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Messages publiés par DavidKorner
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Banda Boo, ma solidarité va à l'ensemble du mouvement ouvrier et étudiant grec. Le porc doit payer, justice doit être faite, et il est grand temps que soit foutu dehors toute cette clique de racaille qui sont responsables de cette situation.
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Les jeunes et les policiers ont étés engagés dans une rixte verbale. Comme cela peut arriver très régulièrement y compris en France. Ça m'est arrivé plusieurs fois de m'engueuler avec des flics qui par exemple arrête un sans-papier, lors de contrôle au faciès, sur des piquets de grève etc. Pour l'instant, je n'ai jamais été dans une situation ou, juste pour marquer son autorité, le flic choisit de me flinguer en plein milieu de la rue.
Personne ne s'est solidarisé du porc qui a assassiné le jeune de 15 ans. Le ministre de l'intérieur a présenté sa démission, le pouvoir exécutif a présenté ses excuses à la famille en promettant la sanction la plus sévère à l'égard du policier. Tout le monde, y compris au sein de la sphère dirigeante grecque, confirme qu'il s'agit bien d'une exécution de sang-froid commise par un porc qui a répondu au insulte des jeunes par un coup de feu.
Le policier, pour faire un exemple, a dégainé en plein milieu de la discussion et logé une balle sur la gamin de 15 ans. Sans doute pour faire un exemple.
J'ai reçu le mail suivant de la part d'un militant grec qui témoigne.
Samedi dernier un flic a assassine un jeune de 15-16 ans a Athenes. L'histoire est en gros la suivante:Nous sommes sortis dans le quartier de Exarchia (quartier historique du centre-ville, centre traditionnel de rassemblement des gens de l'a gauche anticapitaliste et des anarchistes) pour la fete d'un de nos camarades. Quand une voiture de la police est passée a cote de nous, on a crié qqs slogans contre les flics. Apres qqs minutes, la voiture s'est arretee et les flics (2) se sont diriges vers nous. Ils ont commence à nous insulter (genre on va vous n... etc etc) et il y a eu un petit affrontement verbal.
Trois personnes parmi notre groupe ont avancés un tout petit peu vers les flics, en continuant le "discours" (on ne parle pas aux flics comme s'ils etaient nos amis quand-meme!). Au bout d'un moment, l'un des flics a juste tire son arme et a tué Alexandros Grigoropoulos, élève de 15 ans qui était parmis nous.
Donc, pour commencer, on ne parle pas d'un accident, on parle d'une execution.
Pourrait-on parler d'un flic qui est juste un peu plus psychopathe que les autres? Pas vraiment. Depuis a peu pres 5 ans (et surtout depuis un peu avant les jeux olympiques d'Athenes en 2004), on a vecu en grece une montee enorme de la repression. Les flics se trouvent vraiment partout, surtout dans le quartier (traditionnelment de gauche et au coeur d'Athenes) de Exarchia. La violence policiere est sans precedent, comme on l'a aussi vecu pendant le dernier grand mouvement etudiant qui s'est deroule ces derniers annees en Grece: Des tonnes de lacrymogenes dans chaque manif, des policiers qui tappent avegleument n'importe qui sans subir aucune consequence.
Pour une partie des gens qui ont vecu cette situation, cet incident n'a vraiment pas ete une surprise, il etait juste question de temps. Le gouvernement de la droite avait depuis le premier moment donne un pouvoir enorme a la police (le ministre d'ordre publique avait appelle les flics "praetores urbanis", pour les gens qui parlent un peu de latin), beacoup plus que pendant le passe. Ce qui s'inscrit, bien-sur, dans le cadre de la periode de crise dans laquelle on se trouve: Le derniers allies du gouvernement sont les "forces d'ordre".
S'agit-il d'un incident qui s'est passe dans un pays plus ou moins du tiers monde? Loin de ca! La grece est depuis plusieurs annees le pays imperialiste le plus puissant dans la region des Balcans (et dans l'europe de l'est, si on laisse la Russie a cote bien-sur). C'est un pays du capitalisme avance, qui ne differe pas beaucoup (en gardant les proportionalites) de la france. Tout ca pour dire qu'un tel incident aurait pu avoir lieu dans n'importe quel pays capitaliste et que c'est un sujet qui nous concerne tous et toutes.
Cet evenement a ete une etincelle pour l'explosion d'un rage qui s'accumule depuis plusieurs annees. Les gens qui font des emeutes ne sont pas que des groupuscules minoritaires. Dans la manif de Dimanche, on a eu plus que 10 000 manifestants. On ne parle bien sur non plus d'une revolution. Mais il est clair que ca ne va pas finir ici.
Mercredi il y a une greve generale en grece. Plusieurs syndicats, surtout d'enseignants, ont deja proclame une greve pour mardi aussi. Plusieurs facs ont deja ete occupees avant l'incident, et on espere que cela va continuer et s'eteindre aussi aux ecoles. La manif de Mercredi ne serra surement pas une manif comme toutes les autres...
