NEMO94

http://www.leparisien.fr/economie/reforme-des-retraites-le-projet-de-loi-a-deja-ete-envoye-au-conseil-d-etat-06-01-2020-8230170.php

A la RATP les conducteurs de RER sont parmi les plus anciens dans la boite à la conduite, après un certain nombre d'années au métro, ce qui permettait à Borne d'affirmer que seuls 19 seraient concernés par la bascule partielle dans le régime universel, parce que nés après 1985. Affirmation contestée par certaines OS, et ça n'a pas démotivé la base !

Prendre un étranger (mais UE tout de même, un américain c'était sans doute inenvisageable) ça permet d'éviter les accusations de favoritisme vis à vis de l'opérateur historique, et de sortir de la consanguinité des X-Ponts qui dans ce petit cercle ont tous à un moment de leur carrière occupé un poste dans l'ancien empire SNCF ! Tout est dit dans cette petite phrase, et le jour où sa mission sera terminée, pas besoin de lui trouver un fromage, il retourne dans son pays d'origine avec un gros chèque... Bref, un profil plus adapté dans une salle des marchés que dans le ferroviaire, quelques jours après la nomination d'une banquière à la SA "Gares" et ce n'est sans doute pas fini...

RATP Dev, le faux-nez RATP pour aller faire du TER lors des mises en concurrence à venir et piquer des régions à SNCF ! Faudrait connaître son bilan à Infrabel et ses positions chez nos voisins, notamment concernant la fermeture des petites lignes déficitaires...

Bien d'accord, mais on a l'impression, surtout depuis que les réseaux TER se parent de nouvelles appellations (Remi, Lio, Zou, Fluo etc) que les 2 univers (le réseau TGV et le transport ferroviaire régional) sont de plus en plus étanches, avec des tarifications qui divergent, des correspondances non garanties, des horaires parfois non coordonnés... Tout pour inciter le voyageur longue distance à faire le ou les parcours d'approche en voiture plutôt que par le mode ferroviaire !

Aller chercher un patron du gestionnaire d'infra à l'étranger c'est forcément un signe, dans le contexte actuel, tant social que d'ouverture du réseau à la concurrence...

De Concarneau à Argenton sur Creuse, typiquement le parcours pour ferrovipathe pervers (ou motivé) !!

https://www.europe1.fr/societe/retraites-lintersyndicale-appelle-a-une-nouvelle-manifestation-le-11-janvier-3940897 Manif le 11, un samedi, pour tenter de mobiliser dans la rue des salariés du privé qui ne veulent ou ne peuvent pas faire grève ?

Des boîtes privées qui ont le matériel et les compétences pour ce type de relevage, il doit pas y en avoir des masses... On ne connaîtra pas le montant de la facture mais ça se facture comment, au temps passé, au forfait, en fonction de la technicité et de la complexité de l'intervention, avec utilisation de moyens de levage, de vérins hydrauliques ? Sur un embranchement privé, il y a une enquête du BEA-TT ?

J'ai connu (jeune) les anciens billets rectangulaires cartonnés dits Edmondson mais il existait un ou plusieurs distanciers (papier) permettant de connaitre la distance kilométrique entre 2 gares quelconques ouvertes au service voyageurs, soit directement, soit en combinant plusieurs segments tarifaires ? 2h d'attente à Culmont-Chalindrey ou à Saincaize c'est sûr que ça doit être terrible, même pour les plus motivés !

https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/31/reforme-des-retraites-une-quinzaine-de-deputes-lrm-jugent-l-age-pivot-injuste-socialement_6024491_823448.html

Ce qui pose problème, c'est surtout que le candidat au voyage en train ne peut plus, faute de documents horaires et d'indicateurs, sauf pour les TER, construire manuellement son voyage. Il va donc se rendre chez l'un des deux vendeurs en ligne de billets de train, et ensuite l'algorithme travaillera pour lui et lui fera des propositions. Il y a encore 10 ans, en allant au guichet avec un petit papier sur lequel on avait noté les horaires, les via éventuels, et les numéros des trains, après exploitation de la documentation disponible, et une bonne connaissance de la géographie ferroviaire, n'importe quel billet sortait en 10 min, et des billets un peu complexes, mais loin d'être des exercices de style théoriques pour ferrovipathes pervers ! Les guichets ferment, les vendeurs expérimentés partent à la retraite, et les marchands en ligne de billets de train on sans doute plus intérêt à débiter du Paris/Lyon ou du Paris/Marseille que des billets plus exotiques... Marché de niche, sur lequel il y a peut-être une place pour quelques officines spécialisées !

