Inharime

La retraite n'est ni une démission ni un renoncement. C'est une page qui se tourne, la maîtrise du temps retrouvé et l'occasion de nouvelles aventures. Quels que soient les sentiments que tu éprouves aujourd'hui pour la SNCF, il faut n'en garder que les bons souvenirs et la mémoire de ceux avec qui tu as eu le plaisir de travailler. Et si tu as l'impression de laisser un travail inachevé, ne t'inquiète pas, nombre de retraités sont passés par là et les regrets ne dérangeant que ceux qui les ressentent il ne sert à rien de s'y attarder. Le futur t'appartient... et continue à rendre visite au web des cheminots!

Il ne faut pas confondre le service théorique (ce qui est prévu) et le service réalisé (ce qui résulte d'aléas éventuels). Rien n'empêche d'utiliser le matériel (et le personnel) d'une activité pour assurer un service d'une autre activité. Ce qu'il faut c'est qu'il y ait un accord entre les différentes parties et la facturation correspondante.

Nous sommes d'accord. Quand reviendra t'on à une facturation au service rendu et non à des offres plus ou moins alléchantes mais plus obscures les unes que les autres? Après tout le prix payé par le client correspond à un coût pour le prestataire (plus le bénéfice...) et il y a peu de raisons qu'il varie dans les proportions que l'on connaît. Et cela me semble valable pour tout et tous.

Il faut se replacer dans le contexte de l'époque. Extrait du préambule au décret d'utilité publique (1851): L'établissement autour de Paris d'un chemin de fer de ceinture destiné à relier les gares des lignes qui rayonnent de la capitale vers les principaux points du territoire de la République est une entreprise essentiellement nationale réclamée depuis longtemps par les intérêts commerciaux et militaires du pays... Il ne faut pas oublier qu'à l'époque à chaque gare de Paris correspondait une compagnie différente et que le transfert des marchandises de l'une à l'autre exigeait un transbordement...par la route. Il faut aussi tenir compte du poids des autorités militaires qui considéraient qu'aucune compagnie ne possède à elle seule le matériel suffisant pour effectuer avec rapidité le transport d'un corps de troupes tel que pourrait l'exiger...les besoins de la défense du territoire.. Il est donc indispensable...de réunir sur une ligne le matériel d'une ou plusieurs autres...par une voie de fer (sic). Source: La saga de la petite ceinture de Bruno Carrière.

Cela a existé...mais n'a pas duré longtemps.

Il y a toujours eu une certaine forme de concurrence entre la RATP et la SNCF, la RATP considérant Paris intra muros comme sa chasse gardée. Il était donc hors de question de réhabiliter la petite ceinture au détriment d'une solution purement RATP. En outre les deux infrastructures n'offrent pas les mêmes potentialités et la priorité a été donnée à celle permettant une desserte fine des quartiers traversés.

Pas du tout! Pour le téléphone, internet, l'énergie et le reste il s'agit d'une segmentation fine de l'offre en fonction de la clientèle cible. Les tarifs ne sont pas compliqués ou incompréhensibles mais l'exact reflet de l'offre optimalisée à laquelle doit prétendre le Client, individu unique et à nul autre pareil, objet de toutes les attentions de l'entreprise concernée. C'est à chacun de savoir qui il est et quels sont ses besoins. En agissant ainsi les entreprises nous mettent face à nous même, seuls juges de nos actes. Elles nous responsabilisent! Toussaint a raison, seule la SNCF, administration poussiéreuse et rétrograde, traite ses clients les usagers par dessus la jambe et n'hésite pas à proposer imposer des tarifs différents selon le jour, l'heure, la date d'achat et même l'âge du client... Mais où va t'on...

Tu vas trop vite là. Organiser une réunion de travail sans avoir d'abord mené une réflexion exploratoire composée de groupes de recherches et de propositions chargés d'élaborer un programme d'approche est aller beaucoup trop vite en besogne. Tu voudrais tuer le métier que tu ne t'y prendrais pas autrement...

Mais oui, tu as raison...

L'information peut aller à la vitesse de la lumière, si il n'y a personne pour la traiter ça ne servira à rien! Quand donc Pepy se rendra t'il compte que ce qu'il faut c'est du personnel là où c'est nécessaire?

Il me semble que si c'est bien F Mitterrand qui a ordonné la construction de la LGV Atlantique, il a aussi accordé une subvention de 30% sur le coût de construction. Pour la LGV Nord, tu as raison, il n'y a pas eu un fifrelin de subvention publique. Mais c'est Chirac qui en a décidé ainsi...

Oui, mais uniquement sur le réseau des Chemins de Fer de la Baie de la Somme...