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Suite à l'exécution brutale et sans pitié d'un jeune élève de 15 ans dans les rues d'Athènes par un policier, des émeutes ont éclatés en Grèce.
Le policier va être inculpé et très probablement sévèrement puni pour "homicide volontaire" ainsi que son complice, mais cela, est c'est bien compréhensible, ne calme pas la jeunesse grecque qui pense que la mort de ce jeune réclame vengeance.
Les principaux partis du mouvement ouvrier, le parti communiste, mais aussi le parti social-démocrate, ont appellés à des manifestations de masses et une grève générale est prévue pour mercredi. Les mots d'ordres porteront sur d'une part, l'arrêt des violences policières, mais aussi et surtout sur l'augmentation immédiate de tous les salaires, contre les licenciements, contre la politique de casse et représsion sociale du gouvernement.
En attendant, les émeutes continuent dans les quartiers populaires grecques, un peu partout dans le pays.
Solidarité inconditionnelle!
À Thessalonique, la deuxième ville de Grèce, environ 300 étudiants et lycéens ont détruit dans la matinée des voitures et des vitrines de magasins. En début de soirée, une vingtaine de jeunes ont lancé des coktails Molotov contre un poste de police, blessant légèrement un membre des forces de l'ordre. Dans la soirée, une source policière a fait état de jeunes pillant des dizaines de commerces dans le centre-ville, sans que la police n'intervienne. A Athènes, un demi-millier de lycéens ont manifesté dans l'après-midi aux cris d'"assassins, assassins", "à bas le gouvernement des assassins !". Plus tard, les forces anti-émeutes ont tiré des gaz lacrymogènes sur quelques 300 personnes réunies sur la place centrale. Plus tôt, une dizaine de jeunes ont incendié trois voitures de luxe selon des témoins, avant d'attaquer un proche bureau abritant l'académie diplomatique du ministère des affaires étrangères. Des vitres ont été brisées et un incendie déclenché, mais il a été rapidement maîtrisé par les pompiers. A Trikala, dans le centre du pays, en marge d'une manifestation d'un millier de lycéens, un groupe d'une cinquantaine de jeunes a caillassé le commissariat central. Trois policiers ont été légèrement blessés, et plusieurs voitures de patrouille abîmées. Le gros de la manifestation s'est dispersé dans le calme, dans l'attente d'un nouveau rassemblement prévu en début de soirée. A Rhodes, capitale de l'île du même nom, des incidents ont opposé forces de l'ordre et lycéens. Selon l'agence de presse grecque semi-officielle ANA, d'autres mobilisations étaient en cours en fin d'après-midi dans la plupart des grandes villes du pays, à La Canée (Crète), Lesvos (est), en Macédoine (nord), en Thrace (nord-est), en Thessalie (centre) et sur les grandes îles de la mer Egée.LES PROTESTATIONS PASSENT LA FRONTIÈRE
Dans un message radiotélévisé à la nation, le premier ministre grec Costas Caramanlis s'est engagé à ce que l'État mette fin aux violences urbaines. "Ces événements inacceptables et dangereux ne peuvent pas et ne seront pas tolérés", a-t-il déclaré dans sa première apparition depuis le début de la crise. Il a réaffirmé, comme il l'avait fait dans une lettre de condoléances adressée dimanche à la famille de l'adolescent tué, que les responsables du drame "auront la punition qu'ils méritent".
Des manifestations parfois émaillées d'incidents ont également eu lieu en dehors du pays. A Londres, trois manifestants ont été arrêtés dans la matinée pour "trouble à l'ordre public" lors d'une manifestation d'une quarantaine de personnes devant l'ambassade de Grèce. Vêtus de noir, portant cagoules ou capuches, des manifestants ont hissé un drapeau anarchiste à la place du drapeau grec, qu'ils ont brûlé, avant de se disperser dans l'après-midi. Même ambiance à Berlin, où une quinzaine de jeunes Grecs ont investi le consulat général et déployé à une fenêtre une banderole proclamant, en allemand et en grec, "Etat assassin". "Ils ont déposé une lettre qui sera transmise à Athènes, dans laquelle ils protestent contre la mort de l'adolescent", a indiqué un porte-parole, précisant que la police n'avait pas prévu d'intervenir, aucune violence n'étant à déplorer. A Paris, une vingtaine de personnes ont déployé en fin d'après-midi une banderole devant le consulat général de Grèce, dans le 16e arrondissement de Paris, sur laquelle on pouvait lire "Police grecque = assassins". Elles se sont dispersées une heure après dans le calme, selon la préfecture de police, citée par le site Internet de 20 Minutes. Une petite manifestation devant le consulat d'Edimbourg, en Ecosse, a également pris fin sans incident, selon la police. Un policier a été blessé lundi en début de soirée à Salonique, dans le nord de la Grèce, l, a annoncé une source policière locale.
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je regrette l'epoque où un prof pouvait donner une gifle a un eleve turbulant, aujourd'hui la parole de l'enfant est sacralisé et pas mal de professeurs ont injustement été accusé ces dernieres années par des eleves.