Oui, mais avec les bons d'achat dématérialisés, un certain nombre resteront oubliés au fond d'une boite mail avant de périmer, et ne seront jamais utilisés, alors qu'un virement, il faut sortir le pognon immédiatement !

Les remboursements se font par défaut en bons d'achat dématérialisés, donc en monnaie de singe...

Presque, le monarque républicain désormais élu pour 5 ans a tous les pouvoirs si il dispose d'une majorité parlementaire stable et zélée... Prochain fusible, le premier ministre, mais le roi lui n'a absolument rien à craindre, alors que partout ailleurs le parlement peut faire tomber un gouvernement, en France ça relève de l'hypothèse hautement improbable, à cause de l'arme thermonucléaire de la menace de dissolution... Les limites du système français imaginé par Charles de Gaulle. Hier la grève n'intéresse plus les chaînes info, plus occupées à raconter la cavale d'un grand patron milliardaire ayant été à la tête d'un grand constructeur automobile français, c'est plus vendeur le soir du 31 ! Et le journal Le Monde titre sur "2019 année exceptionnelle pour les marchés financiers" Si ils demeurent seuls dans la lutte (avec les agents RATP) les cheminots finiront par s'épuiser, et comme en 2018, reprendront sans avoir obtenu grand chose.

Les autocars longue distance dits "cars Macron" ne cassent pas vraiment la grève, un car c'est 50 à 60 places, à comparer avec la jauge d'une UM TGV. C'est la semaine prochaine que tout va certainement se jouer, pendant les 2 semaines de fin d'année la grève des cheminots a gêné moins de monde (congés, fêtes) des TGV roulent, le réseau est loin d'être paralysé... Et même en IDF, les nouvelles solution de mobilité (dont covoiturage, VTC, trottinettes et autres EDP) sont arrivées, et après la première semaine, les cadres et les fameux briseurs de grève à la RATP (RG) assurent un semblant de service minimum en heure de pointe sur le métro et les RER RATP. De quel côté va pencher l'opinion, nous verrons bien, mais une majorité semble toujours opposée à l'âge pivot.

Malheureusement, dans les médias, aucun invité pour rappeler l'histoire des régimes spéciaux, dont certains trouvent leur origine bien avant 1945, comme celui des travailleurs du rail (avant la création de la SNCF issue des anciennes compagnies), des mineurs, ou des marins (marins pêcheurs ou marins de commerce) ou encore de l'Opéra de Paris. Idem pour toutes les spécificités qui existent dans de nombreuses branches, pour les avocats, notaires, personnels de l"aviation civile, chauffeurs routiers, médecins, ou certains fonctionnaires de catégorie "active" Donc impossible de tout balayer même avec une application progressive, mais ça nos jeunes gouvernants ont du mal à le comprendre.

https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/video-retraites-je-pense-que-l-age-pivot-n-a-rien-a-voir-avec-cette-reforme-estime-le-depute-lrem-lionel-causse_3761191.html

Les danseurs de l'Opéra de Paris refusent la clause du grand-père !!! Et depuis samedi midi, il y a au moins 3 députés LREM qui ont indiqué qu'ils souhaitaient que le gouvernement retire l'âge pivot...