Il y avait une voiture lits Bruxelles <-> Londres acheminée par le Nigth Ferry entre Lille et Londres et vice versa.

On est d'accord, le transport de marchandises tant ferroviaire que routier ne paie pas ce qu'il devrait. Pour la route le financement est assuré par le citoyen (en tant qu'automobiliste et/ou contribuable). Pour le rail, RFF surfacture les péages des trains de voyageurs afin de compenser la faiblesse de ceux du fret. C'est donc la SNCF (et Thello un tout petit peu!) en tant qu'opérateur voyageur qui règle la facture. S'il est vrai que SNCF fret profite de ce système, les grands gagnants sont ses concurrents qui eux en bénéficient plein pot. Il est donc compréhensible qu'ils militent pour que rien ne change. Il sera donc intéressant de voir le comportement des autres opérateurs voyageur lorsqu'ils arriveront sur le marché. Accepteront ils, comme la SNCF aujourd'hui, de financer les opérateurs fret ou exigeront ils la vérité des prix et le réajustement des péages fret? Quelle sera la position d'un opérateur "mixte" (voyageur et fret)? Cela, si ça arrive, imposera t'il de revoir ce problème dans son ensemble et pour tous les modes de transport? J'attends les débats à venir avec une certaine...gourmandise.

Objection votre Honneur, il y a aussi un ex bipède.

Alors tu seras chef!

On revient au cœur du sujet. Le rôle du journaliste, ses compétences et ses moyens. Toute similitude avec la SNCF serait ...(air connu).

Ne t'inquiètes pas, moi aussi j'ai été cadre (subalterne...) et j'ai gardé intacte ma passion pour le monde ferroviaire. Comme beaucoup ici, même si leurs propos peuvent paraître rudes. Ceci expliquant surement cela d'ailleurs.

La majorité des derniers messages de ce sujet s'est focalisé sur Pepy lui même et ses prédécesseurs. On ne peut guère parler de hiérarchie de proximité. Tu seras cadre, et de haut niveau, tu perdras vite le contact avec le terrain et la plupart de tes homologues seront dans ton cas. Les yeux rivés sur un tableau de bord et avec des objectifs comme seul impératif, tu ne verras que des chiffres, des graphiques, des notes et des rapports. Pour toi une voie (si tu es dans ce domaine), ça ne sera pas du ballast, des traverses et des rails mais du temps, de l'argent, des contraintes de circulation... Tes subordonnés aussi te parleront de temps, d'argent et de contraintes de circulation. Mais vous ne vous comprendrez pas. Eux, sur le terrain te parleront de choses concrètes, vécues au quotidien. Tu leur répondras à travers tes impératifs de planning, de budget, de gestion du personnel, toutes contraintes joliment matérialisées par de superbes graphiques et tableaux en couleur sur papier glacé. Glacé. Glaçant. Bienvenue à bord...

...de chemin de fer.

Il a des objectifs à atteindre certes, mais il y a d'autres moyens d'y parvenir. Quant à son charisme, j'en garde un souvenir plus mitigé...(expérience personnelle). Mais ne nous éloignons pas trop du sujet au risque d'un rappel à l'ordre

Que GP se souvienne de la binette d'un de ses subordonnés, grand bien pour lui, qu'il l'écoute à l'occasion, grand bien itou, qu'il se fiche pas mal de la hiérarchie, tant pis pour elle... Mais tu es le premier à te plaindre de la baisse continuelle des effectifs, de la perte de savoir faire, de ne plus avoir le temps de faire correctement ton boulot... Et qui est vraiment responsable de cette situation si ce n'est l'artiste en question?

Ce n'est pas irréaliste mais ça n'est plus réalisé. L'époque ou un futur haut dirigeant, aussi diplômé soit il, passait par tous les niveaux de la hiérarchie pour y acquérir les connaissances de base est révolue. J'aurai même tendance, pour avoir eu de sérieuses prises de tête avec des jeunes et moins jeunes cadres, à croire que c'est contraire à l'esprit qui règne aux plus hauts sommets de la boite. Tout va plus vite et un agent doit être productif le plus rapidement possible, il n'est donc plus envisageable de "perdre" du temps à lui apprendre ce qu'il n'aura jamais à faire puisque ses subordonnés seront là pour ça. Malheureusement si cela peut se comprendre pour une frange limitée d'agents destinés aux plus hauts postes de commandement (que GP lui-même n'ait jamais accroché un wagon n'est pas une tare) cela semble aussi s'appliquer à un encadrement que je qualifierais d'intermédiaire et c'est là que se posent les problèmes tant de commandement que de relations entre agents ou même de crédibilité.

Une partie de la solution...