Si un professeur en vient à frapper un élève, un enfant, il doit bien évidemment être sanctionné avec la plus extrême séverité. Je ne vois pas au nom de quoi un professeur serait autorisé à maltraiter un gamin.
D'ailleurs en Suède, ou j'ai habité, la loi est claire. La gifle ou la fessé est formellement interdite et passible de prison ferme. Le fait d'être l'ascendant ou le géniteur de l'enfant ne confère aucun droit de maltraiter celui-ci.
Et cette pratique qui choque tout le monde, je la vois pourtant souvent ici ; il n'est pas rare que les collégiens, lycéens et étudiants, sans distinction d'âge soient accueillis à la sortie de la gare par la douane ou la gendarmerie, et là, tout le monde en ligne, les chiens passent, et on vide toutes ses affaires. Ca fait pas la une du journal local.Selon la loi, la police ne peut que procédér à ce type de contrôle qu'en flagrant délit, en situation d'altercation violente (palpation de sécurité), lors d'une interpellation. De même pour le contrôle d'identité d'ailleurs.
Seul les douaniers sont autorisés à fouiller à tout moment, sans justification.
Quant à la réalité, il m'arrive assez régulièrement de me faire contrôler quand je rentre du taf avec le dernier RER à ma gare par les gendarmes qui m'ordonnent de vider le sac et de me soumettre à une fouille. Encore plus quand je rentre avec d'autres jeunes.
En théorie, le contrôle au faciès est strictement interdit bien qu'il soit bien souvent la règle. D'autant plus avec l'obligation maintenant de faire du chiffre en ce qui concerne l'expulsion de sans-papiers.
Aujourd'hui, la responsabilité pénale va être établi à 12 ans. Cela voudra donc dire que l'Etat pourra incarcérer, en clair, mettre en prison, un gamin qui vient de rentrer au collège.
A ceux qui prenne nos enfants pour des "angelots" lisez donc ceci àa a beau etre sur TF1 ils ne peuvent pas l'inventer "Cinq filles de 13 à 18 ans, dont quatre mineures, ont été mises en examen et quatre d'entre elles ont été écrouées le week-end dernier pour avoir torturé à Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord, un homme pour lui extorquer son code de carte bancaire. " http://tf1.lci.fr/infos/france/faits-diver...-son-code-.html ce n'est malheureuseument qu'un exemple.....Si tu remontes quelques siècles, tu trouveras des exemples assez frappant d'enfants de 5-12 ans vagabonds qui prenaient d'assault des magasins, en affrontant avec violence la police, pour se procurer à manger. On peut aussi trouver en Europe des exemples de pendaison de petits garçons condamnés pour avoir frappé des boulangers en vue d'obtenir du pain. La délinquance juvénile n'a pas surgi ces dernières années, c'est un phénomène permanent qui existe depuis qu'il existe des enfants plongés dans des conditions sociales de ce type. Il évolue en fonction de la situation sociale : accès à l'éducation, un logement, la santé etc.
La répression violente ne résout en rien ce problème. Dans les quartiers populaires du Brésil, il existe des milices qui patrouillent et exécutent par une balle dans la nuqe sur le trottoir, les petites frappes de 10-12 ans qui volent. Pourtant, le nombre d'executions sauvages a beau augmenté, la délinquance dans ces milieux ne faiblit pas. En revanche, un net infléchissement a été observé dans les endroits où des progrès sociaux ont étés observés.
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Des gruttiers à moins de 4000 heures, doit bien y en avoir un ou deux sur les gars sur les délégués qui ont autant d'AY que de jours travaillés ou des gars en délégation.
Une petite précision, un grutier qui travaille 4000 heures par an, ca n'existe nulle part à part dans les fantaisies de Sarkozy pour étayer ses propos. 4000H par an, ca veut dire 77H de travail par semaine, 52 semaines par an, sans aucun jour de repos ou de congés.
Cette "erreur" n'était pas un "hasard". Il a sorti ce mensonge patronal en plein conflit qui opposaient dockers et gouvernement sur la question du statut des dockers et des ports autonomes. En vue bien sur, de faire passer un docker français pour un "fainéant" par rapport à ses collègues espagnols qui travailleraient 77H par semaine, tous les jours, sans repos, en permanence tout au long de l'année jusqu'à sa retraite hypothétique à 70 ans.
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Des erreurs, c'est une chose.
Mais il arrive régulièrement à Sarkozy d'inventer des faits, des chiffres, y compris des membres de son gouvernement, pour appuyer leur politique.
Ainsi, Rachida Dati est passé à la télé en parlant d'un mineur actuellement en détention dans un centre bien particulier qui avait récidivé plusieurs dizaines de fois, pour donner un exemple des dangereux mineurs qu'il faut emprisonner. Toutes les recherches effectuées dans le centre cité ont démontrés qu'un tel mineur n'existait que dans l'imagination de Rachida Dati.
Une autre fois, comme le précise Michael, Sarkozy invente un chiffre tout à fait loufoque sur les heures de travail des dockers. En plein mouvement bien sur, pour les discréditer, il disait qu'un docker/grutier en Espagne travaillait 11H par jour, 365 jours par an ... contre le fainéant docker français qui n'en travaille que 35 etc.