Mais rien n'a changé hélas depuis un certain référendum organisé en 2005 !! Au 24ème jour de grève, petit événement tout de même, la clause du grand-père vient d'être activée, pour une population certes anecdotique en nombre de personnes concernées, comme quoi tout est possible, et le gouvernement qui bramait encore vendredi que jamais grand-père il n'y aurait pour qui que ce soit !!! https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/12/28/reforme-des-retraites-le-gouvernement-fait-des-concessions-aux-danseurs-de-l-opera-de-paris_6024306_3246.html

Un système où l'on peut vraiment voter selon ses convictions, et non par défaut en mettant au pouvoir un monarque républicain qui, si il obtient dans la foulée de son élection, une majorité parlementaire, aura quasiment les pleins pouvoirs pendant 5 ans, y compris pour faire passer des "réformes" régressives qui sont très loin d'être approuvées par une majorité. On mesure seulement maintenant les effets délétères du quinquennat et de l'alignement entre la présidentielle et les législatives, et ça se voit nettement plus sous Macron que sous Hollande, lâché par une partie de sa majorité parlementaire (les fameux frondeurs) lors du virage dit "social libéral" Seulement, depuis 1993 (Réforme Balladur) toute réforme des retraites, c'est systématiquement la logique du toujours moins ! Les deniers partis à 60 ans à taux plein avec 37,5 annuités ne seront bientôt plus là pour constater l'ampleur des dégâts. Nul ne sait connaît l'issue du mouvement social en cours, mais la semaine du 6 janvier sera très certainement décisive, et si les grévistes sont une nouvelle fois humiliés par le pouvoir en étant contraints de reprendre le travail sans avoir rien obtenu (ou presque) ils sauront s'en souvenir plus tard !

Dans d'autres pays européens pour gouverner il faut former des coalitions et il n'y a pas une élection tous les 5 ans avec un choix binaire, au premier tour on choisit, au second on élimine... Macron applique son programme, mais semble avoir oublié qu'en 2017, un certain nombre d'électeurs ont voté en sa faveur au second tour non par adhésion forte à son programme, mais par rejet de celle d'en face. Et comme la durée du mandat présidentiel est alignée sur celle du mandat des députés, plus de réelle sanction électorale possible avant la fin du quinquennat, ni de cohabitation, et le monarque installé à l'Elysée peut continuer à narguer le peuple sans risquer grand chose... La contestation au pouvoir en place se déplace donc dans la rue, avec ou sans succès ! Macron considère qu'affronter MLP au second tour en 2022 c'est une réélection quasi-assurée, donc aucune raison de céder face à la contestation, quand bien même on en est au 23ème jour de grève, et que la ministre en charge des transports est en vacances à Marrakech. Je pense que les journalistes et commentateurs politiques parisiens feraient mieux de se méfier ! Depuis le début de la grève, aucune négociation sérieuse, et de belles promesses qui seront très vite oubliées. Ce que le gouvernement n'avait pas prévu, c'est le cabrage brutal de la CFDT sur l'âge pivot, et la position de l'opinion, qui sans faire "grève par procuration" semble toujours après 3 semaines de grève juger légitime ou justifié le mouvement social.

Ben voilà, si la loi passe de force (et avec une bataille parlementaire conclue par une validation par une troupe de députés LREM juste là pour appuyer sur le bon bouton) le rendez-vous sera en 2022, avec la particularité du système français, avec un choix binaire au second tour, et une question toute simple : Macron : stop ou encore

Je pense que sont notamment visés tous les points qui ont suscité de nombreuses critiques depuis un an ou deux, fermeture ou réduction des horaires d'ouverture des guichets, nouvelles offres commerciales (dont nouvelles cartes de réduction), portiques d'embarquement... Après 60M est une association de consommateurs, donc ils s'intéressent aux consommateurs de train comme aux consommateurs de lessive !!

Le gouvernement semble avoir cédé aux syndicats de PNT et PNC, la CRPN est maintenue, l'âge pivot ne concernerait que la classe 1987, on s'éloigne de plus en plus du système universel... Réforme faite pour permettre au PM de se vanter d'avoir eu la peau des régimes spéciaux et d'humilier les cheminots et les agents RATP, la durée du mouvement dépasse celle de 1995. Le 9 janvier c'est encore loin, et la réunion du 7 également, mais je pense que des rencontres officieuses continuent avec les syndicats dits réformistes.