c'est bien trop dangereux pour leur petites fesses!

Ou vas t-on si l'on autorise le bas peuple à réfléchir? Parce que pour eux, le problème est là: si le bas peuple s'éduque et commence à avoir des notions d'Histoire, ce même bas peuple vas finir par se poser des questions, des questions qui vont forcément déranger leur ordre établi! koiquesse

Alors ils nous réinventent une autre Histoire à l'usage du bas peuple, une Histoire qui les arrangent.

Depuis que le monde est monde, ceux qui accaparent le pouvoir trouvent toujours des prêtres venus du bas peuple pour les aider dans leur tâche de lobotomisation, des individus prêts à tout pour ressentir les frissons du pouvoir (même infime...). Hittler, Mussolini, Staline, la bonne vielle Église Catholique et Romaine, les fêlés Islamistes ... et beaucoup d'autres qui m'atireraint beaucoup trop d'ennuis à citer ont trés bien su utiliser ces grosses ficelles... qui marchent à tous les coups!

Et surtout ils appliquent la bonne vielle méthode, formater le bas peuple en abrutis incultes et désigner ceux qui l'ouvre comme LES ennemis de ce même bas peuple! cartonrouge

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:Smiley_20: De toutes façons, la classe dirigeante ne supporte pas que leurs serfs accèdent à la culture: c'est bien trop dangereux pour leur petites fesses!

Ou vas t-on si l'on autorise le bas peuple à réfléchir? Parce que pour eux, le problème est là: si le bas peuple s'éduque et commence à avoir des notions d'Histoire, ce même bas peuple vas finir par se poser des questions, des questions qui vont forcément déranger leur ordre établi! koiquesse

Alors ils nous réinventent une autre Histoire à l'usage du bas peuple, une Histoire qui les arrangent.

Depuis que le monde est monde, ceux qui accaparent le pouvoir trouvent toujours des prêtres venus du bas peuple pour les aider dans leur tâche de lobotomisation, des individus prêts à tout pour ressentir les frissons du pouvoir (même infime...). Hittler, Mussolini, Staline, la bonne vielle Église Catholique et Romaine, les fêlés Islamistes ... et beaucoup d'autres qui m'atireraint beaucoup trop d'ennuis à citer ont trés bien su utiliser ces grosses ficelles... qui marchent à tous les coups!

Et surtout ils appliquent la bonne vielle méthode, formater le bas peuple en abrutis incultes et désigner ceux qui l'ouvre comme LES ennemis de ce même bas peuple! cartonrouge

okok Salut JLC, et cela se confirme à chaques niveaux de la société, et en plus c'est en plein dans mon actualité koiquesse " faut pas l'ouvrir, sinon! sinon quoi?

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