Ces "erreurs" n'en sont pas réellement.
Quant à celle-la sur le TGV, cela ne fait que refléter le fait qu'il ne se déplace qu'en jet luxueux pour n'importe quel distance et est donc coupé de ce type de banalités.
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En tout cas, ces élections auront étés marquées par une très bonne participation ...
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L'ardèche est, je crois, le seul département français non desservi par le rail.... donc un accident SNCF en Ardéche ne peut être que sur la route.
Oui, c'est bien dommage d'ailleurs car dans le temps, ce fut un des départements le plus dotés en infrastructures ferroviaires.
Bien que la direction de la SNCF a supprimé la quasi-totalité des lignes de voyageurs entre 1969 et 1982, il subsiste une ligne Givors-Nîmes réservée pour FRET SNCF je crois ...
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D'où la nécessité d'animer au sein de la CGT une opposition lutte de classe face à la direction confédérale.
CGTMeeting national et interprofessionnel de lutte
Rouge n° 2275, 20/11/2008 Réagir à cet article
Le 29 novembre, se tiendra à Paris un meeting1 organisé par des militants et responsables de la CGT ne se retrouvant pas dans les objectifs revendicatifs et la stratégie de la confédération. Jean-Pierre Delannoy, l’un des organisateurs de ce rendez-vous, en expose les motivations.
Paris, 30 septembre 2008. Photothèque Rouge/Franck Houlgatte
Paris, 30 septembre 2008. Photothèque Rouge/Franck Houlgatte
● Quelles sont les raisons qui vous ont poussés à organiser un tel meeting ?
Jean-Pierre Delannoy – D’abord, la situation de plus en plus insupportable des salariés : souffrance au travail, augmentation des accidents, des suicides et des décès, épuisement quand on arrive à la cinquantaine… À cette souffrance, il faut ajouter la perte vertigineuse de pouvoir d’achat. Sarkozy a décidé de s’attaquer à l’ensemble des garanties collectives obtenues par les luttes des travailleurs. Ensuite, il y a l’inertie de nos instances syndicales nationales, au moment où patronat et gouvernement veulent nous faire payer la crise de leur système. Cela suscite la colère de nombreux militants de base. Jusqu’à maintenant, ce mécontentement n’est pas vraiment parvenu à se faire entendre. La direction confédérale fait le choix d’accompagner le système plutôt que de le combattre. Les accords signés au nom des « diagnostics partagés » tournent le dos aux intérêts des salariés, comme l’accord signé sur la représentativité syndicale. Considérer, comme l’a fait récemment un responsable confédéral, que le syndicalisme de classe appartient à une autre époque, c’est renier le passé de lutte de la CGT. Le prix de l’accompagnement du capitalisme, le piège du dialogue social et des « diagnostics partagés », ce sont dix années d’échecs et de reculs pour les travailleurs, que ce soit sur les salaires, les retraites, l’emploi ou la protection sociale. C’est ce constat qui m’a amené, avec quelques camarades, à proposer ce meeting.
● Qu’attends-tu de ce meeting ?
J.-P. Delannoy – L’objectif est de rendre visible le mécontentement des militants et de peser sur les débats de fond au sein de la confédération. Nous voulons mener le débat avec tous les militants qui veulent reprendre leur syndicat en main. Il faut revoir notre orientation avec des objectifs revendicatifs clairs, dont les salariés puissent se saisir pour mener leurs luttes. Plutôt que de revendiquer un « travail décent » ou une « retraite digne », il faut 300 euros net d’augmentation des salaires, une retraite pleine et entière à 55 ans, le maintien de tous les emplois et des sites industriels. L’argent existe pour cela. Il faut en finir avec le recul et l’échec. Il faut aussi revoir notre stratégie de lutte ; en finir avec les appels à la grève tous les deux, trois ou quatre mois, en ordre dispersé ; lutter pour nos revendications dans le cadre d’une mobilisation générale, puissante et durable, capable d’inverser le rapport de force et de répondre à la souffrance du monde du travail. ■
Propos recueillis par notre correspondant
1. À Paris, le 29 novembre, de 10 h à 13 h, salle des conférences de l’hôpital des Diaconesses (18, rue du Sergent-Bauchat), Paris 12e (M° Nation).
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Je lis trois quotidiens par jour : Figaro et Le Monde pour me tenir au courant de la ligne éditoriale des sphères dirigeantes. Ces deux la, c'est en rentrant. L'Humanité, que je lie par affinité, je le lis le matin dans le RER en allant au boulot.
Hebdomadaire : Rouge, l'hebdomadaire de la Ligue Communiste Révolutionnaire, Lutte Ouvrière, l'organe de presse de l'organisation du même nom. Le Canard Enchaîné, évidemment.
Auquel viennent s'ajouter environ une fois par mois l'Express et Le Point.
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Tu oublies un peu rapidement que c'est la gauche au debut des années 80 (avec Mitterrand au pouvoir) qui a cassé ce systeme qui existait....Comme quoi la gauche nous veut du bien....
Je n'ai pas entendu beaucoup de monde se lever contre cette decision a l'epoque, mais il est vrai que c'etait au debut des années Mitterrand, donc c'etait pour notre bien....et dire qu'il y a des gens qui y croient encore... tandis qu'avec la droite il n'y a pas de surprise, on sait où on va....
A l'époque, je n'étais pas né. Mais il va de soit que du point de vue du patronat, la "gauche" et la "droite" sont parfaitement interchangeables pour gérer leurs affaires.
Donc je ne me sens absolument pas solidaire ou lié aux décisions prise par une "gauche", qu'elle soit au pouvoir ou pas. Le tournant de la rigueur n'en fut pas moins anti-ouvrier et pro-patronal sous prétexte qu'il fut opéré par un gouvernement dit de "gauche" bien qu'à l'époque, la droite aussi approuva bruyamment ce "tournant".
Fondamentalement, qu'il s'agisse d'un Mitterand, d'un Hollande, une Royal, un Chirac ou un Sarkozy, ils servent tous des intérêts qui ne sont pas les miens, de prêt ou de loin. Ils sortent des mêmes écoles, sont financés par les mêmes types et s'érigent tous en défenseur du système économique en place. Pour faire bonne mesure, qu'il soit de gauche ou de droite, il faut de temps en temps en parole dire qu'il faut "réguler" les "excès" du grand patronat, avant d'annoncer que l'Etat ne peut rien faire si ce n'est sortir des plans de soutiens aux banquiers et autres parasites.
Tous ces types, même combat, même crasse patronale et aucune distinction à faire.
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Les frappes aériennes ont repris depuis quand ?
Il y en avait une particulièrement meurtrière en début de ce mois en Afghanistan contre des villageois qui s'étaient rassemblés pour un mariage, dans la province de Kandahar, un "bastion du terrorisme taliban". Les 37 civils tués apprécieront. Mais bon, l'OTAN n'en a pas grand chose à faire puisque que dans le lot se trouvaient sans doute des sympathisants de la résistance.
Sinon, sur ce sujet, j'ai visité de la famille à Rodez le weekend dernier. Mon petit cousin de 8 ans m'a dit que parmis leur devoirs à la maison, l'institutrice leur a demandé de "dessiner des desseins à envoyer aux courageux soldats de la France en Afghanistan"! :blink:
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300 euros d'augmentation et un smic à 1500 euros, ça ne m'intéresse pas du tout.....
A quoi bon ces augmentations puisqu'on sait pertinemment que ce serait un appel d'air pour voir se profiler des hausses de prix. Au final, je ne suis pas sûr du tout qu'on pourrait parler d'augmentation du pouvoir d'achat ; le proprio se dirait qu'il peut augmenter ses loyers, les gens gagnent plus, le commerçant idem, etc.
Augmenter les salaires, oui, mais tant que derrière on laisse faire n'importe quoi avec les prix, on reste dans le cercle vicieux du "gagner plus pour payer plus"..
La revendication d'augmentation générale des salaires ne peut pas être découplée de la revendication d'une échelle mobile des salaires, comme je le précise dans ma phrase que tu cites.
L'échelle mobile des salaires, c'est un mécanisme qui commande l'augmentation obligatoire des salaires en parallèle à l'évolution des prix des produits de consommations et de première nécessité, à savoir les loyers, le carburant, l'alimentation, l'énergie, les transports.
Une ancienne revendication du mouvement ouvrier qui revient plus que jamais d'actualité en ces temps ou une des façons par laquelle le patronat veut faire payer la crise aux travailleurs prend la forme d'une augmentation incessante des prix.
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Toute politique salariale qui se veut liée à la situation financière de l'entreprise est à rejeter. Cela voudrait dire accepter des années noires, comme celle qui s'annonce avec la récession en marche, dont les travailleurs ne sont nullement responsables, avec à la clé baisses de salaires, licenciements et suppressions de postes. Les travailleurs de General Motors à Strasbourg ont eux aussi besoin d'augmentations de salaires et je ne vois pas pourquoi ils paieraient la crise dont sont responsables leurs dirigeants, sous prétexte que GM a fait des pertes ces dernières années.
Et les années bonnes, éventuellement une prime, la plus petite que possible, qui ne rentrera pas en compte dans le calcul de la retraite et sur laquelle l'entreprise n'aura pas à verser de cotisations sociales pour faire marcher la Sécurité sociale, les caisses de retraites etc.
Cela voudrait également dire que la tache d'une entreprise publique de service public soit de dégager des profits et non pas de satisfaire des besoins sociaux comme se soigner, se déplacer, s'éduquer, communiquer avec des tiers.
A La Poste comme à la SNCF, comme dans toutes les entreprises, il faut rejeter cette politique de "participation".
Un SMIC à 1500 € net, une augmentation de 300 € pour tous les salariés du public comme du privé, voila ce qu'il nous faut. Pas de la "participation". Contre l'incessante augmentation des prix, échelle mobile des salaires. Les salaires doivent augmenter automatiquement dès que les prix de consommation augmentent (alimentaire, loyers, énergie, carburant etc.)
La somme nécessaire pour ces augmentations est largement inférieure aux bénéfices engrangées par les entreprises françaises, sans oublier les centaines de milliards déversées par les Banques centrales et les plans de soutiens des différents gouvernements destinées aux banquiers, et non pas aux salariés. L'argent, il y en a pour aller soutenir les banquiers, les riches, tous les parasites qui sont responsables de cette crise, mais pas pour les travailleurs du rang.
De tout cela, Bernard Thibault ne dit pas mot. Il fait très fort en ne prononçant pas le mot salaire une seul fois dans l'interview!
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Les terroristes sont à l'Elysée et à la Maison Blanche. Les enfants et femmes tuées par l'OTAN ne sont pas des terroristes, faut-il le rappeller?
Quant au supposé caractère terroriste des talibans, ca me fait doucement rigoler sachant qu'ils ont été financés et armés directement et sans détour par les Etats-Unis dans les années 80. Ils sont redevenus fréquentables ces derniers mois aux yeux des impérialistes car visiblement, le président-marionette, Hamid Karzai, vient de multiplier les appels à la réconciliation fraternelle et nationale avec le Mollah Omar!
Et en attendant, les bombes continuent de pleuvoir sur le peuple irakien et afghan.
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La moitié de ce qui a été obtenu par la négociation aurait été présenté comme une victoire arrachée au gouvernement et à la direction par certains syndicalistes au bout de 15 jours de grève !
Comment veux-tu sauver économiquement le FRET lorsque la conduite représente 8% du personnel alors que dans le privé c'est plus de 80 % dans une entreprise ? Les frais de structures qui en découlent sont donc gigantesques.
Sans un seul jour de grève, après 25 heures de négociation, nous avons préservé les fondamentaux de notre métier, notamment les taquets 6h/19h et la sécurité en conduite de nuit qui finalement devient la plus basse d'Europe (6h30).
Euh ... il y a eu la grève du 6 novembre qui a mobilisé entre 40 et 55 % des mécanos. Grève avant laquelle la direction de la SNCF refusait tout infléchissement à ses positions. Il y a eu bien plus que 25h de négociations depuis juin dernier mais rien n'en est sortie avant la grève du 6 novembre.
Quant au pourcentage d'ADC, t'es marrant. Ni Veolia, ni ECR n'emploient des dizaines de milliers d'agents pour entretenir le réseau et faire circuler des dizaines de milliers de trains dessus chaque jour. Ni pour faire fonctionner des milliers de gares, en banlieue comme en province. Evidemment que le pourcentage d'ADC ne peut pas être le même dans une entreprise internationale comme la SNCF qui brasse des millions de voyageurs quotidiennement, plusieurs dizaines de milliards de tonnes-kilomètes par an, et une petite structure comme ECR ou Veolia qui tirent quelques trains de fret par jour sur un réseau entretenu et exploité par des agents SNCF!
Quand à ceux qui seront en grève dimanche soir, certes cela est respectable, mais cela démontre avec force que nous sommes dans une entreprise à statut où finalement les agents qui se plaignent à longueur d'année d'être mal rémunérés, le sont peut-être pas tant que ça...J'ai un emploi à statut, je serais en grève dimanche soir, et je gagne pour tout te dire 1200 € net, primes comprises. Soit 400 € de moins que je gagnais quand je bossais dans le privé par ailleurs.
Oui, je suis mal rémunéré et je compte malgré tout faire ce que je peux pour défendre le RH077, qui est celui de tous les cheminots.
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C'est le cas mais le patronat et le gouvernement veulent préparer dès maintenant les esprits en disséminant des informations fausses de ce type dans les médias.
Le gouvernement français anticipe en plus sur les directives européennes qui ne demandent pas une libéralisation de si tôt!
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D2I et Fret
dans FRET SNCF
La loi en tout cas, suppose que non car elle ne s'applique qu'au transport de voyageur. Et les mécanos dans ce cas me disent que non. Cela se reflète dans les prévisions de la direction qui sont beaucoup moins bonnes quand il s'agit du Fret.
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En grève, même si je ne suis pas à SUD-Rail.
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Lagardère.
Les réactions des "lecteurs" sont hilarantes. C'est une ruée vers l'or pour dénoncer cette propagande bolchévique pro-SNCF! helpsoso
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C'est quand même un peu fort de café de qualifier de "victoire" le fait que l'attaque est un peu moins lourde que celle initialement annoncée. On ne se cale pas quand même par rapport aux désiderata et aux fantaisies de la direction et du gouvernement quand même pour juger si on a gagné ou pas? Il faut regarder les acquis qu'on a aujourd'hui dans la main, et voir ce qu'on aura demain pour faire un bilan. Rien d'autre. Pas les effets d'annonces et les feux d'artifices de tel ou tel OS, de Sarko à la télé ou Pepy à la fête de l'Huma etc.
C'est un peu comme le service minimum. Au début, Sarkozy annonçait l'intervention de l'armée et des trains qui roulaient sans interruption pendant les heures de pointes, avec réquisition si nécessaire.
Les choses sont ainsi faites que la forme qu'a prise le service minimum, c'est que certaines catégories de cheminots doivent effectuer des DII et ne peuvent plus rejoindre en cours, spontanément, des mouvements reconductibles.
L'introduction des DII n'est pas pour autant une "victoire", mais bel et bien un recul par rapport à la réglementation antérieure.
Il en est de même avec le nouveau projet de décret qui va sortir, qui constitue indéniablement un recul par rapport à l'ancienne réglementation. Hier, une réglementation unique dans la Traction. Demain, deux réglementations dans la Traction avec mise en concurrence entre ADC au sein même de la SNCF.
Ce n'est pas très compliqué à comprendre, peut importe notre appartenance syndicale!
La question qui est maintenant posée aux mécanos est de savoir s'ils sont prêts à se battre pour faire reculer la direction qui attaque toujours, mais a été contraintes de diminuer l'intensité de son attaque de par le rapport de force. Rapport de force construit sur la base d'une mécontentement grandissant chez les mécanos, la réussite notamment de la journée du 6 qui a surpris bon nombre de personne, et la menace d'une reconduction de cette grève.
La direction de la SNCF a eu plusieurs mois pour retirer son projet, les concertations et négociations se sont enchaînées depuis plusieurs mois maintenant, avec toutes les OS. Elle a lâché du lest de façon significative qu'après le 6 novembre qui a mobilisé entre 40 et 55 % de grévistes chez les mécanos, et l'annonce imminente d'une grève reconductible.
Je m'en fiche pas mal de qui se tire la couverture chez les OS. La lecon à retenir, quoi qu'il en soit, c'est que la direction de la SNCF craint avant et par dessous tout une grève massive, du propre aveu de Pépy.
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Il ne faut pas être devin pour comprendre que la direction de la SNCF cherche à imposer deux réglementations différentes au sein de la Traction SNCF, pour faire mourir à petit feu la réglementation actuelle. La direction contrôle l’organisation de la production et pourra retirer de plus en plus de trafics des conducteurs non volontaires pour les transférer aux «volontaires». Faute de pouvoir détruire la réglementation actuelle de front comme elle a déjà essayé, elle se prépare au deuxième round en divisant et mettant en concurrence les conducteurs eux-mêmes.
La préservation du 19/6 est à mettre à l'actif de la forte mobilisation des conducteurs, notamment lors du 6 novembre.
La direction a reculé sur ce point, reste à maintenant la faire reculer sur tous les autres points.
Attendons voir ce que Pépy lâchera lors de la réunion avec les organisations syndicales qui ont appelés à la reconductible à partir de dimanche soir.
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Meme si je pense qu'un mot d'ordre groupé (utopique par les temps qui courent) eut été plus logique,le fait que deux preavis soient posés dans l'absolu ne devrait pas poser de problemes:
en effet,un adc qui veut REELLEMENT defendre le RH sans AUCUNE arriere pensée electoraliste se fout ROYALEMENT de qui pose en premier ou pas;il depasse les clivages idéologiques et pense avant tout à la qualité de vie et de travail que le RH actuel lui permet de conserver...
De plus et d'une maniere purement comptable,entre le 18 et le 23,TOUS les adc seront à cheval sur deux GPT;donc les deux preavis leur permettent meme de partir,puis prendre leurs RP puis repartir sans etre dans l'illegalité...Ce ne sont peut etre que deux jours de gagnés mais au moins on entendra pas les sempiternels discours de fin de semaine du style "ouais mais là je perds mes repos,alors je sais pas si je continue....."
Donc à l'arrivée le fait que nos OS ne s'entendent pas peut dans l'absolu nous eviter de perdre deux jours....et deux jours par les temps qui courent pour un grand nombre ce n'est pas negligeable....
Bien entendu ce postulat part du principe que l'association FGAAC/CFDT ne dit pas le 19:
"tout va bien,on a des assurances (à deux balles comme en juin) sur le RH ou on a negocié 5 euros de plus "
et appelle à la reprise alors qu'on est 80% de grevistes.....
Donc en fait la vraie question qu'on doit se poser individuellement c'est:"est ce que je suis contre la reforme du RH"
si la reponse est oui, quel que soit notre bord,notre syndicat,qu'on aime la FGAAC ou pas il faut y etre à partir du 18 et tout faire pour que ça tienne jusqu'au 23!!!
Car quoi qu'il arrive vous savez tous que c'est le pourcentage de greviste qui pourra eventuellement faire bouger les choses,pas forcement la representativité de celui qui appelle...
Si le mouvement est fort,ce sont nos dirigeants qui auront tout à perdre en laissant le conflit s'enliser....
Apres pour ce qui est des querelles entre OS,l'heure de mettre le bulletin dans l'urne n'est pas si loin;ce sera à nous de nous souvenir des discours et des attitudes des uns et des autres et de faire alors le choix...
Globalement, je suis d'accord avec ton idée qu'on s'en fout de l'OS qui appelle en premier.
Il ne faut pas perdre de vue que ce qui fait la force des cheminots, à commencer par vous les mécanos, c'est votre nombre et votre détermination. Un petit pourcentage de grévistes isolés qui partent tous seul en grève à partir du 18 et qui arrivent épuisés le 23, ce n'est pas la meilleure solution.
Cependant, tout doit dépendre de la situation ambiante. S'il se trouve, à ton endroit précis, suffisament de mécanos capable d'impacter fortement les circulations dès le 18, dynamiques et motivés pour tenir les jours, voire les semaines qu'il faudra, ben alors, oui, il faut y aller.
Avec mes collègues de mon syndicat, on fait un peu le tour des mécanos sur ma gare et il me semble pour l'instant, que l'ambiance ne se prête pas pour un mouvement dès le 18, beaucoup préférant garder leurs forces pour partir de façon unitaire le 23 au soir.
Tout dépendra du climat ambiant, du nombre de personnes. Pour l'instant, il me semble que plus de mécanos et de cheminots en général se sont saisis de la date du 23 novembre que celle du 18 novembre. Si localement, ce n'est pas le cas, ben il faut s'adapter à cette situation.
Moi par exemple, bien que mon service soit couvert par un préavis dès dimanche 23 au soir, je ne suis pas sur à 100 % de partir car le climat ne s'y prête pas encore. Il faut poursuivre le travail d'explication (beaucoup dans mon service ne comprenne pas vraiment le projet de refonte du RH077) et de sensibilisation sur ce sujet pour mobiliser sur des bases plus solides que la simple "solidarité avec les collègues". Bien sur, un climat peut se changer, et même très rapidement à la SNCF, et je ferais tout pour qu'une nouvelle fois, il en soit ainsi.
Je ne pense pas qu'il est à exclure que la FGAAC va appeller à la reprise à peine 2 ou 3 jours après le début de la grève. Ou même finir par se caler sur la date du 23 novembre.
Quoi qu'il en soit, la méfiance est grande vis-à-vis des OS, et avec raison. Il faut impérativement s'organiser dès le début en Assemblée générale, élire nos propres représentants et garder le contrôle de cette grève.
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Ce n'est pas parce que le mouvement part un ou deux jours après ou avant la signature d'un décret que le rapport de force est modifié et que la situation change.
Je me souviens bien de cet argument lors d'un précédent conflit en 2006, victorieux celui-ci, sur la question du CPE. Dans les AG, les différents éléments droitiers et réactionnaires faisaient valoir sans cesse que le mouvement ne servait à rien, parce que la loi avait été "votée", puis ensuite promulguée ... avant d'être retirée sous la pression des grévistes.
Tout dépend du rapport de force, du nombre de grévistes et de leur détermination à faire reculer les tôliers. Pas la date choisie par ces derniers pour gribouiller sur un bout de papier.
Pour ma part, j'espère qu'un maximum de tractionnaires seront en grève reconductible et auront à cœur de garder le contrôle de la grève, de se réunir en Assemblée générale, d'élire eux-même leurs représentants. J'ose espérer que la conscience qu'il ne faut pas laisser l'organisation d'une grève aux seules directions syndicales a progressé depuis l'expérience de l'automne dernier.
Il faudra dans un futur très proche l'extension de ce mouvement à tous les services pour gagner.
Il est écrit dans le communiqué que d'autres organisations syndicales réservent une réponse pour lundi. Il s'agit desquelles exactement?
Emeutes en Grèce
dans Brin de causette
Publication:
C'est Alexandros Grigoropoulos qui a été tué. Voila ce que j'ai dis et rien d'autre. Un étudiant politisé. Le porc lui, ne l'a pas encore mais va sans doute le faire grâce à la mobilisation entamé par le mouvement étudiant et ouvrier de Grèce.
Et ils ont bien raison de faire ainsi!
Un fait divers? Dans ce cas la, l'assassinat de Malik Oussekine en 1986 par les gendarmes mobiles en France lors du mouvement contre la loi Devacquet était un "fait divers".
Le mouvement ouvrier et étudiant grec a eu bien raison de mettre la pression ainsi. C'est la seule facon d'obliger le pouvoir de prendre des mesures et de le faire reculer.
Le mouvement ouvrier en France a bien des leçons à apprendre de ce qui se passe en Grèce.
Lors d'évènements similaires en 2005 par exemple, avec la mort de Zyed et Bouna, le mouvement social - sauf quelques exceptions ici et la - a refusé de se solidariser clairement avec la jeunesse. Idem pour ce qui s'est passé à Villiers le Bel. Et les assassins de ces gamins courent toujours en France et justice n'est pas prête d'être faite.
En Grèce, les syndicats et partis qui se réclament du mouvement ouvrier se sont solidarisés en paroles et en actes de la victime. Ils organisent des meetings de masse, des manifestations et s'empare de cette question en vue de la grève génerale qui arrive mercredi. Ils ont le mérite d'amener cette question sur le terrain de la grève, de la politique de masse et de ne pas laisser la jeunesse révoltée isolée.